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La rumeur s’est répandue hier dans la soirée comme une trainée de poudre. Il y aurait eu un remaniement ministériel opéré par le chef de l’Etat, Boni Yayi. Les réseaux sociaux en ont fait leur chou gras. Mais l’information était à prendre avec pincette, les canaux habituels n’en ayant pas fait cas. Selon nos investigations, elle n’était pourtant pas fausse, mais personne ne pouvait en donner les preuves concrètes. Un responsable d’un organe de service public a confirmé hier nuit la nouvelle, annonçant que sa chaîne se préparerait à la rendre publique. Du côté du gouvernement, silence radio. Plusieurs questions fusent alors ? Pourquoi un remaniement ministériel d’un gouvernement dont le chef égrène ses derniers jours au pouvoir ? Le contexte électoral actuel marqué par l’attente de la proclamation des résultats du premier tour de la présidentielle 2016 par la Cour constitutionnelle s’y prête-t-il ? Autant d’interrogations qui ont alimenté les conversations toute la soirée d’hier autour de ce fameux remaniement ministériel. On apprendra également dans la même nuit que le projet a été envoyé à l’Assemblée nationale pour son avis consultatif, ce qui a fait réunir d’urgence les membres du bureau du parlement. Mais une autre information jaillira dans la foulée pour laisser dire que Boni Yayi, contre toute attente, aurait décidé par la suite de retirer le projet, toujours dans la même nuit d’hier, avec comme raison principale, la présidentielle en cours qui n’y serait pas favorable. L’un dans l’autre, tout le monde est resté perplexe sur l’annonce de ce remaniement subit, qui visiblement n’a pas prospéré. Il faut noter qu’aucun communiqué officiel émanant du gouvernement n’y a fait cas jusqu’à ce que nous mettions sous presse. Mystère.
Wandji A.
