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Le triomphe de la vérité

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Révision de la Constitution: Pourquoi Basile Ahossi fait économie de vérité sur Assan Séibou ?


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Assan Seibou, président du groupe parlementaire ”Bloc Républicain”

Depuis quelques jours, les débats sont lancés sur les médias autour d’une proposition de loi portant révision de la constitution. La tournure que prennent ces débats depuis peu, interpelle la conscience de tous et mérite qu’on tire sur la sonnette d’alarme afin qu’ils ne basculent pas dans une bassesse indigne d’une classe politique si respectable de notre pays.

En effet, après avoir introduit une proposition de loi sur la révision de la constitution, le député Assan Seibou fait face désormais à un acharnement politique à travers une méthode peu recommandable, de la part de certains de ses collègues de l’opposition. Le député Basile Comlan Ahossi, dans une sortie qui l’a particulièrement visé, est allé jusqu’à lui dénier son droit et sa légitimité de représentant du peuple à l’Assemblée. Dans un texte publié ce 30 janvier 2024, il affirme : « Une proposition de loi sur la révision de la constitution a été déposée par quelqu’un qui ne représente aucune population pour n’avoir jamais affronté une élection. »  Pour tous ceux qui connaissent l’honorable Assan SEIBOU, c’est une économie de vérité, que de dire qu’il n’a jamais affronté une élection, et faire croire que celui-ci n’est devenu député à l’Assemblée nationale, qu’en tant que suppléant, c’est-à-dire à partir de 2019. Léon Comlan Ahossi a dit une énorme contre-vérité. Sinon, comment peut-il faire semblant d’oublier que celui à qui il s’attaque a été élu député titulaire en 2003 avec le MADEP, contre l’UBF alors au pouvoir, sous le régime Kérékou ?  Et qu’il n’a quitté le parlement en 2007 que pour y revenir en 2019. Autrement dit, Basile Comlan Ahossi sait très bien que la vie parlementaire de celui à qui il s’attaque n’a pas commencé en 2019. Elle a commencé 20 ans plus tôt, en 1999,  lorsque jeune député  de 32 ans, il a été élu aux troisième et quatrième mandatures de l’Assemblée nationale. Désigné représentant du parlement béninois au parlement de la CEDEAO de 2000 à 2010, il a servi dix ans à différents postes de responsabilité de cette instance sous-régionale, dont celui de vice-président. Il fut un opposant notoire au président Boni Yayi, donc loin d’être le béni-oui-oui que tente de peindre Basile Comlan Ahossi. Il faut reconnaitre à Assan Séibou son humilité d’avoir cédé sa place de titulaire pour être suppléant du président Abdoulaye Bio Tchané aux législatives de 2019. Et pour cause, Assan Séibou est l’homme de main et de terrain du président du BR.

Ramener le débat aux idées et non aux hommes

Face à la proposition de loi portant révision de la constitution, il est normal que l’opposition donne son point de vue. A la rigueur, s’opposer aux idées de son auteur fait partie de la nature même des choses. Mais les attaques personnelles doivent être évacuées du débat public, surtout lorsqu’elles sont malveillantes et tissées de gros mensonges débités par des personnalités du niveau de Léon Comlan Ahossi.  Assan Séibou a fait l’opposition et a été traité en ennemi à abattre durant dix ans par Boni Yayi. Cet homme n’a jamais cédé aux pressions de qui que ce soit, même aux pires moments de ses luttes politiques. Il a administré la preuve que l’opposition n’est pas de l’animosité, mais une différence de vues sur les questions cruciales de la vie nationale. La porter sur le terrain du mensonge et de la délation, constitue une manœuvre irresponsable destinée justement à empêcher le public de scruter les idées que l’autre défend pour se focaliser sur sa personne. Ce n’est pas à cela que sert l’activité politique.

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