Le Directeur Général de la SIPI Bénin Letondji Béhéton à propos de la DGIZ : « Le Bénin a   amorcé la transformation structurelle de son économie … »

Views: 72

  

La première édition des rencontres presses s’est tenue à la GDIZ le vendredi 11 octobre 2024 sous le thème : « De la valorisation du coton du Bénin au sein de la GDIZ ». Face aux professionnels des médias qui ont fait le déplacement jusqu’à la zone économique spéciale de Glo-Djigbé, Letondji Béhéton, Directeur Général de la SIPI, a répondu aux différentes préoccupations exposées relatives aux   clarifications et un bilan des actions menées au sein de la zone économique spéciale de Glo-Djigbé.

 Voici l’intégralité de l’entretien avec le DG de la SIPI et les hommes des médias.

Monsieur le Directeur Général, nous avons remarqué depuis l’implantation de cette zone qu’il y a une forte attractivité. Plusieurs personnalités se succèdent ici, le président Soglo est arrivé ici, le président de la FIFA, récemment la Directrice générale de l’OMC.   Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que ces personnalités recherchent en réalité en venant à Glo-djigbé systématiquement lorsqu’elles sont à Cotonou ?

Comme vous le savez si bien, la zone économique spéciale de Glo-djigbé aujourd’hui est un dispositif important de notre économie. Vous savez la problématique dans beaucoup de pays africains, c’est comment transformer nos économies. Beaucoup de pays s’y sont essayés mais n’ont pas trouvé la façon de le faire et donc aujourd’hui, au Bénin, je pense que nous avons démarré quelque chose qui est devenu un modèle que beaucoup de pays à travers le monde essayent de voir pour comprendre comment nous avons pu en arriver là. Vous savez, pour développer un pays il faut nécessairement passer par la transformation des matières premières. La plupart des pays développés aujourd’hui le sont,  parce que ils ont pu transformer leurs matières premières et la plupart des pays africains depuis les indépendances ont toujours cherché à transformer leurs matières premières, mais ils n’y arrivent pas à le faire. Aujourd’hui au Bénin, nous sommes en train d’y arriver. Nous avons amorcé l’industrialisation de notre pays et c’est ça qui s’est matérialisé par la zone industrielle de Glo-djigbé. Dans cette zone aujourd’hui, nous avons des industries qui s’installent et qui transforment que ça soit le coton, les noix de cajou, le soja, le karité et d’autres matières premières. Ça suscite beaucoup d’intérêts auprès des investisseurs et des décideurs de ce monde et qui parfois viennent visiter la zone de façon non sollicitée.

Donc voulez dire qu’il y a des gens qui viennent même par surprise ici ? Vous ne les attendez pas forcément mais ils viennent quand même ?

Bien sûr nous nous recevons beaucoup de personnalités qui décident d’elles-mêmes, de venir voir ce qui se passe dans la zone.

Levez-nous d’un doute, à qui appartient réellement cette zone ? Parce que plusieurs indiscrétions, plusieurs béninois pensent que cette zone appartient exclusivement au président de la République Patrice Talon. Il paraît que c’est lui qui a toutes les entreprises dans la zone de Glo-Djigbé. Est-ce que c’est vrai ?

La zone économie spéciale de Glo-djigbé n’appartient pas au président Patrice Talon. La zone économique spéciale de Glo-djigbé est une joint-venture entre la République du Bénin et le groupe Arise. La République du Bénin est actionnaire à 35 % et le groupe Arise à 65 %. Les actions de la République du Bénin sont portées par la SOPI, la Société des Patrimoines Immobiliers de l’État qui a pour mission de promouvoir, de valoriser et développer le patrimoine immobilier de l’État.

Donc ça veut dire que le Bénin n’est même pas actionnaire majoritaire dans cette entreprise ?

Non, le Bénin n’est pas actionnaire majoritaire parce que c’est une société privée et nous avons identifié un partenaire technique, c’est-à-dire la République du Bénin a identifié un partenaire technique qui est le groupe Arise, spécialisé dans le développement des zones économiques. cependant   je peux vous rassurer que le foncier appartient 100 % à la République du Bénin. Mais la société qui gère la zone est une joint-venture entre la République du Bénin et le groupe Arise.

Pourquoi ici au niveau de la zone économique, monsieur le Directeur Général on voit l’implantation de plus en plus accrue de sociétés étrangères ? Les gens se plaignent que les locaux n’ont pas droit de cité à la zone économique de Glo-djigbé. Est-ce que vous pouvez nous confirmer que quand même il y a des entreprises béninoises qui sont installées ici ?

La majorité des actionnaires des sociétés qui sont implantées dans la zone sont des Béninois, c’est-à-dire que si vous prenez la plupart des sociétés qui sont implantées dans cette zone, vous avez soit des actionnaires qui sont des sociétés béninoises ou des actions qui sont détenues par exemple la Caisse des Dépôts et Consignation. Vous savez la caisse des dépôts et conciliation est une société qui appartient à la République du Bénin, notamment la Caisse des Dépôts gère par exemple les pensions de la CNSS et beaucoup d’autres fonds. Les fonds de la Loterie Nationale. Donc si vous voulez, les actionnaires majoritaires de la zone économie spéciale de Glo-djigbé sont des Béninois.

Monsieur le Directeur Général de la SIPI Bénin, quels sont les principaux secteurs d’activité représentés ici au sein de la zone économique industrielle de Glo-Djigbé ?

Aujourd’hui, nous avons le secteur industriel, notamment la transformation des matières agricoles, notamment tout ce qui est agro-business. Quant à l’industrie motrice de la zone, nous avons les industries de transformation de coton, les industries de transformation de soja, de noix de cajou, et bientôt, nous aurons une société qui va également transformer du karité. Mais à ce jour, nous avons trois unités intégrées de textile dans la zone qui transforment à peu près 40 000 tonnes de fibres. Il y a la société BTES, BTC et STB.

BTES, est déjà opérationnel et transforme à peu près 20 000 tonnes par an. Donc, dans cette zone, nous avons cette unité qui produit déjà des serviettes, des draps, des tissus et autres. Nous avons également des unités de confection de vêtements. Vous n’êtes pas sans savoir que nous vendons déjà des T-shirts en Europe, aux États-Unis et, bien évidemment, sur le continent africain. Nous livrons des T-shirts à la marque « The Children Place (TCP) », qui est basée aux États-Unis, qui a plus de 1000 boutiques. Nous vendons également des T-shirts à KIABI, qui est le numéro 2 de la distribution de tout ce qui est T-shirts, polo en France. Et récemment, nous avons démarré la livraison de T-shirts de roadies et d’autres vêtements à la marque US Polos Association, qui est basée également en France, aux États-Unis et en général en Europe.

Est-ce que vos activités sont dédiées  exclusivement à l’export ou il y a un marché intérieur, un marché local qui consomme également les productions de la zone ?

Bien sûr, je viens de vous indiquer que nous vendons également sur le continent, c’est-à-dire en Afrique et au Bénin. Vous avez, par exemple, tout ce que nos forces de défense et de sécurité portent aujourd’hui comme uniformes. Donc nous avons nos ateliers de confessions de vêtements qui confectionnent ces uniformes que nos policiers, nos militaires portent. Nous avons également des sociétés privées qui commandent des uniformes ici, à la zone. Et, encore une fois, la création de cette zone, notamment en ce qui concerne le secteur textile, permet à des gens de devenir propriétaires de marques de vêtements.

Si quelqu’un parmi nous aujourd’hui a envie d’avoir sa marque, qu’est-ce qu’on fait ?

Bien sûr, nous avons un programme que nous appelons Entrepreneurship Development skeam, qui est un programme qui est dédié à permettre à des béninois d’être propriétaires des unités de confessions de vêtements.

Quelle a été l’investissement total réalisé depuis l’implantation de cette zone ?

La zone couvre une superficie de 1640 hectares. Et nous avons déjà développé la première phase sur une superficie de 400 hectares. Et sur ces 400 hectares, nous avons fait un investissement en termes de développement des infrastructures de plus de 150 milliards de francs CFA.

Quelles sont les dispositions que vous avez prises sur le plan environnemental pour qu’il n’y ait pas de problèmes environnementaux, monsieur le directeur général ?

Je tiens à vous rassurer que la zone économique spéciale de Glo-djigbé est l’une des zones les moins polluantes qui existe. Je vous explique. Alors, si vous prenez par exemple les unités de transformation de noix de cajou, nous avons 5 unités de transformation de noix de cajou dans cette zone, qui transforment à peu près 125000 tonnes de noix de cajou par an. Alors, déjà, en termes l’empreinte carbone, les noix de cajou avant étaient exportées de façon brute vers l’Inde, la Chine et le Vietnam. Ensuite, ces noix étaient transformées dans ces pays puis revendues en Europe et aux États-Unis. Aujourd’hui, grâce à la transformation de ces noix de cajou ici au Bénin, nous réduisons l’empreinte carbone. Donc, on ne vend plus les noix de cajou, on les transforme ici, on les vend directement sur les marchés de consommation en Europe, aux États-Unis et partout ailleurs dans le monde. Donc, en ce qui concerne la logistique, il y a des économies déchaînes qui sont réalisées. Alors, en dehors de tout ça, quand vous transformez les noix de cajou, vous avez en général 30% de produits finis, notamment les amandes, et 70% de déchets qui représentent les coques. Dans cette zone, quand nous décortiquons les noix de cajou, les coques sont transformées en huile, 12, CNSL qui est utilisé dans l’aviation. Et ensuite, quand nous faisons l’extraction d’huile de coque, les résidus sont transformés en charbon. Donc, on a zéro déchet. Il n’y a pas de pollution, ils sont transformés et réutilisés. Quand on prend les unités intégrées du textile, vous savez, on en a au Vietnam, et dans les pays où nous avons les unités intégrées du textile, le Bangladesh par exemple. Ce qui se passe, c’est que les unités intégrées du textile rejettent les eaux issues du processus de teinture dans la rivière. Dans cette zone, nous avons un système que nous appelons Zero Liquid Discharge. C’est un tank de 3 millions de litres qui permet de travailler et de retravailler, de recycler les eaux qui sont issues du processus de teinture. Et donc, ces eaux sont traitées et repartent dans les usines pour être réutilisées. Donc, rien n’est rejeté dans la nature. C’est vraiment une innovation. Tout ça participe à la durabilité du projet que nous sommes en train de faire ici, dans la zone économique spéciale de Glo-Djigbé. Et également, ça nous permet de préserver l’environnement et de réduire notre empreinte carbone.

Monsieur le Directeur Général, est-ce que cette zone a une autonomie totale en termes d’énergie, parce qu’on constate que vous consommez suffisamment d’énergie. Est-ce que ce n’est pas aussi quelque chose qui retombe sur la consommation générale des populations ?

Non, je pense qu’aujourd’hui, la zone ne dépend   pas de l’énergie des populations. Aujourd’hui, la zone est raccordée au réseau de distribution nationale. Donc nous recevons, comme tout le monde, de l’énergie de Maria-Gléta. Mais nous travaillons également à la construction d’une centrale thermique de 215 mégawatts dans la zone. Ensuite, il y a un projet de construction d’une centrale solaire de 300 mégawatts qui va permettre d’alimenter les différentes industries qui sont en train de s’installer dans la zone. Et ça va se faire de façon progressive. Alors aujourd’hui, nous avons des unités intégrées de textile qui ont besoin d’être alimentées en énergie électrique de la même façon que les unités de transformation des noix de cajou. Mais la demande en énergie va augmenter de façon progressive. Et donc, au fur et à mesure que les industries s’installent, il y aura des installations également d’infrastructures énergétiques pour pouvoir satisfaire les demandes en énergie de ces unités qui s’installent dans la zone.

Alors quelles sont les autres perspectives ? Vous avez énuméré un certain nombre d’activités que vous avez déjà menée ici. Quand on a fait tout ça, qu’est-ce qu’il reste à faire ?

Je viens de dire que la zone s’étend sur une superficie de 1640 hectares. On vient à peine d’achever le développement des infrastructures en ce qui concerne la première phase qui couvre une superficie de 400 hectares. Il était prévu, dans l’accord qui a été signé entre les deux partenaires, notamment la République du Bénin et le groupe Arise, que la première phase soit développée sur une période de 8 ans. Et donc, nous l’avons fait en 16 mois. Donc, c’est vraiment un temps record. Aujourd’hui, tout ça nous a conduit à revoir les perspectives, notamment en ce qui concerne le développement du reste, c’est-à-dire de la zone, notamment les 1240 hectares qui restent à développer. Aujourd’hui, en termes de développement, nous avons revu le planning et nous pensons que sur les 6 à 7 prochaines années à venir, nous allons pouvoir développer l’entièreté des 1640 hectares que représente la superficie de la zone économique spéciale de Glo-Djigbé.

Monsieur le Directeur Général, le coton que vous transformez ici, vous allez le chercher où concrètement ?

Le coton que nous transformons ici dans cette zone provient des champs de coton qui sont un peu partout au Bénin, à Banikoara, même à Bohicon, un peu partout. Donc, ce coton, quand il est récolté, est égrené et les industries qui sont dans la zone et qui transforment le coton, achètent ce coton auprès des égreneurs. Et donc, les fibres sont achetées par ces industriels qui sont ici et ils les transforment. Donc, ce coton provient de nos champs.

Certains pensent que vous appauvrissez les autres communes pour enrichir la commune d’Abomey-Calavi. Est-ce que dans le plan de développement de la zone, il est prévu l’installer dans d’autres communes de notre pays afin que le développement soit quand même équilibré ?

Mais la GDIZ est au Bénin, la GDIZ n’est pas au Togo, ni au Nigéria, c’est en République du Bénin. Donc, je ne vois en aucun cas comment nous sommes en train d’appauvrir les Béninois en installant une zone sur le territoire du Bénin. Si c’était au Togo, au Nigéria ou en Côte d’Ivoire, je peux comprendre. Vous savez, le développement d’un pays se fait de façon progressive. La ville de Cotonou s’est développée de façon progressive. La zone industrielle de Glo-Djigbé n’est qu’une première étape de la transformation structurelle de notre économie. Cette zone a nécessité beaucoup d’investissements en termes d’infrastructures et autres. Et vous convenez avec moi que nous ne pouvons pas développer toutes les régions du Bénin au même moment et de la même façon. Donc, tout ça, ça va se faire de façon progressive. Cette zone aujourd’hui, couvre une superficie de 1640 hectares. Et il est prévu, dans les prochaines années, de développer des zones à Parakou et à d’autres endroits du territoire. Nous avons également une zone qui est à Sèmè. C’est vrai que ce projet n’a pas été aussi bien mené que le projet de GDIZ. Nous avons des investisseurs qui sont installés à Sèmè. Le gouvernement a repris en main ce projet et essaye de redévelopper cette zone pour que ce soit une zone qui est plus attractive en termes de l’écosystème, c’est-à-dire les infrastructures qui sont à Sèmè.

Patrice Talon n’est pas actionnaire, ni propriétaire d’entreprise à  Glo-djigbé et pourtant ce sont les cotons de Patrice Talon qui sont transformés ici. Comment expliquez-vous cela ?

Vous n’êtes pas sans savoir qu’avant d’être le Président de la République du Bénin, il a été dans la filière coton, depuis 1990. Donc, s’il a une société qui a des unités, des usines, d’égrenage comme d’autres, parce que nous, nous sommes installés dans la zone industrielle de Glo-Djigbé, on va dire, bon, Patrice Talon, il a des usines d’égrenage, donc on ne va pas acheter son coton. Monsieur, je pense que c’est ridicule. Avant de devenir président de la République, il était dans la filière du coton, il a fait des investissements. La SODECO, d’autres sociétés, mais ce que je suis en train de dire, ce n’est pas parce que quelqu’un est président de la République, que s’il a des sociétés qui sont capables de fournir du coton égrené qu’on va dire non, parce qu’il est Président de la République et ses sociétés sont là, qu’on va aller acheter nos cotons ailleurs. Le plus important pour moi, c’est le coton. Et je vous rassure que les sociétés dont vous parlez, ce ne sont pas les seules sociétés qui égrainent le coton au Bénin. Il y a beaucoup d’autres sociétés. Donc, renseignez-vous, il y a d’autres égreneurs en dehors de la SODECO.

Qu’est-ce que le coton vous rapporte ?

Aujourd’hui, vous savez, le coton brut du Bénin rapporte en général entre 500 et 700 millions de dollars par an. En 2023, on a vendu à peu près pour 423 millions de dollars au Bangladesh, juste du coton fibre. Je crois qu’on était le troisième fournisseur du Bangladesh après les États-Unis et le Brésil. Alors, aujourd’hui, grâce à ce qui se passe dans cette zone, avec la transformation qui est en cours dans cette zone, si nous arrivons à transformer tout notre coton dans cette zone, c’est ce que nous nous sommes fixés comme objectif pour les 6 et 7 prochaines années à avenir, nous allons pouvoir générer une valeur FOB de 6 milliards. Et la valeur marchande, c’est-à-dire vendue dans les boutiques, sera entre 12 et 14 milliards de dollars. Donc, vous voyez, il y a une grande différence entre 700 millions de dollars et 12 à 14 millions de dollars. Et dans le même processus, aujourd’hui, avec ce qui se passe dans cette zone, nous sommes en mesure de créer énormément d’emplois. Vous savez, aujourd’hui, juste pour transformer 40000 tonnes de fibre, c’est ce que les unités qui sont dans la zone font aujourd’hui. Il y a une qui fait 20 000 tonnes et les deux autres qui font 10000 tonnes chacune. Ces 40 000 tonnes font à peu près 12,7 % de notre production de fibre qui fait à peu près 305000 tonnes par an. Si avec ces trois unités, nous transformons 40000 tonnes, et on s’est dit que sur les 6 à 7 prochaines années à venir, que nous pouvons tout transformer. On a déjà fait un calcul, il nous faut à peu près 28 unités intégrées de textile, c’est-à-dire en plus des trois unités qui sont déjà opérationnelles. Si on arrive à installer ces 28 unités, ce que nous allons bien sûr pouvoir faire, parce que la zone suscite beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt auprès des investisseurs. Donc, quand nous allons installer ces unités additionnelles, nous allons pouvoir transformer tout ce que nous produisons comme fibre. Et ça va générer énormément de valeurs en ce qui concerne notre économie. Ça va nous permettre de créer beaucoup d’emplois. Nous sommes en train de parler d’à peu près 250000 emplois juste dans le secteur des textiles, notamment pour parler de filature, de tissage, de tricotage, de confection de vêtements. Aujourd’hui, je ne sais pas si vous avez déjà visité les unités de confection de vêtements. Nous en avons deux qui sont déjà opérationnelles. Dans les deux à trois mois à venir, il y a trois autres unités qui sont déjà complètement achevées et qui seront également opérationnelles. Dans ces deux unités, nous employons déjà 1250 personnes et nous vendons déjà des millions de vêtements. Donc, vous imaginez les unités qui vont se rajouter aux autres unités intégrées de textiles qui sont déjà opérationnelles. Ils vont nous permettre également de recruter énormément de vêtements.

Pour ce que vous avez vendu en termes de coton, en termes de vêtements et tout ça, est-ce que vous avez des retours ? Es-ce que ceux qui se sont approvisionnés vous ont adressé ou décerné une satisfaction ?

Je tiens à vous dire que nous vendons à des marques prestigieuses, notamment à l’U.S. Boulot Association, si vous le connaissez bien, The Children Place (TCP), KIABI. Et bientôt, nous allons vendre également à Zara et nous sommes en discussion avec beaucoup d’autres marques. Donc, jusque-là, ils sont satisfaits des commandes. Parce que vous savez, ce n’est pas facile de vendre chez ces marchés. Ce sont des gens qui sont venus ici, qui ont audité les unités de confession du vêtement, qui ont posé des questions, et donc qui ont estimé que l’environnement dans lequel est produit ces vêtements, c’est un environnement qui est supérieur à ce qui se passe aujourd’hui au Bangladesh. Vous savez, au Bangladesh, les gens travaillent dans des conditions très dures. Mais par contre, ici, nous avons des conditions vraiment qui respectent les travailleurs. Les gens travaillent dans des ateliers qui sont bien aérés, les gens sont bien rémunérés.  C’est-à-dire en termes des salaires parce que je lis souvent sur les réseaux que les gens sont payés à tel montant, tel montant. Je pense qu’il y a beaucoup de la désinformations.

Donnez-nous de la bonne information, s’il vous plaît.

La bonne information, c’est que les travailleurs qui sont aujourd’hui dans les unités de confessions de vêtements sont payés en des rémunérations qui sont supérieures à celles des travailleurs qui sont dans la même activité au Bangladesh. Or le Bangladesh est le numéro un en ce qui concerne le textile. Et tous, ils sont payés au-delà du SMIG. C’est ça, la réalité. Tous ceux qui ont des contrats de travail ici dans ces unités de confessions de vêtements gagnent plus que le SMIG.

Combien d’agents il y a en général dans cette zone aujourd’hui ?

Il y a aujourd’hui au moins 14.000 personnes qui travaillent dans la zone industrielle de Glo-Djigbé.

Les 200 000 personnes qui sont venues de septentrion, comment vous les avez sélectionnées ? Est-ce que c’est sur des bases politiques ou des bases de compétences ?

Les gens sont sélectionnés de façon transparente. Nous travaillons avec l’Agence nationale pour l’emploi. Je tiens à féliciter d’ailleurs le Directeur général de cette agence parce que le recrutement se fait de façon professionnelle. Je vais vous dire quelque chose. Vous savez, quand on a lancé le recrutement ici il y a à peu près deux ans, en deux semaines, nous avons reçu plus de 127000 applications. C’est-à-dire qu’il y a un besoin, les gens veulent travailler. Et donc, c’est pour ça que ce qui se passe ici est très important. Ça nous permet de pouvoir trouver des débouchés pour les jeunes qui sont là et qui ont besoin de travailler. Alors, en termes de recrutement, il y a un site web qui s’appelle www.azoli.bj. Donc, ceux qui sont désireux de travailler dans la zone vont sur ce site, ils vont se faire enregistrer et donner les informations qui sont demandées sur le site. Ensuite, ils sont contactés par l’ANPE. Il y a quelques tests qui sont faits et ensuite, s’ils sont sélectionnés, ils sont recrutés pour venir travailler dans la zone. Au demeurant, je tiens à vous rappeler qu’aucun membre de ma famille ne travaille pour la GDIZ ici, ni mes cousins, je n’ai personne qui travaille à la GDI, donc tout se passe dans la transparence.

Alors, j’ai suivi votre présentation et je lis que l’ambition est grande par rapport à la GDIZ puisqu’il y a beaucoup d’industries, d’unités qui seront installées. Mais face à la taille de l’ambition, quelle est la politique mise en place pour éviter à l’avenir, dans 15, 20 et 30 ans, une rupture de matières premières, notamment le coton ? Et en même temps, qu’est-ce qu’il faut faire pour préserver l’environnement, c’est-à-dire éviter l’accroissement de la déforestation dans les milieux où le coton se produise par exemple beaucoup plus ?

S’agissant des deux questions, je pense qu’il y a une politique de développement de notre agriculture qui est en cours depuis plusieurs années. Vous n’êtes pas sans savoir que le gouvernement a investi énormément dans le secteur agricole, notamment à travers le projet de mécanisation agricole. Le gouvernement de la République du Bénin a investi plus de 95 milliards de francs CFA dans la mécanisation agricole. Quand on mécanise l’agriculture, ça permet d’augmenter les surfaces arables, ça permet d’augmenter les rendements, etc. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’initiatives qui sont en cours, notamment la création d’un laboratoire de vitro plans qui va nous permettre d’avoir des plantules qui sont de bonne qualité.

Il y a le développement des semences qui est en cours, des semences de qualité. Il y a également le développement de nouvelles terres arables. Nous avons une société que le gouvernement a créée qui s’appelle la Société Béninoise d’Aménagement Agricole, dont le rôle est d’aménager des terres agricoles et de les mettre à disposition des exploitants agricoles. Donc il y a toutes ces initiatives qui sont en cours. Vous savez, en 2016, je pense que le Bénin produisait moins de 300000 tonnes de coton. En 2020-2021, nous avons enregistré une production record de 735 000 tonnes, et depuis, on est entre 600 000 et 700 000 tonnes. Donc ça, c’est parce qu’il y a des choses qui sont en train d’être faites. Il y a la mécanisation qui est en cours, il y a beaucoup de choses qui se font aujourd’hui. Le soja par exemple, avant 2020, on n’a jamais enregistré plus de 100000 tonnes de soja en termes d’exportation de soja du Bénin. L’année passée, la production a dépassé les 600000 tonnes. Donc le même phénomène se passe en ce qui concerne les autres spéculations, le riz, le maïs, etc. Je ne suis pas trop inquiet en ce qui concerne l’approvisionnement des unités qui vont s’installer dans la zone industrielle de Glo-Djigbé en matière première. Je pense que si nous maintenons le cap et que nous développons notre agriculture de la façon que ça se fait aujourd’hui et de façon parallèle au développement de notre industrie, nous serons toujours en mesure de satisfaire les besoins en matière première de nos investisseurs.

Aujourd’hui, le coton est transformé sur place, alors j’aimerais savoir qu’est-ce que les cotonculteurs, sinon les producteurs du coton gagnent de plus par rapport à ce qui se faisait par le passé où le coton est directement exporté vers l’extérieur ? Qu’est-ce qu’ils gagnent ces producteurs du coton ?

Vous savez,aujourd’hui, les cotonculteurs ont besoin, par exemple, d’intrants. Est-ce que vous savez que les intrants, par exemple, sont subventionnés par l’État ? Donc, les producteurs, aujourd’hui ne vont pas acheter les intrants à 100% du prix d’achat. C’est déjà une aide substantielle qui est apportée par la République du Bénin. Alors, si vous prenez les autres pays, aujourd’hui, vous savez, à cause de la crise russo-ukrainienne, beaucoup de pays ont du mal à s’approvisionner en intrants agricoles. Mais il se fait que la République du Bénin, le gouvernement, a anticipé les choses et a été capable de sécuriser en amont les intrants dont les producteurs ont besoin, que ce soit les producteurs du coton, que ce soit les producteurs de maïs et autres. Donc, ce qui fait que l’impact que cette crise a eu sur d’autres pays, nous n’avons pas ressenti le même impact ici, dans notre pays. Donc, je ne sais pas, vous savez, sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de gens qui portent des masques, qui peut-être ne sont pas des cotonculteurs, des producteurs, qui disent beaucoup de choses. Alors, moi, je préfère avoir en face de moi des vrais cotonculteurs avec qui je peux échanger, et on va discuter s’il y a des difficultés. Vous savez, il y a beaucoup de choses qui se passent. Il y a le FNDA, par exemple, qui travaille avec les producteurs et qui met à disposition, des crédits, etc. Il y a beaucoup de services.

Peut-être que les producteurs du coton ne sont pas satisfaits du prix auquel ont leur achète leur production, peut-être que c’est à ce niveau que le problème se pose ?

Il y a un mécanisme pour fixer le prix. Ces producteurs sont représentés au sein de l’Association interprofessionnelle du coton dont   je ne suis pas membre. Je sais que les producteurs sont représentés, et il y a un mécanisme de fixation des prix. Je ne peux vraiment pas donner mon opinion sur le prix qui est fixé. Tout ce que je sais, c’est que les producteurs, les égreneurs, et un certain nombre d’acteurs sont dans une association qui l’AIC et ensemble, ils s’entendent sur le prix à fixer chaque année. Je ne comprends pas comment les mêmes producteurs sont assis autour de la table quand les prix sont fixés, et sur les réseaux sociaux, il y a d’autres producteurs qui disent quelque  chose  d’autre.

Es-ce qu’il y a des étrangers et des expatriés qui travaillent au sein de la GDIZ ?

C’est normal, il y a des expatriés comme dans tout pays. Vous savez, il y a des aptitudes, par exemple, que nous n’avons pas pour le moment. Si vous prenez l’industrie textile, par exemple. Aujourd’hui, on est capable de vendre des vêtements, des polos, etc., des t-shirts sur le marché américain. Est-ce que vous pensez qu’on aurait pu le faire comme ça ? Non, il a fallu former les gens. Et pour former les gens, on a recouru à la main-d’œuvre qualifiée expatriée. Alors, il y a 18 mois, quand vous rentrez dans les unités de confessions de vêtements, vous allez constater que les superviseurs étaient des indiens ou des gens du Bangladesh, etc. Aujourd’hui, quand vous rentrez dans ces mêmes unités, 100% des superviseurs sont des Béninois. Mais il a fallu les former. Donc, c’est normal que nous ayons recours à la main-d’œuvre expatriée. On n’a jamais eu des unités intégrées de textile au Bénin. Il y a un certain nombre de métiers pour lesquels nous avons besoin, pendant une certaine période donnée, d’avoir recours à la main-d’œuvre expatriée. Après, il y a un transfert de compétences et de savoirs. Au moins ici, le transfert de compétences est réel. Même les Chinois se sont développés comme ça. Vous savez, la Chine, qu’est-ce qu’ils ont fait ? Ils ont envoyé plein de gens aux États-Unis. Ils ont demandé à des Américains, des Français, des Britanniques de venir en Chine, dans les années 80, pour les aider à développer leur économie, développer leurs industries. Mais aujourd’hui, les Chinois n’ont plus besoin de cette main-d’œuvre étrangère.

Donc, c’est la même chose qui se passe ici, au Bénin.

S’agissant de la transformation de coton à la GDIZ ici, toute la production est orientée vers les T-shirts, serviettes et polos. A quand les tissus imprimés, made du Bénin, de la GDIZ ?

Ça, c’est en cours, l’unité qui va produire les tissus imprimés sera opérationnelle, je pense au premier semestre de l’année prochaine. Donc, ça, c’est en cours. Mais je vous rassure que déjà, nous fabriquons des draps, des serviettes, des tissus écrus, etc.

Pour s’installer au sein de la GDIZ ici, il y a deux options. Il y a le régime d’exportation et le régime d’échange intra-communautaire. Maintenant, pour un Béninois qui désire installer une unité de confessions de vêtements au sein de la zone ici, quel est le minimum à débourser ?

La deuxième question, ça dépend du nombre de machines, c’est-à-dire les unités de confessions de vêtements. Le montant de l’investissement est déterminé sur la base du nombre de machines. Si vous avez une unité de 500 machines, ou 600 machines, ou 750 machines, voilà, tout ça dépend du nombre de machines que vous avez. Par exemple, si vous prenez une unité de 750 machines, peut-être il vous faut, si je ne l’exagère pas, 10 millions d’euros à peu près. C’est approximatif.

Je voudrais connaître les égreneurs à part la SODECO qui ont l’habitude de fournir les industriels qui sont ici, tout cela pourrait nous permettre également d’édifier les personnes qui racontent un peu de chose. Deuxième question, c’est par rapport à l’offre et à la demande. On sait que la production a un peu baissé. On parle de 750 000 tonnes l’année dernière, 2023-2024. Et là, il y a une ambition de 28 unités de textiles pour pouvoir atteindre les ambitions dont vous avez parlé tout à l’heure. Dites-nous, à l’heure actuelle, est-ce que l’offre actuelle, correspond à la demande ? Est-ce qu’ici, je suppose, les 750 000 tonnes sont totalement amenées vers la zone et sont transformées totalement ici ? Ou est-ce qu’il y a encore des pertes malgré le fait que le gouvernement ait interdit l’exportation du coton brut ?

D’abord, en ce qui concerne le coton, vous avez parlé d’une interdiction d’exportation de fibres. Je pense que pour le moment, il n’y a pas d’interdiction d’exportation de fibres de coton, ni de graines de coton. Il y a une interdiction d’exportation des noix de cajou brut et du soja brut, qui a rentré en vigueur le 1er avril 2024. Alors, aujourd’hui, nous avons, comme je l’ai dit, 3 unités intégrées de textiles qui sont opérationnelles dans la zone, qui ne transforment que 12,7% de notre production, donc, ça fait 40000 tonnes. Il y a le reste qui est disponible, mais qui continue d’être vendu à l’exportation. Donc, je vous ai dit, en 2023 je crois, le Bénin a vendu au Bangladesh à peu près 423 millions de dollars de fibres. D’abord, nous allons travailler pour attirer d’autres investisseurs, pour installer d’autres unités intégrées de textile dans la zone pour pouvoir transformer la totalité de notre production de fibres. Mais, même si nous arrivons à une situation où nous n’avons pas assez de fibres au Bénin, nous sommes capables d’importer les fibres. Vous savez, le Bangladesh, par exemple, qui est aujourd’hui le pays qui est leader dans la transformation de textile, c’est un pays qui produit moins de 20000 tonnes de coton par an. Donc, le Bangladesh n’est pas considéré comme un pays producteur de coton. Tout le coton qui est utilisé au Bangladesh est importé des Etats-Unis, du Brésil, du Bénin et de quelques autres pays. Et pourtant, le Bangladesh arrive à faire du textile, le moteur de son économie. Il y a plus de 5 millions de personnes qui travaillent dans ce secteur au Bangladesh, il y a plus de 3000 usines qui sont dans la transformation des fibres de coton au Bangladesh, 60% des vêtements, c’est-à-dire tout ce qui est prêt-à-porter, qui est vendu en Europe, provient du Bangladesh, 30% du prêt-à-porter qui est porté aux Etats-Unis provient du Bangladesh. Alors, je vous donne tous ces chiffres pour que vous compreniez que ce que nous sommes en train de faire au Bénin, c’est quelque chose qui va fondamentalement changer notre vie. Et donc, en plus du fait que le Bénin est le premier producteur de coton en Afrique, vous imaginez, si on arrivait à transformer tout notre coton et qu’on importait encore du coton pour pouvoir satisfaire les demandes des usines, ça veut dire que nous allons pouvoir développer une industrie qui va être la première industrie en termes de notre économie et nous allons employer énormément de personnes dans le processus, créer énormément de richesses. C’est pour ça que j’ai voulu vous donner ces chiffres pour que vous puissiez contraster, c’est-à-dire voir ce que nous sommes en train de faire, comparer ça à ce qui se passe déjà ailleurs et voir que nous, nous avons un potentiel que les autres n’ont pas. 3 000 usines dans le secteur textile au Bangladesh, et ils importent que du coton, c’est-à-dire qu’ils ne fabriquent pas, ils n’ont pas de production de coton dans leur pays. C’est ça l’enjeu. Donc les uns et les autres, quand nous parlons, je pense qu’il faut qu’on mette tout ça en perspective, il ne faut pas décourager les décideurs politiques, parce que pour faire ce projet, il a fallu du courage politique. Moi, j’ai été au début de ce projet. Vous savez, moi, je n’étais pas à la GDIZ quand ce projet a commencé. C’est-à-dire quand on pensait à la GDIZ, on a pensé à beaucoup de choses. Mais, si le Président de la République suivait les conseils qui lui ont été prodigués par un certain nombre de personnes et d’institutions, y compris des zones, en République du Bénin, on ne l’aurait jamais supposé. Le Président l’a dit en décembre dernier, lors de son discours à la Nation, que même il y a des gens qui, au Bénin, étaient contre ce projet. Et pourtant, il y a des institutions financières importantes qui ne voulaient pas de ce projet. Pourtant, le Président l’a dit, non. Voilà ce qu’on va faire. On va désormais transformer nos matières premières agricoles. On ne va plus vendre le coton, on ne va plus vendre les noix de cajou à l’état brut, on ne va plus vendre le soja à l’état brut. Et dans ce processus, aujourd’hui, nous avons 14000 personnes qui travaillent dans cette zone. Et dans quelques mois, nous allons augmenter le nombre de personnes. BITES, qui est la première unité intégrée de textile qui est déjà opérationnelle, qui transforme 20000 de tonnes de fibres, va recruter avant fin décembre. Ils sont déjà à 3000 personnes. Avant fin décembre ils vont passer à 5000. Il y a BTC, qui sera opérationnel le premier semestre de 2025, qui va également recruter 5000 personnes. Il y a STB, qui va également recruter 5 000 personnes. Il y a trois autres unités de conversion de vêtements qui vont se rajouter aux unités qui sont déjà opérationnelles dans la zone. Aujourd’hui, nous avons 14000 personnes. Il y a deux ans, il y avait zéro personne dans cette zone. Donc ceux-là qui sont là à chialer, excusez-moi, qui passent leur temps à critiquer tout ce qui se fait, je n’arrive pas à comprendre. Peut-être que tout n’est pas parfait, il y aura sûrement des erreurs. Mais il faut reconnaître qu’il y a quelque chose qui se passe. Nous, Béninois, on voit quelque chose qui se passe et on essaie de polémiquer. C’est important que je dise ce que je veux dire. Vous avez parlé des gens qui viennent, des personnalités qui viennent, par exemple la Directrice de  l’OMC. Tous ces gens viennent et ils apprécient, mais malheureusement, c’est des gens qui ont vu beaucoup de choses dans leur vie. Ils ont vu les belles choses. Ils ont vu aussi les choses moins bonnes et quand même, ils apprécient, ils ont vu, ils disent, vraiment ce que vous faites, c’est bien. Ils encouragent le Président de la République et  tous les acteurs qui sont à la manœuvre sur ces différents projets. Donc vraiment, ce que je veux dire, c’est que les gens apprécient les choses à leur juste valeur. On peut critiquer, mais il ne faut pas juste critiquer. On a besoin de la critique mais il faut que la critique soit rationnelle, raisonnable, justifiée, et juste.

Quant es-ce que vous livrerez à la FIFA les maillots commandés ?

Je ne sais pas si vous étiez à l’ouverture de la journée mondiale du coton. Il y a le Président de la FIFA Gianni Infantino qui a bien annoncé qu’ils vont placer des commandes, notamment en ce qui concerne les écoles de sport, etc. Et bien évidemment, il y aura des maillots. Il a sérieusement une commande de la FIFA. Ce n’est pas moi qui le dis, il a été annoncé dans le discours du Président de la FIFA à l’ouverture de la journée mondiale du coton.

Monsieur le Directeur Général de la SIPI, Letondji Béhéton que dites-vous pour conclure notre entretien ?.

Chers amis de la presse, je tiens encore une fois, à vous remercier d’être venus ici, d’être venus à la source de l’information, et donc nous à la GDIZ, nous sommes toujours disposés à nous entretenir avec vous, à vous donner de bonnes informations, que vous n’aurez pas sûrement pas sur les réseaux sociaux.  Si c’est les réseaux sociaux que nous animons, certes, vous aurez ces informations. Alors, je tiens à remercier mes collaborateurs de la SIPI, vous devez être fiers du travail que vous faites tous les jours, ce n’est pas facile, ce que nous sommes en train de faire. Nous sommes des pionniers, donc souffrez que de temps en temps, les gens vous attaquent, mais je vais porter ces coups pour vous. Alors, moi en ce qui me concerne, je suis vraiment satisfait de ce qui se passe aujourd’hui globalement. Vous savez, quand nous avons démarré ce projet, ce n’était pas sûr que nous serions aujourd’hui là où nous sommes. En 2016, lorsque le Président de la République a pris fonction, il a dit qu’il allait transformer de façon structurelle notre économie. C’est cette transformation qui est aujourd’hui en cours. Donc, aujourd’hui, désormais, nous avons nos matières premières que nous transformons, que nous ne bradons plus au plus offrants. Nous avons des unités qui sont installées dans la zone industrielle de Glo-Djigbé qui transforment nos noix de cajou, le soja, le karité, le coton, qui nous permettent de créer de la valeur, qui nous permettent de créer de la richesse et des emplois. C’est ça, la transformation structurelle de notre économie dont le Président de la République parlait en 2016. Et aujourd’hui, cette transformation structurelle de notre économie est effective et est en cours et va continuer. Et donc, moi, personnellement, je pense que les jours, les semaines, les mois, les années à venir vont nous permettre de continuer ce développement de notre pays que nous avons engagé et je demande à tous les Béninois de soutenir ce projet qui est un projet qui va nous permettre de créer énormément d’emplois. Vous savez, sur les 10 prochaines années, 300000 emplois directs seront créés dans cette année. C’est important, à l’échelle de notre pays, 300000 emplois directs, c’est beaucoup d’emplois, sans oublier le nombre d’emplois indirects qui seront créés dans le même processus. Donc voilà, je tiens encore à vous remercier d’être venus ici aujourd’hui. Et merci de porter la bonne nouvelle de ce qui se passe désormais ici et de ce que vous avez vu à la GDIZ.

Transcription faite par Augustin HESSOU

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *