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La Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI Bénin) a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année 2024 le vendredi 27 septembre 2024. Cette session consacrée aux grandes orientations du budget pour l’exercice 2025, a été l’occasion de dresser un bilan des actions passées tout en planifiant l’avenir de l’institution.
Ce que vous devriez savoir : Ces dernières années ont présenté de nombreux défis, notamment des problèmes sécuritaires, la pandémie de COVID-19, la fermeture de la frontière nigériane, la crise russo-ukrainienne, ainsi que la sortie des pays du Sahel du marché commun. Malgré ces obstacles, la CCI Bénin a poursuivi ses efforts pour créer un environnement favorable à la croissance économique. Lors de la session, le président de la CCI Bénin, Arnauld AKAKPO a salué l’engagement de ses collaborateurs et de la ministre de l’Industrie et du Commerce. Il a souligné que ce soutien est essentiel non seulement pour le développement de la CCI Bénin, mais également pour la communauté des affaires. « Nous avons jeté les bases d’une chambre encore plus dynamique et inclusive pour les années à venir », a-t-il déclaré. Il a ajouté que le budget est un élément crucial pour garantir la continuité des actions et préparer l’avenir en assurant une gestion rigoureuse et transparente des ressources. Il a insisté sur l’importance de chaque décision budgétaire pour renforcer le secteur privé, soutenir les PME et stimuler les initiatives qui contribueront à la croissance économique. Représentant le ministre de l’Industrie et du Commerce, Is Dine BOURAÏMA a salué le travail remarquable de cette mandature et a souligné l’engagement de la CCI à promouvoir le secteur privé béninois. Pour lui, la CCI Bénin a joué un rôle déterminant dans l’amélioration du climat des affaires, en abordant des enjeux cruciaux tels que la compétitivité des entreprises, la digitalisation des services et la promotion du « made in Benin ». À cet effet, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner la CCI Bénin dans ses efforts pour soutenir le développement du secteur privé au Bénin.
Entre les lignes : Cette session ordinaire a été précédée de la première session extraordinaire qui a permis aux élus consulaires de discuter de l’intégration de la spécialisation en exercice privé de certaines fonctions supports de la CCI Bénin. Il s’agit par exemple de la création d’une Société de Gestion du Patrimoine Immobilier (SGPI) de la CCI Bénin et d’une Société d’investissement de la CCI Bénin dénommée Fond d’Appui Catalytique et de Solidarité (FACS). En effet, le Fonds d’Appui Catalytique et de Solidarité (FACS) pour lequel la CCI Bénin devra se doter d’un statut juridique saura répondre à une exigence de son partenaire la Caisse de Dépôt et de Consignation du Bénin (CDC Bénin) qui jouera le rôle de fiduciaire. Le Programme d’accélération Impulse fera toutes les diligences nécessaires en amont, pour capaciter les entreprises éligibles à un financement en équity par ledit FACS. La mise en valeur du patrimoine immobilier de la CCI Bénin par la construction de centres d’affaires sur ses domaines à Lokossa et à Cotonou sera une action très bénéfique pour l’institution. La valorisation et la gestion de ces nouveaux investissements immobiliers devront être sous une gestion privée pour l’efficacité et l’efficience. D’où la nécessité de la création d’une Société de Gestion du Patrimoine Immobilier détenue à 100% par l’institution consulaire.
Que disent les acteurs : La Vice-présidente chargée des régions économiques, Christiane TOSSOU a souligné l’importance des réformes entreprises durant cette mandature. « Cette mandature a touché les maux réels qu’il fallait solutionner. Aujourd’hui, nous avons pu mettre en place une bonne gouvernance, mais il nous faut aussi le financement, qui est la résultante de l’entreprise », a-t-elle déclaré. Elle a mis l’accent sur les efforts déployés pour réduire la mortalité des entreprises et sur le rôle du Centre d’Arbitrage et de Médiation de la CCI (CAMEC) pour résoudre les litiges par la médiation. À en croire le Coordonnateur de la région économique de Lokossa, Jacques TOKOGNON, c’est le leadership du président qui a vraiment marqué. « Nous sommes sortis d’une situation où les entreprises béninoises sont maintenant certifiées, tout comme les produits locaux. Cela a permis d’assainir le paysage et d’aider les entreprises à se positionner sur le marché international », a-t-il expliqué. Élu consulaire, Coffi AKAHOUNKA a exprimé son optimisme quant aux réformes en cours. « La nouvelle révolution de cette mandature nous a édifiés. Que les prochaines mandatures suivent ce qui est bien fait, car nous pouvons apprécier à 95% ces réformes. Si possible, améliorons les 5% restants pour atteindre les 100% », a-t-il suggéré. Quant au Président du CAMEC, Alain AMOUSSOUKPEVI, il a affirmé que des progrès significatifs sont en cours. « Nous sommes sur la bonne voie. Nous allons mettre en œuvre toute notre stratégie pour renforcer le CAMEC », a-t-il dit.