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Le triomphe de la vérité

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Etablissement d’un cadre juridique sur la  Chefferie traditionnelle : Talon pose un grand pas : la commission d’experts installée  


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« Si nous parvenons à rétablir l’autorité morale traditionnelle et nous réussissons à la faire cohabiter avec la gouvernance moderne, nous allons davantage instaurer une harmonie sociale », dixit le chef de l’Etat

(Voici les 15 éminents membres sous la conduite du Prof Albert Akoha) 

Patrice Talon, Président de la République

Les membres de la commission chargé d’élaborer le cadre légal de la chefferie traditionnelle du Bénin ont été renvoyés dans leurs prérogatives le vendredi 27 Mai 2022. C’était au cours d’une cérémonie d’installation présidée par le chef de l’Etat, Patrice Talon et qui a connu la présence de Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la culture et des arts. Etaient également présents, les ministres Raphaël Akotegnon, Alassane Seïdou, Séverin Quenum et le chef cabinet du président de la République Wilson Gakpetor.

Quelle est la mission de cette commission : Ils sont au total 15 experts dans cette commission mise sur pied par le chef de l’Etat pour les travaux préalables à l’établissement d’un régime juridique de la chefferie traditionnelle. La commission composée des historiens, ethnologues, sociologues a reçu comme mission d’engager le travail de définition préalable du concept de chefferie traditionnelle, explorer toute la problématique qu’elle recouvre avant son adoption à l’Assemblée nationale. C’est un avant-projet d’une grande importance pour la cohésion sociale selon le président Talon.  « Si nous parvenons à rétablir l’autorité morale traditionnelle et nous réussissons à la faire cohabiter avec la gouvernance moderne, nous allons davantage instaurer une harmonie sociale. Avec une cohésion sociale, nous allons mieux gouverner la cité. Nous allons nous-même mieux vivre », a-t-il dit. Pour que cette chefferie retrouve ses noblesses, c’est maintenant qu’il faut mettre un cadre juridique en place. « Maintenant, il nous revient de rédiger les textes de lois, des règlements qui vont définitivement associer l’organisation, les prérogatives et le mode de fonctionnement de ces chefferies traditionnelles de manière compatible avec la constitution, les lois qui nous régissent », précise-t-il. La commission aura également pour mission de prendre les données les plus détaillées de l’organisation fonctionnelle politique-administrative qui existent comme données écrites mais retrouver également toute la tradition orale de ce qui n’a pu être transcrit  de manière formelle. « Fouiller, rechercher, trouver toutes les données de notre histoire en cette matière. Ce qui était les royaumes qui ont existé sur le territoire du Bénin. Vous les recueillez et confrontez parce que tout ce qui est oral comme vous le savez bien comporte quelques fragilités. Ce qui est transmis de génération en génération peut parfois connaitre quelques déviances des biens ou des changements » a insisté Patrice Talon.

Que pensent les experts : Avant de les renvoyer à leur mission, le président Patrice Talon leur a explicité ce qui est attendu d’eux. « Il faudra pour vous, être des experts pour recueillir à travers les différentes sources les plus variées possibles, tout ce qui concerne ou relate notre passé, notre histoire. La manière dont nos aïeux ont géré la cité au plan administratif, politique, social et dresser le répertoire de tout cela », a-t-il souhaité. Pour sa part, le ministre en charge de la Culture Jean-Michel Abimbola a rappelé l’historique du processus ayant abouti à la mise en place de ladite Commission. Les membres de la commission disent avoir mesuré la portée de cette attente d’une mission républicaine que leur a confiée le chef de l’Etat. « C’est très important qu’effectivement la tradition soit l’ancienne corde au bout de laquelle l’on tisse les nouvelles cordes de l’administration de notre pays parce que nous venons de quelque part. Et nous n’allons pas assister passif à la falsification de notre histoire », a souligné le président de la Commission, professeur Albert Bienvenu Akoha. Il a pris l’engagement tout en travaillant en équipe avec les autres membres de la commission d’apporter satisfaction aux attentes de la nation de cette réforme. « C’est un grand honneur pour nous. Nous vous promettons que notre engagement sera total pour apporter satisfaction et faire en sorte que ce travail soit un travail efficient, qui permet de corriger le tir. C’est une mission exaltante dont nous mesurons la portée. La nation aussi bien que vous ne serez pas déçus des résultats de nos travaux », déclare-t-il. S’inscrivant dans cette même logique, le professeur Léon Bio Bigou a salué le courage et la volonté politique du chef de l’Etat. « Nous parlons de l’indépendance de l’Afrique, de l’autonomie, mais quelle autonomie on peut avoir en dehors de nos réalités. Nous ne pouvons pas faire notre unité par rapport aux réalités de ceux qui ont intérêt que l’Afrique soit sous domination », a-t-il affirmé tout en soulignant l’importance de ce travail.

Par ailleurs : Le chef de l’Etat a souhaité que l’aspect genre soit pris en compte dans la configuration de cette commission. Il faut noter que 13 membres sur les 15 que compte la commission, ont pris part à la séance. Rappelons que c’est à la faveur de l’adoption de la loi N° 2019-40 du 7 novembre 2019 portant révision de la loi N° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin que les députés de la 8ème législature ont introduit dans la constitution la chefferie traditionnelle à travers l’article 151-1 qui stipule que : « l’État reconnaît la Chefferie traditionnelle, gardienne des us et coutumes dans les conditions fixées par la loi ».

Les membres de la commission se présentent comme suit :

  1. Albert Bienvenu AKOHA, personne ressource, Président de la Commission ;
  2. Emmanuel TIANDO, historien ;
  3. Djibril Mama DEBOUROU, historien ;
  4. Bellarmin CODO, historien ;
  5. Romuald MICHOZOUNNOU, historien ;
  6. Jonas ABIALA, historien;
  7. Léon BIO BIGOU, géographe ;
  8. Timothée TOGBE, socio-anthropologue ;
  9. Gabin DJIMASSE, personne ressource.
  10. Michel ADJAKA, Directeur de cabinet du ministre de la justice et de la législation, Premier rapporteur de la Commission ;
  11.  Abasse OLOSSOUMARE, Directeur de cabinet du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique ;
  12.  Tchansi N’DAH, Chef Cellule juridique du ministère de la justice et de la législation ;
  13. Prudence DAHODEKOU, Conseiller technique juridique du ministre du tourisme, de la culture et des Arts ;
  14. Pascal DOHOU, Conseiller technique aux réformes institutionnelles du ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale ;
  15. Paul AKOGNI, Directeur du patrimoine culturel, Second rapporteur de la Commission

Alban Tchalla

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