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Venus de différents pays de la sous-région, scientifiques et acteurs du secteur financier participent depuis, le mardi 5 novembre 2024 à l’Université d’Abomey-Calavi, à des travaux de réflexion sur l’économie inclusive pour un développement durable et viable en Afrique. C’est à l’occasion d’un colloque scientifique international.
De quoi s’agit-il : Durant trois jours, ces travaux se tiennent autour du thème : « Penser et bâtir une économie inclusive : enjeux, défis et perspectives pour un développement durable et viable en Afrique ». L’objectif est de réfléchir sur l’économie inclusive qui vise à intégrer les marginalisés dans le développement économique et social, en mobilisant différents acteurs (coopératives, entreprises sociales, etc.) pour un modèle de développement plus durable. Les participants proviennent de 10 pays, notamment le Bénin, le Niger, le Burkina-Faso, le Nigéria, le Cameroun, le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Sénégal, le Danemark etc.
Que disent les acteurs : Ce colloque se veut un chantier exploratoire des tenants et aboutissants de l’économie inclusive dans une perspective de développement durable et viable en Afrique et dans le monde. Dans son allocution, la présidente du comité d’organisation, Dr Émilia Azalou Tingbé a précisé l’importance du choix du thème dudit colloque en rassurant que la rencontre intervient dans un contexte, où les enjeux de l’économie mondiale prennent une place de choix dans le débat économique sur la capacité de résilience de l’économie de marché face aux différents chocs sociaux, politiques, économiques, écologiques et autres. Pour elle, le modèle de développement du Bénin nécessite une grande mutation de l’économie actuelle vers une économie du savoir, une économie verte, une économie citoyenne et une économie inclusive. « Convaincus de l’étape que marque la recherche sur l’économie inclusive dans le développement d’une nation, des enseignants-chercheurs, membres du comité d’organisation de ce colloque, se sont engagés dans une exploration scientifique sur l’économie inclusive, depuis un certain nombre d’années, afin de converger la lumière des sciences humaines et sociales sur une problématique de nécessité humaine, comme en témoignent 7 des 17 Objectifs de développement durable qui positionnent l’accès aux services financiers par tous comme facteur de progrès », a fait savoir Dr (MC) Émilia Azalou Tingbé. Président du Comité scientifique du colloque, le Professeur Charles Lambert Babadjidé a fait savoir que les débats seront menés autour de six axes thématiques et aussi de quatre panels de discussion. A cet effet, la Doyenne de la Fashs, Monique Ouassa Kouaro tout comme le Directeur de l’école doctorale pluridisciplinaire Espace, culture et développement, Placide Clédjo se sont réjouis. Pour sa part, la Prof Nelly Kelomè a, au nom du recteur de l’Uac, souligné que ce colloque s’avère une occasion précieuse de réfléchir collectivement afin d’exploiter pleinement le potentiel pouvant prendre en charge les exigences socio-économiques ainsi que la volonté de co-construire un modèle de développement plus inclusif.
Entre les lignes: C’est la professeure Sylvie De Chacus, représentant la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui a lancé les travaux de ce colloque. Elle s’est réjouie de la thématique que traite cette rencontre scientifique internationale. « Ce colloque scientifique pluridisciplinaire international est en phase avec les réalités du moment et les résultats qui seront issus des ateliers et des panels seront d’une contribution importante pour la mise en place progressive de l’économie inclusive dans notre système », a-t-elle affirmé. Présent, le représentant de la ministre des affaires sociales et de la microfinance, Brice Dansou a invité les acteurs à renforcer l’inclusion financière afin d’amener les populations à participer à la chaîne de production. Ce qui permettra, selon lui, de mettre en commun toutes nos actions afin de s’enraciner davantage dans chaque secteur d’activité.
Il a également appelé à rechercher la mise en convergence de toutes les expériences des uns et des autres et de façon concertée. Au du ministre d’État, chargé de l’économie et des finances chargé de la coopération parrain de l’évènement, Philippe A. R. Dahoui a aussi invité à ce que tous les enseignants-chercheurs, à travers leur découverte, puissent davantage échanger, renforcer pour booster l’économie inclusive.
Par ailleurs : La contribution de la coopération Suisse a apporté son appui à l’organisation de cette rencontre scientifique. La cheffe suppléante de la coopération, Stéphanie Guha a salué l’initiative de ce colloque. « Je tiens à réaffirmer notre volonté de maintenir nos efforts en matière de projets et d’actions au bénéfice des jeunes et des femmes, afin de contribuer à mettre en place un système efficace et attractif de formation professionnelle qui contribue à un développement socio-économique inclusif », a-t-elle dit.