Prof. David Koffi AZA sur l’interprétation du Tofa 2025: « Le Fâ n’a pas parlé de 3è mandat. C’est de ne pas arrêter la dynamique »

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Le prêtre du Fâ, Prof. David Koffi AZA était l’invité de l’entretien grand format, du dimanche 12 janvier 2025, de Bip radio. Lors de cet échange, il a abordé plusieurs sujets des Vodun Days dont l’afflux de nouveaux initiés observé après les festivités des Vodun Days et l’interprétation du signe “Fu gbidi yeku” du Tofa 2025.

David Koffi Aza
David Koffi Aza

Qu’est-ce qu’il faut retenir : Au lendemain des festivités, le Prof. Koffi AZA constate que les Vodun Days 2025 ont suscité un afflux de nouveaux initiés. Ce qu’il interprète comme une preuve de l’évolution de la perception du Vodun. Selon lui, cette initiative de Vodun Days contribue à une déconstruction des préjugés amorçant ainsi une reconquête de la fierté des pratiquants et partisans. Pour le prêtre, l’aspect touristique des Vodun Days doit être renforcé, car c’est grâce à ce côté touristique que le culte pourra retrouver ses lettres de noblesse. « Si personne ne vient, il n’y aura pas de curiosité », a-t-il fait savoir. Il poursuit en rappelant qu’il y a douze ans, le 10 janvier était encore perçu comme un jour où les pratiquants du Vodun étaient stigmatisés. Aujourd’hui, affirme-t-il, l’humiliation appartient au passé. « Nous démystifions tout, il ne reste que l’essentiel que nous devons préserver », a ajouté Koffi AZA, qui pense que cela permet de faire du Bénin une destination touristique majeure.

Entre les lignes : Concernant l’interprétation du signe “Fu gbidi yeku”, l’invité de Bip radio a expliqué que la traduction littérale de ce signe signifie : « la reine mère a détruit les ténèbres. Aucun animal ne peut être intrépide au seuil de la porte de son père ». L’Oracle exhorte les décideurs à faire preuve d’intrépidité pour garantir la sécurité nationale. Il affirme également que le Fâ indique que ceux qui œuvrent pour déstabiliser le pays sont soutenus par des personnes à l’intérieur même du pays. Le prêtre insiste sur la nécessité d’avoir un leader fort, capable de défendre le pays contre les forces extérieures qui cherchent à déstabiliser la nation. Face à certaine polémique, il a rappelé que l’histoire du Tofa remonte au 15 novembre 1715, date à laquelle le roi Dossou Agadja l’a mis en place. Cette tradition a été suivie, à une exception près, en 1797, lors de l’arrivée d’Adandozan au pouvoir, qui a refusé de continuer selon le principe du Tofa. Ce refus a conduit à une période de 21 ans (1797 à 1817) où la population a dû financer les sacrifices pour faire fonctionner le système. Ce n’est qu’à l’avènement de Guézo en 1818 que la pratique a été rétablie. David Koffi AZA apprend que le décalage de date entre les pratiques anciennes et actuelles ne pose pas de problème.

Quid de la politique et de l’interprétation du Fâ : « Le Fâ n’a pas parlé de troisième mandat », a clarifié David Koffi AZA. Il ajoute que le Fâ recommande de ne pas « arrêter la dynamique en cours ». Il avertit que si le Chef de l’État actuel venait à quitter ses fonctions, le pays risquerait de sombrer dans une grave crise alimentaire. « Si vous enlevez le roi qui est là actuellement, vous aurez du mal à manger », prévient-il. Par ailleurs, David Koffi AZA précise que le Fâ ne connaît pas la constitution.

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