Archives de catégorie : International

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XIXe Sommet de la Francophonie à Paris, du 4 au 5 Octobre 2024 :  quels enjeux pour l’Afrique et le Bénin ?

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La France accueillie le XIXe Sommet de la Francophonie les 4 et 5 octobre 2024, une première depuis 33 ans. Plusieurs chefs d’états et de gouvernement y sont attendus, dont le Président de la République du Bénin, Patrice Talon, qui en profitera pour inaugurer une grande exposition d’art contemporain béninois, dans la plus grande salle gothique d’Europe, à la Conciergerie à Paris. Pour situer les lecteurs de l’Évènement Précis sur les enjeux de ce Sommet, nous avons sollicité l’expertise du Dr. Eric Adja, Président en exercice de l’Agence francophone de l’intelligence artificielle (AFRIA), qui fut également Directeur de la Francophonie numérique et Représentant régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Lomé.

L’Evènement Précis : Quels sont les enjeux de ce XIXè Sommet de la Francophonie ?

Dr. Eric Adja : Le Sommet de la Francophonie aura lieu cette année à Villers-Cotterêts et à Paris, autour du thème « Créer, innover et entreprendre en français », afin de mettre en lumière et en valeur les opportunités qu’offre l’espace francophone, notamment en faveur des jeunes et des femmes. Ce Sommet présente des enjeux importants pour l’Afrique, en une période où la jeunesse, notamment africaine exprime de plus en de plus d’inquiétudes et de doutes quant aux impacts de la coopération francophone. Les principaux enjeux sont d’ordre :

  • Linguistiques : La Francophonie est appelée à accompagner le dynamisme de la population francophone qui va passer de 321 millions d’habitants aujourd’hui, à 715 millions d’habitants d’ici 2050, dont la majorité sur le continent africain. Ce qui implique un appui significatif à l’enseignement du et en français ;
  • Géopolitiques : face à la fragmentation du monde, la Francophonie est appelée à devenir une espace du Vivre Ensemble et de dialogue, présent sur les cinq continents, fondé sur une langue et des valeurs de solidarité et de partage ;
  • Numériques : alors que l’intelligence artificielle progresse dans nos sociétés, l’espace francophone doit s’assurer que l’espace numérique reflète la diversité́ linguistique et culturelle, que les algorithmes en permettent la visibilité́, la découvrabilité et respectent les droits de la personne ainsi que la souveraineté des données des pays membres, notamment les moins pourvus de technologies ;
  • Économiques : la Francophonie est appelée à favoriser le développement des affaires, du secteur privé, des investissements et des co-entreprises, en offrant de meilleures perspectives d’emploi dans les pays membres, dont la plupart partagent une langue, voire une culture juridique commune.

Par ailleurs, à l’occasion du Sommet, le Bénin sera représenté au salon FrancoTech, qui se tient les 3 et 4 octobre à l’incubateur STATION F à Paris. À travers son stand Bénin INNOV, notre pays met en lumière 10 entrepreneurs audacieux, porteurs d’innovations significatives. Ces talents incarnent le dynamisme et l’engagement d’un écosystème ouvert et inclusif, dédié à la conception de solutions tech, moteurs de progrès et de développement. Ainsi, le Bénin, qui s’était proposé en 2022 au Sommet de Djerba en Tunisie, pour accueillir l’organisation du XXè Sommet de la Francophonie en 2026, se révèle-t-il comme un candidat sérieux, présentant des atouts indéniables.

L’Evènement Précis : A l’occasion de la journée internationale de la Francophonie, le 20 mars dernier, vous avez fait paraître un livre intitulé Une Francophonie Apaisée ; quels sont les principales idées défendues dans cet ouvrage ?

Dr. Eric Adja : Dans ce livre, j’ai souhaité témoigner de ce que le partage d’une langue commune, la langue française, au-delà du passé colonial, implique une certaine vision du monde, crée des opportunités et forge des destins.

Ainsi, j’évoque le contexte géopolitique actuel, marqué, à tort ou à raison, par une méfiance réelle ou entretenue vis-à-vis des intérêts français, notamment en Afrique, où l’actualité résonne au Niger, au Burkina Faso ou au Mali, par la diffusion de messages d’hostilité vis-à-vis d’une certaine politique extérieure de la France. C’est pourquoi, il me paraît indispensable d’alerter l’opinion sur le risque de rejet du bébé avec l’eau du bain. En effet, s’il est vrai que l’histoire et la construction de la Francophonie sont intimement mêlées à celles de la France et de la langue française, l’espace et l’idéal francophones dépassent la seule France. Ainsi, comme l’écrivent Abrahamsen et Bado (2022) : « La Francophonie, c’est bien sûr plus que la France. L’organisation a été fondée au Niger en 1970 et se compose de 88 États et gouvernements, dont beaucoup sont dans les pays du Sud »

Dans ce contexte, il importe de distinguer la Francophonie de la stricte politique extérieure de la France, car pour citer à nouveau ces deux auteurs : « Dans le même temps, la Francophonie est hantée par l’histoire coloniale de la France et de nombreux Africains font peu de distinction entre la Francophonie et la Françafrique, le terme péjoratif pour désigner la sphère d’influence de la France sur le continent dans la période post-indépendance». Pour sa part, le romancier congolais Alain Mabanckou estime que « la Francophonie est malheureusement encore perçue comme la continuation de la politique étrangère de la France dans ses anciennes colonies ». Je plaide donc pour la construction d’une Francophonie apaisée, c’est-à-dire débarrassée des démons du passé, en redessinant les contours de nouvelles relations équitables, fondées sur le respect, la réciprocité et le Vivre Ensemble.

Propos recueillis par la Rédaction

Appui au programme de recherche sur les restitutions au Bénin: L’AFD signe une convention de partenariat avec l’EPA

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Le Directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD), Rémy Rioux accompagné d’une forte délégation était à l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) ce mardi 19 mars 2024. A la faveur de cette visite, il a signé une convention de partenariat avec le Directeur de l’EPA, Franck OGOU pour le financement du programme de recherche : « Restitution des biens culturels du Bénin : entre politiques publiques et enjeux patrimoniaux ».

L’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) inaugure une nouvelle ère de son histoire. Après vingt-cinq ans (25 ans) d’existence, cet établissement universitaire à caractère régional signe pour une première fois, une convention de partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD). Destinée à appuyer le programme de recherche sur les restitutions au Bénin, la signature de la convention de partenariat, a eu lieu au cours de la visite du Directeur général de l’AFD et de la forte délégation qui l’accompagnait à l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) ce mardi 19 mars 2024 à Porto-Novo. « L’EPA est très honorée de la visite de ce jour, visite qui inaugure une nouvelle ère dans les relations entre la France et l’Afrique de façon générale et l’EPA et l’AFD en particulier » déclare tout ému, Franck Ogou, Directeur de l’EPA.
Après un premier appui de l’Ambassade de France au Bénin lors de son lancement en janvier dernier, l’AFD et l’EPA viennent d’engager une coopération scientifique autour du programme de recherche intitulé : « Restitution des biens culturels du Bénin : entre politiques publiques et enjeux patrimoniaux ». D’une durée de trois ans, ce programme a pour objectif de contribuer à la mise en place d’un cadre théorique et opérationnel d’analyse des processus sociaux et juridico-politiques qui structurent la restitution des biens culturels, leur patrimonialisation et leur place dans les ‘’nouveaux’’ paradigmes de coopération au développement.

Des opportunités pour le rayonnement du patrimoine…

Pour le Directeur de l’EPA : « Ce programme ambitionne d’encourager et de soutenir des recherches scientifiques des jeunes béninois mais aussi africains qui ambitionnent de faire le programme de master et de doctorat pour qu’à terme, on puisse avoir des productions scientifiques de qualité pour pouvoir informer les uns et les autres de ce que le Bénin a fait comme expérience et de comment cela peut servir et aider les autres. » Tout en espérant revoir le Directeur général de l’AFD, Franck Ogou a martelé qu’il y a des opportunités qui se mettent en place au niveau de l’Afrique, au niveau du continent et l’Ecole du patrimoine Africain est en pole-position pour saisir lesdites opportunités pour le rayonnement du patrimoine en Afrique mais aussi pour une meilleure formation des cadres et aussi des jeunes professionnels sur le continent. Il a exprimé ses sincères remerciements au Directeur général de l’AFD pour avoir choisi de venir à l’EPA. « Je voudrais aussi remercier ses collègues de l’antenne de Cotonou avec qui nous avons travaillé ces derniers jours pour finaliser le programme de visite. » a-t-il ajouté.

Une nouvelle page s’ouvre…

Dans son intervention, Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD a indiqué qu’une nouvelle page est en train de s’ouvrir dans les relations entre la France, le Bénin et l’Afrique. Cette nouvelle page, précise-t-il, passe un peu par l’histoire, par une compréhension honnête, complète, approfondie de ces pages sombres de notre histoire commune. Il a rappelé que le Groupe AFD est fortement mobilisé pour la promotion de la culture et du patrimoine, à la demande du gouvernement béninois. S’agissant de son partenariat avec l’EPA, il ajoute qu’il contribuera à la formation des professionnels du patrimoine africain et permettra de capitaliser sur la magnifique expérience béninoise des restitutions qui inspire un grand nombre de pays, en Afrique et au-delà.

Signalons que cette visite a également permis à Rémy Rioux et la délégation qu’il conduisait d’échanger avec 29 étudiants en conservation du patrimoine mobilisés pour le deuxième ‘’chantier des collections’’ qui a lieu du 18 au 29 mars en partenariat avec l’institut national du patrimoine (INP) français. C’est une activité qui vise à mettre les étudiants en situation d’apprentissage pratique. Elle s’inscrit dans le cadre du projet d’Abomey qui au-delà de la construction du musée et la rénovation du site a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs du patrimoine africain.
Fidèle KENOU

Anniversaire d’existence de club service au Bénin : Le Soroptimist International Club Cotonou Doyen célèbre ses 35ans au tour d’un séminaire

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Les membres procédant à la coupure du gâteau marquant les 35ans du club

De quoi s’agit-il : 1989-2023. Cela fait 35 ans que le Bénin est rentré dans le cercle du Soroptimist international club. Pour commémorer cet anniversaire, le club Cotonou Doyen, le premier club jadis créé au Bénin, a organisé une série d’activités dont une conférence débat qui porte sur le thème : « Les techniques de transmission paisible des successions ». Ce thème a été présenté par le notaire Maître Véronique Akankossi, épouse Déguénon au profit des femmes membres des 07 clubs soroptimists qui existent au Bénin, le samedi 24 février 2024, au chant d’oiseau à Cotonou. Cette conférence débat a été suivie de l’allumage des bougies et de la coupure du gâteau.

Ce qu’il faut retenir : A l’entame du séminaire, une brève présentation a été faite sur ce mouvement associatif féminin mondial le Soroptimist International dont le club Doyen est le premier à voir le jour au Bénin. Cette présentation a été faite par l’actuelle présidente du club, Emilie Babagbéto. Au cours celle-ci, la présidente a révélé l’objectif et la mission du Soroptimist international club. A l’entendre, c’est une Organisation Non-Gouvernementale internationale de femmes engagées dans la vie professionnelle et sociale, qui œuvre à promouvoir les droits humains pour tous, le statut et la condition de la femme, l’éducation, l’égalité, le développement et la paix. Pour elle, pendant 35 ans le club a été guidé par les valeurs de l’amour et de la solidarité, à travers plusieurs actions sociales pour le bien des populations.

Le présidium lors de la tenue de la conférence débat

Pour immortaliser ces plus de trois décennies, le club a jugé important de sensibiliser la population sur les techniques de transmission paisible des successions. Ancienne présidente du club Cotonou Doyen, Maître Véronique Akankossi, épouse Déguénon, a entretenu les femmes sur le sujet. A le croire, le problème des successions devient de plus en plus récurrent et il s’avère nécessaire d’apporter des solutions. « Il ne faudrait plus que les successions ne soient plus des moments de discorde, de conflit et d’animosité », a-t-elle fait savoir en donnant plusieurs exemples pour expliquer et démontrer aux participantes, l’importance de s’occuper de sa succession avant sa mort. Pour elle, la mort est l’élément déclencheur de la succession et qu’il est indispensable de railler de ses attitudes, l’attentisme. « Il faut anticiper sur la gestion des biens avant le décès », dit-elle. Avec sa casquette de notaire, Maître Véronique Akankossi, épouse Déguénon a proposé au cours de sa communication, deux grandes solutions pour assurer la succession. Il s’agit de la technique de donation et la technique de testament. En ce qui concerne la technique de donation, la communicatrice a indiqué qu’il existe plusieurs méthodes de donation : la technique de donation entre vif, la technique de donation avec conservation de l’usufruit, avec possibilité de brevet, et bien d’autres. Selon Maître Véronique Akankossi, épouse Déguénon, la donation est un moyen de régler la succession pour éviter tout problème à l’avenir.  Pour ce qui est de la technique de testament, le notaire a souligné que c’est un acte gratuit sans compensation. Elle a, par ailleurs, identifié trois formes de testament : le testament olographe, le testament authentique et le testament mystique. « Le testament est un élément fondamental pour amener la paix. J’invite à recourir à l’un ou à l’autre des méthodes. Les successions peuvent mieux se passer comme ce qu’on constate aujourd’hui », a laissé entendre Maître Véronique Akankossi. Au terme de la communication, les participantes ont posé plusieurs préoccupations et sont ressorties satisfaites.

La photo de famille au terme de la célébration de 35ans

Entre les lignes : Après le séminaire, les femmes soroptimists ont procédé à la coupure du gâteau et se sont données à des moments de réjouissances. Il faut noter que le premier club Soroptimist international du Bénin est né le 18 février 1989, à l’hôtel Plm Alédjo, sous la houlette de feue Béatrice Ahyi Aguessy. Pour ce qui est de la fondation de ce club service qui compte de nos jours de milliers de membres, il a été fondé en 1921 à Oakland en Californie aux États-Unis.

Assise AGOSSA

Table ronde sur le Programme Eglise Verte : L’Archidiocèse de Cotonou présente ses projets pour l’adhésion de tous

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Cardinal Michael Czerny lors de la table ronde sur le PEV, Ph: Razack SANOUSSI

Placé sous le thème « Tous ensemble pour la sauvegarde de notre maison commune : la terre », la Table ronde sur le Programme Eglise Verte (PEV) s’est déroulée, le samedi 20 janvier 2024, au Chant d’Oiseau de Cotonou. C’était en présence du Cardinal Michael Czerny, préfet du dicastère pour le service du développement humain et intégral, du Ministre du Cadre de Vie et des Transports chargé du Développement Durable, José Tonato, des membres de la conférence épiscopale du Bénin, des membres du corps diplomatique ainsi que des partenaires financiers.

 

Ce que vous devriez savoir : A travers le Programme Eglise Verte (PEV), l’Archidiocèse de Cotonou entend contribuer à la sauvegarde du patrimoine commun, la terre, à travers l’éducation à l’écocitoyenneté, la préservation de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques. A cet effet, elle a concocté plusieurs projets qui ont été présentés aux partenaires afin de susciter leurs adhésions aux initiatives de lutte pour la préservation de la terre. C’est au cours de la Table ronde sur le Programme Eglise Verte organisée le samedi 20 janvier 2024 au Chant d’Oiseau de Cotonou. Il s’agit des projet « Alternative catholique à l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables dans l’archidiocèse de Cotonou », « Initiative Catholique de production de l’hydrogène vert à base des boues rejetées pour l’autonomie énergétique dans l’archidiocèse de Cotonou » et le « Projet de développement du centre d’éducation, de recherche, de formation et de production Agro-Alimentaire ». A travers le premier projet, l’archidiocèse de Cotonou entend convaincre les communautés à l’abandon de l’utilisation des sachets plastiques. Elle veut contribuer à la diffusion de la loi n° 2017-39 du 26 décembre 2017 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation de sachets en plastique non biodégradables en République du Bénin. Elle vise aussi à appuyer le développement des alternatives aux sachets plastiques non biodégradables et, promouvoir la chaîne de valeur des sacs réutilisables. Pour ce qui concerne le 2e projet, l’archidiocèse de Cotonou veut fournir 50MW d’énergie propre à base d’hydrogène verte et de biogaz par la valorisation des boues de vidange rejetées à travers 10 unités de production dans le mix énergétique Bénin. Cette initiative est particulière en ce sens que l’hydrogène vert à sa production et son utilisation n’émet pas de CO2, donc pas de gaz à effet de serre. La présentation du 3e projet qui sera mis en exécution à Kpanroun, révèle que l’archidiocèse entend contribuer à la lutte contre le chômage et l’exode rurale des jeunes au bénin, promouvoir l’entrepreneuriat agricole et motiver les jeunes déscolarisés ou non à mieux s’adonner à l’agriculture intégrée et durable et en fin contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’accroissement de ma production agricole et l’amélioration de la qualité des produits agricoles.

Ce qu’ils en disent du programme Eglise verte : Avant la présentation des projets qui a été suivie d’un débat pour recueillir les appréciations des participants, il y a eu la cérémonie d’ouverture au cours de laquelle le Programme Eglise Verte a été reconnu comme un programme novateur. D’abord l’archevêque de Cotonou, Mgr Roger Houngbédji a laissé entendre: « Ce qui nous unit aujourd’hui, autour du Délégué de sa Sainteté, le Pape François, Son Éminence, Cardinal Czerny, c’est bien la solution de l’Église catholique du Bénin face aux dangereuses menaces de la dégradation de la Création dont nous sommes, comme je le disais tantôt, les intendants. Cette solution réside dans le Programme Église Verte qui résulte de l’écoute attentive que nous réservons aux appels des Souverains pontifes qui se sont succédés depuis Pie XII jusqu’au Pape François ». En effet, cette initiative (PEV) ambitionne d’assurer l’éducation à la culture environnementale et la promotion environnementale et écologique. Elle s’inscrit dans un contexte particulier de dégradation de l’écosystème environnementale et intervient dans un contexte où le gouvernement s’emploie à garantir un monde en phase avec les objectifs de développement durables. Il est clair qu’à travers le PEV, l’archidiocèse de Cotonou veut accompagner l’Etat béninois à réussir sa lutte pour un changement de comportement. Le ministre José Tonato a, pour sa part, soutenu que le Programme Eglise Verte concourt à la poursuite de la transformation structurelle de l’économie et l’accroissement durable du bien-être social des populations.  «Nous sommes fiers de soutenir cette belle initiative», a-t-il fait savoir avant de déclarer que «le gouvernement souhaiterait que le corps diplomatique et consulaire, les institutions internationales, tous, soutiennent cette initiative à travers différents appuis, techniques et financiers».Par ailleurs : Présidant la séance, Cardinal Michael CZERNY a indiqué que ce programme s’est bien inspiré, en ses objectifs et stratégies, des enseignements de l’encyclique Laudato dont les objectifs sont complémentaires et visent à donner des éléments, de la motivation et une méthodologie afin de répondre à la clameur de la terre en danger comme à celle des pauvres, aux défis économiques ; afin d’adopter des modes de vie durables en puisant dans l’éducation, la culture et la spiritualité, afin d’aider à la résilience et l’autonomisation des communautés.

Anselme HOUENOUKPO

Les dix récipiendaires du BESS

Brevet d’études supérieures de sécurité: L’Ensp délivre les parchemins aux récipiendaires de la 1ère promotion

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Le Dgpr Soumaïla Yaya remettant ici les parchemins aux récipiendaires

Officiellement lancée le 13 février 2023 au profit de dix (10) officiers supérieurs de la police républicaine, la cérémonie de clôture de la formation préparatoire à l’obtention du brevet d’études supérieures de sécurité (BESS) a eu lieu ce vendredi 29 décembre 2023à l’Ecole nationale supérieure de police (l’Ensp) de Porto-Novo. Cette cérémonie est consacrée à la remise des diplômes aux dix officiers stagiaires de la première promotion. Il s’agit de : Claude Pamphile Zomanhoun (CGP), André Ekoundé (CGP), Ismaïla Adjanohoun (CGP), François Hounkpè (CDP), Martin Aloukou (CDP), Pierre Logbo (CDP), Alain S. Bamènou (CDP), Abiola Raoufou Osseni (CDP), André Dah Lokonon (CDP) et enfin Fiacre A. Béhanzin (CPP).

Pour William Firmin Boko, Directeur de la formation et des Sports (DFS) cette formation a toute sa raison d’être eu égard aux crises sécuritaires parfois assez complexes auxquelles des populations africaines en général et béninoises en particulier sont confrontées de nos jours. Ces crises explique-t-il nécessitent la disponibilité au sein des forces de sécurité, des cadres techniquement outillés pour anticiper leur survenance ou tout au moins mitiger les risques qui en découlent. C’est pourquoi ajoute- t-il : « Les officiers supérieurs qui se trouvent au terme de leur formation, sont en effet, grâce aux connaissances reçues, aujourd’hui en capacité de concevoir, planifier et conduire des opérations de grandes envergures dans le domaine de la sécurité intérieure au niveau opératif en traduisant l’intention du niveau stratégique en une succession d’actions en vue d’atteindre avec succès les objectifs opérationnels. » Le DFS a également évoqué les évaluations et la soutenance de mémoire auxquels les stagiaires ont été soumis pendant la formation : « Les officiers stagiaires ont été évalués sur plusieurs plans durant les dix mois de formation. Ils ont été notamment amenés chacun à soutenir devant un jury, un mémoire sur des thèmes en lien avec les trois domaines d’enseignement. Au terme des efforts intellectuels intenses fournis durant tous ces mois, tous les dix (10) stagiaires ont satisfait aux exigences de la formation jusqu’à sa fin et sont donc déclarés admis au regard des résultats proclamés suivant la note de service 288/DGPR/DFS/SA du 21 décembre 2023. »

         Dans son discours,  Soumaïla Allabi YAYA, Directeur général de la police républicaine parle d’une année 2023 exceptionnelle et significative. Exceptionnelle en ce sens qu’elle marque la sortie de la première promotion du stage préparatoire à l’obtention du brevet d’études supérieures de Sécurité (BESS) et significative parce que le Bénin s’est doté d’une réelle stratégie de lutte contre le terrorisme et la radicalisation à ses frontières. Selon l’inspecteur général de police de 2ème classe : « Le stage préparatoire à l’obtention du Brevet d’études supérieures de sécurité est avant tout l’occasion où l’on étudie les théories, stratégies, où l’on analyse les stratégies d’hier et d’aujourd’hui pour mieux imaginer celles de demain. » Le Directeur général de la police républicaine a aussi rappelé aux récipiendaires le défi qui sera désormais le leur après l’obtention du BESS : « En fait, votre défi sera de faire cheminer votre sens critique, l’originalité de vos réflexions, votre capacité à créer et à innover. Nous allons vers un futur où les repères ne sont pas forcément ceux d’aujourd’hui, mais un futur qui devra être éclairé ou les règles du jeu devront être réinventées. » a-t-il dit. « Le brevet d’études supérieures de sécurité que vous avez reçu ce matin, vous ouvre de nouvelles perspectives, mais il n’est pas un talisman encore moins un sésame. Il est plus un point de départ qu’un point d’arrivée, il crée plus de devoirs. (…) Continuez à approfondir les disciplines enseignées à l’école, la stratégie, la géopolitique, le management, le juridique … » a rappelé le Dgpr aux récipiendaires.          Pour finir, au nom de ses collègues, Pamphile Claude Zomahoun a remercié les autorités au plus haut niveau en ces termes : « C’est le lieu de souligner que je ne serai pas à même ici de traduire fidèlement en mots, le profond sentiment de gratitude que mes collègues et moi éprouvons à l’endroit des autorités au plus haut niveau qui ont rendu possible le déroulement du stage. » Le contrôleur général de police et ses pairs se sont aussi engagés à mettre un point d’honneur à faire rayonner autour d’eux, par leurs compétences, le label du BESS sur la carte des diplômes prisés au Bénin et à l’extérieur.

Fidèle KENOU

Intronisés dans le Lions Club Porto-Novo New deal : Gastel Datinnon et Idriss Dara s’engagent pour le service

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Les deux jeunes leaders altruistes intronisés entourés de leurs parrains

Gastel Datinnon et Idriss Dara sont intronisés dans le Lions club international ce samedi 30 décembre 2023 à l’hôtel la Capital de Porto-Novo. C’est la présidente du Lions Club zone 14, Chimène ADET qui a présidé le cérémonial d’intronisation. Elle était entourée pour la circonstance d’autres officiels de Lions Club international. « Je vous rassure que ces deux amis que je viens d’introniser ont le sens du service parce que le Lions Club est un club de service. Là où il y a un besoin, il y a toujours la présence d’un lion. » a-t-elle rassuré pour avoir pris le soin de requérir les témoignages des parrains, du formateur et de l’assistance avant la prestation de serment des deux impétrants.

Au regard de cette assurance qui se dégage des différents témoignages et des questions qui leurs ont été posées, madame Chimène ADET est convaincue d’avoir intronisé deux jeunes leaders altruistes qui ont le sens du service : « Je suis contente pour cette activité que j’ai présidée. Je suis sûre que ce qui est fait aujourd’hui, en se référant à leur engagement prêté et les questions que je leur ai posées, qu’ils feront un bon parcours dans Porto-Novo New deal et ils vont nous amener aussi des leaders comme eux. » a-t- elle confié.

Photo de famille à la fin du cérémonial

« La cérémonie de ce jour, c’est le résultat de près de 6 mois d’effort de l’ensemble du club et principalement du responsable effectif que je suis. Je suis heureux de cet aboutissement de qualité qui a permis l’intronisation de deux amis. » S’est réjoui Mohamed PHILIPPE, Directeur des effectifs du Lions Club Porto-Novo New deal et parrain du lion Gastel Datinnon. Le processus est long et exige sacrifice et investissement, cependant le Directeur des effectifs est satisfait et ses attentes sont comblées : « Nous cherchons des membres de qualité et ce matin je crois que les deux amis qui ont été  intronisés sont des membres qui donnent envie d’être Lion. Et c’est ce que nous souhaitons lorsque nous allons à la recherche de nouveaux membres. Trouver des membres enthousiastes, des membres volontaires, des membres décidés à faire grandir la famille Lion. » a-t-il ajouté.

Engagement et service

Photo de famille au centre Don Bosco de Tokpota

Les deux jeunes Lions ont adressé des remerciements à Dieu, à leurs parrains, aux invités et à tous les officiels qui ont bien voulu rehausser le cérémonial par leur présence. « Nos parrains ont été d’un soutien indéfectible pour nous durant notre carrière d’impétrants. Ils nous ont suivi, ils nous orienté, ils nous ont coaché » a souligné Idriss Dara en guise de remerciement. Ils n’ont pas manqué de s’engager : « Nous promettons de par notre engagement à être des meilleurs lions et à servir notre communauté partout où besoin sera. » ont-ils promis.

Le service a justement conduit la forte délégation de lions à mettre le cap sur le centre don bosco à Tokpota, dans l’après-midi de la même journée. Après les civilités, le Lions Club Porto-Novo New deal a sensibilisé et prodigué des conseils aux orphelins et enfants vulnérables du centre. Dans une brève mise en scène, le Lion Gastel Datinnon a exhorté les enfants à être réceptifs et obéissants aux enseignements des responsables du centre. L’équipe de Lions Club a offert un repas chaud et recueilli les doléances du centre avant de prendre congé des enfants.

Fidèle KENOU

5ans de vie du Soroptimist International Club Cotonou Améthyste: Les membres marquent de nouveau leur engagement à servir

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La présidente Ella Gwladys QUENUM prononçant son allocution

5 mai 2018- 5 mai 2023. Il y a 5ans que le club service dénommé Soroptimist International Club Cotonou Améthyste a eu sa charte. Cet anniversaire, le bureau ayant la charge de conduire ledit club de main de maître depuis le 13 janvier 2023 l’a commémoré le samedi 9 décembre 2023. C’est à travers une soirée gala de charité et de collecte de fonds organisée à la salle des fêtes Le Chapiteau de Cotonou et qui a réuni outre les membres du club et celles des autres clubs Soroptimist International existant au Bénin, des invités et sympathisants.

Ce que vous devriez savoir : Cette soirée gala d’anniversaire a été riche en activités. En effet, Ella Gwladys QUENUM et ses sœurs ne l’ont pas voulu que festive. Ainsi, toujours engagées pour le bien être des femmes, des filles et des enfants, elles ont fait présenter une communication sur les cancers des enfants à leurs hôtes. C’est le Docteur Gilles BOGNON, pédiatre et responsable de l’Unité d’Oncologie Pédiatrique du centre hospitalier universitaire de l’Ouémé Plateau (CHUDOP) qui a assuré cette communication très appréciée par l’assistance. En dehors de ce clin d’œil sanitaire, il y a eu un peu de mode avec le défilé des enfants pour la présentation d’une nouvelle collection des vêtements pour enfant de la styliste HARIEL. Mais avant tout cela, les Améthystes n’ont pas dérogé à la tradition du Soroptimist International. Elles ont allumé les bougies pour signifier la lumière et l’espoir que représente ce mouvement pour les femmes tant du Bénin que du monde entier en passant par celle du continent africain. L’allumage de ces bougies a été assuré par Madame Joséphine ABALLO au nom du Soroptimist International dans un premier temps, puis par Madame Raïma MOUDACHIROU OSSENI, au nom du Soroptimist International Africa Federation et Madame Maria SOUMONI, au nom du Soroptimiste International Union Bénin. La quatrième bougie a été allumée par Madame Ella Gwladys QUENUM, Présidente du Club Améthyste au nom de son club.

Les Améthystes au tour du gâteau concocté pour la célébration

Ce qui a été dit : Après cet acte solennel de la célébration des noces de bois de ce club, dernier né des Clubs Soroptimists au Bénin, place a été faite aux discours. Dans cet exercice, Ella Gwladys QUENUM, première à prendre la parole, a souhaité la bienvenue à ses invités. Elle a ensuite précisé que le Soroptimist est le meilleur pour les femmes, les filles et les enfants afin de leur permettre de réaliser leur plein potentiel dans la vie. «Depuis la naissance du club Améthyste, nous essayons de façonner ensemble un avenir où l’autonomisation des femmes rencontre harmonieusement une mission plus vaste : offrir de soutien, espoir et des fonds aux enfants, aux filles et aux femmes démunies. Ensemble, nous allons surmonter des défis, tisser des liens indestructibles et laisser une empreinte durable », a-t-elle déclaré. Elle n’a pas manqué d’inviter les membres du club Améthyste à continuer d’être des artisans du changement pour un avenir radieux pour toutes les filles et les femmes du monde. La marraine de la soirée, Rabiatou ALLI BADIROU saluant l’assistance, a réitéré son soutien à ce groupe de femmes en lutte pour de nobles causes. “C’est avec une grande fierté que j’ai pris connaissance et accepté le choix de ma modeste personne comme marraine de ce gala de charité”, a-t-elle fait savoir. “Nous sommes réunis ici ce soir pour non seulement commémorer votre palpitante histoire, mais aussi et surtout pour unir nos forces en faveur de quelque chose de plus grand que nous-mêmes. Une cause qui réclame notre compassion et notre action : la lutte contre le cancer des enfants. Je voudrais vous demander de nous associer pour donner une lueur d’espoir à ces enfants”, déclaré la marraine de la soirée. A son tour, Me Véronique AKANKOSSI DEGUENON, marraine du Club Améthyste, a salué l’engagement des membres qui, il y a 5 ans ont reçu leur charte afin d’être reconnues dans le cercle des serveuses des causes justes. « La cérémonie de ce soir vise à sensibiliser les parents et amis ici présents sur les défis qui sont les vôtres », a-t-elle lancé avant d’ajouter « le bébé Soroptimist Améthyste de 2018 est devenu un club véritablement engagé avec la fougue de sa jeunesse dans le souci des réalisations des buts et objectifs du Soroptimist International. Cette fougue force notre admiration. Merci pour le bonheur distillé aux femmes, aux filles et aux enfants».

De nouveaux engagements : Au cours de cette même soirée, les Soroptmists du Club Cotonou Améthyste ont renouvelé leur engagement à servir et toujours servir pour l’épanouissement de la femme, des filles et des enfants. A préciser qu’il y a eu une collecte de fonds à travers la vente à l’américaine d’un tableau d’art et d’un ensemble de bijoux composé d’un collier et de boucles d’oreilles en perles qui ont été arrachés par deux invités.

Anselme HOUENOUKPO                                                                          

Cour de justice de la Cedeao: Des juges et des cadres outillés sur la gestion des risques

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La Cour de Justice de la CEDEAO a entamé, ce lundi 27 novembre 2023, un atelier visant à affiner ses stratégies de gestion des risques et à élaborer un registre complet des risques pour 2024 sous le thème « Formation au registre des risques et préparation du registre des risques de l’année 2024 ».
L’objectif de l’atelier est d’équiper les juges, les directeurs, les chefs de divisions/unités ainsi que d’autres membres concernés des connaissances et compétences nécessaires pour mettre en œuvre de manière efficace des stratégies de gestion des risques.
Dans son discours d’ouverture, le président de la Cour, l’Hon. Juge Edward Amoako Asante a souligné l’importance du développement et de l’adoption d’un registre des risques pour la Cour de justice de la CEDEAO. Il a mis en avant la nécessité de doter les chefs de division et d’unité de l’expertise nécessaire pour identifier et gérer les risques associés à leurs fonctions.
Le juge Asante a encouragé les participants à s’impliquer activement en suivant les conseils et les orientations des experts en matière de création et de gestion d’un registre des risques, soulignant l’importance de cet outil pour une gestion proactive.
Le Dr Alfred Braimah, ancien auditeur général des institutions de la communauté et consultant principal, a rappelé aux participants l’omniprésence des risques, soulignant leur présence inhérente dans la vie quotidienne.
M. Babatunde Oladipo, consultant, a souligné l’émergence de nouveaux risques, reconnaissant que même si les participants en connaissaient certains, ils n’étaient pas toujours préparés à en affronter de nouveaux. Il a défini la gestion des risques d’entreprise comme l’art d’éviter ou d’atténuer les risques de manière proactive avant qu’ils ne se matérialisent, permettant ainsi une prise de décision plus éclairée.
Les participants auront pour tâche de définir les risques de leurs départements respectifs et soumettre des solutions pour atténuer leurs conséquences et optimiser les objectifs de la Cour.

Hugues Elphège Patinvoh

Théologie et missiologie au service de l’église et de la société en Afrique: Un consortium de 22 instituts en gestation sous le leadership du Prof Agbèdè

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« Formation Théologico-Missiologique au service de l’église et de la Société », c’est le thème de la consultation qui a réuni vingt-deux (22) Instituts Bibliques du Bénin, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale à Porto-Novo les 23 et 24 Novembre 2023. Le but de ces deux jours d’assises est de mettre en place un consortium dont les enseignements vont impacter et transformer la société.

Rév. Pasteur Ghislain Afolabi Agbèdè, PhD-précurseur du CFTMCA

« Nous sommes partis du constat selon lequel l’impact de la formation théologique n’est pas très visible dans la société. Le théologien particulièrement évangélique (l’église évangélique) semble être focalisé sur la théologie du ciel. Nous sommes très forts dans les jeûnes et prières et autres mais nous ne réagissons pas par rapport aux défis de la société. » Tel est le constat qui a conduit le Professeur Ghislain Afolabi Agbèdè de la Faculté de Théologie Holistique et de Missiologie Appliquée du Bénin à initier la présente consultation des responsables des institutions théologiques africaines.

Dans son discours d’ouverture, il a insisté sur la nécessité pour  les institutions de formation théologique et missiologique de changer de paradigme : « Il est important de proposer un nouveau curriculum, une nouvelle méthodologie d’enseignement théologique et de fixer de nouveaux objectifs dans le cadre de la formation  théologique afin de former des théologiens capables de réagir dans la société et qui sont des agents de transformation et de développement en tant que sel et lumière dans la société » a-t-il dit. Par la même occasion, le Rév. Pasteur Ghislain Afolabi Agbèdè entend combler le vide de l’agence missiologique d’accréditation qui n’existe pas. C’est pour cela qu’au terme de ces deux jours de consultation, il a été mis sur pied le Consortium pour la Formation Théologique et Missiologique contextuelle Africaine (CFTMCA) dont la mission est l’accréditation des écoles théologiques et missiologiques avec des concepts innovateurs pour la formation des théo-missiologues.

Pendant les deux jours de consultation, les participants ont entre autres étudié les textes fondateurs du Consortium ; conçu les grandes lignes de leur curriculum commun ; compris leur méthodologie d’enseignement ; mis en place le comité Exécutif et les commissions techniques et enfin envisagé les perspectives après la naissance du Consortium.

Pour les participants, c’est une aube nouvelle pour la formation théologique et missiologique en Afrique. « Cette consultation marque un tournant décisif de l’histoire du monde de la théologie en Afrique. » a laissé entendre le Rév. Pasteur Yaovi Daniel TOSSENOU de l’Académie de Théologie Contextuelle et de Pastorale Appliquée du Bénin. Même son de cloche avec le Dr Augustin Longa de Pan-African Institute for Missions and Intercultural Studies du Cameroun et de la Côte-d’Ivoire : « A travers cette consultation, nous avons la possibilité de mettre sur pied une plateforme visant à réguler le fonctionnement des institutions, donner une orientation afin que notre contribution en tant qu’écoles et institutions missiologiques puissent apporter une pierre à l’édifice globale, à l’effort missionnaire globale dans notre continent. » Pour ce dernier, le Professeur Agbèdè est quelqu’un d’illuminé qui sait et qui met à côté de lui des entités qui peuvent, afin que le savoir et le pouvoir se mettent ensemble pour le bonheur de la société. Et son homologue Rév Tossenou de renchérir : « Pour nous, le professeur Agbèdè vient comme ce Martin Luther King pour donner une nouvelle orientation au monde théologique en Afrique. »

Fidèle KENOU

Recrudescence des coups d’Etat dans les pays de la CEDEAO: Edward Amoako Asante appelle à une réflexion urgente pour sauver la démocratie

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Juge Edward Amaoko Asante

Le président de la Cour de justice de la CEDEAO appelle à une réflexion urgente pour sauver la démocratie dans la sous région

Le Président de la Cour de Justice de la CEDEAO, l’Honorable Juge ghanéen, Edward Amoako Asante, a appelé à une réflexion urgente sur la démocratie naissante de la région afin de prendre des mesures pour mettre un terme aux mauvais exemples illustrés par la mauvaise gouvernance, l’incapacité à tirer les dividendes de la démocratie, les injustices liées aux élections et les quêtes de prolongation anticonstitutionnelle de mandat.
Dans un message adressé à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de la cinquième législature du Parlement de la CEDEAO, le juge Asante a lié ces lacunes à « l’incursion rampante de l’armée dans la politique de la région », ce qui est une démonstration de la « déficience de notre politique ».
Ces manifestations, a-t-il ajouté, devraient « nous mettre au défi de réfléchir à la trajectoire de notre démocratie et de déterminer si elle est dotée de l’efficacité et de la capacité d’assurer une bonne gouvernance qui réponde aux besoins socio-économiques de notre peuple.
« Il est indéniable que, à moins que des mesures appropriées ne soient prises pour mettre un terme à l’incursion militaire rampante dans notre politique, la démocratie est menacée, avec des implications pour les institutions telles que les parlements et les cours de justice, ce qui appelle à une action collective », a-t-il souligné.
Le Président a noté que c’est en reconnaissance de la menace posée par ces incursions à la démocratie naissante de la région qui a nécessité la décision de la Cour de concentrer le thème de sa conférence de 2023, tenue en mai 2023 en Gambie, sur la tolérance zéro de la CEDEAO à l’égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement.

Le juge Asanté, demande au parlement de la CEDEAO de prendre le leadership de cette réflexion

« Le Parlement de la CEDEAO offre un forum approprié au niveau régional pour poursuivre cette conversation en revisitant le débat sur les particularités de notre démocratie qui a été présentée avec optimisme comme la panacée pour assurer la croissance socio-économique et le développement de notre peuple afin de les équiper pour un environnement économique international compétitif » a lancé le président de la Cour de justice à l’endroit du parlement de la CEDEAO. Malgré les défis actuels liés à la progression démocratique de la région, le juge Asante a reconnu que celle-ci reste la meilleure forme de gouvernement qui nécessite l’effort collectif des dirigeants et de leurs partisans pour fonctionner.
Il a donc exhorté le parlement de la CEDEAO à fournir le leadership nécessaire pour entreprendre l’engagement nécessaire à travers les parlements nationaux afin de remettre en question la culture démocratique actuelle dans la sous région. Cela, a-t-il ajouté, « nécessitera des réformes qui occasionneront des améliorations dans nos systèmes démocratiques afin de mettre fin à cet empiètement rampant de l’armée dans notre espace démocratique ». Assurant que la Cour de la justice de la CEDEAO jouera son rôle complémentaire dans la consolidation de la démocratie de la région en tant qu’institution communautaire dont le mandat contribue à renforcer le respect des droits de l’homme, la responsabilité et la stabilité politique.
Il a donc encouragé le Parlement à prendre les mesures nécessaires, en collaboration avec les parlements nationaux, pour garantir l’application transparente des décisions de la Cour par les États membres afin de renforcer le droit communautaire et le respect des droits de l’homme, la transparence et la responsabilité.
Il a également invité le Parlement à prendre l’initiative de veiller à ce que les États membres internalisent une culture de démocratie, d’État de droit et de bonne gouvernance, à adopter des mesures préventives pour un strict respect et à aider les États à s’engager en faveur de l’établissement d’idéaux et du renforcement des protocoles internationaux convenus, qui promeuvent le respect de l’État de droit. En outre, ils devraient également renforcer les moyens de règlement des litiges électoraux.
Enfin, le juge Asante a suggéré que le Parlement aide les États à s’approprier les principes de convergence de la région tels que contenus dans le Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Hugues Elphège Patinvoh