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Les têtes couronnées, les guérisseurs traditionnels, les relais communautaires et des groupements de femmes de la commune d’Allada, sur initiative du Soroptimist International Club Cotonou Améthyste, ont été sensibilisés sur l’existence des cancers des enfants et les précautions à prendre. C’était le samedi 21 septembre 2024, à la Maison des jeunes d’Allada. La séance a été animée par le Professeur Gilles Bognon, responsable de l’unité Oncologie et pédiatrie de l’hôpital de Porto-Novo.
En effet, organisée dans le cadre du mois des cancers des enfants observé chaque mois de septembre, cette séance de sensibilisation sur le dépistage précoce des cancers des enfants a été l’occasion pour le Professeur et son équipe de donner, à travers des vidéos et des images projetées, des précisions sur cette maladie qui tue les enfants si elle n’est pas diagnostiquée très tôt et prise en charge. Pour cela il faut emmener les enfants le plus tôt possible dès soupçon vers le centre de santé le plus proche pour orientation vers le centre de référence. Cela leur permettra de connaître tôt la situation de l’état de l’enfant. Ensuite, le professeur a fait comprendre que le cancer de l’enfant existe. C’est alors qu’il a fait part à l’assistance des signes et des manifestations des différents cancers chez l’enfant. « Nous avons la fièvre à répétition, l’anémie à répétition, l’écoulement régulier du sang, la présence de furoncles sur le cou de l’enfant, le développement incontrôlé des parties du corps de l’enfant (ventre, yeux, nez, bouche, partie intime…) et une tâche blanche dans l’œil de l’enfant », a-t-il précisé.
Il a aussi évoqué les causes possibles qui sont de multiples ordres. « Elles peuvent être d’ordre alimentaire : les différents condiments produits à base d’engrais qui sont utilisés en cuisine, l’excès de la prise de l’alcool par une femme enceinte, ou d’ordre médical : les différentes radiographies sur la femme enceinte », a-t-il fait savoir, précisant que le cancer de l’enfant a beaucoup de chances d’être guéri. « Donc, quand on a des cas suspects de cancer, il vaut mieux les amener très tôt vers les centres pour que ces enfants soient diagnostiqués tôt et pris en charge tôt », a-t-il insisté. Au terme de la séance, la présidente du Soroptimist International Club Cotonou Améthyste (SICCA), Ella Gwladys Quenum, a remercié et félicité toutes ses sœurs et toutes les personnes qui ont contribué à la tenue de cette séance de sensibilisation. « Je me sens très fière et rassurée. Parce que la cible était au rendez-vous. Et je crois que le message est passé. D’ailleurs, ils ont posé beaucoup de questions de compréhension et quand on suit bien, on note qu’ils sont maintenant conscients que le cancer de l’enfant est une réalité », s’est-elle réjouie avant d’ajouter : « Nous nous investissons dans la lutte contre le cancer de l’enfant pour réduire le taux de mortalité infantile et empêcher que les enfants d’aujourd’hui ne grandissent et, du fait de ce cancer, ne puissent pas vivre une vie normale comme toute personne bien portante. On fait cette lutte aussi parce que notre club se penche sur la question de la santé des enfants et que nous nous sommes rendu compte que très peu de gens connaissent l’existence du cancer des enfants».
Pour les participants, cette démarche initiée par le Club est à saluer. Ils ont souhaité qu’elle soit organisée un peu partout dans le pays, vu qu’elle leur a permis de savoir que les cancers des enfants sont une réalité et qu’ils peuvent être guéris. Ils ont alors pris l’engagement d’être les ambassadeurs du club auprès des personnes qui n’ont pas eu la chance de prendre part à la séance. À souligner que l’année passée, c’est à Adjohoun que ce club qui intervient dans les domaines de l’autonomisation des femmes, de la santé en général et de l’éducation des enfants, pour ne citer que ceux-là, a tenu cette sensibilisation qui porte déjà des fruits puisque beaucoup d’enfants sont soignés au CHD Ouémé-Plateau par l’équipe du professeur Gilles Bognon.
Anselme HOUENOUKPO