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De quoi s’agit-il : Eveiller les consciences des enseignants et des apprenants des collèges en ce qui concerne les violences basées sur genre en milieu scolaire. Tel est l’objectif visé par le Soroptimist International (SI) Club Cotonou Amazone qui a organisé dans la journée du mercredi 7 décembre 2022, des séances de sensibilisation dans deux collèges privés de la commune d’Abomey-Calavi. En effet, dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, ce club service qui œuvre pour le bien être des femmes et des enfants particulièrement les filles, a jugé utile d’apporter des connaissances sur le sujet aux personnels enseignants et aux apprenants du collège privé d’enseignement général Victoria de Adjagbo et du collège privé ‘’Les Brebis de Dieu’’ de Zinvié. Dans ces deux établissements, l’équipe conduite par Léopoldine Clémence-Marie de Souza appuyée par Josué Houndékon, consultant en Santé et reproduction des adolescents et des jeunes, a indiqué le bien-fondé de cette sensibilisation avant de donner des directives à suivre.
Ce qu’ils en disent : En prenant la parole à chacune des deux étapes, la présidente du club a d’abord fait savoir que «la violence basée sur le genre (Vbg) constitue une violation des droits humains fondamentaux et affecte tous les aspects de la protection et du bien-être de la personne».
Elle a ensuite indiqué que «l’école est et doit être un lieu de protection de l’enfant. En aucun cas on ne doit apprendre ou entendre qu’un enfant y a subi une violence. Voilà pourquoi dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre notre club a décidé d’aller vers les établissements pour rappeler aux élèves et surtout aux encadreurs qui sont aussi des pères et mères de famille, leur rôle». De la violence physique à la violence sexuelle, en passant par la violence psychologique, la violence verbale, la présidente De Souza et son équipe ont tout énuméré avant d’insister plus la violence sexuelle qui est celle le plus souvent relevée en milieu scolaire. C’est alors qu’avec ses sœurs Albertine Adéyèmi du club Cotonou Amazone et Mireille Bakari du SI Club Cotonou Gazelle, elles ont conseillé aux élèves filles, vu que cette forme de violence a d’énormes conséquences néfastes sur la victime, d’éviter les comportements à risque. «Jeune élève (fille comme garçon), quand tu es envoyé à l’école, c’est pour apprendre afin d’avoir tes diplômes. Il ne sert à rien de vouloir découvrir le sexe maintenant alors que devenue adulte, tu as tout le temps pour ça», a conseillé madame Albertine Adéyèmi aux élèves avant de rappeler aux enseignants tout comme Mireille Bakari du SI Club Cotonou Gazelle qu’ «ils sont les protecteurs des élèves».
«Vous êtes les pères et mères de enfants quand ils sont avec vous à l’école. Vous devez les protéger du danger. Ne les prenez pas comme des proies», a insisté Mireille Bakari du SI Club Cotonou Gazelle a laissé entendre à l’endroit des. Des conseils que les apprenants tout comme les enseignants ont acquiescé tout en saluant l’initiative. Pour Bruno Houénou, directeur du collège privé ‘’Les Brebis de Dieu’’, on ne peut que féliciter et remercier les membres du club pour avoir choisi ce collège. «Nous ne manquons pas ici de donner de conseils à nos apprenants. Mais c’est toujours bien qu’ils les reçoivent également d’autres voix comme les vôtres», a exprimé le directeur. «Des cas de violences basées sur le genre peuvent subvenir à tout moment. Mais il vaut mieux prévenir que guérir. C’est pourquoi je me réjouis de votre présence ici pour nous sensibiliser. Je crois que les enseignements donnés ne sont pas tombés dans les oreilles de sourd», a déclaré Stéphane Akpovi, directeur du Cpeg Victoria d’Adjagbo.
Par ailleurs : Dans cette mission, le club Cotonou Amazone a eu le soutien d’autre club, notamment le SI Club Cotonou Gazelle. Aussi, il importe de rappeler que le Soroptimist international est un club service animé que par des femmes pour le bien-être des femmes et des enfants en situation précaire.
Anselme HOUENOUKPO