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Le Directeur du Fonds National du Développement Agricole (FNDA), Dr Nicolas Benjamin Ahouissoussi a été reçu, le jeudi 11 avril 2024, sur l’émission “Club de l’économiste” du Journal L’Economiste du Bénin. Au cours de cet entretien, plusieurs sujets liés au fonctionnement et opportunités qu’offrent le FNDA ont été abordés.
Ce qui est important : Le FNDA n’est pas une institution qui accorde des crédits aux agriculteurs, mais facilite leur accès au financement afin de les permettre de produire. C’est ce qu’il convient de retenir des explications du Dr Nicolas Benjamin Ahouissoussi, Directeur du Fonds National du Développement Agricole (FNDA) lors de son passage sur le “Club de l’économiste”. En effet, dans son intervention, le Dg a insisté sur le rôle d’accompagnateur que l’institution joue aux côtés des producteurs. « Le FNDA n’est pas une banque de crédit, mais facilite l’accès au crédit. Il peut accorder quelques subventions Donc, c’est une activité très minime par rapport à la facilitation des crédits », fait-il savoir.
Qu’est-ce que vous devriez savoir : Le gouvernement a autorisé le FNDA à contractualiser avec un cabinet international dans le but d’obtenir un agrément d’établissement financier de cautionnement auprès de la commission bancaire de l’UEMOA. Selon le Dr Ahouissoussi, les démarches ont été entreprises pour pouvoir déposer les dossiers avant la prochaine réunion de la commission de l’UEMOA en fin juin. « Nos attentes de cette démarche, est l’amélioration de la qualité de la garantie que nous offrons aujourd’hui. Le fait que nous n’avons pas cet agrément, ça ne permet pas à toutes nos institutions financières, bénéficiaires de cette garantie, de jouir pleinement de tous les avantages possibles du dispositif présidentiel de l’UEMOA actuellement », a-t-il informé. Sur la question des 100 milliards de financement octroyé au FNDA par le gouvernement en 2020, il a rassuré que le financement se gère de façon efficiente. « C’est bien sûr un budget, et au jour d’aujourd’hui on a fait déjà au moins à peu près 20 % de ça pour les garanties, la bonification et pour les préfinancements. Et c’est essentiellement à la demande. Tant que les gens ne demandent pas, on ne peut pas prendre », a-t-il dit. Il poursuit : « L’Etat nous a remis 100 milliards pour dépenser. Les 100 milliards sont répartis en 50 milliards pour les refinancements. On ne fait pas du crédit, mais on refinance. C’est-à-dire que les institutions de la micro-finance communément appelées systèmes financiers décentralisés (SFD) mettent en place d’abord les crédits, et ils nous saisissent pour dire qu’ils ont mis en place tel volume. On lui paye le montant, et au fur et à mesure que les gens remboursent, ils nous remboursent également. L’autre, c’est la bonification des intérêts. On s’engage peut-être sur 7 ans, à payer les intérêts et les garanties en cas de défaillance ».
Entre les lignes : Notons que plusieurs autres sujets tels que la solution que prévoir le FNDA pour cette année agricole dont la météo annonce catastrophique ainsi que l’idée de création d’une banque agricole au Bénin, ont été abordés au cours des échanges. « Aujourd’hui, il n’est pas question de créer une banque agricole au Bénin. Nous sommes en train de faire l’expérience du Fonds, on va la faire suffisamment quitte à voir ce que ça donne », a insisté le DG/FNDA. Par ailleurs, il a fait remarquer que la GDIZ est un bon projet tout trouvé par le gouvernement pour avoir de la valeur ajoutée à l’économie à court, moyen et long terme. A l’en croire, la GDIZ de Glo-Djigbé a un grand futur industriel qui va changer le Bénin de demain.