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Le triomphe de la vérité

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Développement du secteur agricole: Des pas de géants pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des béninois


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Le ministre de l’Agriculture de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui

Depuis le lancement du Programme d’action du gouvernement (PAG) il y a deux ans, le Gouvernement béninois,  par l’intermédiaire du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a initié des réformes et les met en œuvre. De nouvelles techniques  culturales, un investissement massif pour une relance rapide de l’économie ont permis des rendements encourageants. De Pobè à Sinendé, de Parakou à Grand-Popo, l’espoir renait avec  des agriculteurs plus déterminés. C’est ce que témoigne le documentaire sur la mise en œuvre des réformes agricoles sur l’an deux du PAG.  Un secteur qui vise à nourrir la population béninoise, assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et augmenter le volume des produits de rente pour l’exportation.

Lire la substance des propos issus de ce documentaire

 

Eloi HOUNKPONOU (Producteur de riz ; promoteur du riz Matèkpo) : Dans chaque filière maintenant, il y a des spécialistes pour accompagner les producteurs. C’est une très bonne chose.

Arnaud DOUDE (premier producteur de coton à Kandi) : Les conditions de vie des producteurs a changé. Il y a une amélioration nette de notre train de vie. Il a de nouveaux bâtiments qui sont construits, de nouvelles motos achetées…

Pour la relance du secteur de l’agriculture, le gouvernement béninois s’est lancé  à travers son programme d’action, des défis. Entre autres,  la gestion de la fertilité des sols, la promotion des filières phares, la mécanisation de l’agriculture,  la réduction de la malnutrition et la sécurité alimentaire et nutritionnelle. L’Etat béninois s’est aussi engagé dans le renforcement des services de recherches agricoles, les ambitions sont multiples. Deux ans après le lancement du PAG en sont volet agriculture où en sommes-nous ?  L’espoir  est-il permis ? Voici une descente sur le terrain

Gaston Cossi DOSSOUHOUI (Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche) : Dans un passé récent, nous avions une politique unijambiste d’exportation de coton. Aujourd’hui, à nos ports, à nos frontières, ce n’est pas que le coton qui sort ; l’ananas sort, le cajou sort, le karité sort, l’huile de palme sort, même les noix de palmistes sortent. C’est ça la problématique. Et progressivement, nous atteignons cet objectif.

Des exploitations de coton à perte de vue.  Nous sommes ici sur la ferme semencière d’Alafiarou dans la commune de Parakou, une ferme d’Etat.  Plus de 250  hectares de production du coton avec comme variété l’OKP des semences de bases spécifique pour plusieurs zones cotonnières. ……… La création de fermes semencières est une volonté de l’Etat pour l’accroissement  de la productivité sur les superficies emblavées. Ces deux dernières années, Alafiarou a connu des bons qualitatifs grâce à la direction de la production végétale, L’Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB)  et l’Association interprofessionnelle du coton (AIC).

Marius SINHA (Chercheur CRA-CF) : Il faut reconnaitre que, quoi qu’en soit la volonté du producteur, si le matériel végétal servi n’est pas de qualité, il n’aura pas le résultat, malgré une bonne pluviométrie, malgré la disponibilité des intrants, malgré la protection phytosanitaire. C’est ainsi que les variétés que nous mettons à la disposition des producteurs depuis trois ans sont adaptées à  chaque zone agro-écologique.

Roland GNIMAGNON (Responsable de la ferme semencière d’Alafiarou près de Parakou) : Tout ce que vous voyez ici, c’est avec l’accompagnement de l’Etat et des Partenaires techniques et financiers de chaque filière. En dehors du coton, nous produisons des semences de base de maïs, de soja, du manioc. Cette année, nous avons installé une parcelle de semence de base d’arachide.

Deux premières campagnes sous le régime du nouveau départ, deux records. Un troisième est à portée de main. Déjà deux éditions de fêtes nationales du cotonculteur. A Parakou et à Banikoara, les meilleurs producteurs ont été primés par l’attribution de nombreux lots. L’objectif est de susciter en leur sein une saine émulation pour atteindre d’autres records…………..La filière coton nourrit plus de 3 millions de Béninois. Elle a un important impact sur le taux de croissance de l’économie béninoise, car 50 000 tonnes entraînent un (1) point de croissance. Dans ce contexte, le coton demeure dans notre pays, la principale culture de rente. Pour battre le record de la production cotonnière ces dernières années, l’Etat rend progressivement disponible le service de la mécanisation et un encadrement constitué de coordonnateurs, de superviseurs, et d’agents d’appui à  la gestion des intrants. L’initiative fait des émules, et les producteurs s’en sortent heureux

Gani Badou TAMOU (Président de la Fédération nationale des coopératives villageoises de producteurs de coton) : L’encadrement est bien fait désormais. C’est ceux qui connaissent la filière qui accompagnent maintenant sur le terrain.

Laurent ADJAKA KAKPO (Premier producteur de coton à Djidja dans le Zou) :A l’occasion de la première campagne menée par le pouvoir du président Patrice TALON, j’ai produit 96 tonnes de coton graine. Cette année, pour la deuxième campagne sous le régime du nouveau départ, j’ai produit 89 tonnes. Cette baisse est due à la mauvaise pluviométrie. Depuis deux campagnes maintenant, les engrais et intrants sont de bonnes qualités. Ils sont très efficaces. Puis, on nous les met à temps à disposition.

Sinendé, Kandi, Gogounou, Djidja et dans la plupart des zones cotonnières, l’or blanc est présent. A Parakou, une mission chinoise à la production cotonnière se charge depuis deux ans à la formation des jeunes agriculteurs.  Elle porte ses fruits.

Alassane TRAORE (Superviseur général à la mécanisation) : On reçoit de jeunes volontaires, bénévoles, qui suivent des formations. Après, ils peuvent aller s’installer à leur compte ou faire bénéficier la formation aux producteurs. Nous les formons dans la conduite des tracteurs, dans les techniques culturales.

Pour booster le développement agricole et atteindre les objectifs, le gouvernement a créé sept (7) Pôles de développement agricole administrés par des Agences territoriales de développement agricoles (ATDA). La réforme vise à veiller à une meilleure combinaison de l’approche filière et de l’approche territoire. Les Directeurs généraux des ATDA ont reçu leurs lettres de mission et des moyens roulant pour relever les défis. A en croire les acteurs du domaine, c’est l’une des réformes pivot dans l’agriculture ces dernières années.

Léopold LOKOSSOU (Président de la plateforme nationale des organisations des producteurs agricoles du Bénin) : Dans chaque pôle de développement, il y a une filière phare. Elle constitue la filière locomotive des autres filières. C’est dire que la priorité des actions est accordée à cette filière locomotive sans pour autant négliger les autres.

Eloi HOUNKPONOU (Producteur de riz ; promoteur du riz Matèkpo) : Le fait déjà de rapprocher des spécialistes dans chaque filière est une bonne chose. Pour moi, c’est super.

Beaucoup l’ont donc compris.  Au Bénin, le secteur agricole est désormais une arme importante pour sortir de la sous-alimentation, de la pauvreté et du sous-développement..…Ces dernières années, une autre filière fait mouche. L’anacarde. Près de 120 mille tonnes de production avec une forte ambition des producteurs d’aller jusqu’à 300 mille tonnes.

Georgette TARAF (Présidente nationale des transformateurs de noix de cajou) :La filière anacarde est aujourd’hui en plein essor. Ce qui est regrettable, c’est que plus de 80% de la production est exportée en noix brute. Alors, nous perdons cette valeur ajoutée.

Aténi ATCHADE (Président de l’Interprofession de l’anacarde) : La filière se porte à merveille. L’espoir est permis. Nous avons la conviction que ça doit changer. Les balises sont bien posées.

Edouard ASSOGBA (Exportateur de noix de cajou) : Nous avons été soutenus par des Partenaires techniques et financiers pour recruter près de 40 agents d’encadrement des producteurs.

Georgette TARAF (Présidente nationale des transformateurs de noix de cajou) : Nous pouvons concurrencer, même dépasser, la production du coton parce que l’anacarde est une culture pérenne. Or, le coton, chaque année, il faut recommencer. Aussi, les terres s’appauvrissent.

Les terres cultivables sont loin d’être extensibles. A chaque saison, elles sont tournées et retournées avec le risque de leur appauvrissement…..Des réflexions scientifiques sont déjà en cours d’expérimentation pour redonner à ces terres, toute leur fertilité.… Il y a le projet « PROSOL » financé par la GIZ qui travaille pour la promotion et la diffusion des techniques et protection et de réhabilitation des sols à travers le réseau des ESOP (Entreprises de services et organisation de producteurs)dans les communes cibles. A terme, ce sont au moins3000 producteurs regroupés dans 400 OP (Organisations de producteurs) qui seront touchés dont 50% de femmes ; le rendement en riz et du soja sera augmenté de 25% ; 2120 ha de terres seront réhabilitées et protégées et 12 ha de parcelles seront emblavées selon la technologie SRI (Système de riziculture intensive). Puis il y aussi le projet TAZCO entendez transition agro écologique en zone cotonnières du Bénin. Des parcelles de démonstration des techniques de semis sous couverture végétale sont déjà installées en milieu paysan sous la responsabilité des chercheurs. Une technique qui porte.

Balarabé OUSMANE (Assistant technique au projet de Transition agro écologique en zone cotonnière) : Le projet relève de la volonté de l’Etat béninois qui s’est matérialisé par l’engagement du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, avec le financement de la coopération française, qui permet de partir d’une phase pilote. Nous allons travailler avec les agriculteurs, en milieu expérimental, avec les communautés d’acteurs (agriculteurs et éleveurs) pour voir ce qui assure l’intensification durable dans les systèmes de culture cotonnière. Puis voir comment les agriculteurs se l’approprient.

Blaise FADEGNON (Directeur des programmes à l’Agence territoriale de développement agricole, pôle 2) :L’avantage qu’ils ont à suivre l’expérimentation lorsqu’elle sera étendue au niveau village est qu’on ne laboure plus. La succession des cultures dans le temps qui est pratiquée c’est le niébé, le maïs et le coton. On associe les plantes de couverture qui vient apporter de la biomasse, de la matière organique, du fumier…

Kora IMOROU (Bénéficiaire du projet TAZCO) : Cela fait la 2è campagne que ce projet est expérimenté chez moi. Et le moins que je puisse dire est que je suis satisfait en terme de rendement et de qualité de la production.

La pratique annonce de beaux jours….d’abord pour les sols cultivables que pour les différentes cultures. Car en effet, les producteurs de coton sont bien souvent des producteurs de céréales ….. Mais au-delà des cultures de rentes, la production du  maïs au Bénin ces dernières années connais un succès. Elle a été  même excédentaire ces dernières années. Le maïs  est la principale céréale intervenant dans l’alimentation des populations. C’est la culture locomotive de l’ATDA, pôle 2. La mise en place de semence de base de qualité et à temps, l’action du gouvernement aux producteurs à travers ses conseillers sont autant de facteurs qui expliquent la bonne santé de cette filière. Mais l’interprofession a besoin de mieux se structurer pour profiter de cette croissance car les débouchés existent. Ils ont leurs exigences.

Moïse Etienne SERO (Président de la Fédération des producteurs de maïs) :Il y a la disponibilité à temps en quantité des engrains. Ça nous a permis à avoir un meilleur rendement que par le passé.

Blaise FADEGNON (Directeur des programmes à l’Agence territoriale de développement agricole, pôle 2) : Le grand changement dans l’encadrement, c’est le conseil agricole. On dit au producteur, son intérêt économique à produire. On n’est pas axé exclusivement sur les techniques culturales. C’est plus motivant. C’est le conseil agricole qui booste la filière.

A côté du maïs,  le gouvernement béninois  encourage ses agriculteurs dans la  production  du riz. Des périmètres aménagés pour cette culture sont développés dans plusieurs régions dont la région agonlin,  Tchaourou, les collines et à Manlanville qui regroupe plus de 400 hectares avec une maitrise totale de l’eau. Sur l’ensemble de ces périmètres, un surplus de production s’observe ici et là. Pour contenir ce flux, des magasins de stockage sont construits.

Le pays a bien des atouts pour la culture du riz, même si quelques  obstacles à cette production restent des défis majeurs. Car, l’enjeu pour les  producteurs, c’est aussi la qualité. Il faut faire face à la concurrence du riz importé.

Gaston Cossi DOSSOUHOUI (Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche) : 24 magasins ont été construits dans ce projet de près de 7 milliards dont 3,5 milliards pour les magasins et 2,6 milliards pour les aménagements. Nous avons des magasins de capacité de 1.000 à 4.000 tonnes. Un total de 47.000 tonnes ou 126.000 m3 de volume de stockage.

Eloi HOUNKPONOU (Producteur de riz ; promoteur du riz Matèkpo) : Il n’y a pas de rizerie. Pas d’aires de séchage. Il y a beaucoup de chose à faire encore. Mais déjà, ils sont en train. Je les félicite.

Autres filières dont le développement fait la fierté des producteurs  ces dernières années au Bénin, l’ananas et le manioc. Le PAG a en effet érigé ces dernières en filières prioritaires à promouvoir dans le cadre du développement de plusieurs zones du pays.

Athanase AKPOE (Président de la Fédération nationale des coopératives de producteurs d’ananas) : Pour produire aujourd’hui l’ananas et avoir un rendement de 80 tonnes à l’hectare, il a fallu qu’on soit encadré, formés à travers différents projets-programmes du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

D’après certains chiffres,  plus de 74 kg de manioc frais par habitant et par an sont produits au Bénin. Elle reste une filière très importante, source d’emploi pour les jeunes et les femmes.

Gérard AGOGNON (DG/ATDA, pôle 6) : La commune de Kétou, à elle seule, produite énormément le manioc qui est transformé essentiellement sur place. Une bonne partie de la production est exportée vers le Nigéria. Nous projetons l’installation d’unités de transformation correcte pour une mise en marché harmonieuse du gari pour la consommation locale.

Ainsi donc ….sur le volet agriculture, le gouvernement béninois agit et met en œuvre progressivement sa vision contenu dans son  programme d’action. Amélioration de la production du palmier à huile, le maraichage qui prend progressivement de l’essor. Mais il y a mieux qui mérite attention. Le volet santé animal et production animale. Ici aussi les voyants sont au vert.

Yao AKPO (Directeur de l’Elevage) : Il y a le Centre national d’insémination artificielle qui est aujourd’hui opérationnel et fonctionnel. Au regard des ambitions affichées par le gouvernement, en ce qui concerne la production du lait, de viande, il n’est pas possible d’atteindre les objectifs fixés si l’outil que constitue l’insémination artificielle n’est pas utilisé. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, il est possible de produire des semences de race Azawak, Borgou, Girolando. A partir de l’instant où le centre est fonctionnel, il y aura la possibilité de faire des campagnes d’insémination pour que nous puissions avoir des métisses pour la production laitière.

En effet le centre national d’insémination artificielle des bovins est créé pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire en matière de viande et de lait, à la réduction de la pauvreté au Bénin. Le centre approvisionne des relais et des fermes d’élevage publiques en azote liquide et en semences bovines, girolando, montbéliarde et tarentaise. Il s’agit également de la campagne d’insémination de vaches.

Hubert GOHOUNGO (Technicien au centre) : C’est un taureau améliorateur dont on vient de collecter le sperme qui sera analysé. On verra la qualité du sperme et décidé s’il doit être retenu ou rejeté.

Marou IBRAHIMA (Secrétaire national de l’Association nationale des organisations professionnelles des éleveurs et ruminants) :Avec l’implication forte du gouvernement, ce qui a effectivement changé dans le sous-secteur élevage est beaucoup.

Depuis deux ans, l’élevage des petits ruminants et de la volaille prend de l’engouement chez les populations. Le ministre de l’agriculture a organisé des tournées dans les fermes avicoles pour encourager et révéler les éleveurs. Dans le département du Zou et des Collines, dans le Borgou et autres, des initiatives porteuses se développent.

Camille TOHOZIN (Promoteur de ferme St Joseph à Agbangnizoun dans le Zou) :Actuellement, j’ai 5700 têtes de pondeuses ; 2600 pintades. Je sors 500 poussins chaque semaine.

Le secteur halieutique anciennement sinistré sort progressivement la tête de l’eau. Grâce à l’appui du gouvernement et l’amélioration de l’environnement de la  pêche au Bénin, les poissons sortent des eaux. Des projets tels que la réhabilitation du lac ahémé et ses chenaux et bien d’autres constituent des préoccupations des autorités. Depuis deux ans, le constat est encourageant.

Sègla Antoine KAKARAKA (Aquaculteur à Sèmè) : Au départ, j’ai commencé par produire 1,6 tonne de poisson par an. Aujourd’hui, je suis à près de 20 tonnes de production de poisson. Pour les prochaines fêtes, je vais vendre près de 15 tonnes de poisson.

Gaston Cossi DOSSOUHOUI (Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche) : Pour les prochaines fêtes, il faut que le plat béninois soit fait à base de produits béninois, prioritairement. Le gouvernement du Bénin a autorisé l’installation d’une unité de fabrique d’aliments de poisson. Nous nous battrons pour que la qualité soit et que nos aquaculteurs puissent trouver des produits localement faits à un prix plus bas.

Faire du Bénin une puissance agricole. Le gouvernement de la rupture tient à cette ambition. Il s’est alors donné comme bras financier, le Fonds national de développement agricole (FNDA).

Olivier VIGAN (DG/Fonds national de développement agricole) : Nous avons aussi une démarche centrée sur les Agences territoriales de développement agricole qui sont la partie technique pour nous. Elles commencent d’abord l’identification, l’instruction des projets et leur approbation au niveau e chaque pôle. Parce que le Directeur général de l’Agence est celui qui sait ce qui est bon pour le développement de son pôle.

Au-delà de la volonté et des différentes initiatives mises en place pour atteindre ces objectifs, l’Etat a le soutien des partenaires techniques et financiers pour ses projets. Une adhésion qui s’est manifestée dans maints domaines.

Olivier NET (Chef de file de la délégation de l’Union européenne) : Dans le domaine de l’agriculture, il y a un effort particulier. C’est un secteur clé pour le Bénin et pour son développement. L’Union apporte son expertise aux réformes et participe à leurs réalisations. La direction des réformes est certainement la bonne.

Toujours dans la perspective de l’amélioration des performances dans le secteur, le gouvernement a commencé par mettre en œuvre le Recensement national de l’agriculture. Un projet vieux de plusieurs décennies mais jamais réalisé.

Yves AJAVON (Responsable du bureau central du Recensement national de l’agriculture) : Le Recensement national de l’agriculture a été toujours pensé, ruminé, mais jamais mis en œuvre. C’est ce gouvernement qui a donné les moyens pour sa mise en œuvre. Il faut féliciter le Chef du gouvernement pour cela. Toute la phase préparatoire est déjà achevée. Les documents techniques ont été élaborés, testés à travers un recensement pilote. Les organes qui doivent conduire le recensement, aussi bien au niveau national, départemental et communal, sont mis en place et sont fonctionnels.

Dieudonné ALADJODJO (2è vice-président de la Chambre nationale d’agriculture du Bénin) : C’est une activité phare pour le décollage du secteur agricole dans la mesure où aucun investisseur ne peut mettre des milliards dans un secteur sans avoir des données fiables.

Une autre initiative assez innovante qui prend de l’essor sous le régime de la rupture. Le développement de  la Vallée de l’Ouémé. Classée deuxième vallée la plus riche en Afrique après le Nil en Egypte, elle s’élève à plus 70.000 ha.  Mais, moins de 30% de cette superficie est actuellement exploitée. Ainsi donc, dans la continuité de ses efforts pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire au Bénin, la Banque africaine de développement (BAD) finance le Projet d’Appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé PAIA-VO. Depuis ces deux dernières années, le projet connait une évolution considérable.

Sènou Jean KOKOYE (Coordonnateur du Projet PAIA VO) : Le projet a fait un bon bout de chemin en termes de réalisations physiques palpables, notamment pour ce qui concerne les aménagements. Le projet avait ambitionné aménager environ 5000 hectares de périmètres.

Le développement agricole dans notre pays se présente désormais  comme un impératif catégorique  pour les gouvernants. Le ministre Gaston Cossi Dossouhoui a rappelé l’une des visions du gouvernement. Il s’agit de faire du domaine  de l’agriculture, un secteur dynamique, attractif, résilient aux changements climatiques et créateur de richesses, répondant de façon équitable aux besoins de sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population béninoise ».

Gaston Cossi DOSSOUHOUI (Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche) : J’ai demandé aux Béninois, vendez-vous, vous-mêmes. Je n’ai rien contre le riz thaïlandais, le riz chinois, le riz japonais. Mais j’aime le riz béninois. Je mange béninois. Beaucoup de transformation de font aujourd’hui, le tamarin, l’ananas, tout fruit qui rentre dans notre alimentation. C’est un mécanisme pour stabiliser la disponibilité saisonnière des fruits,pour que nos réceptions officielles ; nos cocktails, nos banquets, nos mariages, nos naissances, même nos funérailles, ont puisse les faire avec des produits made in Bénin.

A l’horizon 2021, quel sera le visage de l’agriculture au Bénin ?

Gaston Cossi DOSSOUHOUI (Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche) : En réalité, le secteur se restructure. L’agriculture commence par avoir de la visibilité, grâce au leadership du président de la République qui est un pur produit du système et qui, en réalité, connait mieux l’affaire que nous administratifs. Je veux dire aux producteurs et productrices, c’est votre ère aujourd’hui. C’est le temps de gagner beaucoup, d’améliorer vos revenus. Des mesures incitatives sont là pour que les revenus de chaque acteur dans la chaine de production agricole puissent être améliorés. J’y crois.

Conclusion

L’agriculture dans le développement économique d’une nation, tient une place importante. Au Bénin, elle occupe une part importante de la population active et génère 35% du PIB national. Depuis  le lancement du programme d’action du gouvernement il y a deux ans, d’importantes innovations ont permis  de booster le secteur. Sur le terrain les résultats s’observent. Les gouvernants restent déterminés à poursuivre et surmonter les goulots d’étranglement liés au développement du secteur.

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