Ouverture de la 2ème session ordinaire de 2024 à l’Assemblée nationale: Vlavonou appelle à la responsabilité de tous les députés

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  • Le Projet de budget de l’Etat 2025, « un budget résilient aux chocs extérieurs » selon le président du parlement
  • Il invite les députés à la « retenue » sur l’affaire « tentative de coup d’Etat »

La rentrée parlementaire des députés de la neuvième législature pour le compte de la deuxième session ordinaire de l’année 2024 a été effective ce jeudi 24 Octobre 2024 au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Dans son discours d’ouverture, le Président Louis Gbèhounou Vlavonou a évoqué des aspects phares du projet de lois des finances, gestion 2025 transmis à l’institution par l’exécutif. Il a rappelé l’ordre du jour de la session et à cet égard redouté qu’elle ne sera pas de tout repos.

Après les vacances parlementaires, les députés de la neuvième législature ont effectivement repris ce jeudi le chemin du palais des gouverneurs à Porto-Novo. Conformément aux dispositions de l’article 87 de la constitution repris par l’article 4 du règlement intérieur, le Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou a officiellement ouvert la deuxième session ordinaire de l’institution au titre de l’année 2024.  

Quatre ministres du gouvernement notamment Véronique Tognifodé, Yvon Détchénou, Yves Chabi Kouaro et Salimane Karimou ; des présidents des institutions de la République ; des membres des corps diplomatique et consulaire accrédités au Bénin ; madame le préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou et le Maire de Porto-Novo, Charlemagne Yankoty et bien d’autres personnalités ont marqué de leur présence la cérémonie officielle d’ouverture de la deuxième session.

Un projet de budget résilient pour 2025

         Dans son discours, le président Louis Gbèhounou Vlavonou a livré des éléments phares du plat de résistance de la session qu’est le projet de loi de finances, gestion 2025. D’un montant de 3.551,005 milliards de FCFA, le projet de loi de finances, gestion 2025 transmis par le gouvernement à l’Assemblée nationale tient compte des recommandations de la Représentation nationale issues du débat d’orientation budgétaire du vendredi, 28 juin 2024. Il prend aussi en compte les doléances des populations recueillies lors des récentes tournées de reddition de comptes et celles des organisations de la société civile exprimées en marge du débat d’orientation budgétaire a aussi précisé le Président Vlavonou. Une telle démarche poursuit l’autorité parlementaire : « … témoigne de l’importance accordée à la transparence et à l’inclusion des acteurs non gouvernementaux dans la planification économique et financière de notre pays. » Parlant des grandes lignes dudit projet, il ajoute : « Le projet de budget de l’Etat pour la gestion 2025 soumis à notre appréciation s’établit à 3.551,005 milliards de FCFA, donc en hausse de 11 % par rapport à 2024, et postule une croissance de 6,8 %, en lien avec les performances attendues dans le secteur agricole et l’expansion du tissu industriel, le secteur portuaire et le tourisme. Par ailleurs, le gouvernement a fait le choix de ne pas créer de nouveaux impôts ni d’augmenter le taux de ceux déjà existants et estime à 41,5 % la part du budget consacrée aux dépenses à sensibilité sociale, soit 1101,71 milliards de FCFA. »  De même, le projet de budget de l’Etat au titre de l’année 2025 nous apprend le Président de l’Assemblée nationale, prévoit des ressources pour la préparation des élections générales programmées en 2026. Fort de tout ce qui précède, le président Louis Gbèhounou Vlavonou estime qu’il s’agit : « …d’un budget résilient aux chocs exogènes et qui apporte, autant que faire se peut, quelques réponses aux demandes sociales. »

Un agenda chargé

« A l’ordre du jour de la présente session qui, comme à l’accoutumée, démarrera ses travaux proprement dits par la présentation de mon rapport d’activités, pour la période du 1er avril au 30 septembre 2024, il est également inscrit l’examen et le vote de douze (12) autres projets de lois ainsi que de quatre (04) propositions de lois qui, dans le cadre de la poursuite des réformes engagées par le Gouvernement contribueront à moderniser les outils de gestion de notre Etat ou améliorer le fonctionnement de certaines institutions. Il me parait quelque peu fastidieux de présenter ici le projet d’ordre du jour de la session, d’autant qu’il est appelé à évoluer selon les impératifs du gouvernement ou du parlement. Néanmoins, il me plait de citer entre autres : • la présentation du rapport d’activités du président de l’Assemblée nationale couvrant la période allant du 1er avril au 30 septembre 2024 ; • le projet de loi portant autorisation d’adhésion à l’Acte de 1991 de la Convention Internationale de la Protection des obtentions végétales (UPOV), adopté à Genève, le 19 mars 1994 ; • le projet de loi portant statut du barreau de la République du Bénin ; • le projet de loi portant autorisation d’adhésion, au protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, adopté à New York le 10 décembre 2008 ; • le projet de loi portant Organisation de l’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales de santé humaine en République du Bénin. » a déclaré le Président de l’Assemblée nationale au sujet de l’agenda de la session qui s’ouvre.

Au regard de son agenda, le Président Vlavonou croit que la session qui s’ouvre ne sera pas du tout repos : « Avec l’agenda des sessions qui est généralement chargé, je peux, sans risque de me tromper, présumer que celle qui s’ouvre ne sera pas de tout repos. » a-t-il dit avant d’appeler à la responsabilité et à la disponibilité de ses collègues députés : « Aussi voudrais-je compter sur votre sens de responsabilité et votre disponibilité habituels, afin que la moisson soit abondante à l’heure du bilan car c’est ce que le peuple béninois, dont nous sommes les représentants attend légitimement de nous. »

Vlavonou   appelle les députés à la retenue sur l’affaire « tentative de coup d’Etat »   

Le Président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou a brièvement évoqué le complot manqué contre la sureté de l’Etat dans son discours d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année ce jeudi 24 octobre à Porto-Novo. « Heureusement qu’il a plu au Seigneur de nous en épargner. » c’est en ces termes que l’autorité parlementaire rendait grâce tout en invitant les députés et le peuple béninois à la retenue. « En effet, qui d’entre nous n’a pas eu quelque frayeur en apprenant, par la voix du procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), qu’il y avait un complot en préparation contre la sûreté de l’Etat, donc un projet de remise en cause de l’ordre démocratique laborieusement instauré et entretenu dans notre pays depuis plus de trois (03) décennies ? C’eût été vrai que notre institution parlementaire n’existât plus et son président mis aux arrêts et vous autres députés mis au chômage. Heureusement qu’il a plu au Seigneur de nous en épargner. Cependant, je voudrais nous inviter à la retenue, en attendant que les instances compétentes achèvent leurs investigations et situent éventuellement les responsabilités dans ce dossier complexe, sans aucune intrusion ni entrave de quelque nature de la part de la Représentation nationale. Le dossier relève en effet de la compétence exclusive du judiciaire et dans le respect de la séparation des pouvoirs, nous serions bien inspirés d’éviter toute ingérence en tant qu’institution, dans le respect de notre Constitution qui dispose en son article 17 que « Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été  légalement établie au cours d’un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa libre défense lui auront été assurées… »   

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