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De quoi s’agit-il :Le Bénin présentera pour la première fois, un pavillon officiel à la 60ème Biennale de Venise d’avril 2024. A la faveur d’un point de presse animé le vendredi 28 juillet 2023, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola, a révélé les attentes et les ambitions du gouvernement à travers la participation du Bénin à cet évènement incontournable de l’art contemporain mondial.C’était en présence du Commissaire du pavillon, José Pliya, du directeur de l’ADAC, William Codjo, du comité curatorial et des 4 artistes sélectionnés pour représenter le Bénin à cet évènement.La participation à cet événement phare qui se tiendra dans la cité des Doges du 20 avril au 24 novembre 2024, s’inscrit dans la dynamique de valoriser l’art contemporain béninoiset plus largement dans la politique culturelle.
Que dit le ministre : Selon le ministre de la culture, le Bénin ne veut pas passer inaperçu à cette grande manifestation d’art contemporain. «Depuis 2016, le Bénin a décidé de mettre le tourisme, la culture et les arts comme le deuxième pilier de développement», a déclaré le ministre Jean-Michel Abimbola. Il note une mise en valeur de la scène artistique et culturelle béninoise depuis la restitution des trésors royaux et l’exposition diptyque contemporaine et historique « Art du Bénin, d’hier et d’aujourd’hui, de la restitution à la révélation ». L’exposition diptyque, poursuit-il, a permis notamment de mettre en lumière le génie de nos artistes contemporains. Selon le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, la Biennale d’art contemporain de Venise est encore l’occasion pour le Bénin d’être sur la scène culturelle internationale. « Nous allons à Venise pour faire un coup K.O », a-t-il fait savoir aux artistes.
Qu’ont-ils fait pour participer à la compétition : A l’issue de l’édition de 2022, les autorités béninoisesont entamé moult démarches pour participer à la biennale internationale d’art contemporain de Venise. Selon le Commissaire du Pavillon, José Pliya, un comité d’organisation présidé par le ministre du tourisme, de la culture et des arts a été mis en place ainsi qu’un comité curatorial. Ce derniera été chargé de définir un concept curatorial c’est-à-dire l’histoire que le Bénin devra raconter, de sélectionner les artistes qui représenteront le Bénin à travers des œuvres spécifiquement produites pour la biennale. « Ce fut un long processus pour sélectionner ces 4 merveilleux artistes pour la première apparition du Bénin à la biennale de Venise », a fait savoir le curateur du pavillon, Azu Nwagbogu. Le thème retenu pour cette participation du Bénin, selon lui est : « Tout ce qui est précieux est fragile ». Il s’agit à travers les thématiques de la spiritualité, du vodoun, de l’amazone et de la traite négrière de présenter le féminisme africain et singulièrement béninois. A l’entendre, ce thème a été défini à l’issue des recherches et des rencontres avec les sachant. Il a tenu à remercier le comité d’organisation qui a laissé la liberté à l’équipe curatoriale de pouvoir faire des choix artistiques. Pour le directeur de l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC), en charge de la conception du pavillon du Bénin, tout est en train d’être mis en œuvre pour une brillante participation du Bénin à la 60ème biennale de Venise. Des actions sont en cours afin de lever des fonds privés pour le financement du pavillon béninois à Venise.
Qui sont les 4 artistes sélectionnés :Quatre (4) artistes à savoir Moufouli Bello, Chloé Quenum, IsholaAkpo et Romuald Hazoumé ont été choisis par le comité curatorial pour représenter le Bénin à ce grand rendez-vous mondial. Moufouli Bello, née au Bénin en 1987, est une artiste plasticienne et numérique passée par le Fresnoy – Studio National des arts contemporains. Chloé Quenum, née en France en 1983, est une artiste plasticienne de la diaspora béninoise qui travaille sur des matériaux multiples. IsholaAkpo, né en Côte d’Ivoire en 1983 est un artiste photographe connu pour ses œuvres emblématiques sur les reines du quotidien. Et enfin, Romuald Hazoumé, né au Bénin en 1962, se définit volontiers comme un « Arê », terme qui sert à désigner les artistes itinérants du temps de la royauté chez les Yoruba.
