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Boxe/Ceinture Wabu : Damien Zannou combat pour la conquête du titre le 15 octobre prochain au Nigeria

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Le boxeur béninois Damien Zannou

Ce que vous devriez savoir : Entrer dans la cour des grands. C’est l’objectif que le jeune pugiliste béninois Damien Zannou s’est fixé. Performant, il a intégré le classement Super Coq. Ce qui lui a valu une sollicitation à combattre contre un Nigeria du nom de Thomas Yakubudans la catégorie super coq (55,335 kg). Ledit combat susceptible de propulser le boxeur béninois sur la scène internationale aura lieu le 15 octobre 2023. Pour les connaisseurs, Damien Zannou du Bénin a un style de Boxe qui ressemble à celui de la légende internationale Floyd Mayweather. Passionné par le travail, le pugiliste béninois sait que ce sera sa clé du succès. Il compte 7 combats, 7 KO, tous à l’extérieur. Il va au Nigeria tenter un Huitième KO si possible, pour grossir son palmarès et faire davantage peur à ses adversaires. Pour ce qui concerne son challengeur du Nigéria, il compte 10 combats, 6 victoires, 2 nuls et 2 défaites. Le jeune boxeur béninois se dit prêt pour défaire son challengeur soit lui infliger sa 3e défaite. Et pour y arriver, il souhaite avoir l’accompagnement des férus du noble art et de tout le peuple.

Ce qu’il attend du peuple : « Je suis un jeune Boxeur qui a pour ambition d’honorer le drapeau National. Avant ce combat au Nigeria, je sollicite l’aide de tout le peuple béninois », a informé le boxeur qui n’a pas manqué de saluer les efforts de la Fédération qui essaie d’accompagner les Boxeurs. C’est donc avec l’ambition de faire de la volonté du Chef de l’Etat de révéler le Bénin à travers le Sport qui n’est plus à démontrer que Zannou Damien affute déjà ses armes pour réussir cette mission. Mais, il a besoin du soutien des autorités à divers niveaux pour l’atteinte de cet objectif. «Voir le drapeau béninois flotter haut est ce que j’aime voir le plus», a-t-il indiqué en attendant le rendez-vous du 15 octobre 2023, prochain.

Entre les lignes : Il faut souligner que la West African Boxing Union (Wabu) est affiliée à l’ABU (African Boxing Union) et la WBC (World Boxing Council).

Anselme HOUENOUKPO

Entretien avec Gafarou do Rego, entraineur de boxe: «L’entourage du président Mèhinto ne veut pas de moi dans la discipline »

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Gafarou Do Rego okGafarou do Rego est un des rares entraineurs béninois de boxe ayant goûté à la joie d’avoir un poulain champion d’Afrique. Eloigné de tout, l’ex entraineur de Aristide « Sowéto » Sagbo, Georges Bocco, Sévérin Oloubi, Anges Adjaho, Théodore Lokossou,… tous champion d’Afrique dans les années de gloire de la boxe béninoise, parle. Lisez plutôt !

L’Evénement précis: Vous êtes entraineur de boxe. Sous vous, plusieurs boxeurs béninois ont décroché des titres africains. Vous confirmez cette information ?

Gafarou do Rego: Bien sûr. J’ai entrainé tous les champions d’Afrique béninois. Que ce soit Sowéto, Georges Bocco, Sévérin Oloubi, Ange Adjaho, Théodore Lokossou, Timothée Sèhou. Ils ont tous pris par mes mains.  Avec eux, j’ai parcouru presque toute l’Afrique. Je dirai que c’était la belle époque de la boxe béninoise.

Coach, avant toute autre question, dites-nous, pour avoir été l’un de ceux que feu Aristide Sagbo, alias Sowéto a le plus côtoyé, comment vous êtes devenu son entraineur et ce que vous gardez de lui comme souvenir ?
Sowétooooo ! (Profonde respiration). Son cas est un peu spécial. C’est un monsieur très difficile à maitriser. Vous savez, dans le temps, pour préparer ses combats, Sowéto sortait du Bénin. On l’envoyait au Ghana. Mais, après mon examen d’entraineur et  en tant que major de ma promotion, le manager de Sowéto (ndlr Barthélémy Adoukounou) s’est rapproché de moi. Il a dit qu’avec ma manière de travailler, il pense que je peux bien préparer le boxeur. Sans hésiter, j’ai accepté. Et c’est comme ça, Sowéto n’a plus été envoyé à l’étranger pour se mettre en jambes pour ses combats. C’était  vers 1988 quand on a commencé l’aventure. Mes premières séances avec lui n’ont pas été faciles du fait de la complexité de Sowéto. Il était un monsieur qui ne s’efforçait pas. Quand il est fatigué, il ne poursuivait plus l’entrainement. Alors j’ai été obligé de rentrer dans sa peau pour comprendre comment il vit. De quoi il a besoin. Bref, je suis devenu plus que son coach. Je dirai un confident. Il me parlait de lui, de ce qu’il vivait, de ses problèmes, de ses rêves, de ses ambitions. Ce que je partageais et gérait avec lui. C’est à partir de là qu’il a commencé par me faire confiance et s’est adapté à ma méthode de travail. De peur de me décevoir, il allait toujours au bout des exercices que je programmais pour chaque séance. Il a complètement changé et s’adonnait plus au travail. Et à partir de ce moment, les résultats ont commencé par être enregistrés. On a boxé contre un champion de France au Sénégal. Ce n’était pas facile. Mais Sowéto a gagné de fort belle manière. On a été félicité. Et depuis ce combat jusqu’à sa mort (paix à son âme), il a gagné tous les championnats auxquels il a participé. Son dernier combat, je crois, c’est en 2000 ici à Cotonou. Il était face à un redoutable boxeur qu’il a battu contre toute attente. Je n’ose pas parler de la suite.

Vous voulez parler du drame ?
Oui. C’est très douloureux pour moi.

Alors coach, parlez-nous de votre parcours dans la boxe.
Avant cela, permettez-moi de vous dire que je suis juriste de formation. Une formation qui ne m’a pas empêché de me consacrer à ma discipline préférée qu’est la boxe. Ainsi, je dirai que j’ai été boxeur, puis arbitre international. Après cela, j’ai passé mon examen d’entraineur de boxe. Après quoi, j’ai commencé par prendre des boxeurs que je préparais pour des combats. Au nombre de ces boxeurs, tous ceux que j’ai cité plus haut. Mais, permettez-moi de vous dire que de tous, c’est Sowéto qui était le premier que j’ai gardé et qui m’a révélé. C’est pourquoi après son décès, la mort de ce grand boxeur que j’ai connu et avec qui on est resté ensemble pendant près de 20 ans, j’ai été beaucoup affecté au point où j’ai, dans un premier temps, décidé de quitter le domaine.  Mais, des gens m’ont parlé et m’ont convaincu pour que je reste. C’est alors que je suis devenu secrétaire général dans le bureau du président Espérant Noutaï. A la fin de son mandat, j’ai tenté de briguer le fauteuil, mais cela n’a pas marché.

Et qu’êtes-vous devenu ? Parce que depuis un bon bout de temps, on n’entend plus parler de vous.
Je suis là et j’observe.

C’est-à-dire ?
Depuis les élections, j’ai fait la remarque que des gens ne veulent pas voir ma tête. Peut-être parce qu’elle détient des connaissances qu’ils n’ont pas. Et qui sûrement me permettront de leur ravir la vedette quand je serai en collaboration étroite avec eux et le nouveau président Mèhinto. Ce n’est pas un défi que je leur lance. Mais, j’ai souhaité qu’on me permette d’apporter mon savoir-faire à la discipline bien qu’étant battu aux élections. Ce que le président a accepté. Mais son entourage ne me le permet pas. Ce qui m’a conforté dans la position que j’avais quand Sowéto m’a quitté. Et je me suis retiré pour observer.

Coach, le Bénin a participé récemment au tournoi qualificatif aux jeux olympiques avec zéro qualifié. Qu’en dites-vous ?
Je déplore simplement comme tout Béninois.

Qu’est-ce que vous pensez qui n’a pas marché ?
Vous savez, pour avoir des champions, il faut travailler à la base. L’échec à cette qualification a été possible tout simplement parce que la base n’est pas bien préparée. Je pense qu’il reste encore beaucoup de choses à faire à ce niveau. Je parle bien sûr des encadreurs. Je trouve qu’ils n’ont pas les rudiments nécessaires pour conduire les enfants qui pour moi sont des talents à qui il faut apporter juste encore un peu de connaissances et ils vont faire des choses exceptionnelles.  Pour ceux qui sont déjà professionnels, il faut des encadreurs qui ont un niveau intellectuel donné. Si moi j’ai réussi avec mes boxeurs, c’est parce que j’avais un bagage intellectuel qui me permettait de vite comprendre les situations qui se présentaient et de vite les corriger. C’est-à-dire qu’il ne suffit pas de connaitre le fondamentaux de la boxe pour se dire entraineur. Il faut se faire former et actualiser ses connaissances.

Quel conseil avez-vous à l’endroit du comité exécutif ?
Je leur demanderai de revoir ceux-là qui ont travaillé et qui ont fait parler la boxe béninoise ; les solliciter pour qu’ils apportent leurs connaissances. Je voudrais également demander que l’on cesse d’écarter les gens. Bien que j’ai émis la volonté d’apporter ma pierre à l’édifice, j’ai été mis de côté. Pareil pour plusieurs autres. Enfin, je proposerais qu’on organise les assises sur la boxe afin de permettre aux anciennes gloires de venir partager leurs expériences. C’est en faisant de la sorte que le succès peut-être au rendez-vous.

Entretien réalisé par Anselme HOUENOUKPO

Boxe/Théodore Lokossou alias ‘’soleil’’: L’autre spécimen de la boxe béninoise sur le chemin des oubliettes

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A l’image du feu Aristide Sagbo alias ‘’Sowéto’’, Théodore Lokossou dit ‘’Soleil’’  est un boxeur de nationalité béninoise  d’une bonne trempe. Aujourd’hui plus rien ne fait parler de cet icône de la  boxe béninoise. C’est à croire qu’ils n’intéressent qu’aux heures  du combat.

Théodore Lokossou déclaré ici vainqueur à l’issue d’un combat

Théodore Lokossou déclaré ici vainqueur à l’issue d’un combat

Depuis un moment cette gloire de la boxe béninoise est en veilleuse.  Originaire de Houakpè, une localité du Bénin située plus précisément dans le département du Mono, Théodore Lokossou  alias ‘’Soleil’’ est un boxeur béninois évoluant dans la catégorie poids plume. Né le 14 février 1977, l’homme envoisine aujourd’hui la quarantaine. De taille moyenne, tin noir et d’une corpulence plus ou moins trapue, Théodore a confié qu’il a été quatre(04) fois champion d’Afrique dans la catégorie poids plume. Son rêve le plus cher actuellement est d’atteindre le titre mondial dans les catégories WBA, WBO et WBC. Le quadra champion d’Afrique  s’est domicilié actuellement à Lokokoukoumè, un coin du quartier le Bélier à Akpakpa, dans une concession de fortune. L’homme a un sourire facile et un regard rigoureux qui plonge souvent son observateur dans une sorte de crispation. Le début de sa carrière remonte dans les années 1992. Il a expliqué qu’il a fait l’amateurisme pendant huit(08) ans dans le Halem Club, le Tigre Noir et le Club Entente des Forces Armées Béninoises(FAB). A en croire les propos de Théodore Lokossou, C’est dans ce dernier club qu’il a passé la grande partie  de son temps de formation et où il a reçu sa meilleure formation. C’est alors qu’il a été sacré meilleur boxeur dudit club après avoir livré des combats inter club. C’était le vrai début de sa carrière a-t-il mentionné.  Ainsi, avec le soutien  de ses collègues du club, Théodore s’est tapé un bon nombre de fois le titre de champion du Bénin avant de commencer son périple  sur les rings de l’Afrique. Entre autre, Théodore a livré ses combats de début de carrière au Togo, au Gabon, au Nigéria, en Côte d’Ivoire pour ne rappeler que ces pays. Au cours de sa carrière, Théodore a eu à décrocher aussi bien la médaille de Bronze, d’argent que d’or. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu le titre du boxeur professionnel qu’il porte aujourd’hui.  Après avoir gardé quatre  fois le titre de champion d’Afrique, Théodore Lokossou s’est vu, en 2006, éliminé pour le titre mondial en demi-finale à LYON en France par le Français Arsen Martirosyen. Ses quatre titres de champion d’Afrique remontent respectivement en 2006, 2008, 2009 et en 2010 où il a vaincu Joshua Issimah à domicile. Aujourd’hui Théodore a besoin de mécènes pour la suite de sa carrière. Il serait convenable de ne pas laisser de nouveau filler cette étoile de la boxe béninoise.  Il est actuellement à la conquête d’un titre mondial.

Teddy GANDIGBE