Archives de catégorie : Sciences & découvertes

Codir élargi du ministère de la Santé: Les acteurs du système sanitaire se penchent sur les préoccupations majeures du secteur

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Le ministère de la Santé a tenu les 5 et 6 juin à l’Infosec à Cotonou, son comité de direction (Codir) élargi aux responsables des structures décentralisées, pour le compte du 1er trimestre 2019. L’activité, qui coïncide avec le 1er anniversaire de l’arrivée de  à la tête du ministère, a été l’occasion pour les acteurs du système sanitaire béninois d’échanger sur les questions de préoccupation majeures de l’heure au niveau de ce secteur.

Point d’exécution des recommandations du dernier Codir élargi ; point de mise en œuvre des recommandations de la table ronde ETME ; état des lieux de la fonctionnalité des zones sanitaires et la gouvernance dans les hôpitaux ; restitution des recommandations du rapport de la Commission de contrôle de la qualité des soins dans les formations sanitaires ;présentation des décrets portant cahier de charges des praticiens hospitaliers et indemnisation des gardes et astreintes ;présentation du manuel de sélection des agents méritants. Ce sont-là quelques-uns des points inscrits à l’ordre du jour de cette réunion à laquelle ont effectivement pris part les directeurs centraux et techniques du ministère, les directeurs départementaux de la santé, les directeurs d’hôpitaux, les médecins-coordonnateurs de zone, les coordonnateurs de programmes. A l’ouverture officielle des travaux mercredi, le ministre de la Santé, Pr Benjamin Hounkpatin a donné le ton en appelant les acteurs à prendre la mesure des enjeux et de leur rôle. «Notre secteur est à la croisée des chemins. Les attentes et les exigences légitimes de nos concitoyens sont de plus en plus grandes et méritent de notre part, de nouveaux paradigmes, notamment plus de redevabilité et de responsabilité…. Dans la mission qui est la mienne aujourd’hui, je ne dois ni transiger avec les atermoiements, ni avec les ambivalences, encore moins avec les compromissions… Nous devons comprendre, et chacun doit savoir que c’est le temps d’assumer, le temps de l’action, l’action qui nous garantit le respect et la différence digne d’un corps noble et vital pour nos communautés…Dans cette dynamique actuelle, il est inacceptable que votre hiérarchie vienne sous suppléer dans vos tâches », a-t-il martelé. Arrivé à la tête du ministère de la Santé un an plus tôt, jour pour jour, Benjamin Hounkpatin a appelé les uns et les autres à changer de fusil d’épaule pour redorer le blason du ministère et du personnel de santé « en perte de crédit auprès des gouvernants et des populations » : « Il nous faut plus de volontarisme, plus de détermination et plus d’abnégation à la tâche. Il nous faudra une application intelligente et sans faille des principes de bonne gouvernance, afin qu’ensemble nous répondions efficacement aux attentes des populations et que nous restituions au secteur ses lettres de noblesse presque perdues », a-t-il déclaré. Le Codir élargi aux responsables des structures décentralisées a pris fin dans la soirée de ce jeudi.

Flore S. NOBIME

Téléphone : Ottawa laisse tomber BlackBerry

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 C’est la fin du règne de BlackBerry dans l’administration canadienne.

Si les tweets de Justin Trudeau proviennent d’un iPhone, environ 250000 fonctionnaires fédéraux canadiens disposent eux d’un BlackBerry comme téléphone professionnel. Et pour cause, la sécurité mobile offerte par l’entreprise de Waterloo est certifiée de niveau militaire. Une protection jusqu’ici inégalée.   Mais la concurrence n’a pas chômé. Samsung a d’ailleurs vu sa solution Knox se faire élire «plateforme la plus sécurisée du marché» par Gartner. «Knox est une technologie multicouche, intégrée aux derniers Samsung, qui vérifie constamment l’intégrité de l’appareil, de la racine de confiance matérielle à l’infrastructure d’Android», résume le fabricant.

Voilà ce qui explique peut-être  pourquoi Services partagés Canada (SPC), l’organisme public dont le mandat est de «transformer la façon dont le gouvernement du Canada gère son infrastructure de TI» va commencer à fournir des Samsung.

«Samsung va devenir le premier fournisseur de cellulaires embarquant Android approuvé pour les employés fédéraux, mettant un terme à la prédominance de longue date de BlackBerry», écrit ce lundi 31 juillet 2017  le quotidien Globe and Mail.  Il aura fallu deux ans au fabricant sud-coréen pour obtenir les certifications de niveau militaire requises par le Service canadien du renseignement de sécurité et le Centre de la sécurité des télécommunications. Le Canada deviendrait ainsi le 30è gouvernement à adopter la solution Knox de Samsung pour sécuriser son écosystème mobile. Avec les Galaxy S8 et S7, précise le Globe, qui seront distribués au cours des 18 prochains mois.

«Les services pourront choisir l’appareil mobile qui correspond le mieux aux besoins de chaque employé, en fonction de la fonctionnalité et des coûts de l’appareil, et seront responsables de l’achat de ces appareils», a tenu à nuancer le directeur des affaires publiques des SPC. Les BlackBerry resteront ainsi jusqu’à épuisement des stocks d’Ottawa.

 

Technologie: Le Bénin et le Libéria dominent le classement africain de la première compétition mondiale de robotique

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Le Bénin et le Libéria sont les meilleurs pays parmi les 40 Etats africains ayant participé à la première compétition mondiale de robotique. Ce championnat mondial s’est achevé à Washington, aux Etats-Unis, ce 16  juillet 2017.    

Olivier ALLOCHEME

 

L’événement qui s’est déroulé du 14 au 16 juillet,   a connu la participation de 163 équipes venues de 157 pays. Ce sont des étudiants de tous les coins de la planète venus compétir avec l’objectif commun d’améliorer leurs connaissances dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.  A la fin de la compétition, le Bénin a été classé septième mondial et premier d’Afrique. L’équipe béninoise appelée  « BéninBot » est  composée de 03 membres avec à sa tête le mentor principal Rachael Oroumor.  Le Bénin  est suivi du Liberia qui a été classé 12ème sur les 163 équipes présentes. Le concours consistait à construire et à piloter des robots pouvant accomplir des tâches d’ingénierie afin d’aider la société à résoudre les crises d’eau potable.  Des kits de robots avaient alors été distribués à chaque équipe depuis la première quinzaine de mars 2017. Le travail des équipes en compétition était en effet de mettre en place des solutions  afin de fournir et de stocker de l’eau potable, de filtrer de l’eau contaminée et de mettre au jour de nouvelles sources d’eau. En dehors du Bénin et du Libéria, les autres rangs sont : Nigeria (25ème), le Mozambique (29ème ), le Mali (30ème ), la Zambie (32ème ), la Sierra Leone (37ème ), le  Cameroun (43ème ), et l’Equateur (50ème ). Les participants âgés entre 15 et 18 ans ont été récompensés pour leurs efforts avec des médailles d’or, d’argent et de bronze. Les récompenses de cette première de First Global sont allées à l’Union Européenne, à la Pologne et à l’Arménie, respectivement.  Des médailles spécifiques ont été également distribuées, dans différentes réalisations. La Tunisie par exemple a été récompensée du prix international d’excellence, le Mali du prix du meilleur design d’ingénierie et le Soudan du Sud repart avec le prix de la   réalisation la plus courageuse.  En 2018, les équipes se donnent rendez-vous pour Mexico pour une autre compétition.   L’événement est organisé par la Fondation First et  est financé par les grands noms de la Silicon Valley comme Google, des organisations gouvernementales comme la NASA, ou encore FeDex et la banque Goldman Sachs. First organise depuis plus de 25 ans des compétitions sur le sol américain et son président, Joe Sestak, est un ancien amiral de la Navy et membre du Congrès américain

 

Voici le classement mondial des pays africains  à l’issue de la compétition

Bénin – 7ème mondial
Libéria – 12ème
Nigeria – 25 ème
Mozambique – 29 ème
Mali – 30 ème
Zambie – 32 ème
Sierra Leone – 37 ème
Cameroun – 43 ème
Guinée Équatoriale – 50 ème
Namibea – 52 ème
Sénégal – 55 ème
Zimbabwe – 56 ème
RDCongo – 58 ème
Ghana – 66 ème
Rwanda – 68 ème
Cap Vert – 69 ème
Burundi – 73 ème
Afrique du Sud – 77 ème
Malawi – 81 ème
Tunisie – 83 ème
Niger – 89 ème
Burkina Faso – 93
Gabon – 96 ème
Maroc – 100 ème
Seychelles – 105 ème
Gambie – 106 ème
Tanzanie– 109 ème
Sud Soudan – 117 ème
Ouganda – 128 ème
Soudan – 135 ème
Éthiopie – 136 ème
Egypt – 142 ème
Côte-d’Ivoire– 143 ème
Botswana – 145 ème
Kenya – 148 ème
Lesotho – 150 ème
Algerie – 154 ème
Togo – 155 ème
Madagascar – 157 ème
Libye – 159 ème

 

Capillaire: Une découverte scientifique pour combattre la calvitie

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Alors qu’ils effectuaient des recherches sur la régénération de la peau, des chercheurs de l’université de San Francisco ont découvert que certaines cellules de notre système immunitaire jouent un rôle capital dans la repousse capillaire.

Pharmacie: Un super-antibiotique pour combattre les bactéries super-résistantes

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Des scientifiques américains développent actuellement une version super puissante de la vancomycine. Cet antibiotique serait efficace contre les entérocoques, bactéries responsables d’infections et résistantes à l’ancien médicament.

 

Découverte en 1956, la vancomycine agit entre autres sur les staphylocoques, les streptocoques et les entérocoques, 3 bactéries qui causent des infections. Avec son coût élevé et ses effets secondaires (dont une atteinte rénale et auditive), elle n’est utilisée qu’en dernier recours. 30 ans plus tard, les premières résistances apparaissent chez les entérocoques. En effet, les bactéries mutent en permanence pour résister à l’action des antibiotiques. Un phénomène en plein boum : en 2002, le premier cas de staphylocoque doré résistant à la vancomycine apparaissait aux Etats Unis. Contre ces superbactéries, il n’existe que très peu de traitements. De plus, les laboratoires pharmaceutiques délaissent la recherche sur l’antibiotique pour se diriger vers des secteurs plus lucratifs.

En 2016, l’ONU avait convoqué une assemblée générale exceptionnelle, la première, sur le sujet. En 50 ans, “seules deux nouvelles classes d’antibiotiques sont apparues sur les marché“, le retour sur investissement pour ce type de médicaments étant insuffisant pour les laboratoires, avait alors indiqué Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). “Les superbactéries hantent déjà les hôpitaux et les unités de soins intensifs du monde entier. Nous connaissons presque tous quelqu’un qui a subi une opération de routine avant de mourir d’une infection contractée à l’hôpital“, s’était-elle alarmée. “Certains scientifiques parlent de tsunami au ralenti“.

La “vancomycine 3.0”, 1000 fois plus puissante

Quelques initiatives font cependant de la résistance : après l’iChip et la teixobactine contre les staphylocoques, c’est maintenant au tour des entérocoques résistants à la vancomycine d’être dans le viseur d’une équipe de chercheurs du Scripps Research Institute (Etats-Unis). Ils ont développé une version améliorée de la vancomycine, “la vancomycine 3.0”, qui attaque la paroi des entérocoques résistants.

Selon l’Institut de Veille Sanitaire, ces bactéries ont causé environ 2000 cas d’infections nosocomiales de 2005 à 2011. Modifiée sur 3 niveaux, cette nouvelle version de la vancomycine dispose maintenant de trois mécanismes d’action indépendants. “Cela augmente la durabilité de l’antibiotique“, explique Dale Boger, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. “La bactérie ne peut pas trouver un moyen de contourner en même temps ces 3 mécanismes. Même si elle trouve une solution pour l’un d’eux, elle sera quand même détruite par les 2 autres“. L’antibiotique, “magique” selon Boger, serait 1000 fois plus puissant que l’ancien.

L’étude, publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences le 30 mai 2017 ne s’est faite pour l’instant qu’en laboratoire. Des tests doivent encore être effectués sur les animaux et les humains. Le super antibiotique est encore loin d’être disponible. Et si ce temps advient, la substance ne sera efficace que sur un type de bactéries. La recherche a donc encore du travail pour endiguer le développement de ces bactéries résistantes.

Automobile : Qualcomm présente un système pour recharger les voitures électriques pendant qu’elles roulent

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Les tests conduits à Versailles, mettant en jeu une succession de bornes de recharge à induction au niveau du sol sur une piste sont concluants affirme l’équipementier américain. 

 

 

L’entreprise américaine Qualcomm a annoncé jeudi 18 mai 2017 avoir fait la démonstration qu’un véhicule électrique peut être rechargé sans fil pendant qu’il roule, une technologie qui pourrait selon certains experts contribuer à accélérer l’adoption des voitures autonomes. Le fabricant américain de semi-conducteurs a dit avoir mené un test de “recharge dynamique” sur une piste d’essai d’une centaine de mètres à Versailles. Il a pour cela installé deux Kangoo de Renault sur une piste d’essai spécialement aménagée. Le dispositif peut ainsi fournir à la batterie des véhicules jusqu’à 20 kilowatts lorsqu’ils sont en pleine vitesse (plus de 100 km/h).

La voiture se charge aussi bien en marche avant qu’en marche arrière

Dans une vidéo descriptive, les ingénieurs précisent que la voiture peut se charger ainsi aussi bien en marche avant qu’en marche arrière. Les applications d’un tel dispositif sont nombreuses, tant pour les véhicules de monsieur et madame tout le monde, que pour les voitures de course électrique (formule E) ou les bus verts déployés dans plusieurs villes. Le dispositif mis en place durant cette démonstration est une adaptation mobile d’un système de charge statique par induction développé par la marque, sous le nom de Qualcomm Halo. Un système dont le développent date d’il y a au moins quatre ans. Le principe reste le même : une plaque posée sur le sol génère un champ magnétique qui va recharger par induction la batterie du véhicule. Lorsque la voiture est en stationnement, une seule plaque suffit. Lorsqu’elle se déplace, la parade consiste à installer sous la chaussée une série de plaques de manière à ce que le véhicule soit soumis à un champ magnétique puissant durant tout son passage sur cette portion de voie aménagée.

Une techno concurrente est testée à Turin

Ce dispositif fait partie d’un programme de recherche européen ouvert en 2014. Doté de 9 millions d’euros, FABRIC fédère 23 partenaires de 9 pays (dont Sanef et le CEA pour la France) pour tester les technologie de l’induction. Il est à noter que cette technologie testée près de Versailles, est la concurrente d’une autre qui utilise des boucles d’antennes immergées dans le bitume. Cet autre dispositif fait l’objet de tests à Turin, en Italie. La possibilité de recharger ainsi un véhicule de manière dynamique avait suscité l’intérêt du ministre anglais des transports en 2015. Andrew Jones avait en effet lancé durant l’été un appel d’offres auprès des industriels du secteur pour la réalisation d’une section d’autoroute équipé d’un système de recharge sans fil par induction des véhicules électriques.

E.L. avec Reuters

 

Intelligence artificielle : La guerre des comptables et des robots aura-t-elle lieu ?

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La profession est décrite comme l’une des plus menacées par l’automatisation. Un fait qui conduit les cabinets d’expertise-comptable à se recentrer sur le conseil et la relation client.

LE MONDE

Les comptables et expert-comptables sont-ils menacés, à terme, par la robotisation ? Si l’on en croit une étude de l’université d’Oxford de 2015, qui avait inspiré à la BBC un populaire outil permettant d’évaluer ce risque, la probabilité est de 95 % pour les experts-comptables (chartered and certified accountants), tandis que celui de comptable en entreprise faisait partie des dix métiers les plus à risques (avec une probabilité d’au moins 97 %), tout comme d’autres métiers connexes dans la paie, la gestion des ventes, la finance… Et l’hypothèse n’est plus virtuelle : EDF expérimente trois robots comptables, avec l’objectif de leur confier, à compter de 2018, des activités répétitives et chronophages.

 

L’Ordre des experts-comptables refuse tout alarmisme : « On a transposé un peu vite à la situation française les conclusions d’études anglo-saxonnes, comme si tous les comptables et auditeurs étaient concernés », estime Dominique Jourde, président de la commission numérique de l’organisation. Seule une partie des activités peut être automatisée, à savoir les opérations de saisie comptable. Un mouvement d’ores et déjà commencé. « Les outils existent désormais, et les entreprises ne veulent plus payer le même tarif pour ces opérations », précise-t-il.

Les entreprises et le virage numérique

Autre bémol : « Les robots ne peuvent pas assurer 100 % du traitement des documents, car ils n’arrivent pas tous à les reconnaître. On a toujours besoin d’opérateurs, à la fois pour mettre en œuvre et contrôler la qualité des robots, mais aussi pour les compléter, tant que toutes les factures ne seront pas numérisées ou lisibles facilement. » Les entreprises les plus en pointe ont pris depuis plusieurs années le virage vers le numérique, grâce à des logiciels liés à des plates-formes de gestion en ligne (technologies Software as a service), principalement proposés par de grands cabinets. « Ces solutions permettent aux entreprises de tenir elles-mêmes une comptabilité directement mise à jour, accessible sur tous les canaux, comme une tablette, par exemple. Ce sont désormais les entreprises clientes qui saisissent leurs pièces comptables, et non plus notre cabinet, et elles peuvent même automatiser cette tâche si elles disposent d’un outil de facturation et de vente intégré à leur comptabilité », explique Pierre d’Agrain, associé du cabinet ExCo A2A, à Toulouse, membre du sixième réseau d’expertise-comptable en France.

Dans ce schéma, les cabinets sont dans une nouvelle relation avec leurs clients. Ils ne facturent plus des heures de saisie des pièces comptables par leurs salariés, mais un abonnement à la plate-forme. Leurs salariés se recentrent donc sur la gestion des informations, leur analyse, ou la relation avec les clients, des tâches à plus forte valeur ajoutée et plus intéressantes : « Rien ne remplacera le fait d’écouter les clients et de les conseiller », fait valoir M. d’Agrain. Pour lui, les robots, s’ils prendront leur part, en allégeant les tâches les plus répétitives et en fluidifiant la tenue des comptes, ne remplaceront pas les experts-comptables.

Les moins qualifiés impactés

L’impact sur l’emploi est néanmoins réel : il concerne surtout les profils les moins qualifiés, de niveau bac ou inférieur, chargés de la saisie des pièces comptables. Mais aussi les métiers d’experts : détachés désormais d’une partie de leurs tâches, ils peuvent servir un portefeuille de clients plus large. « On a besoin de moins d’effectifs, on peut faire de la croissance sans recruter », témoigne Pierre d’Agrain.

Le mouvement n’en est qu’à ses débuts. D’abord parce que les solutions numériques de saisie vont gagner du terrain auprès des PME. Mais aussi parce que de nouvelles évolutions se préparent : le développement de la blockchain, chaîne de paiement sécurisée sur Internet qui est utilisée pour le bitcoin, la monnaie numérique, laisse augurer que chaque transaction effectuée soit simultanément inscrite dans les comptabilités des parties prenantes.

A la faveur de la robotisation et du développement de l’intelligence artificielle, la profession a en ligne de mire le fast closing (la clôture rapide des comptes) : alors qu’actuellement, les grandes entreprises mettent plusieurs mois à publier leurs comptes certifiés de l’année précédente, ces délais devraient considérablement se raccourcir. Si les innovations à l’œuvre bouleversent les métiers, elles devraient permettre, selon l’Ordre des experts-comptables, d’empêcher l’irruption de nouveaux acteurs désireux de concurrencer les cabinets traditionnels ou d’imposer leurs outils. « Nous sommes menacés par l’automatisation, mais pas par l’ubérisation », assure Dominique Jourde, pour qui les tentatives d’intermédiaires Web de se glisser, sur le modèle d’Uber, entre les cabinets comptables et leurs clients restent aujourd’hui « très marginales ».

 

Adrien de Tricornot
Journaliste

Inégalités : Les origines psychologiques des inégalités socio-économiques

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Une étude danoise a décrypté les mécanismes sociaux et psychologiques qui aggravent les inégalités économiques et la violence. À la clé, un phénomène d’auto-renforcement préoccupant.

GILE MICHEL/SIPA

  Pourquoi ceux qui auraient le plus à gagner dans la lutte contre les inégalités, c’est-à-dire les classes moyennes et populaires, ne s’engagent que peu pour les limiter ? Les raisons relèvent de la sociologie mais aussi de la psychologie. C’est ce qu’explique une étude danoise de l’université d’Aarhus, publiée dans les Proceedings of the National Academy of Science (PNAS). Cette dernière s’attache à comprendre, grâce à des indicateurs économiques, sociaux et psychologiques, le cercle vicieux des inégalités… et pourquoi la situation est d’autant moins susceptible de changer lorsque les écarts entre individus sont très importants.

Un individualisme nourri de la théorie des jeux

Les chercheurs partent d’un postulat issu de l’éthologie animale : “Les animaux en position dominante, ou aux caractéristiques physiques extraordinaires, vont plus souvent réagir avec agressivité, expliquent-ils. À l’inverse, les subordonnés et individus plus ordinaires ont plus facilement tendance à courber l’échine.” Même les jeunes enfants qui ne maîtrisent pas encore le langage réagissent de la sorte, précisent-ils, afin d’estimer les chances de victoire avant une confrontation. Et chez les adultes civilisés ? Pour répondre à cette question, une vaste enquête a été réalisée à travers 27 pays (les Etats-Unis étant représentés par 30 états).

PROTOCOLE. Le mode opératoire des chercheurs a nécessité deux étapes distinctes, au niveau social mais aussi individuel : tout d’abord une méta-analyse réalisée à partir de données de la Banque mondiale et des Nations-Unies dans 27 pays, issues d’une enquête sur plus de 40.000 personnes économiquement privilégiées. Pour chaque pays, plusieurs critères ont été retenus pour quantifier objectivement les inégalités : absence de liberté de la presse, violence, inégalités de genre, absence de démocratie…. Résultat : le comportement social de domination exprimé dans les réponses est plus important dans les pays où les inégalités sont plus prononcées.

PSYCHOLOGIE. C’est au niveau des États-Unis que la composante psychologique a ensuite été étudiée, sur environ 5.000 personnes anonymes en situation de privilège social (c’est-à-dire des hommes blancs). “Notre démarche fut assez extrême : nous avons demandé aux participants s’ils étaient prêts à participer à une chasse aux migrants, si le gouvernement décidait de les déclarer hors-la-loi, et notamment s’ils étaient prêts à recourir à la force physique”, explique Lotte Thomsen, co-auteur de l’étude. Une proposition qui flirte bon l’alt-right… et qui a été d’autant plus appuyée par les sondés qu’ils vivaient dans un état où les inégalités de revenus sont importantes (ce critère étant mesuré par le coefficient de Gini). “Evidemment, c’est extrêmement préoccupant. Notre étude confirme le lien entre domination socio-économique et racisme (…), sans parler de la violence”, rapporte Jonas Kunst, qui a également travaillé sur le projet.

 

Les normes culturelles et les choix psychologiques se renforcent de façon négative afin de renforcer les inégalités / © Kunst et al.

Paradoxales classes moyennes : quand il est trop coûteux de se révolter

A priori, rien que de très logique : tout ceci relève de la théorie des jeux, qui postule que chaque acteur d’un système social va chercher à maximiser ses gains, quitte à en aggraver les inégalités s’il n’en souffre pas personnellement. “Les membres des groupes dominants répondent à l’inégalité perçue, non en réduisant leur domination, mais au contraire en l’appuyant : les retombées sont alors plus positives pour ces individus”, expliquent les chercheurs. “Finalement, les inégalités structurelles, l’instabilité sociale et la violence des pays et États sont reflétées par l’état d’esprit de leur population, et inversement.” 

COÛT. Tout ceci vaut pour les groupes sociaux en situation de domination ou de soumission extrême, mais quid des groupes intermédiaires, par exemple les classes moyennes ? “Même si les groupes subordonnés sont en situation de désavantage, ils peuvent trouver intérêt à éviter des conflits coûteux, en particulier lorsque les chances d’échecs sont grandes”, écrivent les scientifiques. “Des expériences de psychologie ont déjà montré que les individus subordonnés préfèrent dans ce cas se taire et accepter leur sort.” Et quant au fait que des participants se soient déclarés prêts à “participer à des actions violentes contre certains groupes ethniques” si les autorités ouvraient la voie… “Les résultats de notre étude montrent que les inégalités et la violence sociales forment un cercle vicieux, ajoute Lotte Thomsen. Vu l’accroissement des inégalités partout dans le monde, il y a de quoi s’inquiéter.”

 

Sécurité: Les cyberattaques dans la cybercriminalité en Afrique

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Lecture rapide

  • La cyberescroquerie représente souvent plus de 90% de la cybercriminalité en Afrique
  • Avec la transformation numérique, le continent subira de plus en plus de cyberattaques
  • Les organes de lutte doivent alors avoir un matériel approprié et un personnel qualifié

 

 

Les cyberattaques pures ne représentent qu’une infime proportion des actes de cybercriminalité enregistrés en Afrique.  “Au Sénégal par exemple, 90% des actes de cybercriminalité sont des cyberescroqueries et 10% seulement sont des cyberattaques pures”, témoigne Issa Diack, commandant de la Section de recherche de la gendarmerie nationale du Sénégal. Ce tableau correspond à peu près à celui qu’on rencontre au Bénin, selon les indications du commissaire Nicaise Dangnibo, chef de l’Office central de répression de la cybercriminalité. “Au Bénin, dit-il, la cyberescroquerie sous toutes ses formes (arnaque aux sentiments, chantage à la vidéo, faux prêts, faux contrats de bail, fausses offres d’emplois, fausses bourses d’études, etc.) représente 94% des actes de cybercriminalité, contre 6% de cyberattaques pures”.
Ces deux responsables s’exprimaient ainsi à l’occasion de la seconde édition des Journées de la sécurité numérique (SecurityDays) qui s’est tenue les 26 et 27 avril dans la capitale sénégalaise. Par actes de cyberattaques pures, ils font notamment allusion à des infiltrations, à des intrusions ou encore à des piratages ou sabotages de systèmes d’information au moyen de logiciels malveillants. Le dénominateur commun de toutes ces attaques étant qu’une rançon est demandée en retour par les cybercriminels pour restaurer le système d’information ainsi infiltré, piraté ou saboté. Selon ces deux acteurs de la lutte contre la cybercriminalité, l’un des secteurs les plus concernés sur le continent par la cybercriminalité proprement dite est le secteur bancaire. Ils citent ainsi l’attaque qui, en 2016, a touché une banque d’Afrique de l’ouest et ses filiales dans les pays de la sous-région ; ou encore ces faux ordres de virement vers la France et l’Indonésie qui ont fait perdre à une banque française au Sénégal plus de 600 millions de FCFA. Mais, il y a aussi des attaques contre le système d’information des institutions locales, comme celle qu’essuyèrent 47 sites gouvernementaux au Sénégal en 2014.
Préjudices
Quoi qu’il en soit, les participants s’accordent sur le fait que les préjudices causés par les cyberattaques pures sont généralement plus importants que ceux causés par la cyberescroquerie. Ainsi, les 6% d’actes de cyberattaques pures enregistrées au Bénin en 2016 ont coûté la bagatelle de 653 millions de FCFA au moment où les 94% de cyberescroqueries ont généré un préjudice de 1,42 milliard de FCFA. D’après les experts réunis à Dakar, l’Afrique connait une fracture numérique qui se caractérise par une insuffisance d’infrastructures et par le fait que moins de 1 % des bases de données et serveurs sont aujourd’hui hébergés sur le continent africain.

Ce constat qui, en temps normal, ne réjouit guère, constitue certainement la raison pour laquelle le continent reste un peu  épargné de nos jours par des cyberattaques de grande envergure. Toutefois, le continent ayant opté pour la transformation numérique et l’émergence, les experts relèvent qu’il lui est nécessaire de se mettre à jour et de s’armer de dispositifs efficaces pour prévenir ces actes de cybercriminalité qui, s’ils se produisaient en l’état actuel de ses infrastructures, causeraient des dommages énormes. C’est-à-dire une attaque comme celle qu’ont connue les États-Unis le 22 octobre 2016, et qui a atteint plusieurs géants du web tels que Netflix, Spotify, Airbnb, Etsy, SoundCloud, Paypal ou encore CNN…

D’ailleurs, tous les spécialistes sont convaincus que la part des actes de cyberattaque pure va augmenter au fil du temps sur le continent et ils appellent en conséquence les Etats à se préparer à y faire face.
Dark web
Alors que les statistiques montrent que la plupart des cyberattaques proviennent du dark web, cette face invisible de l’iceberg qu’est le web, Issa Diack reconnait qu’il faut pour cela “aller vers l’expertise, en formant et en outillant les agents, policiers et gendarmes, afin qu’ils puissent investir le dark web pour traquer les cybercriminels”. Au passage, l’intéressé avoue que “les cybercriminels ont le plus souvent une longueur d’avance, et la technologie évolue très vite”. C’est pour cela que l’approche est aujourd’hui beaucoup plus curative que préventive et le défi pour les cyber-soldats est donc de rattraper ce gap. Interrogé sur le sujet, Nicaise Dangnibo a déclaré à SciDev.Net que “nous ne devons pas craindre la cybercriminalité. Nous devons nous équiper pour aller vers la transformation numérique, sans quoi, nous serons laissés en rade”. En termes d’organes dont il faut s’équiper, l’intéressé évoque les CERT (Computer Emergency Response Teams), qui sont des centres d’alerte et de réaction aux attaques informatiques. “Il y a la répression certes, mais nous passons aussi par la sensibilisation des jeunes à la base, en allant même dans les établissements scolaires et universités, puisque c’est là que naissent les délinquants”, précise-t-il enfin.
Hacking éthique
SciDev.Net a en outre appris qu’en matière de cybercriminalité et de cybersécurité, on assiste de plus en plus au développement d’un concept nouveau : le hacking éthique. Il est l’œuvre de groupes de pirates informatiques qui infiltrent des systèmes d’information, y décèlent des failles et en informent les propriétaires. Dans cette lancée s’inscrivent plusieurs programmes à l’instar du Bug Bounty qui est un programme proposé par de nombreux sites web (Facebook, Yahoo, Google, etc.) et développeurs de logiciels, qui permet à des personnes de recevoir reconnaissance et compensation après avoir signalé des bugs. Bien qu’un tel cas ne lui soit jamais arrivé, Nicaise Dangnibo pense que “les hackers éthiques dont la bonne foi est avérée constituent une opportunité pour les organes de lutte contre la cybercriminalité, et ils devraient même être recrutés sur-le-champ”. Car, selon lui, “pour pouvoir lutter contre la cybercriminalité, il faut des connaisseurs capables de construire des dispositifs efficaces”.

 

Source : SciDev.Net

Tech & internet: L’homme qui a freiné la propagation du logiciel malveillant qui a infecté 150 pays a 22 ans

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Il a accidentellement stoppé la progression en achetant un nom de domaine. Mais les craintes de nouvelles infections demeurent dans de nombreux pays alors que la semaine recommence.

Il se fait désigner uniquement par son pseudo MalwareTech –le nom de son blog et de son compte Twitter @MalwareTechblog. Ce chercheur cybersécurité du sud-ouest de l’Angleterre n’a que 22 ans, c’est pourtant lui qui a arrêté la propagation du logiciel malveillant de type «rançongiciel» –l’ordinateur infecté affiche un message demandant à l’utilisateur une rançon en monnaie virtuelle pour le débloquer. Il a 200.000 ordinateurs dans plus de 150 pays. Nommé WanaCrypt0r 2.0, il exploite une faiblesse de Windows et a déjà paralysé le réseau de téléphonie espagnol Telefonica, le service de livraisons FedEx aux États-Unis et une partie des hôpitaux aux Royaume-Uni qui n’ont plus eu accès aux dossiers des patients. Le ministère de l’Intérieur russe déclare avoir 1.000 ordinateurs infectés. MalwareTech a accidentellement trouvé, avec l’aide d’un ami, Darien Huss, le moyen d’actionner un mécanisme d’autoblocage, en trouvant l’adresse d’un site internet dans le code du logiciel. Le logiciel malveillant tentait de se connecter à ce site pour diffuser. En se rendant compte que le nom de domaine était à vendre, MalwareTech l’a simplement acheté, ce qui a déclenché le mécanisme d’urgence prévu par les créateurs du logiciel pour stopper la propagation.
Malwaretech travaille pour Kryptos logic, une entreprise basée à Los Angeles spécialisée en renseignements et détaille au Guardian:
«Je déjeunais avec un ami, je suis rentré à 15h et j’ai vu plusieurs articles sur la NHS [le système de santé anglais] et à propos d’autres institutions touchées», raconte-t-il au Guardian. «J’ai regardé un peu de quoi il retournait, j’ai vu un modèle de virus derrière et j’ai compris qu’il se connectait à un domaine spécifique, qui n’était pas utilisé. Donc je l’ai acheté, ne sachant pas ce que cela ferait à ce moment-là.»
Il ne se doutait pas en effet qu’il venait de trouver le moyen d’arrêter la progression. Cela lui a coûté 10,69 dollars (9,77 euros).
«Mon but était simplement de surveiller la propagation et voir si on pourrait faire quelque chose plus tard. Mais on a vraiment arrêté la diffusion en achetant le domaine», continue-t-il. «Mais les heures qui ont suivi ont été intenses en émotions. Au départ, quelqu’un a évoqué l’idée que nous avions causé l’infection en achetant le domain, donc on a un peu flippé jusqu’à ce qu’on réalise que c’était l’inverse et qu’on l’avait bien stoppé.»
Il explique qu’il a trouvé son premier emploi à la sortie du lycée sans véritables qualifications. Il n’est pas allé à l’université, a commencé à écrire des logiciels et un blog sur les nouvelles technologies.
«Ça a toujours été un hobby pour moi, je suis autodidacte. J’ai fini par avoir un job en créant un traqueur d’attaques de bots, la compagnie pour laquelle je travaille l’a remarqué, m’a contacté et m’a demandé si je cherchais un emploi. Cela fait un an et deux mois que j’y travaille.»
MalwareTech était en vacances au moment de l’attaque, raconte-t-il sur son blog, il a finalement bien fait d’écourter sa semaine pour se pencher sur ce logiciel malveillant ce vendredi 12 mai. Si les ordinateurs déjà infectés le sont toujours, cela a évité que le virus se propage à une centaine de milliers d’autres machines, d’après lui. Alors que la semaine va recommencer, la peur est que beaucoup d’employés allument leur ordinateur qu’ils soient infectés. Le directeur d’Europol, Rob Wainwright, s’en inquiète auprès du Guardian: «Les chiffres augmentent. J’ai peur qu’ils continuent quand les gens vont se rendre au travail et allumer leur machine lundi matin. 200.000 personnes dans 150 pays sont infectées, selon le dernier bilan. Beaucoup d’entreprises, y compris des grands groupes.»

Repéré par Mélissa Bounoua; slate.fr