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4ème anniversaire de décès: Retour sur le parcours et les œuvres du Professeur Jean-Marie Apovo

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Le présidium lors de la cérémonie

L’amphithéâtre de l’ex-Flash a servi de cadre à commémoration du 4è anniversaire du décès de l’inventeur de la Boologie, professeur Cossi Jean-Marie Apovo, le vendredi 20 mars 2020. Une initiative du Dr Raymond Assogba qui s’est soldée par une conférence sur le thème : « L’héritage des boo-technologies utilisées par les Amazones de Gbèhènazin ».

Quatre ans après le décès du précurseur de la Boologie, le professeur Cossi Jean-Marie Apovo, le premier responsable de l’Unité d’enseignement de la Boologie, Dr Raymond Assogba a tenu une conférence pour reconnaître dans l’œuvre de l’invention de cette science de la théorie du Boo ou gri-gri qui est défini comme la ruse de la raison par l’inventeur Cossi Jean-Marie Apovo. Un universitaire ayant affronté ses propres peurs en tant que chrétien appelé à fuir le Boo, selon les dires du conférencier qui ajoute que le professeur Apovo a ensuite fui l’adversité du mépris et de l’incompréhension dans sa quête d’une raison de pratiquer la recherche et la réflexion. « En 1995, il a annoncé l’invention de la Boologie et a œuvré pour son rayonnement avant de rendre l’âme le 20 février 2016, puis inhumé le 19 mars 2020. Nous avons voulu ressusciter sa personnalité dans le dire de ses contemporains », a-t-il précisé dans son allocution de bienvenue. A sa suite, le professeur Albert Gandonou, Directeur de l’Institut universitaire du Bénin a présenté l’ouvrage Bojèlènu écrit par le professeur Apovo. A en croire le présentateur, il s’agit d’un recueil de 9 nouvelles dans lequel l’auteur a montré que le Boo est au service du développement. « L’homme veut s’attirer un bonheur ou combattre un ennemi, ou encore s’il veut se protéger, le Boo peut l’aider », a-t-il souligné. La deuxième œuvre littéraire présentée à cette occasion est Toula de l’écrivaine, Anna Baï Dangnivo. Un ouvrage qui, à en croire son auteur, aborde la question de l’inceste et de détournement de mineures. « Le fondement scientifique, c’est que les gens de même sang qui se marient font du tort aux enfants qui naissent pour la plupart du temps avec des malformations », a laissé entendre Baï Dangnivo précisant que c’est ce que les ancêtres ont dit à travers Toula pour interdire l’inceste. Cette commémoration a aussi connu la présentation de l’Association Nun dodo qui est vise à restaurer les valeurs ancestrales. Dans sa communication sur le thème : « L’héritage des boo-technologies utilisées par les Amazones de Gbohonazin », Dr Raymond Assogba a fait savoir que les boo-technologies sont toutes les connaissances sur les plantes et l’association des règnes minéral, animal et émotions humaines en vue d’articuler leur efficacité comme des outils ou armes ou système de mécanisme en vue de prendre avantage aussi bien sur la nature que sur les situations de conflit, d’harmonie, d’agression ou de rivalité en société ou dans l’interculturalité. Selon ses explications, les boo-Technologies donnent une épaisseur sociologique et anthropologique à l’existence des Mino. « Celles-ci ont utilisé les Boo au cours des combats contre les soldats du corps expéditionnaire français », a-t-il déclaré, avant de lever un coin de voile sur certains Boo susceptibles d’avoir été utilisés par les Amazones. Il s’agit entre autres de « Kpe-glo, Tu-glo, Fifo boo, Hwi glo, Zin, Akpa kan. Dans son développement, il a également souligné qu’au retour des guerres, pour rétablir la conscience de la normalité, les Amazones impliquées dans des actions aux souvenirs sanglants et traumatisants subissent un rite de rétablissement de la paix intérieure appelé Ago un jè, ago un jè no ku agoku a. « Ce rite leur permet de se purifier et redevenir des humains et vivre sans angoisse ni traumatisme. A ce rite peut être associé le rite de ’’wu sla sla’’, qui veut dire débarrasser le soi de tous les effluves des combats sanglants.

Qui est le professeur Cossi Jean-Marie Apovo ?
Cossi Jean-Marie Apovo est un Professeur hors classe, Chercheur, sociologue-anthropologue et Maître-Assistant à l’Université d’Abomey-Calavi. Chevalier de l’Ordre national du Bénin, il est né le 8 décembre 1940 à Ouidah. Il obtint en 1980 un diplôme de doctorat de 3è cycle à l’Université René Descartes Sorbonne puis en 1995, son doctorat d’Etat dans la même Université. Il a occupé les fonctions d’enseignant au Département de Sociologie-Anthropologie de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines de l’Uac de 1980 jusqu’à 2012 bien qu’il soit admis à la retraite le 9 octobre 2004.

Laurent D. Kossouho

4ème anniversaire du décès du Prof Cossi Jean-Marie Apovo: La mémoire du précurseur de la Boologie célébrée vendredi

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Le Boologue, Raymond Assogba

Le 4è anniversaire du décès de l’inventeur de la Boologie, le professeur Cossi Jean-Marie Apovo ne passera pas sous silence. Ainsi en a décidé Dr Raymond Assogba, Maître de Conférences des Universités du Cames et Enseignant de Boologie à l’Université d’Abomey-Calavi qui a concocté un riche programme pour marquer cette commémoration. En effet, lors de la conférence de presse qu’il a animée le lundi 16 mars 2020 à l’ex-Flash, Dr Raymond Assogba a souligné qu’il faut célébrer ce 4è anniversaire du souvenir de l’illustre disparu pour inciter la jeunesse à aller à un nouvel ordre à l’échelle nationale et internationale. Pour lui, il est nécessaire de célébrer ce grand homme pour deux raisons qu’il appelle : le sens communautaire et le sens conjoncturel de se souvenir du professeur Apovo. « Cossi Jean-Marie Apovo est un universitaire de renom, puisqu’il a inventé une science appelée la Boologie, une science de la théorie et pratique du Boo, et l’objet de cette science est Boodicée », a-t-il fait savoir, avant de préciser que la Boodicée est un système d’idées dans lequel o boo ou gri-gri occupe une place centrale, à l’opposé de la Théodicée où c’est Dieu qui a la place prépondérante. Expliquant le sens conjoncturel de se souvenir du défunt professeur, il a indiqué qu’au moment où il a inventé la Boologie, il disait que : « c’est célébrer la présence de la jeunesse béninoise dans l’œuvre universitaire de penser les solutions aux problèmes du siècle et du millénaire. Le conférencier ajoutera qu’en ce temps de « commercialisation des pandémies mondiales inventées par quelque puissance économique, il est important de rappeler à la jeunesse qu’un être de grand standing scientifique leur a ouvert la voie de l’audace, l’art de manier la raison pour ruser avec les problèmes et survivre à tout génocide. Plusieurs activités sont programmées dans le cadre de cette célébration qui aura lieu le vendredi 20 mars 2020 à 9h à l’amphithéâtre de l’ex-Flash de l’Université d’Abomey-Calavi. Il s’agit entre autres d’une conférence sur le thème : « Les boo-technologies utilisées par les Amazones de Béhanzin ». Elle sera précédée des souvenirs partagés par les amis et connaissances du professeur Apovo, ainsi que la présentation de deux œuvres littéraires écrites par le professeur Albert Gandonou et Madame Davo puis la présentation de l’Association Nun dodo.

Laurent D. Kossouho

Fête des religions traditionnelles: La communauté universitaire entretenue sur les enjeux du culte Vodoun

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Les communicateurs face à l’assistance

L’amphithéâtre de l’ex-Flash de l’Université d’Abomey-Calavi a servi de cadre à une conférence publique sur le 10 janvier, le jeudi 9 janvier 2020. Une initiative des étudiants de la Boologie sous la coordination du Boologue, Dr Raymond Assogba.

« Le 10 janvier : et après ? », est le thème de la 2è conférence publique sur les religions traditionnelles tenue à l’Université d’Abomey-Calavi à la veille de la fête du Vodoun. Un thème original qui répond à une préoccupation que le Responsable de l’Unité d’enseignement de Boologie, Dr Raymond Assogba, a inséré dans un paradigme qu’il a développé dans son ouvrage intitulé « le paradigme de la contre-acculturation ». Ainsi, les participants ont bénéficié de plusieurs communications animées par les universitaires Julien Gbaguidi, Raymond Assogba et le numérologue et métaphysicien Sylvain Adoho dit Maître Bobos. Le premier les a entretenus sur la thématique : « vendre les arts et les cultures Vodun : sublimation d’une sémiotique du divin », tandis que le second a développé la thématique : « libres propos sur le développement de la pensée Vodun ». Quant au troisième, il a axé sa communication sur « les lois du Vodun en rapport avec le Christ et autres ». Ces différentes communications ont été entrecoupées par des pauses culturelles animées par les étudiants de la Boologie. Aussi les participants ont-ils eu droit à la projection du film de la cinéaste Marina Hounnou sur VodunZèkpon. Hélène Yayi, étudiante en Sociologie a, au terme de cette conférence, souligné qu’à travers la Boologie, les Béninois peuvent faire des exploits pour atteindre le développement tant souhaité. Elle a aussi fait savoir qu’il revient aux Béninois de chercher à mieux comprendre ce que c’est que les religions traditionnelles avant de faire des critiques. Et à Frandolore Houndadjo, étudiant en 3è année d’histoire d’indiquer qu’entre temps, le Vodun a déjà permis à la communauté d’atteindre un niveau de développement avant l’avènement des religions importées qui, à le croire, a mis la communauté à un niveau de sous-développement sans précédent. De son côté, Friedel Adjatin, étudiant en Lettres Modernes a confié que cette conférence apporte plus d’éclaircissement sur la date du 10 janvier, retenue pour commémorer les religions traditionnelles.

Laurent D. Kossouho