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Lors de son passage dans l’émission « PAG 2021-2026 : Reddition de Comptes », le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui a présenté un bilan des réalisations de son ministère. Il a souligné que toutes les productions agricoles, y compris le maïs, le soja, le riz, le coton et l’ananas ont connu une augmentation significative ces dernières années.

Ce que vous devriez savoir : Pour faire face à la hausse des coûts des intrants, le gouvernement a engagé 110 milliards FCFA de subventions pour les campagnes agricoles 2022-2023 à 2024-2025, dans le but d’assurer la sécurité alimentaire du pays. Le ministre a également précisé que le financement agricole a été renforcé, le Fonds National de Développement Agricole (FNDA) soutenant 3 000 projets pour un montant de plus de 19 milliards FCFA, tandis que le Fonds d’Appui au Développement des Communes (FADeC) a permis de financer 330 investissements communaux pour un total de 68 milliards FCFA.
Des avancées réalisées dans plusieurs filières : A en croire Gaston Dossouhoui, la production du maïs est passée de moins de 1,3 million de tonnes en 2016 à 1,8 million de tonnes en 2023, soit une amélioration de 34%. Cette production suffit, dit-il, à couvrir les besoins internes actuels estimés à 1 million de tonnes. Pour ce qui est du soja, la production est passée de 140 000 tonnes en 2016 à plus de 422 000 tonnes en 2022, triplant ainsi le niveau d’avant, permettant d’alimenter les usines de transformation et d’exporter l’excédent. Quant au riz, sa production est prévue de 204 000 tonnes de paddy avant 2016 à 525 000 tonnes en 2022, soit 2,5 fois le niveau précédent. L’ananas et la noix de cajou sont aussi concernés. La production d’ananas est portée de 244 000 tonnes avant 2016 à 470 000 tonnes en 2022, avec un objectif d’atteindre 600 000 tonnes prochainement alors que la noix de cajou est passée d’environ 91 000 tonnes avant 2016 à 187 000 tonnes en 2023, grâce à des subventions pour l’achat de plants. S’agissant du coton, ses les explications du ministre, sa production moyenne annuelle s’établissant à 641 000 tonnes depuis 2016, avec un pic de 766 273 tonnes en 2021, positionnant le Bénin comme le premier producteur africain.
Entre les lignes : Poursuivant ses réponses aux journalistes, Gaston Dossouhoui a dit que pour les campagnes agricoles à venir, le gouvernement a mis en place 110 milliards FCFA de subventions pour aider les producteurs face à la flambée des prix des intrants. En ce qui concerne l’aménagement hydro-agricole, la superficie cultivée est passée de 6 200 hectares avant 2016 à 25 440 hectares après, avec des perspectives d’aménager 50 000 hectares supplémentaires. Par exemple, le taux de mécanisation a doublé depuis 2016, atteignant 16% avec 400 000 hectares labourés et 5 000 kits de tracteurs subventionnés. L’objectif est de porter ce taux à 30% d’ici 2026. Par ailleurs, plus de 3 millions d’hectares ont été réhabilités pour améliorer la fertilité des sols, essentiels pour la durabilité de l’agriculture.
Quid de la production animale et halieutique : La production animale a augmenté de 53% pour la viande et de 43% pour les œufs. De plus, la production halieutique a connu une hausse de 79%, avec des initiatives en cours pour renforcer l’aquaculture. Le ministre a également souligné l’amélioration des partenariats internationaux pour l’accès aux marchés agricoles et le renforcement des fonctions régaliennes pour promouvoir les filières agricoles. Notons que le ministre Gaston Dossouhoui a exposé un bilan positif des avancées réalisées dans le secteur agricole, tout en mettant l’accent sur les efforts continus pour assurer la sécurité alimentaire et renforcer la résilience des producteurs au Bénin.