Défis sécuritaires : Des soldats français et béninois réalisent des exercices militaires conjoints

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Dans le cadre du partenariat stratégique entre le Bénin et la France, le porte-hélicoptères amphibie Dixmude a fait escale à Cotonou du 14 au 18 novembre 2024. Cette escale a permis d’organiser des entraînements militaires conjoints entre les Forces armées béninoises (FAB) et les troupes françaises. A cette occasion, des soldats de la France de passage au Bénin ont saisi l’occasion de ces quelques jours pour former quelques éléments des Forces Armées Béninoises. Le navire français Dixmude a participé à l’exercice militaire conjoint franco- béninois « Zangbétő ».  Pendant deux jours, plus de 150 éléments des Forces armées béninoises ont été formés à différentes techniques dont la reconnaissance et la destruction des engins explosifs.

 « Zangbétô » ou gardien de nuit. C’est le nom de l’exercice militaire franco-béninois qui a mobilisé pendant 48 heures une cinquantaine de soldats français issus du groupement tactique embarqué et de l’équipage du Dixmude d’une part, et de 150 militaires béninois en provenance du CPADD (Centre de Perfectionnement aux Actions Post-Conflictuelles de Déminage et de Dépollution), de l’école des sous-officiers et du bataillon blindé de Ouidah. Ces activités de coopération visent à renforcer les capacités opérationnelles et les savoir-faire des armées locales en matière de sécurité. Les activités menées entre les FAB et les forces françaises comprenaient des formations techniques sur des équipements militaires. Parmi les équipements mis à l’épreuve figurent les VAB (Véhicules de l’Avant Blindé), dotés d’armements défensifs de 12,7 mm ou 7,62 mm, destinés à renforcer la capacité des forces béninoises à répondre aux défis sécuritaires actuels.

Au cours de l’exercice, il s’est agi d’outiller les participants sur le maniement des armes de dernière génération, l’usage et la conduite des Véhicules blindés multi-rôles Griffon, les techniques de reconnaissance et de destruction des engins explosifs improvisés, la dépollution et les outils de riposte en cas d’attaque terroriste dans le cadre de la préservation de l’intégrité du territoire national. Cet exercice conjoint qui s’inscrit dans le cadre d’une longue tradition de coopération bilatérale a aussi pour objectif de les former à l’utilisation des matériels militaires que la France s’apprête à céder au Bénin dont les 15 Véhicules avant blindés.  Le partenariat entre les deux armées s’appuie non seulement sur des exercices communs, mais également sur des formations des personnels aux fins de renforcer leurs capacités opérationnelles. L’exercice « Zangbétő » est le symbole des bonnes relations de coopération entre les armées béninoise et française.

Selon le Commandant béninois De Souza, chef d’escadron du deuxième groupement blindé, « il y a eu un atelier d’embarquement et de débarquement à bord des avions ». « Nous avons montré comment embarquer avec les engins en cas de présence ennemi et comment débarquer en toute sécurité. C’est important pour nos partenaires de voir comment nous faisons ces pratiques », a-t-il expliqué avant d’évoquer l’échange d’expertise sur la gestion des engins explosifs improvisés et leur neutralisation.

Selon la partie française, les différentes activités visent à partager des savoir- faire et à renforcer les capacités opérationnelles des partenaires locaux. « Les exercices permettent d’apprendre à travailler ensemble et de préparer des réponses communes aux défis de sécurité », a souligné le capitaine de vaisseau Florian Edus.

De son côté, le Lieutenant-Colonel français, Baptiste Aubier a précisé que l’objectif des exercices est de « structurer des projets qui bénéficient directement à l’armée béninoise ».

A noter que la présence du Dixmude au Bénin, symbolise l’engagement de la France à renforcer les capacités militaires des pays africains, avec des exercices qui vont bien au-delà de la simple formation. La mission Corymbe et ses patrouilles dans le golfe de Guinée ont pour but de surveiller les zones sensibles, de protéger les intérêts maritimes des pays riverains et de dissuader les activités illégales en mer, comme  la piraterie ou le trafic.

Ces collaborations au-delà des entraînements militaires, prennent aussi en compte le transfert de technologies et d’équipements. Il convient de souligner que cette formation donnée par les soldats de la France aux FAB intervient dans un contexte de relations tendues entre le Bénin et ses voisins du Burkina Faso et du Niger.

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