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Football/Qualification du Bénin à la CAN : Le Président Talon égale ce record de Yayi

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Le Bénin a validé son billet pour prendre part à la phase finale de la CAN qui aura lieu au Maroc entre décembre 2025 et janvier 2026. Il s’agit de la 5e qualification de l’histoire du pays à la plus grande messe du football continental. Et contrairement aux ministres où ils sont 5,soit un ministre pour chaque qualification, ils ne sont que 3 présidents de la République en exercice qui ont eu ce privilège de conduire l’équipe une fois à cet exploit. Le tout premier président sous qui cela est arrivé pour la première fois est le président Mathieu Kérékou (paix à son âme). C’était en 2024. Mais, après lui, le Président Boni Yayi a aussi fait le nécessaire pour qu’en son temps l’équipe nationale puisse se qualifier. Ainsi, après 2008, l’équipe s’est retrouvée à la phase finale de 2010. Deux qualifications placent le Président Boni Yayi comme étant le seul président sous qui le Bénin s’est consécutivement qualifié pour deux éditions de la phase finale de la CAN. Puisque ce record est resté inégalé, même si la 5e qualification du Bénin coincide avec la 2e de l’ère Patrice Talon. En effet, le président Patrice Talon un peu moins de 3ans après son accession au pouvoir a vu l’équipe nationale s’offrir le billet pour Egypte 2019. Mais, l’équipe n’a pas pu maintenir le cap et a raté les éditions 2021 et 2023. Et c’est maintenant qu’elle passe encore l’étape des éliminatoires faisant du Président Talon, le deuxième Président du pays qui goûte une deuxième fois à la qualification de son équipe nationale de football. Il faut souligner que les sélectionneurs sont au nombre de 4, et celui qui a pu qualifier le pays plus de fois est Michel Dussuyer (201 et 2019). Il y a, également, au niveau des présidents de la fédération béninoise de football 2 sur les 3 qui ont réussi cette mission. Le président Moucharafou Anjorin (2008 et 2010) et le président en exercice, Mathurin De Chacus (2019 et 2025).

Voici les présidents de la république, les ministres des sports, les présidents de la Fbf et les sélectionneurs par année de qualification

Les Présidents de la République

2004: Mathieu KÉRÉKOU

2008: Boni YAYI

2010: Boni YAYI

2019: Patrice TALON

2025: Patrice TALON

Les Ministres des sports

2004: Valentin HOUDE

2008: Galiou SOGLO

2010: Etienne COSSI

2019: Oswald HOMEKY

2025: Benoît DATO

Les Présidents de la FBF

2004: Martin ADJAGODO

2008: Moucharafou ANJORIN

2010: Moucharafou ANJORIN

2019: Mathurin DE CHACUS

2025: Mathurin DE CHACUS

Les Sélectionneurs

2004: Cecil Jones Attuquayefio

2008: Wabi GOMEZ

2010: Michel DUSSUYER

2019: Michel DUSSUYER 2025: Gernot ROHR

Anselme HOUENOUKPO

Liberté d’expression, d’aller et venir au Bénin: Les déplacements de Yayi et de Aïvo sont la preuve d’une bonne santé de la démocratie selon Alain Orounla

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Le Ministre Alain Orounla

En marge du compte-rendu du Conseil des ministres en sa session du mercredi 2 Septembre 2020, le ministre de la communication et des postes, Alain Orounla s’est prêté à quelques questions des professionnels des médias. Abordant la question relative à la liberté d’aller et de venir ainsi que la liberté d’opinion au Bénin, le ministre de la communication et des postes a cité en exemple les activités politiques sur le terrain de l’ancien président Boni Yayi et de l’agrégé de droit Joël Aïvo. En effet, contrairement à ce que disent beaucoup de compatriotes la liberté d’aller et de venir et la liberté d’opinion sont bien garanties au Bénin. Le ministre Alain Orounla a rappelé que bien de personnalités politiques dans le pays mènent et sans crainte leurs activités politiques.
« Vous allez remarquer que c’est la preuve et la confirmation, la démonstration de ce que les libertés sont garanties en République du Bénin, la liberté d’aller et de venir » a fait savoir le ministre porte-parole du gouvernement. Pour lui, il n’y a rien d’étonnant ou d’extraordinaire que ces personnalités se déplacent dans le pays comme d’ailleurs tout citoyen qui n’a rien à se reprocher. Pour le ministre Alain Orounla, il faut se réjouir du déplacement de ces personnalités qui prouvent que le Bénin est un pays de liberté, un pays de démocratie qui permet en tout lieu, en toute circonstance, la contradiction. « Puisqu’il s’avère que ces personnalités se livrent à une critique de l’action gouvernementale, ce qui est un droit comme d’autres acteurs dont je fais partie », a affirmé Alain Orounla
Le ministre dit se réjouir personnellement pour son compatriote Joël Aïvo qui démontre par lui-même qu’il n’y a pas de soin particulier à apporter à notre démocratie, qu’elle ne présente pas de signe de convalescence ou de symptômes puisque l’exercice auquel il se livre est la preuve que la démocratie béninoise se porte mieux. Le ministre Alain Orounla a conclu alors que l’activité politique de l’ex doyen de la faculté de droit et sciences politiques et la présence de l’ancien président Boni Yayi dans le septentrion, sont la preuve on ne peut plus irréfutable que le Bénin est un pays où les libertés individuelles et collectives sont respectées.

Yannick SOMALON

Classe politique béninoise: «Les Démocrates», Yayi et le nouveau miracle attendu !

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L’ancien Président de la République, Boni Yayi

Les attentes sont sans doute pressantes de voir le tout nouveau parti autoriser par le ministère de l’intérieur, suite au dépôt des pièces nécessaires, il y a quelques jours. Dans le camp des «Yayistes », il n’y a pas mieux qui fait rêver actuellement. Question cependant : le parti « Les Démocrates » qu’ils portent désormais avec bonheur aura ou n’aura pas son acte officiel et légal de naissance ? Seuls Sacca Lafia et ses collaborateurs ont le dernier mot dans tous les cas. Si toutes les pièces présentées répondent aux nouvelles dispositions de la Charte des partis politiques, l’esprit républicain et la bonne foi du gouvernement devraient permettre aux porteurs du nouveau bébé en route de le faire venir sans anicroches dans un monde politique pour le moins complexe. Il y va également de la virilité absolue de la démocratie béninoise, qui après 30 ans d’âge, ne devrait pas souffrir d’enfanter en toute flexibilité.
Seulement voilà : quelle marge de manœuvre réelle pour ce nouveau parti et ses acteurs qui n’ont pas tardé à dévoiler l’ultime objectif de leur combat. A savoir, reconquérir le pouvoir d’Etat. 2021 est déjà dans leur viseur et ils croient dur comme le fer qu’ils y arriveront. L’embarras du béninois lambda n’est pas moins grand. Par quel miracle, ce nouveau parti, qui ne dispose presque d’aucun atout au regard des nouvelles réformes électorales, peut opérer pour atteindre cet objectif ? La seule question cruciale du parrainage exigé à toute candidature à la présidentielle par 16 maires ou 16 députés permet de tirer hâtivement la conclusion que « Les Démocrates » sont d’office hors course. Pour n’avoir à disposition, ni maire ni député actuellement, la possibilité qu’ils en trouvent auprès des autres est la pire des rêveries qu’ils doivent écarter de tous les calculs à faire. Exister oui, mais sans se valoriser à travers les prochaines joutes électorales dont la présidentielle 2021, est une équation pour le moins difficile à résoudre dans le camp des « Yayistes ». En démissionnant définitivement de son ex-parti adoré, FCBE, avec une vague de proches et fidèles intraitables, l’on savait que l’ex-Chef de l’Etat, Boni Yayi n’a pas fini avec la politique béninoise. Ce n’était que quelques pas en arrière pour un sursaut plus spectaculaire encore. Si le parti « FCBE » était devenu presque la raison de son existence, à l’époque, « Les Démocrates » dont il est aujourd’hui l’un des grands artisans, est une formation politique qu’il porte désormais de tout son cœur. La preuve patente est que tous ceux qui ont fait dos à la famille « Cauris » avec lui, ont tous joint des deux pieds le camp des « Démocrates ». Alassani Tigri, Nourénou Atchadé, Amos Elègbè, Naomi Azaria et autres ne sont pas devenus Démocrates sans Yayi. C’est vrai que le numéro un de cette nouvelle formation politique, Eric Houndété, n’était pas un Yayiste bon teint, encore moins un cacique de « FCBE ». C’est une nouvelle recrue politique dans le rang des Yayistes, dont l’opposition farouche et sans faille au pouvoir Talon, lui a davantage fait gagner l’estime du prince de Tchaourou. Eric Houndété n’avait pas d’ailleurs le choix s’il veut garantir sa survie politique, loin de ses troupes intrépides d’avant dont l’ex Union fait la nation et un certain Lazare Sèhoueto avec qui, il avait formé un duo politique de fer sur plusieurs décennies et face à des régimes qu’ils combattaient en unisson. D’aucuns le soupçonnent déjà d’être la star en vue des Démocrates pour la bataille fatale de la présidentielle 2021. Le nouveau leader tout trouvé pour conduire le nouveau camp Yayiste vers des lendemains politiquement onéreux. Ils comptent sur leur détermination et sur une certaine solidarité du peuple à leur combat face à un pouvoir Talon qui ne faiblit pas dans sa rigidité, dusse-t-il mettre en péril sa popularité. Exister est une chose, gagner le pouvoir en est une autre. Chez « Les Démocrates » et chez Yayi, tout porte croire à que seul, un miracle pourrait se produire lors du combat présidentiel de 2021 pour contrarier toute analyse objective actuelle.

Christian TCHANOU

Large avancée des Fcbe dans certaines communes aux élections: La démission et l’appel au boycott de Yayi n’ont pas influencé les résultats de Fcbe

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Boni Yayi, l’ancien Président de la République

 D’aucuns avaient craint que la démission du leader charismatique des Fcbe, Boni Yayi impacterait négativement les résultats issus du vote de ce dimanche pour le compte de ce parti. Quoique provisoires, les résultats récoltés dans plusieurs centres de vote hier partout dans Bénin démontrent plutôt des performances non négligeables réalisées par le camp Paul Hounkpè, Théophile Yarou et consorts qui ont conduit le parti à ces communales 2020. Il s’agit surtout des zones où des militants Fcbe demeurent encore très nombreux, comme à Pobè où dans plusieurs arrondissements dont Pobè centre, le parti est en tête avec 4523 voies, à Ahoyéyé avec 1440. Au total, Fcbe a récolté dans tout Pobè 8059 voies et se retrouve en deuxième position après le Bloc Républicain qui a enregistré 14 287 voies. Le département du Plateau ne serait pas le seul où le parti que dirige désormais Paul Hounkpè a fait des percées. Des résultats issus d’autres régions du pays, notamment dans les Collines et dans des départements du nord aussi seraient également remarquables.  Tout porte à croire déjà que le départ de Boni Yayi, au lieu de conduire à un échec cuisant du camp Hounkpè à ces élections, est entrain de lui porter une certaine chance d’une manière ou d’une autre. Il semble bien qu’au bout du compte, Hounkpè et ses pairs ne feront pas piètre figure et pourraient s’en sortir avec un nombre non négligeable de conseillers communaux et peut-être aussi, finir par décrocher des maires à l’étape suivante. Yayi n’aurait-il fait un mauvais calcul politique en démissionnant si brutalement, et sur un coup de tête, du parti alors qu’il en détenait encore une certaine hégémonie ? Le temps donnera raison à chacun.



Scrutin communal du 17 mai: Soglo;Yayi, Azannai et autres absents

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Boni Yayi, Rosine Soglo, Nicéphore Dieudonné Soglo, Candide Azannai et autres

 Il a reçu une autorisation spéciale d’aller accomplir son devoir civique, ce dimanche, comme tous ceux qui sont mis en quarantaine, au retour de récents voyages de l’étranger. Mais l’ex-chef d’Etat, Boni Yayi ne s’est présenté à aucun poste de vote hier dimanche. Il a préféré rester dans la résidence privée de Cotonou dans laquelle, il est mis en quarantaine depuis quelques jours, en provenance du Nigéria par voie aérienne. Une source proche de Yayi, contactée déclare que l’ex-président de la République n’est concerné ni de près, ni de loin par ces élections communales qui se sont déroulées ce dimanche sur l’ensemble du territoire national. Le non vote de Yayi peut s’expliquer par sa récente démission de Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), non seulement au poste du président d’honneur, mais du parti tout entier. Il a même menacé à cette occasion de traduire en justice tous ceux qui utiliseraient son nom pour le compte des FCBE, lors de la campagne électorale qui a précédé le vote de ce dimanche. Il s’est complètement ainsi mis à distance de ses anciens collaborateurs et alliés Paul Hounkpè, Théophile Yarou et consorts qui ont porté le parti à ce vote, les accusant d’avoir pactisé avec le régime Talon contre ses intérêts à lui et ceux des militants.

Boni Yayi n’est pas le seul ancien Chef d’Etat qui a boycotté le vote de ce dimanche. Nicéphore Dieudonné Soglo était également introuvable hier dans son centre habituel de vote au quartier Cadjèhoun à Cotonou. Si aucune raison spécifique n’a été évoquée par son entourage, d’aucuns s’y attendaient, au regard de l’opposition farouche qu’affiche l’ancien chef de l’Etat qui a dirigé le Bénin de 1991 à 1996, non seulement au régime Talon, mais aussi aux différentes lois électorales désormais en vigueur et qui ont régi en partie l’organisation du scrutin d’hier. Candide Azannai, l’ancien ministre et farouche acteur du mouvement de la résistance est également resté chez lui toute la journée de ce dimanche. Le contraire aurait également étonné, d’autant qu’il avait déjà refusé de participer aux présentes élections avec le parti qu’il dirige Restaurer l’Espoir, en dépit de l’obtention du récépissé définitif qui atteste de son existence légale et sa conformité aux nouvelles dispositions légales votées au parlement notamment la nouvelle Charte des partis politiques. Pour lui participer à ces élections revient à donner caution à « des lois scélérates et à un processus électoral conduit par des institutions illégalement mises en place ». Plusieurs autres acteurs politiques influents n’ont pas aussi voté hier dimanche dont Philipe Noudjènoumè du Parti communiste du Bénin radicalement opposé à tout ce qui se passe depuis l’avènement du pouvoir Talon.

Christian TCHANOU

Départ du parti Fcbe de Yayi : Une démission à plusieurs inconnues !

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Elle est tombée drue comme un coup de tonnerre. La démission de Boni Yayi, non seulement à la tête de la présidence d’honneur des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), mais également du parti tout entier n’a pas pour autant étonné grand monde. Nombreux évoquaient déjà une telle perspective depuis, que ce dernier revenu au bercail, courant janvier 2020, après une longue absence, a vainement tenté de réconcilier les deux camps en conflit. D’aucuns continuaient de s’interroger sur la position réelle de Boni Yayi dans ce méli-mélo des Fcbe, où jusqu’à la veille de dépôt des candidatures pour les communales 2020, tout laissait croire à des efforts de rapprochement des deux ailes, Hounkpè et Azatassou, avec au passage, la fameuse rencontre dite des sages de Parakou qui aurait réussi finalement à calmer les ardeurs des uns et des autres pour affronter le prochain combat électoral avec une seule liste Fcbe. Du reste, la confusion est demeurée entière dans la tête de beaucoup de béninois sur la réalité des faits au sein de ce parti, jusqu’à cette annonce historique de démission du leader charismatique Boni Yayi.
Acte d’impuissance ou conséquence d’une grande déception politique ? L’ex-Chef de l’Etat qui a régné sur le Bénin pendant 10 ans s’est expliqué de long en large dans un message sur sa page Facebook. « …Il est regrettable de constater que le processus d’exclusion continue par des réformes personnelles au rang desquelles figure la charte des partis politiques. Cette charte nous conduit inexorablement à un parti unique à la solde du Président de la République, avec la complicité de toutes les Institutions et Organes. Pour rappel, cette idéologie du parti unique a été rejetée par notre peuple depuis la Conférence Nationale de 1990. Sur la base de cette nouvelle vision de nos gouvernants depuis 2016, ma conclusion est leur volonté de faire disparaitre, avec la complicité d’un groupe de militants, le parti FCBE » a dénoncé Boni Yayi. Il n’a pas occulté le point d’achoppement qui a conduit à tout ceci : le récépissé attestant la conformité aux nouvelles dispositions de la Charte des partis politiques tant contesté par le camp Azatassou, Tigri et consorts. « C’était tout comme si le récépissé était conditionné entres autres à l’exclusion de certains militants. Ce récépissé a été négocié par un groupe illégitime selon le rapport qui m’a été fait par la plupart des membres du Bureau Exécutif National du parti. La gestion des positionnements sur la liste des candidats et le rejet du rapport de certains coordonnateurs communaux me confortent dans l’idée que le parti Fcbe d’aujourd’hui n’est pas celui qui a été mis en place au Congrès de Parakou. Le virus de l’exclusion a emporté Fcbe, l’obligeant à devenir l’un des pôles politiques du Président Talon dans la perspective du parti unique au niveau national visé par celui-ci, puisque les partis en compétition sont tous de la majorité présidentielle. Tous les moyens coercitifs de l’État sont mis à contribution à cet effet. » Et de poursuivre sur un ton plus acerbe envers son successeur: « Pour tout processus électoral, le Président Talon a confirmé sa phobie de l’opposition, de la contradiction et de la compétition… FCBE est désormais bel et bien un pôle politique du Président Talon. ». La décision de Yayi de faire dos à ce parti qui lui était si cher, créé dans les années 2006, dès son avènement au pouvoir est donc sans ambiguïté : « Je ne saurai cautionner un tel état de fait. Je ne saurai militer au sein d’un parti qui a été confisqué en raison de son engagement pour le retour de l’État de droit et de la démocratie et qui tenait à rester dans l’opposition à la gouvernance actuelle des affaires de notre patrie commune. J’ai donc le regret de vous annoncer que je me retire du parti Fcbe et je demande à tous les militants de prendre leurs responsabilités et décisions selon leur conscience au regard de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du nécessaire développement de notre pays. Je souhaite qu’ils ne s’écartent pas du peuple et de l’intérêt général. ». Un peu menaçant aussi : « J’interdis formellement l’utilisation de mon image, de mon nom et de ma caution sous quelques formes que ce soit par tout candidat de la liste Fcbe. J’engagerai au besoin les actions pénales idoines pour faire respecter mon choix. Ce choix est personnel et je souhaite être compris par les militants qui ont fait de Fcbe un des plus grands partis du pays, convoité par le pouvoir en place ».

Beaucoup de non-dits
Boni Yayi s’en va donc du parti Fcbe. C’est désormais chose faite. Mais l’ancien président de la République aurait été plus explicite dans les dénonciations qu’il a faites contre le président Talon en apportant des preuves tangibles, en exhibant des documents et autres éléments fiables prouvant effectivement son implication dans la division survenue au sein de son parti et ses accointances avec le camp Hounkpè. Ce sont des faits qui ne méritent pas d’être exposés de manière superflue, car, de par la personnalité qu’il incarne, Boni Yayi ne doit pas se limiter à des rumeurs pour porter des jugements sur un pouvoir, pour en avoir eu l’honneur et le privilège de l’exercer aussi. Il apparait trop facile d’accuser son successeur d’être à la base de tout ce qui est arrivé au parti Fcbe, s’il n’a accédé à des actes et faits démontrant réellement ses allégations. Boni Yayi a semblé manquer de tact à ce niveau.
Mieux, l’ancien président de la République laisse perplexes aujourd’hui, un grand nombre de militants Fcbe, qui lui vouaient un véritable culte de personnalité. C’est un peu comme un père de famille qui, un beau matin, se lève et quitte définitivement les siens, accusant des mains invisibles d’envenimer une crise interne latente. Que deviendront alors les filles et fils de cette famille ? A-t-il pensé à leur avenir ? Les militants Fcbe devraient être en train de poser mille questions en ce moment sur la démission de Boni Yayi de ce parti, pour lequel, ils se sont tant sacrifiés. Si de grands leaders pour des raisons d’incompatibilités de la nouvelle vision au sein du parti et celle à laquelle ils aspirent, après le départ de Yayi du pouvoir, lui ont fait dos au profit de Talon, ils sont également très nombreux, des militants à la base qui continuaient de s’accrocher au prince de Tchaourou, devenu une vraie idole. La crise actuelle au sein des Fcbe est si insurmontable pour conduire Boni Yayi à une telle décision ? La question est aussi sur toutes les lèvres au sein de la famille Fcbe, qui déjà affaiblie par la persistance de cette crise se voit presqu’endeuillée aujourd’hui avec le départ de Yayi.
Une autre inconnue trotte également depuis peu dans les esprits. Yayi quitte-t-il seulement le parti Fcbe ou la scène politique nationale ? ceux qui connaissent à fond l’homme et ont longtemps pratiqué, se veulent prudents face à la seconde hypothèse. Il semble bien que l’idée de se refaire une nouvelle peau politique n’est pas à écarter de la stratégie actuelle en étude chez Boni Yayi et ses derniers amis fidèles. La probabilité que l’homme revient au-devant de la scène avec un nouveau label politique, conçu de la somme de ses nombreuses expériences, est évoquée par quelques analystes politiques. En insistant aussi dans son message que : « Je me retire du parti Fcbe tout en me réservant le droit et le devoir d’opiner sur la gestion des affaires de notre pays car le Bénin nous appartient tous. Je suis un Homme d’État, de paix et je le resterai. L’avenir radieux de la jeunesse de mon pays me préoccupe énormément. », Boni Yayi ne s’exclut pas déjà définitivement de la scène politique nationale. Connu pour ses va-et-vient intempestifs sur tout ce qui déchaine des passions en lui, il faut avouer que cet homme d’Etat exceptionnel que le Bénin a connu, n’a pas encore dit son dernier mot.

Christian Tchanou

Crise sociopolitique au Bénin: Yayi appelle Talon à suspendre le processus électoral actuel

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Boni Yayi, ancien président de la République du Bénin

Boni Yayi, l’ancien chef d’Etat béninois a finalement décidé de rompre le silence sur la crise pré-électorale et la situation sociopolitique actuelle du pays. Dans une déclaration faite ce jeudi 18 avril 2019 à son domicile à Cotonou, Boni Yayi a invité son successeur, le président Patrice Talon à suspendre le processus électoral en cours en vue d’une organisation des élections inclusives et participatives. Selon l’ancien président de la République, « jamais dans l’histoire politique de notre pays, on a vu un parlement constitué de députés issus de deux listes de même obédience politique et créés par le président de la République ». Boni Yayi s’en désole et trouve que cette situation est un « recul de notre système démocratique ». Mais son amertume est encore plus profonde face à la « mauvaise foi » qu’affiche son successeur en dépit des différents appels des populations pour une élection inclusive. Prenant alors la mesure de la situation, Boni Yayi signe et persiste : « Il n’y aura pas d’élection sans les partis de l’opposition ». C’est pourquoi il invite le chef de l’Etat à mettre fin au processus en cours pour une réorganisation afin de réintégrer l’opposition et les autres partis exclus. « En tant qu’aîné et ancien président de la république, je demande au président Talon de revenir sur sa décision…., » a-t-il déclaré.

VOICI L’INTÉGRALITÉ DE LA DÉCLARATION DE PRESSE DE L’ANCIEN CHEF D’ETAT BONI YAYI

Béninoises et Béninois,
Mes chers compatriotes,
Après les événements de 2012 et 2013, j’ai pardonné. J’ai réellement pardonné et mon pardon est définitif et irréversible. Je le jure.
J’ai assumé le pouvoir d’Etat. Je l’ai exécuté et j’en connais les rouages et les difficultés qui y sont liées. On ne peut pas les surmonter en s’éloignant de Dieu le Père Céleste, Créateur du ciel et de la terre.
C’est pour prouver à toutes et à tous que mon pardon est sincère et pour donner une chance au président Patrice TALON de gouverner pour le bien du peuple, qu’au matin du 6 avril 2016, je lui ai offert la Bible, l’un des plus grands livres saints qui organisent la meilleure gouvernance dans la société.
J’espérais sincèrement qu’il en ferait un bon usage tout au long de son mandat.
Le Roi ne saurait s’installer indéfiniment dans les œuvres de la chair, ni s’offrir indéfiniment des droits et ignorer indéfiniment ses devoirs à l’endroit de la cité. La justice divine est implacable.

Béninoises et Béninois,
Mes chers compatriotes,
Trois années durant, je me suis gardé de me prononcer solennellement sur la gouvernance du pays, espérant que le sursaut patriotique l’emporte sur la gestion clanique du pouvoir qui considère certains citoyens comme des citoyens de seconde zone. Ce silence est l’expression de mon choix de ne point interférer dans la gestion de mon successeur mais d’observer.
Aujourd’hui, au regard de la gouvernance imposée à notre peuple, des nuisances de tout genre qu’elle induit et singulièrement la crise politique que subit actuellement le pays, c’est un devoir patriotique et de salubrité nationale de rompre la réserve dans laquelle j’avais choisi de me murer en dépit des provocations et humiliations dont ma famille biologique, politique et moi-même continuons de faire l’objet .
Cette gouvernance permanente de musellement et de provocation instaurée depuis trois années, est montée crescendo avec le vote de la loi sur la Charte des partis politiques et le Code électoral. Nonobstant la désapprobation par la majorité d’entre vous de ces lois exclusives, et génératrices de conflits, le pouvoir en place n’a eu cure de vos protestations et a poursuivi allègrement l’escalade.
Nous voilà aujourd’hui dans une situation inédite dans notre pays où une bonne frange de la population est privée de son droit de libre choix, étant entendu que les candidats qu’ils soutiennent sont purement et simplement exclus de la compétition électorale par le Chef de l’Etat. Cette crise que traverse notre commune patrie, est une première depuis la fin de notre historique Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990. Pour la première fois, sous le renouveau démocratique, sont qualifiés à prendre part aux élections législatives, deux listes de la même obédience politique et créées par le Chef de l’Etat.
Cette situation inédite dans l’histoire politique de notre pays et même en Afrique, a ému la communauté internationale qui a successivement dépêché une délégation de la Commission de la CEDEAO, le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies et une délégation de l’Organisation Internationale de la Francophonie, au chevet de notre démocratie menacée, sans oublier les émissaires spéciaux de son Excellence Muhammadu BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigéria et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO. J’ai eu l’insigne honneur de rencontrer et d’échanger avec toutes ces délégations. A ces différentes occasions, je leur ai toujours réaffirmé, l’attachement du peuple béninois à l’Etat de droit et à sa démocratie, et leur ai réitéré sa volonté d’aboutir à des élections législatives inclusives, crédibles, équitables et transparentes.
Je renouvelle mes vœux à l’endroit de la Communauté internationale de continuer de s’investir dans la résolution de cette crise. Je resterai reconnaissant des efforts en cours de son Excellence Muhammad BUHARI Président de la République Fédérale du Nigéria et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO en relation avec les autres Etats Membres, pour une issue heureuse de cette crise en vue de la préservation de la stabilité dans la sous région. J’associe à ce cri de cœur SOS en particulier l’Union Africaine, l’Union Européenne, les Nation Unies et toute la Communauté Internationale.
Mes Chers Compatriotes
Beaucoup d’entre vous se sont prononcés de diverses manières par rapport à cette crise. Je salue au passage mon aîné, le Président Nicéphore Dieudonné SOGLO et la Présidente Fondatrice du Parti de la Renaissance du Benin l’Honorable Rosine VIERA SOGLO qui ne cesse de s’investir en dépit du poids de l’âge. Je n’oublie pas les efforts fournis par les intellectuels, la société civile, le clergé, les têtes couronnées, les personnalités politiques, les sages, les jeunes, les femmes et nos frères et sœurs de la diaspora, dans la résolution de cette crise politique. Je ne saurais ignorer non plus le précieux appui de la communauté internationale.

Béninoises et Béninois
Mes chers compatriotes,
J’ai espéré que tous les gémissements et cri de cœur poussés dans le pays feraient entendre raison au Président de la République. J’ai cru que tous les efforts fournis par la communauté internationale allaient convaincre le Chef de l’Etat du risque encouru en optant pour des élections législatives sans la participation de tous les partis politiques qui le désirent et qui au demeurant ont accompli les diligences nécessaires. J’ai espéré enfin que la profession de foi du Président Patrice TALON de vouloir faire participer tous les partis politiques et l’assurance qu’il a donnée aux différentes délégations ayant séjourné dans notre pays dans le cadre de ces élections, étaient sincères.
Hélas ! Il n’en a pas été ainsi.
Contre toute attente et au mépris de ses professions de foi répétées face aux délégations étrangères et aux Béninois, le Président de la République s’est inscrit dans la poursuite de ce processus électoral qui exclut tous les partis politiques de l’opposition et qui n’autorise uniquement que son seul parti Politique divisé en deux pour la circonstance , à savoir l’Union Progressiste et le Bloc Républicain.

Béninoises et Béninois,
Mes chers compatriotes,
On gouverne pour le peuple. Toutes les difficultés rencontrées tout au long de ce processus devraient pouvoir dissuader le Président de la République de continuer sur sa lancée et sa propre logique préméditée. Tout Parlement qui découlerait de ces élections, ne peut aboutir qu’à une instabilité institutionnelle dans notre pays. Les intimidations, les arrestations, les menaces d’arrestation, les emprisonnements, les interdictions arbitraires de réunions ou de manifestations des opposants, le déploiement dans nos villes et campagnes des chars d’assaut, les mandats d’arrêt non justifiés, la contrainte des opposants à la clandestinité, ou à l’exil, ne sont pas des solutions à la situation qui prévaut dans notre cher pays, le Bénin.
En tant qu’ainé, ancien Président de la République et citoyen de ce pays, il me plait de dire au Président Patrice TALON qu’il n’est pas dans la bonne direction. J’en suis profondément convaincu. S’entêter, c’est tourner dos aux idéaux de la Conférence des Forces Vives de la Nations. C’est détruire notre héritage démocratique, c’est décrédibiliser et isoler notre pays au plan international, c’est remettre en cause la légitimité, la paix et la stabilité dans notre pays. C’est inaugurer un cycle de violences inutiles, c’est enfin, mettre en péril la sécurité et la stabilité dans la sous-région. Plaise à Dieu, Le Père Céleste, de nous préserver du pire.
En conséquence, j’en appelle au sens élevé de l’Etat et de responsabilité du Président de la République, Monsieur Patrice TALON. Je l’invite à prendre toute la mesure de la gravité de la présente situation qui ne nous honore guère, et à arrêter le processus électoral en cours. Qu’il puise la bonne formule dans le riche arsenal juridique à sa disposition, pour juguler la crise. Ce faisant, il aura contribué au renforcement de la démocratie, à la préservation de la paix et à éviter des lendemains douloureux à notre peuple.
Toutes réformes et ajustements sont nécessaires et j’en conviens pour tenir compte des mutations qui affectent notre pays, la sous région et le monde. Leurs réussites passent par une gestion participative et leur capacité à profiter à tout le monde et non à un clan. L’autorité de l’état Chargée de la mise en œuvre de ces réformes pour être audible passe par l’exemplarité au sommet de l’Etat.
La Bonne gouvernance participative et permanente ne peut qu’impulser la transformation politique, économique, sociale et structurelle de toute société.

Mes Chers Compatriotes
J’en appelle également au professionnalisme des forces de défense et de sécurité, dans toutes leurs composantes, qui ont fait le serment de défendre à tout prix la démocratie et l’Etat de droit, de mettre fin aux exactions, aux persécutions, aux arrestations arbitraires, intimidations et menaces sur les populations. Ces dernières ne défendent que leur droit constitutionnel. Ne nous trompons donc pas de cible. Je formule les mêmes souhaits à l’endroit de notre justice et sollicite son impartialité.

Béninois et Béninoises
Au cas où le Président Patrice TALON s’obstinerait à conduire le pays dans le monolithisme politique, toute chose contraire à notre Constitution du 11 décembre 1990, j’invite tous les Béninois de tous bords, les institutions de la République, les acteurs politiques, les magistrats, les acteurs des médias et de la presse, les syndicalistes, les agents de sécurité et de défense, les femmes de nos villes et campagnes, les jeunes, les confessions religieuses, les enseignants et autres travailleurs de tous les secteurs, les artisans, les commerçants, les ouvriers, les producteurs agricoles, la société civile etc., à user du pouvoir que nous donne notre loi fondamentale, pour faire arrêter le processus électoral périlleux en cours, afin de rechercher et de trouver sans délai les solutions idoines pour organiser des élections législatives inclusives, crédibles, équitables et transparentes. En effet la légitimité excède toujours la légalité. Il ne saurait y avoir d’élections législatives au pays de GBEHANZIN, KABA, BIO GUERA sans l’opposition. Ensemble dans la cohésion nationale et dans un sursaut patriotique, gagnons le pari d’un parlement inclusif pour garantir la Stabilité, la Paix et l’avenir radieux de notre Patrie commune, le Benin.
Vive le Bénin !

Vive la démocratie béninoise !
Que Dieu bénisse le Bénin.Béninoises et Béninois,
Mes chers compatriotes,
Après les événements de 2012 et 2013, j’ai pardonné. J’ai réellement pardonné et mon pardon est définitif et irréversible. Je le jure.
J’ai assumé le pouvoir d’Etat. Je l’ai exécuté et j’en connais les rouages et les difficultés qui y sont liées. On ne peut pas les surmonter en s’éloignant de Dieu le Père Céleste, Créateur du ciel et de la terre.
C’est pour prouver à toutes et à tous que mon pardon est sincère et pour donner une chance au président Patrice TALON de gouverner pour le bien du peuple, qu’au matin du 6 avril 2016, je lui ai offert la Bible, l’un des plus grands livres saints qui organisent la meilleure gouvernance dans la société.
J’espérais sincèrement qu’il en ferait un bon usage tout au long de son mandat.
Le Roi ne saurait s’installer indéfiniment dans les œuvres de la chair, ni s’offrir indéfiniment des droits et ignorer indéfiniment ses devoirs à l’endroit de la cité. La justice divine est implacable.

Béninoises et Béninois,
Mes chers compatriotes,
Trois années durant, je me suis gardé de me prononcer solennellement sur la gouvernance du pays, espérant que le sursaut patriotique l’emporte sur la gestion clanique du pouvoir qui considère certains citoyens comme des citoyens de seconde zone. Ce silence est l’expression de mon choix de ne point interférer dans la gestion de mon successeur mais d’observer.
Aujourd’hui, au regard de la gouvernance imposée à notre peuple, des nuisances de tout genre qu’elle induit et singulièrement la crise politique que subit actuellement le pays, c’est un devoir patriotique et de salubrité nationale de rompre la réserve dans laquelle j’avais choisi de me murer en dépit des provocations et humiliations dont ma famille biologique, politique et moi-même continuons de faire l’objet .
Cette gouvernance permanente de musellement et de provocation instaurée depuis trois années, est montée crescendo avec le vote de la loi sur la Charte des partis politiques et le Code électoral. Nonobstant la désapprobation par la majorité d’entre vous de ces lois exclusives, et génératrices de conflits, le pouvoir en place n’a eu cure de vos protestations et a poursuivi allègrement l’escalade.
Nous voilà aujourd’hui dans une situation inédite dans notre pays où une bonne frange de la population est privée de son droit de libre choix, étant entendu que les candidats qu’ils soutiennent sont purement et simplement exclus de la compétition électorale par le Chef de l’Etat. Cette crise que traverse notre commune patrie, est une première depuis la fin de notre historique Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990. Pour la première fois, sous le renouveau démocratique, sont qualifiés à prendre part aux élections législatives, deux listes de la même obédience politique et créées par le Chef de l’Etat.
Cette situation inédite dans l’histoire politique de notre pays et même en Afrique, a ému la communauté internationale qui a successivement dépêché une délégation de la Commission de la CEDEAO, le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies et une délégation de l’Organisation Internationale de la Francophonie, au chevet de notre démocratie menacée, sans oublier les émissaires spéciaux de son Excellence Muhammadu BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigéria et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO. J’ai eu l’insigne honneur de rencontrer et d’échanger avec toutes ces délégations. A ces différentes occasions, je leur ai toujours réaffirmé, l’attachement du peuple béninois à l’Etat de droit et à sa démocratie, et leur ai réitéré sa volonté d’aboutir à des élections législatives inclusives, crédibles, équitables et transparentes.
Je renouvelle mes vœux à l’endroit de la Communauté internationale de continuer de s’investir dans la résolution de cette crise. Je resterai reconnaissant des efforts en cours de son Excellence Muhammad BUHARI Président de la République Fédérale du Nigéria et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la CEDEAO en relation avec les autres Etats Membres, pour une issue heureuse de cette crise en vue de la préservation de la stabilité dans la sous région. J’associe à ce cri de cœur SOS en particulier l’Union Africaine, l’Union Européenne, les Nation Unies et toute la Communauté Internationale.

Mes Chers Compatriotes
Beaucoup d’entre vous se sont prononcés de diverses manières par rapport à cette crise. Je salue au passage mon aîné, le Président Nicéphore Dieudonné SOGLO et la Présidente Fondatrice du Parti de la Renaissance du Benin l’Honorable Rosine VIERA SOGLO qui ne cesse de s’investir en dépit du poids de l’âge. Je n’oublie pas les efforts fournis par les intellectuels, la société civile, le clergé, les têtes couronnées, les personnalités politiques, les sages, les jeunes, les femmes et nos frères et sœurs de la diaspora, dans la résolution de cette crise politique. Je ne saurais ignorer non plus le précieux appui de la communauté internationale.

Béninoises et Béninois
Mes chers compatriotes,
J’ai espéré que tous les gémissements et cri de cœur poussés dans le pays feraient entendre raison au Président de la République. J’ai cru que tous les efforts fournis par la communauté internationale allaient convaincre le Chef de l’Etat du risque encouru en optant pour des élections législatives sans la participation de tous les partis politiques qui le désirent et qui au demeurant ont accompli les diligences nécessaires. J’ai espéré enfin que la profession de foi du Président Patrice TALON de vouloir faire participer tous les partis politiques et l’assurance qu’il a donnée aux différentes délégations ayant séjourné dans notre pays dans le cadre de ces élections, étaient sincères.

Hélas ! Il n’en a pas été ainsi.
Contre toute attente et au mépris de ses professions de foi répétées face aux délégations étrangères et aux Béninois, le Président de la République s’est inscrit dans la poursuite de ce processus électoral qui exclut tous les partis politiques de l’opposition et qui n’autorise uniquement que son seul parti Politique divisé en deux pour la circonstance , à savoir l’Union Progressiste et le Bloc Républicain.

Béninoises et Béninois,
Mes chers compatriotes,
On gouverne pour le peuple. Toutes les difficultés rencontrées tout au long de ce processus devraient pouvoir dissuader le Président de la République de continuer sur sa lancée et sa propre logique préméditée. Tout Parlement qui découlerait de ces élections, ne peut aboutir qu’à une instabilité institutionnelle dans notre pays. Les intimidations, les arrestations, les menaces d’arrestation, les emprisonnements, les interdictions arbitraires de réunions ou de manifestations des opposants, le déploiement dans nos villes et campagnes des chars d’assaut, les mandats d’arrêt non justifiés, la contrainte des opposants à la clandestinité, ou à l’exil, ne sont pas des solutions à la situation qui prévaut dans notre cher pays, le Bénin.
En tant qu’ainé, ancien Président de la République et citoyen de ce pays, il me plait de dire au Président Patrice TALON qu’il n’est pas dans la bonne direction. J’en suis profondément convaincu. S’entêter, c’est tourner dos aux idéaux de la Conférence des Forces Vives de la Nations. C’est détruire notre héritage démocratique, c’est décrédibiliser et isoler notre pays au plan international, c’est remettre en cause la légitimité, la paix et la stabilité dans notre pays. C’est inaugurer un cycle de violences inutiles, c’est enfin, mettre en péril la sécurité et la stabilité dans la sous-région. Plaise à Dieu, Le Père Céleste, de nous préserver du pire.
En conséquence, j’en appelle au sens élevé de l’Etat et de responsabilité du Président de la République, Monsieur Patrice TALON. Je l’invite à prendre toute la mesure de la gravité de la présente situation qui ne nous honore guère, et à arrêter le processus électoral en cours. Qu’il puise la bonne formule dans le riche arsenal juridique à sa disposition, pour juguler la crise. Ce faisant, il aura contribué au renforcement de la démocratie, à la préservation de la paix et à éviter des lendemains douloureux à notre peuple.
Toutes réformes et ajustements sont nécessaires et j’en conviens pour tenir compte des mutations qui affectent notre pays, la sous région et le monde. Leurs réussites passent par une gestion participative et leur capacité à profiter à tout le monde et non à un clan. L’autorité de l’état Chargée de la mise en œuvre de ces réformes pour être audible passe par l’exemplarité au sommet de l’Etat.
La Bonne gouvernance participative et permanente ne peut qu’impulser la transformation politique, économique, sociale et structurelle de toute société.
Mes Chers Compatriotes
J’en appelle également au professionnalisme des forces de défense et de sécurité, dans toutes leurs composantes, qui ont fait le serment de défendre à tout prix la démocratie et l’Etat de droit, de mettre fin aux exactions, aux persécutions, aux arrestations arbitraires, intimidations et menaces sur les populations. Ces dernières ne défendent que leur droit constitutionnel. Ne nous trompons donc pas de cible. Je formule les mêmes souhaits à l’endroit de notre justice et sollicite son impartialité.

Béninois et Béninoises
Au cas où le Président Patrice TALON s’obstinerait à conduire le pays dans le monolithisme politique, toute chose contraire à notre Constitution du 11 décembre 1990, j’invite tous les Béninois de tous bords, les institutions de la République, les acteurs politiques, les magistrats, les acteurs des médias et de la presse, les syndicalistes, les agents de sécurité et de défense, les femmes de nos villes et campagnes, les jeunes, les confessions religieuses, les enseignants et autres travailleurs de tous les secteurs, les artisans, les commerçants, les ouvriers, les producteurs agricoles, la société civile etc., à user du pouvoir que nous donne notre loi fondamentale, pour faire arrêter le processus électoral périlleux en cours, afin de rechercher et de trouver sans délai les solutions idoines pour organiser des élections législatives inclusives, crédibles, équitables et transparentes. En effet la légitimité excède toujours la légalité. Il ne saurait y avoir d’élections législatives au pays de GBEHANZIN, KABA, BIO GUERA sans l’opposition. Ensemble dans la cohésion nationale et dans un sursaut patriotique, gagnons le pari d’un parlement inclusif pour garantir la Stabilité, la Paix et l’avenir radieux de notre Patrie commune, le Benin.

Vive le Bénin !
Vive la démocratie béninoise !
Que Dieu bénisse le Bénin.

Manœuvres politiques: Un enfant du général Kérékou accuse Yayi de “saboter” le régime Talon

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Invité de l’émission « Zone Franche » de Canal 3 ce dimanche, 15 juillet, le ministre Modeste Kérékou, en charge des Petites et moyennes entreprises a dénoncé les comportements des perdants de la présidentielle de 2016. « Quand on a fini son mandat, qu’on soit président ou ministre, qu’on a quitté la scène et que d’autres acteurs sont en train de travailler, on ne se donne pas comme objectif de torpiller ou de saboter tout ce qu’ils font. Il me semble que c’est ce qu’une certaine classe politique avec son soi-disant leader fait», a-t-il regretté. « Ce n’est pas seulement ici au Bénin qu’un président fait 05 ans ou 10 ans et quitte le pouvoir. Si je vais interroger encore l’histoire récente de notre pays, je prendrai l’exemple de feu le Général Mathieu Kérékou, pas parce qu’il est mon père. En 1991, quand il a quitté le pouvoir, il ne s’est pas investi à perturber le pouvoir du président Soglo. Sa posture et sa réserve ont sûrement fait que les gens sont allés le chercher, après, pour venir faire encore 10 ans. Il a passé ensuite la main au président Boni Yayi. Fidèle à sa ligne, il s’est également imposé le silence. Il n’a pas cherché à perturber la gouvernance de son successeur». Ce qu’il a apprécié avec le Général Kérékou ne semble plus être de mise aujourd’hui. Il fera ainsi constater que « c’est maintenant que le président Yayi trouve bien de structurer un parti et de s’opposer en opposant, de procéder sur le terrain à un sabotage en règle de toutes les actions du gouvernement du président Patrice Talon. » « Est-ce que c’est une attitude constructive? Est-ce que c’est une attitude digne de quelqu’un qui a exercé une fois le pouvoir?», a interrogé celui qui a aussi été ministre sous Boni Yayi.

Modeste Kérékou, sur un autre plan, a réagi sur la question de la révision qui continue de défrayer la chronique, surtout à la suite de l’échec de la voie parlementaire. « Si je peux me permettre de me mettre dans le rôle du conseiller du Chef de l’État, je lui dirai que c’est le moment, plus que jamais, d’aller à la consultation populaire », a-t-il alors lancé, faisant allusion à l’option du référendum que concède la Constitution pour la suite. Sur le système de gouvernance instauré par le régime de la rupture depuis avril 2016, l’invité de Canal 3 laissera entendre : «Le bâtisseur ou le précurseur est parfois incompris. Le président Patrice Talon aurait pu se complaire dans la facilité et le laisser-aller auxquels nous étions habitués. Mais il n’est pas cela. Il n’est pas un homme politique, il n’est donc pas dans les calculs bassement matériels de ce type. C’est un homme d’État. ». Pour lui, « la différence entre un homme politique et un homme d’État, c’est que l’homme politique pense à la prochaine élection, tandis que l’homme d’État pense à la prochaine génération ». Talon, à le croire donc, travaille pour la prochaine génération. « Il dispose les bases, les fondamentaux qui ont été ces dix dernières années saccagés, où plus rien n’était à sa place. Il n’y avait plus de normes, plus de repères. C’est bien dans ce pays qu’on pouvait réussir aux concours sans les passer. C’est bien dans ce pays qu’on peut aller à un concours A et réussir pour un concours B, et des exemples comme ça, il en existe beaucoup » a ironisé le ministre.

Au sujet de sa charge ministérielle, Modeste Kérékou a indiqué que « la promotion de l’artisanat pourrait aussi être notre porte de sortie du sous-emploi des jeunes. L’artisanat au Bénin, c’est 311 métiers pour lesquels ceux qui sont formés sont prêts à être employés tout de suite. Il y a donc lieu pour nous de revoir de ce fait notre système éducatif de manière à améliorer les profils des diplômés que nous mettons sur le marchés de l’emploi. »

Christian TCHANOU

Après les conseillers techniques : Le gouvernement bientôt dissout

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Il s’impose aujourd’hui et plus que jamais à Boni Yayi la formation d’un nouveau gouvernement. Mais, pour y arriver, le peuple béninois assistera d’abord à la dissolution de l’institution. En effet, le président Boni Yayi avait procédé en août 2013 et pour la toute première fois, à la dissolution de son gouvernement. Elle était intervenue pour camoufler la démission du ministre d’Etat, Pascal Irénée Koukpaki et pour réorienter la politique du gouvernement. Mais, depuis les élections législatives qui ont consacré l’accession de 13 ministres au parlement, un remaniement s’impose. Surtout, après l’échec de la mouvance présidentielle au poste de président de l’Assemblée nationale. Ainsi, la mouvance fait face, depuis cet échec, à une crise de confiance entre le chef du gouvernement et ses membres. Le cas du ministre Marcel de Souza considéré aujourd’hui comme le « Judas » de la mouvance et de François Abiola qui cache toujours sa déception et son amertume pour l’affront que le chef de l’Etat lui a fait subir en ignorant ses ambitions pour le perchoir et en lui faisant signer une procuration lors de l’élection du bureau de l’Assemblée nationale. Ce qui a, selon les indiscrétions, amené tous les ministres élus à opter pour siéger au parlement. Le limogeage de tous les conseillers techniques et spéciaux avant la dissolution du gouvernement s’avère indispensable d’autant plus qu’il y a 13 postes ministériels à pourvoir. Ainsi, on assistera dans les tout prochains jours à la dissolution du gouvernement qui sera suivie de la formation d’une nouvelle équipe. A ce niveau, il y aura certainement de nouvelles entrées, des permutations de postes comme le chef de l’Etat en avait l’habitude et bien sûr des confirmations.

Wandji A.

Election de Houngbédji au perchoir du parlement: Le cauchemar de Yayi a commencé

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Boni Yayi s’est battu de toutes ses forces pour imposer Komi Koutché. Il a usé de tous les moyens possibles mais n’aura rien pu. Maintenant que le sort est jeté et que le contrôle du parlement lui a échappé, ses espoirs d’égrener en toute quiétude ses derniers mois de pouvoir, et de s’assurer aussi un après-mandat tranquille, sont hypothéqués. Si la configuration actuelle du parlement se maintient, le régime Yayi devra faire face à un nouveau combat politique qui se mènera depuis le Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Il faut s’attendre désormais à de rudes débats sur les initiatives gouvernementales et des propositions de lois visant à conduire enfin des ministres fautifs devant la Haute Cour de Justice. Les dossiers à cet effet sont multiples : Cen-Sad, Icc-Service, machines agricoles, siège de l’assemblée nationale… Et la toute dernière affaire en date relative au détournement des fonds du PPEA II en dit long sur les menaces qui pèsent depuis peu sur les ministres impliqués. Si quelques-uns d’entre eux peuvent se prévaloir de leur immunité parlementaire fraichement acquise, après leur récente élection, il est à craindre qu’elle ne leur soit arrachée si l’opposition parlementaire actuellement majoritaire, en décide.
En se jetant corps et âme dans la bataille des législatives, le président Yayi cherchait sans doute un ombrage institutionnel de taille pour finir en toute sérénité son second mandat. Et la présidence du parlement constituait l’une des meilleures opportunités, lorsqu’on sait que les plus grands ennuis des chefs d’Etat tiennent leur source de cette deuxième institution de la république. Le véritable cauchemar du Chef de l’Etat commence dès ce jour, parce qu’il a désormais en face de lui une Assemblée hostile. En toute objectivité, sa fin de mandat sera mouvementée et le seul fait de ne pas pouvoir dicter sa loi au parlement comme il le faisait par le passé, constitue pour lui un péril majeur. S’il a quelque chose d’important à faire aujourd’hui, c’est de réorienter sa gouvernance pour négocier une fin de règne apaisée.

Wandji A.