Atelier de sensibilisation sur l’endométriose à Cotonou: L’Ong EndoEspoir rallie le caucus des femmes parlementaires à sa cause

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Le Caucus des femmes parlementaires a participé à un atelier de sensibilisation sur l’endométriose ce jeudi 29 février 2024 à Cotonou. C’est la salle Toffa 1er de l’hôtel Azalaï qui a abrité les travaux dudit atelier organisé par l’Ong EndoEspoir et dont l’ouverture est placée sous l’autorité du président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou. Aguerri, le Caucus des femmes parlementaires s’engage à faire de la lutte contre l’endométriose, son cheval de bataille.

L’Ong EndoEspoir et sa Présidente, Innocentia Alladagbé gagnent le pari de la sensibilisation sur l’endométriose, du recul de l’ignorance de la maladie et du ralliement du Caucus des femmes parlementaires à sa cause. Dans son allocution, la Présidente Alladagbé a levé un coin de voile sur les objectifs de l’atelier en ces termes : « Notre ambition est de faire des membres du Caucus des femmes, des députées bien informées sur les caractéristiques, les symptômes et les conséquences de l’endométriose sur la santé et le bien-être des femmes ; de les sensibiliser sur les défis socio-économiques auxquels sont confrontées les femmes atteintes d’endométriose notamment en termes d’accès aux soins de santé, de soutien social et de qualité de vie et enfin de les encourager à prendre des mesures concrètes pour promouvoir  la reconnaissance de l’endométriose en tant que problème de santé publique, améliorer l’accès aux soins et soutenir les initiatives de sensibilisation et de recherche sur cette maladie, tout en favorisant l’empathie envers les victimes. » a-t-elle détaillé.  

Son allocution a également permis aux participants de toucher du doigt l’ampleur de la maladie sur les femmes : « Dans le monde, une (01) femme sur dix (10) en âge de procréer serait touchée par l’endométriose. Au Bénin, même s’il n’existe pas de statistiques officielles pour le moment, des sources cliniques indiquent qu’il ne serait pas exagéré d’estimer que deux (02) femmes en âge de procréer sur dix (10) souffrent de l’endométriose.  La douleur est le symptôme présent dans plus de 70% des cas. Environ un tiers (⅓) des femmes souffrant de douleurs pelviennes aiguës ou chroniques (bas ventre) auraient de l’endométriose. 40% d’entre elles ont des difficultés de fertilité. 176 millions de femmes sont atteintes de l’endométriose dans le monde. Le délai de diagnostic moyen de la maladie est de 6 à 10 ans », a-t-elle fait remarquer.

Pour sa part, la Présidente du Caucus des femmes parlementaires du Bénin est heureuse du choix porté sur l’institution qu’elle dirige pour appuyer l’Ong EndoEspoir dans sa croisade contre l’endométriose. Au nom de ses pairs, l’honorable Djamilatou Sabi Mohamed s’est engagée à faire de la sensibilisation contre l’endométriose son cheval de bataille. Elle n’a pas manqué de rassurer de ce que le message de l’Ong EndoEspoir sera porté très loin pour permettre aux femmes victimes de la maladie et qui l’ignorent de trouver le salut.

La Fondation Gbεhunu, un maillon fort dans la lutte

Présente aux côtés de l’Ong EndoEspoir depuis ses débuts, la Fondation Gbεhunu appréhende bien la portée de la maladie : « L’endométriose n’est pas seulement une maladie médicale, c’est un défi sociétal. C’est une réalité que des milliers de femmes au Bénin affrontent au quotidien, souvent dans l’ignorance, le silence et la douleur. En tant que représentante d’une fondation engagée dans la lutte contre cette maladie, je ressens une responsabilité profonde envers ces femmes, envers leur bien-être, leur santé et leur dignité », a déclaré Appoline Vlavonou de la Fondation Gbεhunu. Au nom de la Fondation, elle a exhorté les membres du Caucus des femmes parlementaires à ouvrir leur cœur et leur esprit au combat que mène l’ONG EndoEspoir. « Seuls, nous ne serons pas assez pour appuyer EndoEspoir dans son action. Ensemble, nous ne serons pas de trop. Nous pouvons faire une différence significative dans la vie de nombreuses femmes. Nous pouvons apporter l’espoir, le soutien et la compréhension dont elles ont besoin pour surmonter les défis de leur mal », a-t-elle lancé en guise d’appel.

Exhortation à garder l’espoir

Le Président Louis Gbèhounou Vlavonou dont l’appui à l’Ong EndoEspoir n’est plus à démontrer s’est réjoui de la spontanéité avec laquelle les membres du Caucus des femmes parlementaires du Bénin ont répondu à l’appel de l’ONG EndoEspoir. Il est d’autant plus content de voir la présence massive des femmes du Caucus présentes à l’atelier, prêtes à écouter, apprendre et agir pour porter loin la cause. « Ensemble, nous pouvons briser le silence qui entoure cette maladie, sensibiliser nos communautés et plaider en faveur de politiques et de pratiques de santé plus inclusives et éclairées » a exhorté le Président Vlavonou qui estime que, « La lutte contre l’endométriose est une bataille que nous devons mener avec détermination et compassion ».

L’autorité parlementaire a également saisi l’occasion de cet atelier pour adresser un message d’espoir et de solidarité à toutes les femmes qui luttent contre cette maladie, parfois sans le savoir. Selon ses propos, le présent séminaire est un premier pas vers un avenir où l’endométriose ne serait plus une source d’incompréhension, de douleur et de silence, mais une cause de compassion et d’action.

Après les différentes interventions, les participants ont eu droit à deux communications suivies de débats. La première est une présentation de l’ONG EndoEspoir faite par James Williams Gbaguidi, chargé de Communication de l’organisation et la seconde intitulée ‘’Comprendre l’endométriose : symptômes, diagnostic et diverses conséquences’’, est développée par le Professeur Justin Lewis DENAKPO.

Fidèle KENOU

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