Views: 8
Invité le dimanche 29 septembre 2024 dans l’émission « Cartes sur table » de Océan FM, le maire de Bohicon, Rufino d’Almeida a donné son avis sur une affaire de mafia foncière impliquant le premier adjoint au maire dans sa commune. Il a expliqué que les personnes se livrant à la spoliation des réserves administratives devront rendre des comptes. « Quand moi, je suis arrivé à la tête de la mairie, je peux vous dire que j’ai essayé de mettre fin à la mafia foncière à Bohicon. Mais, j’ai constaté qu’il y a des complicités à tous les niveaux. Alors, tel que j’ai commencé, j’ai été freiné dans mon élan par les forces les plus insoupçonnées. Mais, cela n’a pas émoussé mon ardeur », a déclaré le maire, Rufino d’Almeida. Le maire a indiqué qu’avant les arrestations, il avait déjà lancé l’alerte lors d’une activité : « Les personnes qui s’adonnent à la spoliation de nos réserves administratives devront rendre des comptes, et je n’entends pas démordre. ». Et suite à cette déclaration, des mesures ont été prises lors du dernier Conseil communal. « Nous avons pris des mesures fortes. Premièrement, nous allons nous constituer en tant qu’avocat. Il est impératif que le 14 octobre prochain, devant la Criet, nous puissions nous constituer partie civile et demander à cette institution de condamner les personnes reconnues coupables dans cette affaire de mafia foncière à restituer jusqu’au dernier centimètre à la commune de Bohicon. Deuxièmement, nous avons décidé d’auditer la réserve qui semble poser problème depuis la base », a annoncé le maire. L’invité de la radio a souligné que le Conseil communal de Bohicon est déterminé à mettre fin à la mafia foncière : « Ma détermination est totale. Nous ne pouvons pas accepter que des individus, avec la complicité de géomètres et de complices internes, effectuent des manipulations », a-t-il prévenu. Rufino d’Almeida a également rassuré que ni de près ni de loin, il n’est mêlé à cette affaire.
Il convient de rappeler que le mardi 10 septembre 2024, plusieurs personnes, dont Bertin Agbo, le premier adjoint au maire, ainsi qu’un chef de service, un ancien chef d’arrondissement, un expert géomètre et d’autres suspects, ont été auditionnés par la Brigade criminelle. L’affaire a été transférée devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Après les auditions, une douzaine de personnes ont été déférées devant le procureur spécial de la Criet, dont sept ont été placées sous mandat de dépôt.