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Le lundi 8 janvier 2024, l’ambassadeur de France au Bénin , M. Marc VIZY ,a remis à sa résidence à Cotonou, à Mme Fatima FAGBOHOUN, professeur des écoles dans l’Etablissement Français d’Enseignement –EFE-Montaigne implantée au Bénin , les insignes de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques .C’était en présence des membres de la famille de la récipiendaire , de ses amis , collègues , du proviseur , de son adjoint et des membres de l’Association des parents d’élèves ayant à leur tête M .HOUNKPONOU .
Pour celle qui s’est découvert une réelle vocation , en qualité de professeure des écoles en classes de CP et CE1 ,de 2009 à 2012, à l’école élémentaire « Les Mille pattes »à Cotonou, avant d’ exercer de 2010 à 2012 au sein de l’EFE Montaigne comme prestataire de services pour devenir ensuite, à partir de 2014, professeure des écoles à titre plein ,avec un engagement et un dévouement irréfutables , cette distinction exceptionnelle ne saurait surprendre .
Evoquant le parcours professionnel non moins atypique de Mme FAGBOHOUN, dont le curriculum vitae en dit long sur l’expérience acquise dans des sociétés et structures en France et au Bénin , M. l’ambassadeur lui a ,au nom de toute la communauté nationale française, exprimé ses félicitations. Aussi , est-il revenu brièvement sur le sens de la médaille , faisant savoir que l’ordre des Palmes académiques est le seul ordre impérial encore décerné , tous les autres étant éteints et la Légion d’honneur créée le 29 floréal an X, soit 19 mai 1802, Bonaparte étant alors premier consul.
A leur création en 1808, les Palmes académiques sont un titre honorifique réservé à l’Université. Ce n’est qu’en 1866 que les Palmes académiques deviennent à proprement parlé une décoration .A l’insigne brodé succède un insigne métallique soutenu par un ruban, de moire noire , puis violette . En 1955, à l’instigation d’Edgar FAURE, les Palmes académiques prennent leur organisation actuelle sous la forme d’un ordre à trois grades : chevalier, officier, puis commandeur. Aujourd’hui, a précisé l’ambassadeur, cette distinction honore les membres de la communauté éducative, enseignants ou non. Les modalités de son attribution ont effectivement été étendues , en 1866, à des personnes non enseignantes ayant rendu des services éminents à l’éducation nationale, et elle peut , également, être accordée aux étrangers , aux Français résidant à l’étranger , contribuant activement à l’expansion de la culture française dans le monde.
« Votre dévotion totale envers les élèves, leur avenir et le savoir est admirable. Vous allez au-delà de vos responsabilités, offrant généreusement de vos temps et créant un environnement bienveillant qui ressemble à une deuxième maison pour les enfants. Chère Fatima FAGBOHOUN , vous avez toujours tissé des liens très forts avec vos élèves. Il suffit de les voir dans la cour du lycée se jeter dans vos bras quand ils vous voient passer, des plus jeunes élèves du primaire à vos anciens élèves qui sont déjà au collège- lycée. Il y a quelques années , alors que vous étiez maîtresse en classe de CE1, l’un de vos élèves vous appréciait particulièrement , ou plutôt vous aimait tellement , qu’en vous faisant un câlin les matins en arrivant ,il vous agrippait la poitrine . Cela occasionnait une situation cocasse et un peu gênante pour vous, chère Fatima FAGBOHOUN, et provoquait le fou-rire de vos collègues ». Et de poursuivre : « C’est donc avec amitié que je souhaite vous exprimer , chère Fatima FAGBOHOUN, ma plus sincère admiration pour l’œuvre que vous avez déjà accomplie, en complicité bienveillante avec la France, ainsi que mes plus profonds vœux de réussite et de bonheur dans la suite de vos entreprises . Aussi, au nom de la République française , je vous remets les insignes de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques. »
C’est avec une voix empreinte d’émotion que la récipiendaire a exprimé ses sentiments de gratitude à sa famille , aux parents , amis , collègues et proviseurs qui l’ont soutenue autant qu’ils l’ont pu , chacun à son niveau, et dans son domaine de compétence , depuis qu’elle est recrutée dans cet établissement français. Au –delà du mot merci, elle a également eu une pensée toute particulière pour son père qui lui a fait le don le plus précieux : celui de lui avoir permis d’aller s’instruire en France. « Un don inestimable dont lui-même j’en suis certaine n’en imaginait pas la grandeur. Grâce à lui je suis ici. Française et béninoise et très fière de cette double culture qui fait ma force aujourd’hui et un atout indéniable dans mon travail. » a martelé Fatima FAGBOHOUN .N’oubliant pas sa génitrice , elle a rappelé que cette dernière a été là chaque jour, chaque seconde pour inculquer à ses frères et à elle les valeurs de la culture nagot dont elle est particulièrement fière, mais aussi l’apprentissage d’une langue qui ne leur était pas étrangère mais dont ils devraient apprendre et comprendre les nuances et les subtilités. « Excellence Monsieur l’ambassadeur, merci de nous accueillir ici dans ce beau cadre pour marquer à jamais dans ma mémoire l’un des plus beaux moments de ma vie. Recevez mes vœux de paix, de bonheur et de prospérité pour cette nouvelle année qui commence vraiment bien pour moi, et grâce à vous » a reconnu l’heureuse récipiendaire, Fatima FAGBOHOUN, qui n’en croyait pas ses yeux, de se voir admise dans l’ordre des Palmes académiques, une fin d’ après -midi du 8 janvier 2024.