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Assainissement des lac Nokoué et Ahémé et de la lagune de Porto-Novo: Les mesures engagées pour réhabiliter les cours d’eau du Sud


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Les lacs Ahémé, Nokoué et la lagune de Porto-Novo sont les trois plus importants cours d’eau de la partie méridionale du Bénin qui bénéficient depuis quelques temps, de l’attention du gouvernement. Toute chose se traduisant par leur assainissement et leur réhabilitation en vue d’une meilleure exploitation des ressources dont ils disposent. En effet, le gouvernement du président Patrice Talon a mis en place une Commission ad’hoc chargée de faire le diagnostic de la situation de dégradation des milieux aquatiques et de proposer des mesures urgentes, ainsi que des approches de solutions à moyen et long termes pour assainir, voire réhabiliter les plans d’eau au sud du Bénin, notamment le lac Ahémé, la lagune côtière, le lac Nokoué, la lagune de Porto-Novo. Cette commission, cadrée par le décret portant création, composition, attribution et fonctionnement d’une commission chargée de proposer des mesures d’assainissement et de réhabilitation des lacs Ahémé, Nokoué, et la lagune de Porto-Novo du 11 janvier 2017,a déposé un rapport. Selon les explications du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, cette Commission ad’hoc a travaillé de façon suffisamment inclusive et nous a proposé un schéma d’assainissement de ces plans d’eau. Ainsi, au nombre des activités qui avaient été retenues, il y a l’enlèvement systématique de toutes les pêcheries sédentaires et autres engins prohibés des chenaux du lac Ahémé. « Nous devons également procéder à l’enlèvement systématique de tous les engins prohibés du lac Nokoué et de la lagune de Porto-Novo. Tout est dans la méthode », avait laissé entendre le ministre Gaston Dossouhoui.

Des dispositions mises en place pour le lancement des travaux


En prélude à la mise en œuvre des recommandations de la commission, le gouvernement a fait appel à deux prestataires par grand plan d’eau, recrutés par concurrence pour enlever les engins prohibés. Dans cette logique, les entreprises recrutées ont été suffisamment sensibilisées pour faire un travail professionnel et la phase active de l’opération démarre dans la semaine du 5 août 2019. Aussi, des séances de travail sont organisées avec les forces de défense et de sécurité, le secteur judiciaire (les procureurs ou leurs représentants ayant juridiction dans ces départements), les forces navales, les préfets de ces départements ou leurs représentants, le représentant du Directeur Général de la Police Républicaine, des représentants du ministère du cadre de vie, les Directeurs départementaux de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche de ces départements.Il a été question de noter les rôles prépondérants que chaque acteur doit jouer dans la mise en œuvre de ces recommandations essentielles pour réhabiliter ces plans d’eau. Il est important de retenir qu’au cours de ses séances d’échanges, les différents acteurs ont marqué un accord de principe pour accompagner la mise en œuvre de ces recommandations du gouvernement. Pour ce faire, le Ministre a parcouru les quatre départements concernés, est descendu le plus bas possible dans la hiérarchie administrative, pour s’assurer que les gens à la base ont été contactés et que tout le monde comprend l’enjeu.

Des constats et exigences du ministre

Lors des échanges à divers niveaux, les populations concernées par l’exploitation des cours d’eau sont conscientes du fait qu’elles font du mal à ces plans d’eau par l’installation des pêcheries sédentaires. De plus, à cause de l’engorgement des plans d’eau, les belles crevettes roses sont rares et le Bénin n’arrive plus à desservir le marché européen comme avant. Alors que ce commerce nourrit beaucoup de familles et rapporte des devises au Bénin. « Les poissons se font de plus en plus rares dans ces eaux et les pêcheurs s’en plaignent », précise le ministre Gaston Cossi Dossouhoui qui tape du poing sur la table. «Nous avons besoin d’assainir notre cadre de vie. Et surtout, les plans d’eau qui restent une zone d’habitation, mais aussi une zone de production pour la survie de nos populations. Nos plans d’eau sont pollués. Nous avons pris des dispositions pour pouvoir assainir ces plans d’eau. Seulement, nous ne pouvons pas aller de façon aveugle. Nous devons absolument tenir compte de la manière dont nous nous organisons et des méthodes que nous utilisons ». Rappelant les diagnostics faits par la commission et les mesures prises par le gouvernement, le ministre a fait le vœu de voir l’industrie des crevettes renaître à nouveau. « Je voudrais que l’industrie des crevettes renaisse chez nous. Il faut faire quelque chose maintenant et tout de suite », a martelé le ministre Gaston Dossouhoui.

Yannick SOMALON

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