Campagne de dépistage du cancer de sein et du col de l’utérus : Le collectif des associations et clubs services féminins du Bénin encore en action

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Des responsables des clubs services ici avant le lancement de la campagne

Ce que vous devriez retenir : A l’instar des autres pays du monde, le Bénin a commémoré le 8 Mars 2024, la Journée Internationale de la Femme (JIF). Occasion pour certaines Organisations Non Gouvernementales, d’initier des actions à l’endroit des couches sociales ou vulnérables. C’est le cas du collectif des associations et clubs services féminins du Bénin qui a procédé au lancement de l’édition 2024 de sa campagne de dépistage gratuit du cancer de sein et du col de l’utérus. C’était le vendredi 8 mars, au centre départemental de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant Lagune (CHU-MEL) de Cotonou. Selon des chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2020, 685 000 décès dus au cancer du sein ont été enregistrés dans le monde contre un peu plus de 2 millions de cas détectés. Une situation alarmante qui mérite que la sensibilisation soit intensifiée à travers le monde pour sauver des vies. C’est ce qu’a compris le collectif des associations et clubs services féminins du Bénin (Soroptimist club, Rotary Club, Lions Club, etc) qui initie chaque année, une campagne de dépistage précoce du cancer de sein et du col de l’utérus. L’activité a encore eu lieu cette année au CHU-MEL de Cotonou et a connu une forte mobilisation des femmes venues de partout pour se faire dépister.

Vue partielle des femmes venues prendre part à cette campagne de dépistage lancée

Ce qu’elles en disent : Selon la présidente du collectif, cette activité qui n’est pas la première, est initiée pour permettre d’avoir très tôt une idée sur la santé de leur sein. « Il faut que les femmes soient informées, qu’elles sachent comment prendre soin de leurs seins. Quand on détecte tôt le cancer, on a plus de chance d’être traité tôt et d’en être guérit, que quand on laisse trainer», a déclaré Dr Hortense Kossou. A l’en croire, le rôle de leur collectif est d’apprendre aux femmes à appliquer les techniques de l’autopalpation de leurs seins. «Quand on le fait régulièrement selon les normes, ça permet de détecter des anomalies au niveau des seins et d’avoir recours à un technicien de la santé », a-t-elle indiqué.  Venue se faire dépister, Délice Zountchémè, gérante d’un restaurant de la place, trouve que c’est important de savoir si on a certaines prédispositions pour une maladie donnée. Aux dires de cette dernière, le cancer est une maladie très dangereuse et lorsqu’on ne sait pas prendre les dispositions depuis le bas âge, on peut se donner du fil à retordre. Elle n’a pas manqué de remercier les organisatrices de cette campagne qui va prévenir le mal et sauver des vies. Bélinda Adokpo a perdu une sœur à cause du cancer de sein. Elle a pris sur elle le soin de consulter son sein chaque année. C’est ce qui l’a amené au CHU-MEL ce vendredi-là. « J’ai l’habitude de passer tous les 8 mars pour consulter mes seins, pour voir si éventuellement je n’ai pas de boule dedans. C’est mieux de faire le dépistage que d’attendre avoir des problèmes avant de commencer par courir», a-t-elle confié.

Entre les lignes : Il importe de souligner que les organisateurs ont aussi saisi l’occasion de cette campagne pour prodiguer des conseils aux femmes et aux jeunes lycéennes ayant effectué le déplacement. Cette campagne se poursuit toute l’année.

Anselme HOUENOUKPO

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