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XIXe Sommet de la Francophonie à Paris, du 4 au 5 Octobre 2024 :  quels enjeux pour l’Afrique et le Bénin ?

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La France accueillie le XIXe Sommet de la Francophonie les 4 et 5 octobre 2024, une première depuis 33 ans. Plusieurs chefs d’états et de gouvernement y sont attendus, dont le Président de la République du Bénin, Patrice Talon, qui en profitera pour inaugurer une grande exposition d’art contemporain béninois, dans la plus grande salle gothique d’Europe, à la Conciergerie à Paris. Pour situer les lecteurs de l’Évènement Précis sur les enjeux de ce Sommet, nous avons sollicité l’expertise du Dr. Eric Adja, Président en exercice de l’Agence francophone de l’intelligence artificielle (AFRIA), qui fut également Directeur de la Francophonie numérique et Représentant régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Lomé.

L’Evènement Précis : Quels sont les enjeux de ce XIXè Sommet de la Francophonie ?

Dr. Eric Adja : Le Sommet de la Francophonie aura lieu cette année à Villers-Cotterêts et à Paris, autour du thème « Créer, innover et entreprendre en français », afin de mettre en lumière et en valeur les opportunités qu’offre l’espace francophone, notamment en faveur des jeunes et des femmes. Ce Sommet présente des enjeux importants pour l’Afrique, en une période où la jeunesse, notamment africaine exprime de plus en de plus d’inquiétudes et de doutes quant aux impacts de la coopération francophone. Les principaux enjeux sont d’ordre :

  • Linguistiques : La Francophonie est appelée à accompagner le dynamisme de la population francophone qui va passer de 321 millions d’habitants aujourd’hui, à 715 millions d’habitants d’ici 2050, dont la majorité sur le continent africain. Ce qui implique un appui significatif à l’enseignement du et en français ;
  • Géopolitiques : face à la fragmentation du monde, la Francophonie est appelée à devenir une espace du Vivre Ensemble et de dialogue, présent sur les cinq continents, fondé sur une langue et des valeurs de solidarité et de partage ;
  • Numériques : alors que l’intelligence artificielle progresse dans nos sociétés, l’espace francophone doit s’assurer que l’espace numérique reflète la diversité́ linguistique et culturelle, que les algorithmes en permettent la visibilité́, la découvrabilité et respectent les droits de la personne ainsi que la souveraineté des données des pays membres, notamment les moins pourvus de technologies ;
  • Économiques : la Francophonie est appelée à favoriser le développement des affaires, du secteur privé, des investissements et des co-entreprises, en offrant de meilleures perspectives d’emploi dans les pays membres, dont la plupart partagent une langue, voire une culture juridique commune.

Par ailleurs, à l’occasion du Sommet, le Bénin sera représenté au salon FrancoTech, qui se tient les 3 et 4 octobre à l’incubateur STATION F à Paris. À travers son stand Bénin INNOV, notre pays met en lumière 10 entrepreneurs audacieux, porteurs d’innovations significatives. Ces talents incarnent le dynamisme et l’engagement d’un écosystème ouvert et inclusif, dédié à la conception de solutions tech, moteurs de progrès et de développement. Ainsi, le Bénin, qui s’était proposé en 2022 au Sommet de Djerba en Tunisie, pour accueillir l’organisation du XXè Sommet de la Francophonie en 2026, se révèle-t-il comme un candidat sérieux, présentant des atouts indéniables.

L’Evènement Précis : A l’occasion de la journée internationale de la Francophonie, le 20 mars dernier, vous avez fait paraître un livre intitulé Une Francophonie Apaisée ; quels sont les principales idées défendues dans cet ouvrage ?

Dr. Eric Adja : Dans ce livre, j’ai souhaité témoigner de ce que le partage d’une langue commune, la langue française, au-delà du passé colonial, implique une certaine vision du monde, crée des opportunités et forge des destins.

Ainsi, j’évoque le contexte géopolitique actuel, marqué, à tort ou à raison, par une méfiance réelle ou entretenue vis-à-vis des intérêts français, notamment en Afrique, où l’actualité résonne au Niger, au Burkina Faso ou au Mali, par la diffusion de messages d’hostilité vis-à-vis d’une certaine politique extérieure de la France. C’est pourquoi, il me paraît indispensable d’alerter l’opinion sur le risque de rejet du bébé avec l’eau du bain. En effet, s’il est vrai que l’histoire et la construction de la Francophonie sont intimement mêlées à celles de la France et de la langue française, l’espace et l’idéal francophones dépassent la seule France. Ainsi, comme l’écrivent Abrahamsen et Bado (2022) : « La Francophonie, c’est bien sûr plus que la France. L’organisation a été fondée au Niger en 1970 et se compose de 88 États et gouvernements, dont beaucoup sont dans les pays du Sud »

Dans ce contexte, il importe de distinguer la Francophonie de la stricte politique extérieure de la France, car pour citer à nouveau ces deux auteurs : « Dans le même temps, la Francophonie est hantée par l’histoire coloniale de la France et de nombreux Africains font peu de distinction entre la Francophonie et la Françafrique, le terme péjoratif pour désigner la sphère d’influence de la France sur le continent dans la période post-indépendance». Pour sa part, le romancier congolais Alain Mabanckou estime que « la Francophonie est malheureusement encore perçue comme la continuation de la politique étrangère de la France dans ses anciennes colonies ». Je plaide donc pour la construction d’une Francophonie apaisée, c’est-à-dire débarrassée des démons du passé, en redessinant les contours de nouvelles relations équitables, fondées sur le respect, la réciprocité et le Vivre Ensemble.

Propos recueillis par la Rédaction

Célébration du 66e anniversaire de l’indépendance de la Guinée : La diaspora Guinéenne au Bénin prie pour l’union et la paix dans le pays

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Au premier plan le consul honoraire de la Guinée au Bénin, accompagné des responsables de la CRGB

Dans le cadre de la célébration du 66e anniversaire de l’accession de la Guinée à la souveraineté internationale, la communauté guinéenne au Bénin organise une série d’activités. Ainsi, le 2 octobre 2024, date précise de cet anniversaire, elle a tenu, à Ste Cécile, une lecture du Coran. Ceci dans l’intention d’implorer l’intersection d’Allah pour que leur pays, la République de Guinée, retrouve la paix. Cette action est une initiative de la communauté des ressortissants Guinéens au Bénin (CRGB) que préside Mamadou Baïlo Diallo. Elle a été réalisée avec l’accompagnement du Consul honoraire, Ibrahim Youla.

Cette séance dédiée à la prière a connu la présence effective du consul ainsi que plusieurs sages et membres de cette diaspora guinéenne. Président du comité d’organisation de cette série d’activités entrant dans le cadre de cette commémoration, Elmouctar Diallo précise que cette lecture du Coran est pour renforcer la cohésion sociale entre les Guinéens. « Nous demandons à nos autorités de respecter leurs engagements vis-à-vis du peuple. Depuis 1958 à ce jour, la Guinée ne devrait plus être dans cette situation de transition. C’est parce que ces autorités ne tiennent pas respect à leurs engagements », a-t-il dit avant d’ajouter : « Cette fête est une occasion pour nous de saluer la bravoure de nos devanciers et de leur rendre hommage ».

Les ressortissants Guinéens procédant à la lecture du Coran

De son côté, le président de la communauté, Mamadou Baïlo Diallo, a souligné : « On a initié cela pour nous permettre d’être unis et que Dieu nous bénisse pour l’union, parce que c’est parfois ce qui manque au sein de la communauté. Car nous sommes à l’extérieur du pays et on a intérêt à avoir une collaboration, à nous unir davantage ». Il a également insisté : « Nous voulons encore qu’il y ait un certain développement au niveau d’abord des esprits, ensuite de l’économie et du social ». Il a, pour finir, souhaité une très bonne santé à tous ses compatriotes. « Je leur souhaite une très bonne santé, qu’ils essaient de vivre en paix, qu’ils essaient de vivre dans la communion, qu’ils essaient de collaborer ensemble, d’abord à leurs besoins, ensuite aux besoins de la société, pour ensuite revenir aux besoins de la nation guinéenne. C’est tout ce que je devrais pouvoir leur dire, parce qu’il y a des fois où vraiment ça manque, on se demande si on peut s’unir. Je demande à Dieu de nous aider pour que cela puisse se faire sans problème ».

Le Consul honoraire Ibrahim Youla a pour sa part félicité le bureau directeur de la communauté guinéenne pour cette initiative. Il n’a pas oublié de saluer tous les Guinéens résidents au Bénin. À préciser que les manifestations se poursuivent les 5 et 6 octobre 2024 à travers un match de football (pour le sportif) qui aura lieu sur le terrain de Camp Guézo et une soirée de mode (pour le culturel) qui se tiendra au Csp Gbéto.

Anselme HOUENOUKPO

Appui au programme de recherche sur les restitutions au Bénin: L’AFD signe une convention de partenariat avec l’EPA

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Le Directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD), Rémy Rioux accompagné d’une forte délégation était à l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) ce mardi 19 mars 2024. A la faveur de cette visite, il a signé une convention de partenariat avec le Directeur de l’EPA, Franck OGOU pour le financement du programme de recherche : « Restitution des biens culturels du Bénin : entre politiques publiques et enjeux patrimoniaux ».

L’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) inaugure une nouvelle ère de son histoire. Après vingt-cinq ans (25 ans) d’existence, cet établissement universitaire à caractère régional signe pour une première fois, une convention de partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD). Destinée à appuyer le programme de recherche sur les restitutions au Bénin, la signature de la convention de partenariat, a eu lieu au cours de la visite du Directeur général de l’AFD et de la forte délégation qui l’accompagnait à l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) ce mardi 19 mars 2024 à Porto-Novo. « L’EPA est très honorée de la visite de ce jour, visite qui inaugure une nouvelle ère dans les relations entre la France et l’Afrique de façon générale et l’EPA et l’AFD en particulier » déclare tout ému, Franck Ogou, Directeur de l’EPA.
Après un premier appui de l’Ambassade de France au Bénin lors de son lancement en janvier dernier, l’AFD et l’EPA viennent d’engager une coopération scientifique autour du programme de recherche intitulé : « Restitution des biens culturels du Bénin : entre politiques publiques et enjeux patrimoniaux ». D’une durée de trois ans, ce programme a pour objectif de contribuer à la mise en place d’un cadre théorique et opérationnel d’analyse des processus sociaux et juridico-politiques qui structurent la restitution des biens culturels, leur patrimonialisation et leur place dans les ‘’nouveaux’’ paradigmes de coopération au développement.

Des opportunités pour le rayonnement du patrimoine…

Pour le Directeur de l’EPA : « Ce programme ambitionne d’encourager et de soutenir des recherches scientifiques des jeunes béninois mais aussi africains qui ambitionnent de faire le programme de master et de doctorat pour qu’à terme, on puisse avoir des productions scientifiques de qualité pour pouvoir informer les uns et les autres de ce que le Bénin a fait comme expérience et de comment cela peut servir et aider les autres. » Tout en espérant revoir le Directeur général de l’AFD, Franck Ogou a martelé qu’il y a des opportunités qui se mettent en place au niveau de l’Afrique, au niveau du continent et l’Ecole du patrimoine Africain est en pole-position pour saisir lesdites opportunités pour le rayonnement du patrimoine en Afrique mais aussi pour une meilleure formation des cadres et aussi des jeunes professionnels sur le continent. Il a exprimé ses sincères remerciements au Directeur général de l’AFD pour avoir choisi de venir à l’EPA. « Je voudrais aussi remercier ses collègues de l’antenne de Cotonou avec qui nous avons travaillé ces derniers jours pour finaliser le programme de visite. » a-t-il ajouté.

Une nouvelle page s’ouvre…

Dans son intervention, Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD a indiqué qu’une nouvelle page est en train de s’ouvrir dans les relations entre la France, le Bénin et l’Afrique. Cette nouvelle page, précise-t-il, passe un peu par l’histoire, par une compréhension honnête, complète, approfondie de ces pages sombres de notre histoire commune. Il a rappelé que le Groupe AFD est fortement mobilisé pour la promotion de la culture et du patrimoine, à la demande du gouvernement béninois. S’agissant de son partenariat avec l’EPA, il ajoute qu’il contribuera à la formation des professionnels du patrimoine africain et permettra de capitaliser sur la magnifique expérience béninoise des restitutions qui inspire un grand nombre de pays, en Afrique et au-delà.

Signalons que cette visite a également permis à Rémy Rioux et la délégation qu’il conduisait d’échanger avec 29 étudiants en conservation du patrimoine mobilisés pour le deuxième ‘’chantier des collections’’ qui a lieu du 18 au 29 mars en partenariat avec l’institut national du patrimoine (INP) français. C’est une activité qui vise à mettre les étudiants en situation d’apprentissage pratique. Elle s’inscrit dans le cadre du projet d’Abomey qui au-delà de la construction du musée et la rénovation du site a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs du patrimoine africain.
Fidèle KENOU

Sociétas: Ce que des Béninois pensent du testament

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La répartition des biens d’un parent décédé est le plus souvent émaillée de conflits entre les héritiers qu’ils soient légitimes ou non et entre ceux-ci et la famille. Elle est souvent la cause de beaucoup d’incompréhensions voir des dégâts dans certaines familles au Bénin. Pour épargner ces situations liées à l’héritage, il est donné au détenteur de bien la possibilité qu’il décide lui-même avant son décès de ce qui sera fait de ses avoirs quand il ne sera plus là. Il s’agit pour lui de faire son testament. Que pensent les Béninois de ce document qui devrait garantir la paix dans les familles ? Et à quel moment ou à quel âge jugent-ils nécessaire d’élaborer ce document ? Voici dans cette édition de votre rubrique Societas les réponses de certains Béninois.

Aziz NAIMI ISSA, agent à la Cnss

«Si vous avez commencé par vous réaliser, il faut le faire en même temps… »

« Le testament par définition est un document écrit par lequel quelqu’un exprime ses dernières volontés. Il y en a plusieurs types. On peut l’écrire et le remettre à une personne de confiance. Tout comme on peut le faire par un notaire et même au niveau international. Il est un document préventif qui permet en cas du décès du titulaire que ces biens soient répartis pour qu’il n’y ait pas de discussion sur leur partage. Puisque c’est sa volonté qui est sensée être respectée.Moi je suis un musulman et pour nous autres musulmans, nous avons une autre manière de voir les choses. C’est vrai on peut le faire. Mais ce qui est le plus conseillé chez nous, c’est qu’à la mort, des spécialistes en matière de répartition de biens avec les pourcentages conformément à la loi islamique consignée dans le Coran font le partage selon les normes islamiques. Ce partage prend en compte ceux que vous avez laissé vivant qui étaient d’une manière ou d’une autre à votre charge. C’est à cela que j’adhère. Parce que la plupart du temps le partage des biens divisent la famille. Parfois vous avez des enfants de même père et mère que les biens divisent. Le testament vient rétablir la volonté du mort. Malgré ça, certains estiment injuste la répartition faite par le testamentaire.

L’autre chose que j’aimerais souligner, est que l’éducation est la meilleure chose qu’on peut léguer aux enfants ou à la succession. C’est à dire vous travaillez à inculquer certaines valeurs de développement personnel à vos enfants. Ainsi, même si vous leur laissez par de biens matériels, partout où ils passeront, ils poseront des actes positifs et vous feront honneur. La très bonne éducation ici, c’est l’instruction, la connaissance de sa religion, la connaissance de Dieu, la promotion d’un certain nombre de valeurs par ces temps qui courent. Et là, ça permet à l’enfant de faire grandir ton nom quand il est quelque part. Par exemple, un enfant à qui vous n’avez pas donné la chance de s’instruire, d’avoir une bonne éducation, qui n’a rien appris, ne fait rien et attend votre mort pour hériter des biens. Même si vous lui laissez des millions de francs, des maisons à gauche et à droite, il va tout dilapider. Il ne saura pas bien gérer. Par contre, même si vous laissez une petite portion de terre à un enfant qui est bien éduqué et a la tête sur les épaules, il va construire des centaines d’autres. Le moment pour le faire serait le plutôt possible car notre vie ne nous appartient pas. On ne pourra pas donner un âge fixe mais si vous avez commencé par vous réaliser il faut le faire en même temps et actualiser au fur et à mesure. »

Ginette Chabi, enseigne le français dans les collèges

« Le testament protège les héritiers de toutes situations embarrassantes »

« Ma position sur cette question est mitigée. Il faut le faire car cela protège les héritiers et la veuve ou le veuf de toutes situations embarrassantes. Seulement, son respect pose problème le plus souvent et aboutit à sa contestation ou sa remise en cause. A quoi bon alors si c’est le cas? Si on doit le faire, l’envisager entre 50 et 60 ans, vue l’espérance de vie. C’est mon avis. Merci »

Pascal S. MITOWADE

« Il faut le faire dès que nous commençons par avoir des biens qui portent notre nom »

« Le testament est un acte via lequel une personne physique émet ses derniers souhaits avant sa mort. Je pense personnellement qu’il faut le faire. Mieux, il faut prendre toutes les dispositions nécessaires et juridiques qui s’imposent pour son respect. Parce que le testament permet de régler un certain nombre de problèmes après la mort. Il fait garder l’harmonie au sein de la fratrie même quand on n’est plus là. À quel moment il faut le faire, je pense que vu que nous cheminons au quotidien avec la mort, le meilleur moment pour le faire est dès que nous commençons par avoir des biens qui portent notre nom. Parce que la mort ne prévient pas. Merci à vous. »

Valentin Valdos Akodédjro 

« Le mieux, c’est de l’écrire lorsque l’on est en agonie »

« Il n’y a pas un âge donné puisque la mort ne donne pas de délai. Néanmoins, il faut quand même être dans le troisième âge ou sentent venir sa mort. Le mieux, c’est de l’écrire lorsque l’on est en agonie parce que le testament est un document par lequel une personne précise de ce qui doit arriver à ses biens après sa mort. Il peut par exemple désigner une ou plusieurs personnes sur les modalités de distribution de ses héritages. Celui qui veut l’écrire doit se poser des questions. Le testament vient positionner parce qu’il peut y avoir des litiges après le départ de quelqu’un. Il y a des enfants très têtus ou rebelles qui même si le père laisse un testament pourraient falsifier d’une manière ou d’une autre ou s’opposer. Il faut justement tenir compte de cela. Mais au Bénin, est-ce que l’on tient véritablement compte de ça ? on n’est pas habitué mais, il y a certains qui en font et qui respectent cela ».

Iréné DiCaprio AWEKPON

« Le testament s’avère indispensable dans notre société d’aujourd’hui»

« Le testament est un document plus ou moins officiel écrit dans lequel une personne exprime ses volontés, désirs ou souhaits notamment après son décès. Le testament par exemple, peut avoir comme but de transmettre ses biens à ses progénitures, et de décider de leur répartition en tenant compte de ses convictions personnelles. Pour moi, il devrait être un acte légitime et légal non révocable qui doit servir d’outil de paix, de cohésion et d’union entre les filles et fils, bénéficiaires d’une personne après son décès.

Il a aussi pour objectif de protéger ses enfants des membres de sa famille, qui parfois s’accaparent des biens du défunt en les privant de l’essentiel. Normalement, le testament devrait être imposé à tout citoyen béninois comme un document obligatoire afin de mettre à l’abri la société des dérives surtout familiales auxquelles nous assistons de nos jours. L’Etat doit mettre sur pied un organe qui se chargera de sensibiliser la population sur le bien-fondé, l’utilité, l’importance du testament dans la société en général et dans les familles en particulier.

Le testament s’avère indispensable dans notre société d’aujourd’hui qui se disloque en lambeaux après le décès des parents surtout détenteurs de plusieurs biens immobiliers et ou matériels. Toute personne ayant atteint la majorité et disposant d’œuvres non seulement matérielles mais aussi immatérielles doit se faire établir le testament d’abord pour sécuriser ses efforts, ensuite instaurer l’esprit d’équité, et enfin promouvoir la paix, la cohésion, l’amour, la concorde au sein de ses enfants bénéficiaires et sa grande famille après son décès. Il est toujours recommandé de se référer au testament notarié, qui confère une certaine garantie et authenticité au document. »

Christelle BOUITI

« Le testament peut se faire à 20, 30, 40 ,50 ans déjà »

« Le testament est un acte à encourager parce qu’il règle beaucoup de conflits entre les héritiers. Les conflits liés non seulement au patrimoine, mais aussi aux dernières volontés du défunt. Malheureusement dans notre culture et nos traditions africaines : rédiger un testament est synonyme de mourir. C’est bien dommage! Pour moi, il n’y a pas un âge pour mourir donc il n’y a pas un âge pour faire son testament surtout qu’il existe la possibilité de l’ajuster, l’actualiser chaque fois que le besoin se fait sentir.  Donc le testament peut se faire à 20, 30, 40 ,50 ans déjà.»

Horace B. MAYABA, Chargé des Affaires Juridiques au Ministère des Sports

« Il est bon de prévoir l’organisation du partage de ses biens »

«Le sujet sur le testament est très important. Ceux qui ont créé cette notion au départ ont bien raison. En fait, le testament est un document qui permet de gérer, de prévoir l’avenir de son vivant. Cela veut dire que pendant que vous vivez, vous pouvez prévoir comment ça va se passer en cas de mort. Donc, le testament est lié au décès. Il n’a pas d’effet tant que son auteur vit. Le rôle et l’importance ne sont pas du tout à négliger. Parce que lorsque vous avez fondé une famille, vous avez un foyer, la vie vous a amené à avoir plusieurs femmes, plusieurs enfants ; lorsque la vie vous a amené dans certaines circonstances où vous avez des biens, il est bon de prévoir l’organisation du partage de ses biens après que vous ne soyez plus. Il est important d’organiser votre succession après vous.

Il y a assez de difficultés lorsque le testament n’a pas été prévu. Les enfants sont obligés de se rendre au tribunal pour établir un procès verbal de conciliation de famille dans certains cas. Dans le cas où les enfants ne s’entendent pas, les dégâts sont énormes. Cela est plus remarquable lorsque les enfants sont issus de mères différentes.

Il faut retenir que toute personne qui possède des biens peut écrire son testament. C’est un outil très important. De façon générale, il est prévu que le notaire est la personne la plus indiquée pour conserver ce document. Lorsque vous rédigez votre testament, il est indiqué de le mettre en sécurité chez un notaire qui est informé des circonstances. Et quand l’événement de décès intervient, c’est lui qui se présente au niveau de la famille pour lire ce testament et s’il y a lieu, assister les membres de la famille pour l’exécution de ce testament. A priori il n’y a pas d’âge pour faire son testament. Toute personne qui a des biens peut rédiger un testament. Mais de façon générale, il s’agit de personnes d’un certain âge qui commencent par sentir que leurs vieux jours ne sont plus très loin qui arrivent à anticiper en écrivant ce testament. C’est vraiment un outil très important qui permet d’éviter assez de dégâts dans la vie et dans les familles.»

AGOSSOU Sedami Mireck : Ingénieur en communication digitale

« Le testament offre une protection juridique, minimise les conflits familiaux potentiels »

« Le fait de rédiger un testament est souvent perçu comme un devoir moral pour un adulte qui a réussi sa vie. Cette démarche revêt une importance cruciale dans la planification de la vie après soi, et il n’y a pas nécessairement d’âge spécifique pour s’y atteler. Dès que l’on acquiert des biens matériels ou des ressources financières considérables, le testament devient un instrument essentiel pour organiser la transmission de son patrimoine de manière réfléchie et éthique. Premièrement, le testament permet d’exprimer clairement ses volontés concernant la répartition de ses biens après son décès. En l’absence d’un tel document, la loi intervient généralement pour déterminer la distribution des actifs, ce qui peut ne pas correspondre aux souhaits du défunt. En rédigeant un testament, on prend le contrôle de son héritage et on assure que ses biens soient attribués conformément à ses valeurs, préférences et obligations familiales. De plus, le testament offre l’opportunité de nommer un exécuteur testamentaire, une personne de confiance chargée de veiller à l’exécution des volontés du testateur. Ce choix stratégique permet d’assurer une gestion cohérente et responsable de l’héritage, en évitant des conflits potentiels entre les héritiers. En l’absence de directives claires, les désaccords familiaux peuvent surgir, entraînant des tensions inutiles et des litiges juridiques. Ne pas rédiger de testament peut également être considéré comme de l’inconscience, car cela expose les biens du défunt à un processus de succession complexe et potentiellement coûteux. Sans indication précise, les proches peuvent se retrouver dans une situation difficile pour résoudre les problèmes liés à l’héritage, ce qui peut entraîner des retards dans la distribution des biens et des complications administratives. En conclusion, faire un testament peut être considéré comme un devoir moral pour un adulte ayant réussi sa vie, car cela permet une planification minutieuse de la transmission de son patrimoine. Cette démarche offre une protection juridique, minimise les conflits familiaux potentiels, et permet d’exprimer ses valeurs et engagements jusqu’après la vie. Ne pas rédiger de testament peut être perçu comme de l’inconscience, exposant ainsi ses biens à des risques et complications indésirables ».

La Rédaction

Atelier de sensibilisation sur l’endométriose à Cotonou:L’Ong Endo Espoir rallie les femmes parlementaires à sa cause

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Le Caucus des femmes parlementaires a participé à un atelier de sensibilisation sur l’endométriose le jeudi 29 février 2024 à Cotonou. C’est la salle Toffa 1er de l’hôtel Azalaï qui a abrité les travaux  dont l’ouverture était placée sous l’autorité du président de l’Assemblée nationale, Louis GbèhounouVlavonou. Aguerri, le Caucus des femmes parlementaires s’engage à faire de la lutte contre l’endométriose, son cheval de bataille.

L’OngEndoEspoir et sa Présidente, InnocentiaAlladagbé gagnent le pari de la sensibilisation sur l’endométriose, du recul de l’ignorance de la maladie et du ralliement du Caucus des femmes parlementaires à sa cause. Dans son allocution, la Présidente Alladagbé a levé un coin de voile sur les objectifs de l’atelier en ces termes : « Notre ambition est de faire des membres du Caucus des femmes, des députées bien informées sur les caractéristiques, les symptômes et les conséquences de l’endométriose sur la santé et le bien-être des femmes ; de les sensibiliser sur les défis socio-économiques auxquels sont confrontées les femmes atteintes d’endométriose notamment en termes d’accès aux soins de santé, de soutien social et de qualité de vie et enfin de les encourager à prendre des mesures concrètes pour promouvoir  la reconnaissance de l’endométriose en tant que problème de santé publique, améliorer l’accès aux soins et soutenir les initiatives de sensibilisation et de recherche sur cette maladie, tout en favorisant l’empathie envers les victimes. » a-t-elle précisé. 

Son allocution a également permis aux participants de toucher du doigt l’ampleur de la maladie sur les femmes : « Dans le monde, une (01) femme sur dix (10) en âge de procréer serait touchée par l’endométriose. Au Bénin, même s’il n’existe pas de statistiques officielles pour le moment, des sources cliniques indiquent qu’il ne serait pas exagéré d’estimer que deux (02) femmes en âge de procréer sur dix (10) souffrent de l’endométriose.  La douleur est le symptôme présent dans plus de 70% des cas. Environ un tiers (⅓) des femmes souffrant de douleurs pelviennes aiguës ou chroniques (bas ventre) auraient de l’endométriose. 40% d’entre elles ont des difficultés de fertilité. 176 millions de femmes sont atteintes de l’endométriose dans le monde. Le délai de diagnostic moyen de la maladie est de 6 à 10 ans », a-t-elle fait remarquer.

Pour sa part, la Présidente du Caucus des femmes parlementaires du Bénin est heureuse du choix porté sur l’institution qu’elle dirige pour appuyer l’OngEndoEspoir dans sa croisade contre l’endométriose. Au nom de ses pairs, l’honorable DjamilatouSabi Mohamed s’est engagée à faire de la sensibilisation contre l’endométriose son cheval de bataille. Elle n’a pas manqué de rassurer de ce que le message de l’OngEndoEspoir sera porté très loin pour permettre aux femmes victimes de la maladie et qui l’ignorent de trouver le salut.

La Fondation Gbεhunu, un maillon fort dans la lutte

Présente aux côtés de l’OngEndoEspoir depuis ses débuts, la Fondation Gbεhunu appréhende bien la portée de la maladie : « L’endométriose n’est pas seulement une maladie médicale, c’est un défi sociétal. C’est une réalité que des milliers de femmes au Bénin affrontent au quotidien, souvent dans l’ignorance, le silence et la douleur. En tant que représentante d’une fondation engagée dans la lutte contre cette maladie, je ressens une responsabilité profonde envers ces femmes, envers leur bien-être, leur santé et leur dignité », a déclaré AppolineVlavonou de la Fondation Gbεhunu. Au nom de la Fondation, elle a exhorté les membres du Caucus des femmes parlementaires à ouvrir leur cœur et leur esprit au combat que mène l’ONG EndoEspoir. « Seuls, nous ne serons pas assez pour appuyer EndoEspoir dans son action. Ensemble, nous ne serons pas de trop. Nous pouvons faire une différence significative dans la vie de nombreuses femmes. Nous pouvons apporter l’espoir, le soutien et la compréhension dont elles ont besoin pour surmonter les défis de leur mal », a-t-elle lancé en guise d’appel.

Exhortation à garder l’espoir

Le Président Louis GbèhounouVlavonou dont l’appui à l’OngEndoEspoir n’est plus à démontrer s’est réjoui de la spontanéité avec laquelle les membres du Caucus des femmes parlementaires du Bénin ont répondu à l’appel de l’ONG EndoEspoir. Il est d’autant plus content de voir la présence massive des femmes du Caucus à l’atelier, prêtes à écouter, apprendre et agir pour porter loin la cause. « Ensemble, nous pouvons briser le silence qui entoure cette maladie, sensibiliser nos communautés et plaider en faveur de politiques et de pratiques de santé plus inclusives et éclairées » a exhorté le Président Vlavonou qui estime que, « La lutte contre l’endométriose est une bataille que nous devons mener avec détermination et compassion ».

L’autorité parlementaire a saisi l’occasion de cet atelier pour adresser un message d’espoir et de solidarité à toutes les femmes qui luttent contre cette maladie, parfois sans le savoir. Selon ses propos, le présent séminaire est un premier pas vers un avenir où l’endométriose ne serait plus une source d’incompréhension, de douleur et de silence, mais une cause de compassion et d’action.

Après les différentes interventions, les participants ont eu droit à deux communications suivies de débats. La première est une présentation de l’ONG EndoEspoir faite par James Williams Gbaguidi, chargé de Communication de l’organisation et la seconde intitulée ‘’Comprendre l’endométriose : symptômes, diagnostic et diverses conséquences’’, est développée par le Professeur Justin Lewis Denakpo.

Proposition de révision de la constitution: L’Assemblée nationale dit niet

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L’Assemblée nationale a rejeté tard dans la nuit de ce vendredi 1er mars 2024, la prise en considération de la proposition de révision de la constitution de l’honorable Assan SEIBOU. C’est par un vote au scrutin public à la tribune, sanctionné par 71 oui, 35 non et 02 abstention. En effet, conformément aux dispositions de l’article 154 de la constitution : « Pour être pris en considération, le projet, ou la proposition de révision, doit être voté à la majorité des trois-quarts des membres composant l’Assemblée nationale. » Dans le cas d’espèce, l’Assemblée nationale compte 109 membres et pour être prise en considération, la proposition de révision de la constitution devait recueillir 82 voix. Par voie de conséquence, l’étude approfondie de la proposition de loi ne peut plus avoir lieu. Il faut noter que pour le vote, la majorité des députés ont opté pour le scrutin public à la tribune. Autrement dit, le vote (vert=oui, rouge=non, jaune=abstention) exprimé par chaque député est connu de tous lors du scrutin. Sur les 109 députés que compte l’Assemblée nationale, 108 ont effectivement voté selon le point fait par les scrutateurs. Le constat a révélé qu’une députée a oublié de donner sa procuration pour que l’un de ses collègues votent à sa place. Voilà qui vient mettre un terme aux débats passionnés suscités par le dépôt de cette proposition de loi. Après la délibération, les députés Démocrates se sont levés et ont exécuté l’hymne national. L’issue du vote a montré qu’une dizaine de députés de la mouvance présidentielle ont voté contre.

Fidèle KENOU

Atelier de sensibilisation sur l’endométriose à Cotonou: L’Ong EndoEspoir rallie le caucus des femmes parlementaires à sa cause

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Le Caucus des femmes parlementaires a participé à un atelier de sensibilisation sur l’endométriose ce jeudi 29 février 2024 à Cotonou. C’est la salle Toffa 1er de l’hôtel Azalaï qui a abrité les travaux dudit atelier organisé par l’Ong EndoEspoir et dont l’ouverture est placée sous l’autorité du président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou. Aguerri, le Caucus des femmes parlementaires s’engage à faire de la lutte contre l’endométriose, son cheval de bataille.

L’Ong EndoEspoir et sa Présidente, Innocentia Alladagbé gagnent le pari de la sensibilisation sur l’endométriose, du recul de l’ignorance de la maladie et du ralliement du Caucus des femmes parlementaires à sa cause. Dans son allocution, la Présidente Alladagbé a levé un coin de voile sur les objectifs de l’atelier en ces termes : « Notre ambition est de faire des membres du Caucus des femmes, des députées bien informées sur les caractéristiques, les symptômes et les conséquences de l’endométriose sur la santé et le bien-être des femmes ; de les sensibiliser sur les défis socio-économiques auxquels sont confrontées les femmes atteintes d’endométriose notamment en termes d’accès aux soins de santé, de soutien social et de qualité de vie et enfin de les encourager à prendre des mesures concrètes pour promouvoir  la reconnaissance de l’endométriose en tant que problème de santé publique, améliorer l’accès aux soins et soutenir les initiatives de sensibilisation et de recherche sur cette maladie, tout en favorisant l’empathie envers les victimes. » a-t-elle détaillé.  

Son allocution a également permis aux participants de toucher du doigt l’ampleur de la maladie sur les femmes : « Dans le monde, une (01) femme sur dix (10) en âge de procréer serait touchée par l’endométriose. Au Bénin, même s’il n’existe pas de statistiques officielles pour le moment, des sources cliniques indiquent qu’il ne serait pas exagéré d’estimer que deux (02) femmes en âge de procréer sur dix (10) souffrent de l’endométriose.  La douleur est le symptôme présent dans plus de 70% des cas. Environ un tiers (⅓) des femmes souffrant de douleurs pelviennes aiguës ou chroniques (bas ventre) auraient de l’endométriose. 40% d’entre elles ont des difficultés de fertilité. 176 millions de femmes sont atteintes de l’endométriose dans le monde. Le délai de diagnostic moyen de la maladie est de 6 à 10 ans », a-t-elle fait remarquer.

Pour sa part, la Présidente du Caucus des femmes parlementaires du Bénin est heureuse du choix porté sur l’institution qu’elle dirige pour appuyer l’Ong EndoEspoir dans sa croisade contre l’endométriose. Au nom de ses pairs, l’honorable Djamilatou Sabi Mohamed s’est engagée à faire de la sensibilisation contre l’endométriose son cheval de bataille. Elle n’a pas manqué de rassurer de ce que le message de l’Ong EndoEspoir sera porté très loin pour permettre aux femmes victimes de la maladie et qui l’ignorent de trouver le salut.

La Fondation Gbεhunu, un maillon fort dans la lutte

Présente aux côtés de l’Ong EndoEspoir depuis ses débuts, la Fondation Gbεhunu appréhende bien la portée de la maladie : « L’endométriose n’est pas seulement une maladie médicale, c’est un défi sociétal. C’est une réalité que des milliers de femmes au Bénin affrontent au quotidien, souvent dans l’ignorance, le silence et la douleur. En tant que représentante d’une fondation engagée dans la lutte contre cette maladie, je ressens une responsabilité profonde envers ces femmes, envers leur bien-être, leur santé et leur dignité », a déclaré Appoline Vlavonou de la Fondation Gbεhunu. Au nom de la Fondation, elle a exhorté les membres du Caucus des femmes parlementaires à ouvrir leur cœur et leur esprit au combat que mène l’ONG EndoEspoir. « Seuls, nous ne serons pas assez pour appuyer EndoEspoir dans son action. Ensemble, nous ne serons pas de trop. Nous pouvons faire une différence significative dans la vie de nombreuses femmes. Nous pouvons apporter l’espoir, le soutien et la compréhension dont elles ont besoin pour surmonter les défis de leur mal », a-t-elle lancé en guise d’appel.

Exhortation à garder l’espoir

Le Président Louis Gbèhounou Vlavonou dont l’appui à l’Ong EndoEspoir n’est plus à démontrer s’est réjoui de la spontanéité avec laquelle les membres du Caucus des femmes parlementaires du Bénin ont répondu à l’appel de l’ONG EndoEspoir. Il est d’autant plus content de voir la présence massive des femmes du Caucus présentes à l’atelier, prêtes à écouter, apprendre et agir pour porter loin la cause. « Ensemble, nous pouvons briser le silence qui entoure cette maladie, sensibiliser nos communautés et plaider en faveur de politiques et de pratiques de santé plus inclusives et éclairées » a exhorté le Président Vlavonou qui estime que, « La lutte contre l’endométriose est une bataille que nous devons mener avec détermination et compassion ».

L’autorité parlementaire a également saisi l’occasion de cet atelier pour adresser un message d’espoir et de solidarité à toutes les femmes qui luttent contre cette maladie, parfois sans le savoir. Selon ses propos, le présent séminaire est un premier pas vers un avenir où l’endométriose ne serait plus une source d’incompréhension, de douleur et de silence, mais une cause de compassion et d’action.

Après les différentes interventions, les participants ont eu droit à deux communications suivies de débats. La première est une présentation de l’ONG EndoEspoir faite par James Williams Gbaguidi, chargé de Communication de l’organisation et la seconde intitulée ‘’Comprendre l’endométriose : symptômes, diagnostic et diverses conséquences’’, est développée par le Professeur Justin Lewis DENAKPO.

Fidèle KENOU

Démolition d’immeuble à Togbin: Des victimes crient à l’injustice

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« Il n’y a plus de justice, ni de loi, je ne demande que le dédommagement», vociférait avec peine et tristesse M.Agbogba, huissier de justice résidant à Togbin ce 24 février 2024 devant les pelleteuses venues démolir sa maison. L’immeuble finira par être complètement rasé dans la matinée de ce samedi. Il y vivait avec sa femme et ses enfants.

En effet, l’opération de démolition des maisons situées dans le périmètre  des 80 hectares entre Togbin et Adounko dans le cadre du démarrage des travaux physiques de réalisation des infrastructures routières a démarré. Mais les occupants de cette zone se désolent de l’attitude « inhumaine » du gouvernement du président Patrice Talon. A aucun moment, il n’a tenté la moindre négociation ou un quelconque compromis pour  dédommager les occupants du domaine déclaré d’utilité publique. C’est ce que nous confie  Patrice KadjaAdjovi, natif de Togbin et propriétaire de l’entreprise immobilière Sonagnon dont les bureaux ont été également rasés ce jeudi.  Il estime que le gouvernement a violé les lois de la République, notamment l’article 22 de la constitution béninoise qui stipule que « toute personne a droit à la propriété. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et contre juste et préalable dédommagement ». Rencontré à l’hôpital de Mènontin où sa mère est hospitalisée suite à la destruction de l’économie de toute sa famille, il a exprimé son amertume et crie à l’injustice. Sa déception est abyssale. Car, c’est le conseil des ministres du 29 Avril 2020 qui a délimité la zone d’utilité publique dans ce périmètre et a même invité les populations à y investir. La maison de M.Agbogba dont il a été l’agent immobilier,a été complètement rasée et détruite. Ce même décret a motivé de nombreuses personnes à faire des prêts à la banque pour construire leurs maisons et à y construire des bars et des restaurants. Mais le 17 Novembre 2021, le conseil des ministres a sorti un autre décret contradictoire à celui du 29 Avril 2020 pour réorienter cette zone de 20 hectares dans la zone d’utilité publique. Le DG SIMAU était alors passé à la télévision pour expliquer que l’Etat tenait à récupérer cette zone pour la morceler et la vendre en parcelles de 500, 1000 m2 à des investisseurs. Là n’est pas encore le problème selon Patrice KadjaAdjovi.« Le Bénin n’est pas un pays dans lequel il faut investir parce qu’il n’y a ni de garantie, ni d’assurance sur investissement.  Ils ont repris nos terres sans nos consentements, sans nous dédommager et vendre à autrui, parce que nous ne sommes rien. C’est malheureux », dit-il. Selon nos investigations, aucun organe public ne s’est rapproché des riverains pour analyser la situation, recueillir leur avis avant de procéder à l’opération nonobstant les nombreuses démarches administratives qui ont été menées par les occupants au niveau de plusieurs institutions et même au président de la République. « La majorité de ceux qui résident à Togbin sont des Nigériens, peut être que c’est pour cette raison que le gouvernement ne nous a pas donné une suite favorable », ironise-t-il. Le mieux selon lui, est d’échanger avec les propriétaires des terrains, et leur faire des propositions ou carrément procéder à un dédommagement.

Avant le démarrage de l’opération de démolition de ce samedi, le ministre du cadre de vie, José Tonato a invité les occupants qui ont été dédommagés à déguerpir les lieux avant le 6 février 2024. Selon la victime Patrice KadjaAdjovi, ce communiqué est « anodin et ambigu ».  La grande majorité de tous ceux qui ont été recasés, n’ont pas enclenché des procédures de dédommagement.  Et du jour au lendemain, la police est intervenue pour les obliger à partir.

Assise. A. AGOSSA

1xBet Bénin : Foire aux questions 2024 sur le meilleur opérateur de paris

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Justice: La CRIET plombe la succession Ignacio Léhoué Hodonou de Pahou et Ouidah

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La succession de feu Ignacio Léhoué Hodonou de Pahou et de Ouidah a été flouée le 07 février dernier par une décision de la CRIET. Sollicitée par la notaire en charge de la liquidation de ladite succession pour dire le droit dans un dossier de prévarication  des biens de cette succession, le procureur spécial près la CRIET a simplement classé le dossier. Et pour cause, Elonm Mario Mètonou s’est déclaré incompétent dans ce dossier. Au sein des héritiers de feu Ignacio Léhoué Hodonou de Pahou et Ouidah, cette décision a semé la consternation et la confusion. D’autant plus qu’à l’origine, la notaire Maitre Abègnonhou Monique Houssou-Agon s’était plainte des agissements des sieurs Hodonou Edoh Kossi Mesmin, Hodonou Brice et autres. Elle les soupçonne avec une abondance de preuves d’avoir floué la justice pour contourner les différentes décisions qui la nomment aux fins de liquider la succession. Mais dans sa décision CRIET /2024/RP0460 du 7 février dernier, la CRIET se dit incompétente sur ce dossier, alors qu’il s’agit d’une cause dans laquelle des immeubles de la succession Ignacio Léhoué Hodonou ont été illégalement spoliés selon la plaignante. De fait, par décision ADD/ 011/2019/1ère CHCS du 28 janvier 2019, la justice a nommé la notaire Maitre Abègnonhou Monique Houssou-Agon en qualité d’administrateur séquestre de la succession Ignacio Léhoué Hodonou. Cette décision a été confirmée par le jugement n°408/AUD-PD/2021 du 11 octobre 2021 du tribunal de première instance de Cotonou. Elle a fait l’objet d’une dernière décision de confirmation par la Cour d’appel de Cotonou. De ce fait, elle n’a jamais été contestée dans ce rôle par la justice qui l’a nommée. C’est fort de cela que le 1er décembre 2023, elle a porté plainte devant la CRIET pour que clarification soit faite, compte tenu d’agissements qu’elle observe relativement à la gestion des biens de la succession qui lui a été confiée par la justice. En se déclarant incompétente contre toute attente, la juridiction semble donner raison à l’autre partie, créant de fait une confusion monstre sur le terrain. Un liquidateur des biens ayant été nommé et n’ayant jamais été récusé par la justice, on se demande jusqu’à quand cette même justice va laisser durer cette confusion explosive.

Wandji A.