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Le triomphe de la vérité

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Entretien avec Abraham Kayodé Gbossa Ahome, représentant du consortium brésilien ayant en charge la construction de la route Kétou-Idégni-Savè-Oké-Owo: « Les travaux sont imminents, nous sommes là pour montrer la technique routière brésilienne »


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Interrogé à l’occasion de la visite de la visite de terrain Abraham Kayodé Gbossa Ahome, le représentant du consortium brésilien chargé de la construction de la route Kétou-Idégni-Savè-Oké-Owo, annonce pour le premier trimestre de l’année 2019, le démarrage effectif des travaux. Il rassure aussi de la détermination du consortium à y arriver et en appelle à la collaboration des populations.

 

Abraham Ahome, qu’est-ce qui vous amène à Oké-Owo?

Après l’entretien qu’on a eu avec le directeur général des Infrastructures à propos de la route Kétou-Savè, ses bretelles dont celle de Oké-Owo où nous sommes présentement, il s’agissait qu’on vienne constater l’état dans lequel se trouve la bretelle de Oké-Owo pour voir ce que le consortium peut faire pour, un tant soit peu, améliorer l’état de la route avant même son traçage.

 

Quel sont donc vos constats ?

La route est vraiment dégradée et n’invite pas à la circulation. Et comme l’a demandé le directeur général des Infrastructures, j’ai en même temps contacté ceux qui m’ont dit qu’on peut faire quelque chose. Et puis nous voilà un peu confrontés aux fêtes de fin d’année. N’étant pas tous sur le territoire national, nous sommes en pourparlers avec le directeur divisionnaire des Infrastructures à Savè avec qui nous allons nous entendre sur ce qu’on peut faire avant cette période-là, puisque le Dg des Infrastructures nous a demandé de voir si on peut améliorer l’état de la route pour permettre une libre circulation de la population jusqu’à Savè.

 

Parlant de bitumage de l’axe, que pouvons-nous retenir?

La route Kétou-Savè, ses deux bretelles dont celles de Oké-Owo et Omo, sont à la charge de l’entreprise du consortium brésilien CCE qui s’installe déjà au Bénin, parce que ses directeurs centraux y sont déjà avec leur famille. Nous avons déjà notre bureau central de Cotonou. Nous avons déjà choisi notre base de vie à 41km de Kétou, c’est-à-dire dans la localité d’Efè Ikpè où nous allons nous installer.

 

Comment vous organisez vous?

Les travaux vont commencer à partir de Kétou et puis s’étendre progressivement vers cette base-là afin de nous permettre de transporter et de bouger nos engins qui nous parviendront du Brésil. Mais au début des travaux, ce que nous avons décidé de faire pour ne pas retarder les travaux, c’est louer un certain nombre d’équipements qui vont nous permettre de sortir la voie de son emprise jusqu’à 41km. Nous pensons que d’ici avril ou mai 2019, les équipements nous parviendront du Brésil parce que c’est un prêt d’exportation de biens et de services. Cela veut dire que tous les équipements qui doivent entrer dans la construction de cette route qui nous parviendront seront achetés au Brésil. Il est bien vrai que les techniciens à concurrence de 30% viendront aussi s’installer ici. Il s’agit du nombre qu’on a déjà arrêté, avec celui des locaux, même la sous-traitance et tout ce qu’il faut pour que cela soit une route à la brésilienne.

 

Vous voulez dire que les travaux sont imminents ?

Les travaux, bien-sûr, sont imminents. Le démarrage est programmé pour le premier trimestre de l’année 2019. Entre février et mars.

 

Ça veut dire que les populations qui rêvaient ne doivent plus rêver ?

Nous ne sommes pas là pour faire rêver les gens. Nous sommes là pour montrer la technique routière brésilienne.

 

Pour une jeune entreprise qui s’installe pour la première fois au Bénin, qu’est-ce qu’on peut en espérer ?

Nous sommes effectivement jeunes au Bénin, mais nous ne sommes pas jeunes dans la sous-région. Nous avons déjà travaillé au Ghana, au Sénégal. On était à Luanda, en Angola, et au Mozambique aussi. C’est maintenant que nous perçons le marché béninois et nous ne pensons pas nous arrêter là, parce que l’objectif c’est de gagner d’autres marchés. Nous promettons alors un bon ouvrage avec ses facilités que nous avions inclues dans cette réalisation à la fin des travaux. Nous allons faire aussi le transfert de technologies, c’est-à-dire, former les jeunes béninois à la construction routière, employer les populations locales à concurrence de près de 500 que nous avons déjà retenu, toutes catégories confondues, sans parler des emplois indirects.

 

Les populations peuvent réellement espérer des emplois ?

C’est clair. Je vous dis que les ouvriers seront recrutés dans chaque localité. Nous avons un nombre que nous mettons à la disposition de chaque localité.

 

Quel est le délai d’exécution des travaux?

Le délai est de 36 mois. C’est-à-dire en trois ans. Le point zéro se trouve à Kétou, devant la douane. Et puis, progressivement, nous allons bouger vers notre chantier qui est à mi-chemin entre Kétou et Savè. C’est-à-dire, un peu avant Ikpocha, plus précisément dans la localité d’Efè Ikpé.

 

Cela veut-il dire que c’est à la fin des trois ans que les populations qui sont au terminus du chantier auront accès à l’ouvrage ?

Justement, ce n’est pas notre problématique. Nous avons notre calendrier des travaux et quand ce sera le tour de Oké-Owo, vous allez le constater sur le terrain.

Le plan d’exécution des travaux est-il clair, que dit-il ?

Il est bien clair. C’est encore sous scellé. Nous le mettrons à disposition dès que possible. Il faut croire en nous. Nous sommes là pour sortir la population de ce que nous voyons.

 

Que diriez-vous pour conclure cet entretien ?

Je demanderai à toute la population de Oké-Owo de nous faire confiance et de collaborer en ces moments-là avec nos techniciens, de suivre nos indications, nos déviations pour que le travail soit bien accompli.

 

Entretien réalisé par Gérard AGOGNON

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