Lutte contre la pauvreté : La Banque mondiale dévoile ses réalisations et nouveaux défis

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La Banque mondiale a célébré avec ses partenaires les 22 et 23 octobre 2024, le ‘’END Poverty Day’’. A l’occasion, les grandes avancées engrangées dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, ont été exposées. Dans une présentation du « Rapport sur la Pauvreté, la Prospérité et la Planète, édition 2024 » les experts alertent sur les nouveaux défis en la matière, et appellent à une urgence d’actions.

Face à la problématique de plus en plus transversale de la question de la lutte contre la pauvreté, la Banque mondiale présente une photographie mondiale de la situation, et invite toute la chaine de lutte au Bénin, à plus d’engagement. Le rapport sur la pauvreté, le premier du genre produit après la pandémie de la Covid19, retrace les progrès en matière de prospérité partagée, et surtout pointe du doigt les défis actuels. Le moins qu’on puisse retenir, est que l’horizon n’est pas reluisant et il faut vite agir. « La réduction de l’extrême pauvreté dans le monde s’est pratiquement arrêtée, et la période 2020-30 devrait être une décennie perdue », a alerté la Banque Mondiale. Le nombre de personnes vivant avec moins de 6,85 dollars par jour est resté inchangé depuis 1990, précise le rapport. L’une des situations inquiétantes, c’est que les risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes sont élevés et peuvent s’accroître si aucune mesure n’est prise. Le rapport propose à cet effet, qu’il faille « mener les actions qui comptent  là où c’est important ». Spécifiquement, il préconise une action urgente et coordonnée pour atteindre les objectifs interdépendants, au plan mondial. « Le déficit de financement pour un développement durable est croissant, ce qui freine la capacité des pays à faible revenu à investir sur des objectifs multiples », déplore-t-il.

Le Bénin plus engagé  

Suite à la présentation du Rapport sur la Pauvreté, la Prospérité et la Planète, édition 2024, un panel de discussion s’est focalisé sur les défis de la réforme de la formation professionnelle et de l’employabilité des jeunes du secteur de l’enseignement technique et promotion de l’entreprenariat pour un emploi décent au Bénin. En ce qui concerne la question de l’emploi des jeunes au Bénin, le tableau présenté par le Directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), est assez reluisant et rend compte des efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires, ces dernières années. Urbain Amègbédji évoque l’un des projets phares piloté par son institution et ses impacts dont le projet Azoli. Sur 15 000 jeunes impactés, environ 10 000 sont opérationnels et ont un emploi qu’ils exercent actuellement. Le DG Anpe ajoute que ce projet est en ce moment, le principal pourvoyeur de la main d’œuvre au niveau de la zone industrielle de Glo-Djigbé. Claude Borna, Directrice générale de l’Agence Sèmè-City a également présentée l’expérience de son agence, un pôle qui offre aux jeunes béninois une opportunité de se former, d’entreprendre, d’expérimenter et d’innover au sein d’un cadre dynamique. Une unité qui compte s’investir davantage dans un processus qui contribue à lutter efficacement contre le chômage et le sous-emploi. La question de la formation professionnelle et celles des curricula de formations dans les universités béninoises et autres centres, ont été abordées. L’objectif étant d’inciter à mieux adapter les formations professionnelles au marché de l’emploi. Sur la question, tous sont unanimes pour reconnaître que le gouvernement et ses partenaires font « d’importantes réformes » pour y parvenir. Et c’est ce à quoi s’attèle plus particulièrement le projet de Formation professionnelle et d’entreprenariat pour l’emploi (FP2E). En clôture des travaux de la célébration de cette édition 2024 de ‘’END Poverty Day’’, le représentant résident par intérim de la Banque Mondiale au Bénin, Mamadou Tanou Balde a dit toute sa satisfaction pour la réussite des objectifs de la journée, invitant donc les jeunes à plus de participation aux initiatives qui visent à leur offrir un écosystème où ils pourront exister et exercer, pour contribuer à véritablement changer les choses.

Augustin HESSOU

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