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Mention très honorable. C’est le délibéré qui a sanctionné, le lundi 30 septembre 2024, la soutenance de thèse de doctorat de Stéphanie Mahamé à l’Ecole doctorale pluridisciplinaire de l’Université d’Abomey-Calavi. Elle a présenté les fruits de ses travaux de recherche portant sur le thème : « La construction des marchés pharmaceutiques au Bénin à travers l’activité des représentants de l’industrie pharmaceutique » devant un jury international.
Qu’est-ce qui est important : Rédigée à partir d’une démarche d’immersion ethnographique en milieux professionnels des représentants pharmaceutiques au Bénin, les résultats de cette thèse permettent de comprendre les profils, les trajectoires et les activités de ces derniers, d’analyser les dynamiques historiques, socio-politiques qui influencent la construction de cette profession dans un contexte de globalisation de l’industrie et du marché pharmaceutique en Afrique. En effet, la régulation et la règlementation observées dans le sous-secteur depuis 2016 au Bénin ont profondément modifié les trajectoires, les processus de professionnalisation, les pratiques de promotion et de distribution des produits pharmaceutiques mettant ainsi en perspectives une redistribution des rôles et une réadaptation des acteurs aux nouveaux contextes sociopolitique et économiques.
Qui sont les membres du jury : Le jury international ayant évalué son travail a été présidé par le Professeur Imorou Abou-Bakari de l’Université d’Abomey Calavi. Il avait à ses côtés le Professeur Francis Akindès de l’Université Allassane Ouattara de Bouaké en Côte d’Ivoire, le Professeur Alice Declaux de l’Université de Montpellier en France, le Professeur Ouassa Kouaro Monique de l’Université d’Abomey Calavi et Jérôme Greffion, Maître de Conférence de l’Université Nanterre en France. La thèse a été dirigée par le Professeur Adolphe Kpatchavi de l’Université d’Abomey Calavi (UAC) en cotutelle avec Maurice Cassier, Directeur de Recherche du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS)/ Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) de Paris et Dr Carine Baxerres de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Convaincu de ses arguments, à l’issue de la Soutenance, le jury a décerné à l’impétrante la mention très honorable.
Entre lignes : Il faut dire que les résultats, auxquels Stéphanie Mahamé a abouti, sont les fruits de près de sept ans de coopération interuniversitaire entre plusieurs chercheurs de différentes disciplines (socio-anthropologues, médecins santé publique et épidémiologistes, pharmaciens, etc.) de divers pays à savoir : le Bénin, la France, le Ghana, la Cote d’Ivoire, etc. Son travail s’inscrit dans le cadre du projet de recherche GlobalMed réalisé en partenariat avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) sur financement de l’Union Européenne. Lequel projet vise à analyser les processus de globalisation du marché des médicaments au Bénin et au Ghana et étudier leurs conséquences en santé publique.