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Le triomphe de la vérité

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Notation du Bénin par l’agence Moody’s: Nouroudine Assani salue les efforts du gouvernement


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Suite à la notation très favorable de l’agence Moody’s début mars, El Hadj Nouroudine Assani, financier et cadre de banque, apprécie ce résultat obtenu par l’Etat béninois. Pour ce membre fondateur du Bloc Républicain, il faut saluer à leur juste valeur le travail du ministre des finances et le leadership du Chef de l’Etat Patrice Talon qui ont permis d’atteindre ce résultat.

Saluons le génie du ministre des finances

Un événement exceptionnel a eu lieu le 09 mars 2021 en ce qui concerne la gestion des finances publiques de notre pays. C’est le relèvement de la note de la dette sénior non garantie du Bénin. Cette note a été passée de B2 à B1 par l’agence de notation Moody’s. Dans la même foulée, la perspective de cette dette est passée de stable à positive. Cette décision d’une agence indépendante mondialement connue pour son sérieux, mérite d’être située dans son contexte.
Elle intervient en effet après un an de pandémie du coronavirus qui a vu la dégringolade de la plupart des pays dans les notations de dette souveraine. En décembre 2020, Aurélien Mali, vice-président et analyste chez Moody’s, disait en substance ceci à Dakar : l’instabilité macro-économique, l’accès difficile sur le marché vont probablement entrainer la détérioration de la note de certains pays. Et ça n’a pas raté. Quelques jours avant de relever la note du Bénin, Moody’s a dégradé, le 23 février 2021, la notation souveraine de la Tunisie de B2 à B3, tout en maintenant les perspectives de cette notation à « négatives ». On parle bien de la Tunisie. Il y a à peine quelques mois, la dette à long terme de l’Angola a été brutalement abaissée de B3 à Caa1, avec perspective stable. On peut citer d’autres pays d’Afrique dont la qualité de la dette souveraine s’est dégradée sur la période du fait des conséquences macroéconomiques de la pandémie du coronavirus.
Pour ce qui est du Bénin, Moody’s a salué le solide bilan de notre pays en matière d’assainissement budgétaire et d’amélioration de la structure de la dette, soutenu par une solide gestion des finances publiques, malgré la détérioration de certains paramètres budgétaires en raison de la pandémie. Il y a aussi une résilience économique croissante, avec des perspectives positives de croissance soutenues, grâce aux réformes structurelles en cours. En misant sur des perspectives stables, Moody’s estime que l’économie béninoise bénéficiera d’une croissance robuste, d’autant plus que les paramètres budgétaires et de la dette du Bénin se stabiliseront et s’amélioreront à moyen terme.
Aux marchés financiers internationaux, Moody’s recommande ainsi de considérer notre pays comme ayant des risques limités et de faire confiance à la gestion de son portefeuille de dette à court et moyen termes. Cette évaluation sincère vient renforcer notre conviction dans la direction que suit notre pays depuis cinq ans. Ce résultat est le fruit du travail méticuleux et du génie du ministre des finances ainsi que de toute son équipe sous, le leadership du Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon.
Car, faut-il encore le rappeler, Moody’s n’est pas la première agence de notation à donner son satisfécit au Bénin en pleine crise du coronavirus. Ainsi, en octobre dernier, l’agence Standard & Poor’s a maintenu la note B+ attribuée à notre pays avec perspective stable. Cette décision avait confirmé il y a six mois la résilience des fondamentaux économiques du pays, déjà reconnue par l’agence en juin 2020.
L’agence a même soutenu que si la tendance actuelle est maintenue, le Bénin pourrait connaitre une croissance moyenne de son PIB à 6,3% sur la période 2021-2023. Pour 2021, il est prévu une croissance de 6,6%, dans un contexte sous-régional et régional où la tendance générale est à la baisse de la croissance économique. Tous les spécialistes sont satisfaits de la bonne gestion de la pandémie par le Bénin. Il faut saluer cette dynamique et ceux qui la portent dans le cadre du Programme d’Action du Gouvernement. Il faut saluer cette lucidité ferme qui s’est maintenue sur les cinq années. Il faut saluer enfin cette gestion proactive qui a permis à notre pays d’être désormais présent sur les marchés financiers internationaux, là où personne ne nous attendait. Fruit de cette extraordinaire embellie, le Bénin a pu mobiliser le premier eurobond de l’année 2021 en Afrique avec 1 milliard d’euros, soit plus de 655 milliards de FCFA, obtenus le 12 janvier dernier sur le marché international. Le taux de 4,875 % obtenu pour une première manche de 700 millions d’euros et l’autre de 6,875 % sur trente-et-un ans, pour un montant de 300 millions d’euros, constituent une opération magique située dans la droite ligne de ce que les agences de notations internationales avaient prédit. La crédibilité retrouvée de notre pays dans l’arène internationale n’est donc pas l’effet du hasard. Elle provient directement du travail sérieux qui est fait. C’est le signe d’une foi inébranlable des autorités béninoises en la qualité des réformes enclenchées et en l’avenir. Contrairement à ce qu’on a pu penser, la dette souveraine du Bénin est saine. Elle est ressortie à 43% du PIB fin 2020, c’est-à-dire bien loin du plafond des 70% fixés par l’UEMOA.
Donnons à César ce qui est à César. On ne peut pas se taire sur ce miracle qui se réalise sous nos yeux. Si la pandémie en cours est catalyseur des mutations technologiques et sanitaires, elle est aussi accélératrice d’une grande ingénierie financière qu’il faut reconnaitre et saluer à sa juste mesure. Il nous appartient désormais de travailler à en multiplier les effets à moyen et long terme pour le progrès de notre pays.

El Hadj Nouroudine Assani

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