Les avocats de Olivier Boko et Oswald Homéky viennent de saisir la Cour constitutionnelle pour une « exception d’inconstitutionnalité » dans la procédure judiciaire en cours à propos de l’affaire tentative de coup d’Etat contre le chef de l’Etat Patrice Talon. Une affaire pour laquelle ils sont en détention depuis quelques semaines. La haute juridiction a enregistré la requête à son secrétariat sous le numéro 2388/441/REC-24 du 04/12/2024. Inscrite au rôle de l’audience de ce jeudi 5 décembre 2024 de la chambre des audiences plénières de la Cour, elle a été renvoyée au 19 décembre 2024.
La Cour constitutionnelle est ainsi appelée à intervenir sur l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par la défense de Olivier Boko et Oswald Homéky lors de l’instruction du dossier devant la chambre d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Dans un entretien accordé à la presse en ligne Banouto ce jeudi, Me Ayodélé Ahounou, membre du collège d’avocats assurant la défense de Boko, Homeky et Cie parle d’un « problème technique » dans la procédure à l’étape actuelle. Un problème technique relatif à une décision du juge d’instruction. En effet, le juge, selon elle, dans une décision en date du 25 novembre 2024, aurait rejeté les demandes de mesures compléments d’instruction formulées par la défense. Pour Me Ayodélé Ahounou, le juge n’aurait pas dû rendre sa décision relativement à ces demandes en raison d’une exception soulevée par la défense. « La loi organique sur la Cour constitutionnelle, le règlement intérieur de ladite cour et le Code de procédure pénale, dans leur valeur hiérarchique respective, prescrivent clairement que lorsque l’exception est soulevée, le juge sursoit à sa décision, et renvoie le dossier devant la Cour constitutionnelle », a fait savoir l’avocat, ajoutant que « lorsque le juge rend sa décision, l’instance est éteinte ». Me Ayodélé Ahounou , dans cet entretien, dénonce aussi le fait que le juge d’instruction se serait passé outre l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par la défense et a rendu sa décision. L’avocat fera savoir également que la défense de Boko, Homeky et Cie a été surprise d’apprendre que le dossier a été transmis à la Cour constitutionnelle, en raison de ce que le juge a déjà rendu sa décision. Pour Me Ayodélé Ahounou, cette transmission apparaît comme « une reconnaissance de la pertinence de la nécessité de renvoyer le dossier devant la Cour une fois l’exception soulevée ».
Le marché moderne de Ganhi s’apprête à ouvrir ses portes aux usagers et aux vendeurs. Avant la mise en service de ce marché, le tirage au sort des emplacements et marchands a eu lieu le mardi 3 décembre 2024, sous la supervision rigoureuse de la directrice générale de l’Agence Nationale de Gestion des Marchés (ANaGem) entourée de son équipe. En effet, à l’instar des nombreux autres marchés modernes sur l’ensemble du territoire, le nouvel espace marchand de Ganhi s’inscrit dans la vision du gouvernement de moderniser les infrastructures marchandes à travers le pays. Avec ses installations ultramodernes et ses normes de sécurité optimales, cet espace incarne un cadre propice pour dynamiser le commerce local et améliorer les conditions des commerçants. Dans une atmosphère de ferveur et d’enthousiasme, empreinte de sérieux et de transparence, les commerçants inscrits ont découvert avec beaucoup de bonheur leurs futurs emplacements. Ils étaient plusieurs centaines de commerçants, représentant diverses catégories de produits : textiles, vivres, produits manufacturés et artisanaux, à participer à cet important exercice. Pour le représentant des commerçants, Henri HOUETO, cette méthode garantit la transparence et l’équité. « Ce tirage au sort est une preuve de bonne gouvernance et d’écoute des besoins des commerçants. Nous sommes satisfaits et prêts à écrire une nouvelle page de l’histoire commerciale de Ganhi. », rassure-t-il. « Ce processus est une preuve de notre engagement à promouvoir la transparence et à répondre aux attentes des commerçants dans le respect des règles établies », a déclaré la directrice générale de l’ANaGem, Eunice LOISEL KINIFFO. Elle a, par ailleurs, entretenu les bénéficiaires sur tous les contours de ce marché, notamment sur les règles d’utilisation et de gestion des espaces du marché, la sécurité etc…
Dans le cadre de la mise en œuvre des réformes pour moderniser et structurer le secteur touristique, le ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts a organisé un atelier d’appropriation des nouveaux textes régissant ce secteur. Ce séminaire a réuni, le mardi 3 décembre 2024, les cadres ministériels et les acteurs privés pour deux jours de formation et d’échanges.
Depuis 2016, le gouvernement a entrepris d’importantes réformes pour redynamiser le secteur du tourisme. L’adoption de nouveaux textes réglementaires, sous forme d’arrêtés et de décrets d’application, témoigne de cette volonté de modernisation et vise à créer un cadre juridique adapté aux besoins du marché touristique. Ces réformes sont conçues pour améliorer les conditions d’exercice des activités touristiques et offrir un environnement plus structuré aux opérateurs du secteur. Dans cette optique, la Direction du Développement du Tourisme (DDT) prévoit une tournée de vulgarisation des textes sur l’ensemble du territoire national. Et cet atelier vise à familiariser les équipes de terrain et les parties prenantes avec les principales innovations apportées par ces textes, afin de garantir leur mise en œuvre effective. Lors de la première journée de l’atelier, les participants ont assisté à une présentation détaillée de l’état du secteur touristique avant 2016, ainsi que des impacts positifs des réformes engagées depuis. Les échanges entre les cadres des ministères concernés, les experts techniques et les acteurs privés ont permis de mettre en lumière les progrès réalisés grâce à la nouvelle réglementation, notamment en matière de régulation des agences de voyages, de professionnalisation des guides touristiques et de réglementation des restaurants et établissements assimilés. Les représentants du secteur privé, dont le président du Consortium Touristes par Million (CTM), Dine BOURAÏMA, et ceux de la Fédération des Organisations Patronales de l’Hôtellerie et du Tourisme (FOPATH), ont salué l’approche participative adoptée lors de l’élaboration des textes. Ils ont souligné que ces réformes, combinées aux infrastructures touristiques et muséales récemment mises en place, témoignent de l’engagement du gouvernement en faveur d’une relance durable du secteur. Le Directeur de cabinet du ministre du Tourisme, Éric TOTAH, a rappelé la vision globale du gouvernement pour le secteur touristique, en lien avec la culture et les arts. Il a mis en avant les investissements conséquents réalisés pour faire de la « Destination Bénin » une référence régionale et internationale. Toutefois, il a insisté sur le fait que ces efforts ne pourront porter leurs fruits que si tous les acteurs du secteur sont mobilisés et engagés dans la diffusion et l’application des nouveaux textes. Le succès de cette initiative, a-t-il fait savoir, dépendra de la rigueur avec laquelle chaque acteur appliquera les réformes et s’appropriera les nouvelles réglementations.
Ce que vous devriez savoir : La participation des personnes handicapées à la vie politique doit être une réalité au Bénin. C’est le leitmotiv de l’Ong Creuset d’orientation et d’intégration des personnes handicapées qui met en œuvre le projet « Droits politiques des personnes handicapées en action » depuis janvier 2024 et dont le président Abdel Rahman Ouorou Barè a animé une conférence de presse, ce jeudi 5 décembre 2024. C’était au siège de la Fédération des personnes handicapées du Bénin.
Au cours de cet échange avec les hommes des médias, le président a énuméré les difficultés auxquelles font face les personnes handicapées dans l’exercice de leur droit et devoir citoyen avant de faire des propositions visant à corriger le tir. Rappelant que la Constitution Béninoise du 11 décembre 1990 en ses articles 5, 6, 25 et 26 pose le principe de l’égalité de tous devant la loi, il a souligné qu’il est inadmissible que les personnes handicapées soient encore à l’étape de ne pas jouir convenablement de leur droit dans le domaine politique. « Les droits politiques comme le droit de voter, de se présenter à des élections et d’être élu sont des droits humains fondamentaux », a commencé Abdel Rahman Ouorou Baré qui ajoute « en dépit de l’existence d’un cadre juridique prometteur, de nombreuses personnes handicapées rencontrent encore des difficultés lorsqu’elles essayent d’exercer ces droits. Elles se heurtent à de multiples problèmes liés à l’accessibilité des bureaux de vote et des informations et sont encore trop souvent considérées et traitées comme des citoyens de seconde zone ». « Les personnes handicapées sont souvent identifiées comme des personnes à charge. On ne voit à travers elles que dépendances, incapacités et prise en charge, somme toute des personnes sans autonomie et donc incapables de remplir une mission politique », a indiqué le président du creuset, tout en insistant sur les obstacles juridiques et administratifs qui portent sur des restrictions juridiques au droit de vote de certaines personnes handicapées, en particulier celles souffrant d’un handicap psychosocial ou intellectuel. Parlant d’autres obstacles, il a laissé entendre : « le manque d’informations accessibles sur les réunions et consultations publiques, les partis politiques, le vote et l’inscription sur les listes électorales ; l’inaccessibilité des transports vers les réunions publiques ; l’inaccessibilité physique pour accéder aux bâtiments publics, y compris les tribunaux, les centres d’inscription sur les listes électorales et les bureaux de vote ; l’absence d’informations accessibles sur les procédures de vote pour les électeurs présentant des handicaps sensoriels ; l’absence de dispositifs ou de méthodes de vote alternatifs pour les personnes présentant des handicaps sensoriels ». Autant de problèmes que, s’ils ne sont pas résolus, feront de la participation politique des personnes handicapées en tant qu’électeur et éligible, une farce. C’est alors qu’il a fait des propositions pour amener à un changement de paradigme.
Des actions concrètes : Pour faire accroître la participation politique des personnes handicapées, le président Ouorou Baré a fait savoir qu’il faut cesser de lier le droit de vote à la capacité juridique ; prévoir une assistance au vote qui garantit indépendance et autonomie ; sensibiliser les partis politiques à faire preuve d’un engagement concret à rendre la vie politique plus diverse et représentative de la population ; rendre accessible tout l’arsenal lié aux processus électoraux (bâtiments, informations, matériels…) et développer une éducation et une information des électeurs accessibles et inclusives. Il a aussi proposé de former les responsables des institutions chargées des élections, de développer les bulletins de vote accessibles, surtout pour les acteurs déficients visuels ; de garantir des systèmes de plaintes électorales accessibles et de concevoir les programmes d’éducation civique afin d’y inclure le handicap, garantissant ainsi une bonne image des personnes handicapées. Il a également préconisé qu’il soit utilisé des technologies accessibles, comme des sites Internet accessibles et des machines de vote électronique qui soient pleinement accessibles aux personnes handicapées ; le développement de guides de vote tactiles pour les électeurs non-voyants ou malvoyants afin de faciliter un vote secret et sans assistance.
« Il faut des aménagements permettant la signature du bulletin de vote avec les empreintes de pied ou de coude pour les électeurs privés de leurs bras; placer les urnes sur une table basse pour les personnes en fauteuil roulant; lancer des campagnes de sensibilisation aux droits politiques des personnes handicapées de manière à combattre et à démonter les stéréotypes concernant leur capacité à participer à des élections et à s’y présenter», a-t-il insisté avant de conclure : « somme toute, il est important de reconnaitre l’engagement de l’Etat pour l’inclusion sociale des personnes handicapées par le vote de la loi N°2017-06 du 29 septembre 2017 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées en République du Bénin et la prise des décrets d’application de ladite loi, le 21 juin 2023».
En remplacement de l’ambassadeur Peng Jingtao, dont la mission est arrivée à son terme, le nouvel ambassadeur Zhang Wei a officiellement pris ses fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine au Bénin. Il a présenté ses lettres de cabinet au ministre béninois des Affaires étrangères, Segun Bakari, le lundi 2 décembre 2024. Le nouvel ambassadeur chinois a réaffirmé l’engagement de son pays à renforcer davantage ce partenariat. « Le Bénin et la Chine partagent une histoire de collaboration exemplaire dans divers domaines. Mon objectif est de consolider et d’étendre ces relations pour le bénéfice mutuel de nos peuples », a déclaré Zhang Wei. Pour sa part, Segun Bakari a salué l’arrivée de l’ambassadeur et a exprimé sa confiance en un partenariat encore plus dynamique et fructueux.
Sous la houlette du président Louis Gbèhounou VLAVONOU, les députés ont adopté la loi n°2024-34 portant loi de finances pour la gestion 2025 équilibrée en ressources et en charges à la somme de 3. 551, 005 milliards de Fcfa. C’était, ce jeudi 05 décembre 2024, au palais des Gouverneurs à Porto-Novo.
Ce que vous devriez savoir : D’un montant global de 3. 551, 005 milliards de FCFA, ce projet de loi de finances pour l’exercice 2025 est en hausse de 11% par rapport à 2024. C’est un budget à vocation sociale et tourné vers le développement socio-économique. Il vise prioritairement, selon le rapport de la commission des finances et des échanges, à renforcer la résilience de l’économie, tout en consacrant la poursuite et la consolidation des leviers de sa transformation structurelle et une meilleure redistribution des fruits de la croissance économique, pour plus d’équité et de justice sociale. Dans la forme, ce projet de loi respecte les normes prescrites par la loi organique n°2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances (LOLF). Quant au fond, la progression de 11% du montant de la loi par rapport à 2024 est principalement tirée par les performances du secteur agricole, l’expansion du tissu industriel, le dynamisme du secteur portuaire et l’essor du tourisme.
Entre les lignes : En phase avec le Plan national de développement (PND), selon le rapport, les perspectives économiques pour 2025 s’inscrivent dans les directives du Programme d’actions du Gouvernement (PAG 2021-2026). Il postule un taux de croissance de 6,8% en 2025 contre 6,7% anticipé pour 2024 et devrait se réaliser dans un environnement non inflationniste. En effet, les dépenses à sensibilité sociale s’évaluent à 1.101, 71 milliards de fcfa en 2025, correspondant à 41,5% du budget national. A toutes ces projections, s’ajoutera la diversification du réseau routier par l’achèvement et la livraison de plusieurs infrastructures tant en milieu urbain qu’en zone rurale.
Par ailleurs : Presque tous les amendements ont été acceptés dans la majorité. Sur 44 amendements, seulement 04 n’ont pas été pris en compte par le gouvernement. Mieux, le gouvernement représenté par plusieurs ministres, a promis étudier ces amendements hors délai. Il s’agit de : Romuald WADAGNI, Ministre de l’économie et des finances en charge de la coordination, Yvon DÉTCHÉNOU, garde des sceaux, ministre de la Justice et de la législation, Olushegun ADJADI BAKARI, ministre des Affaires étrangères, Salimane KARIMOU, ministre des Enseignements maternel et primaire, Alimatou Shadiya ASSOUMAN, ministre de l’industrie et du commerce, Benoît DATO, ministre des Sports et Véronique TOGNIFODÉ, ministre des Affaires sociales et de la microfinance. Le gouvernement préconise une amélioration de la qualité des dépenses budgétaires et une meilleure gestion des finances publiques. A ce titre, il a été recommandé l’observance des nouvelles règles édictées par la LOLF, afférentes au Débat d’orientation budgétaire (DOB) et à la production régulière et à temps, des rapports trimestriels sur l’exécution du budget et l’application du texte de la loi des finances.
Réactions de quelques députés : Lors des débats généraux, les députés Lafia Boubakari OUMAROU, Dieudonné Lokossou, Gnire Fatouma TONY GUIMBA, Solange MEHOU, Barthélémy KASSA et autres, ont laissé entendre que ce budget est « ambitieux, transparent, rigoureux » et prend en compte les aspirations des populations. C’est pourquoi ils ont appelé à son vote. Cependant à leur opposé, ceux du groupe parlementaire “Les Démocrates”, par leur porte-parole, l’he Habibou WOROUCOUBOU, ont qualifié le budget de « non réaliste ».
« Il faut que chaque Béninois ait peur de se livrer à la corruption. Nous allons faire évoluer la lutte. Nous sommes sur la bonne voie. Les enfants qui seront nés dans 5 ans seront des Béninois nouveaux. Le HCPC entend permettre aux Béninois de comprendre et de donner un autre sens à l’intérêt général afin d’avoir des acteurs de type nouveau ». Ainsi s’exprimait Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU, Secrétaire général du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC), invité de la rubrique ‘’Sous l’arbre à palabre’’ du journal l’Evènement Précis, ce jeudi 05 décembre 2024. A le croire, le président Patrice Talon a réussi le pari que chaque Béninois ait peur de se livrer à la corruption. Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU a également évoqué les avancées réalisées dans la lutte contre la corruption au Bénin, les efforts du gouvernement et les actions futures pour renforcer cette lutte. Il a aussi rappelé l’évolution du cadre législatif et institutionnel relatif à la lutte contre la corruption au Bénin. Par exemple, sous le président Kérékou, il avait été question de « Cellule de moralisation de la vie publique » suivie de « l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) » et aujourd’hui, le choix du gouvernement est d’introduire une nouvelle approche avec la création du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption. Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU a salué cette réforme et a félicité le Chef de l’Etat qui, à ses dires, a vu juste de changer de méthode, même si l’impact de la CRIET était déjà « énorme » dans cette lutte. « La loi est insuffisante pour éliminer le problème. Alors que dans l’action préventive, si on arrive à détecter les causes, les sources et les situations qui génèrent des actes corrupteurs, ça va nous conduire à travailler à l’origine. La politique répressive enclenchée depuis des années ne marche pas en totalité. Il faut associer les textes à une culture d’intégration », a-t-il expliqué en ajoutant qu’« on peut moraliser une personne qui finira par poser l’acte. Mais si on conduit une personne à penser qu’elle-même dans sa conscience est intégrée, elle va produire le même effet ». Pour l’invité de l’Evènement Précis, des acteurs étrangers lors d’une rencontre à Vienne, ont reconnu que le Bénin est sur la bonne voie. « Ce que le HCPC apporte, c’est la politique de signalement, le code de conduite des agents publics, l’actualisation des manuels dans l’administration etc. La mission, c’est de suivre la mise en œuvre de la politique de lutte contre la corruption. Il faut que chaque Béninois ait peur de se livrer à la corruption et le président Talon a réussi cela. Les gens ont peur aujourd’hui » fait remarquer Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU. Il pense également que la dématérialisation dans l’administration a réduit les actes de corruption. A la question de la possibilité d’éradiquer définitivement le fléau de la corruption dans un pays comme le Bénin, voici sa réponse : « nous sommes sur la bonne voie… ». Dr Olivier-Charles ATTINDEHOU, a par ailleurs, invité les journalistes à « une contribution forte à la lutte pour que le Bénin révélé ne soit pas une utopie ».
Les filiales de AGL (Africa Global Logistics) : AGL Bénin et Bénin Terminal se sont mobilisées tout le long du mois de novembre pour la cause de la santé masculine à travers l’initiative “Movember”, qui vise à sensibiliser sur le cancer de la prostate, le cancer des testicules et la santé mentale. A cet effet, les collaborateurs des différentes filiales de AGL au Bénin : AGL Bénin et Bénin Terminal ont participé, le mercredi 27 novembre 2024, à une campagne d’information et de sensibilisation sur le cancer de la prostate et les autres cancers masculins.
Qu’est-ce qui est important : « Le Cancer de la prostate : comment s’en préserver ? ». C’est sous ce thème que les filiales AGL Bénin et Bénin Terminal ont célébré l’édition 2024 de Movember. En se joignant à l’initiative universelle Movember, plus de 200 collaborateurs des différentes filiales de AGL au Bénin : AGL Bénin et Bénin Terminal se sont réunis le mercredi 27 novembre 2024, à l’esplanade de la Direction d’Exploitation de Bénin Terminal dans l’enceinte du Port de Cotonou pour participer à la campagne d’information et de sensibilisation initiée par la Direction Générale de AGL au Bénin. En effet, pour endiguer les cancers masculins notamment le cancer de la prostate et le cancer des testicules, chaque participant a reçu une formation de base pour apprendre à distinguer les caractéristiques de ces cancers et à détecter les signaux possibles de leur manifestation. Elle a été conjointement animée par le docteur Abdel Hamid FAGBEMI, Chirurgien Urologue, et le docteur Athanase SODJIEDO, médecin du travail de AGL. Si ces sujets restent souvent tabous alors qu’ils concernent de nombreux hommes et leurs familles, la rencontre a permis de rappeler que la prévention et le dépistage peuvent sauver des vies. Le personnel a par ailleurs été sensibilisé sur les méthodes de prévention et les leviers à actionner pour se protéger au maximum.
Que disent les acteurs : « Le mois de novembre est l’occasion de mettre en lumière une cause importante : la santé masculine. “Movember” vise à sensibiliser chacun d’entre nous aux enjeux de santé qui touchent les hommes, en particulier le cancer de la prostate, le cancer des testicules et la santé mentale », a déclaré Venance GNIGLA, président Exécutif de AGL au Bénin. À l’en croire, son équipe a voulu attirer l’attention des collaborateurs, afin qu’ils disposent de toutes les informations. « Soucieux de la santé et du bien-être de nos collaborateurs, nous voulons attirer leur attention afin qu’ils disposent de toutes les informations nécessaires pour rester vigilants et attentifs sur leur état de santé », a-t-il dit.
À propos d’AGL au Bénin : AGL est l’opérateur logistique multimodal de référence en Afrique, réunissant plus de 23 000 collaborateurs dans 49 pays. Au Bénin, AGL emploie près de 1 000 personnes à travers ses filiales Bénin Terminal et AGL Bénin qui déploient leurs activités dans les secteurs logistique et maritime (consignation, manutention, transit). Confiante dans le potentiel de développement du pays, AGL investit sur le long terme au Bénin et multiplie les efforts pour accélérer son intégration dans la région et sur l’ensemble du continent africain.
(L’enveloppe prévue pour la période 2025-2027 est maintenue à près de 172 millions d’euros)
Après avoir présenté ses lettres de créance au Président Patrice Talon le 14 novembre 2024, Stéphane Mund, nouvel Ambassadeur et Chef de la Délégation de l’Union européenne (UE) au Bénin, a organisé une rencontre avec les médias. C’était ce jeudi 5 décembre 2024 dans sa résidence à Cotonou.
C’est une prise de contact qui s’inscrit dans le cadre d’un engagement renouvelé entre l’Union Européenne et le Bénin, selon le nouvel Ambassadeur de l’Union Européenne près le Bénin, Stéphane Mund. Le partenariat, à le croire, remonte à plus de soixante ans. Lors de cet échange, Stéphane Mund a dit avoir respecté les coutumes locales en expliquant qu’il avait attendu d’avoir remis ses lettres de créance au chef de l’État avant d’entamer sa tournée. « (…) Nous formons une très bonne famille et nous travaillons en équipe. D’ailleurs, demain, nous allons faire la première visite de terrain à Porto-Novo », a-t-il fait savoir avant de souligner l’importance de son rôle en tant qu’homme de terrain. «Je pense que si je suis ici et je ne reste que dans mon agréable bureau à Cotonou, sans aller voir dans le pays, ma valeur pour l’État ne sera pas très grande »,a-t-il affirmé. Le partenariat entre le Bénin et l’Union européenne repose sur des valeurs communes tels que le respect du droit international et des droits humains. Dans le cycle budgétaire 2021-2027, Mund a révélé que le budget total alloué au Bénin s’élève à environ 460 millions d’euros, répartis dans plusieurs secteurs. La bonne nouvelle pour le Bénin, qu’il dit avoir apporté au chef de l’État lors de la présentation de ses lettres de créance, est que l’enveloppe prévue pour la période 2025-2027 est maintenue à près de 172 millions d’euros. L’ambassadeur a fait savoir que les actions de l’Union européenne se concentrent sur trois domaines principaux, notamment la croissance économique vers le numérique, le développement d’une société prospère et les initiatives sociales, notamment la formation technique et professionnelle. En outre, les dimensions liées aux droits humains, à l’égalité des genres et aux droits de l’enfant sont intégrées dans ce programme. Mund a également évoqué un projet phare dénommé Global Gateway qui est lancé durant la législature précédente. Ce projet novateur vise à transformer les anciennes approches de coopération interétatique en un modèle collaboratif qui inclut également le secteur privé. Un des projets emblématiques du Global Gateway au Bénin est la modernisation du port de Cotonou, avec l’ambition d’en faire un hub régional dynamique. Pour ce qui est des opportunités économiques, il a mis en avant la filière coton du Bénin. « L‘idée que le coton béninois puisse être transformé au Bénin et que les T-shirts de la FIFA pourront être produits au Bénin avec du coton béninois est magnifique. C’est quelque chose qui peut générer de l’emploi et je sais que le défi de votre pays, c’est que vous avez une croissance économique impressionnante », a-t-il déclaré. Pour finir, le chef de la délégation européenne n’a pas omis de mentionner les défis auxquels fait face le Bénin sur la scène géopolitique, notamment la menace du terrorisme qui pèse sur la région. Il a évoqué les nouvelles dimensions du partenariat entre l’UE et le Bénin dans le domaine de la sécurité et de la défense, notamment à travers l’initiative de sécurité du golfe de Guinée.
Il y a quelques mois, des informations ont agité l’opinion publique concernant la présence de légionnaires français au Bénin qui prépareraient une attaque contre le Niger dirigé, depuis quelques mois par un régime militaire arrivé au pouvoir par coup d’État. Interrogé sur cette question, le Lieutenant-Colonel français Baptiste Aubier n’a pas esquivé le sujet. Habillé en tenue militaire béninoise, il reprécise sa mission au Bénin ainsi que les instructions reçues. Ce coopérant français, en service depuis une année au sein des forces armées béninoises, offre un éclairage rare sur le rôle des coopérants français au Bénin. Intégrés dans des structures locales pour contribuer à des projets spécifiques, renforçant ainsi la coopération bilatérale entre le Bénin et la France, ces experts militaires et civils évoluant sous un statut particulier, détaille le Lieutenant-Colonel Baptiste Aubier, interviewé le mardi 19 novembre 2024, au pieds du navire de projection et de commandement français, le PHA Dixmude, qui a fait escale à Cotonou pour participer à une activité conjointe avec les Forces armées béninoises (FAB) à la plage d’Avlékété. Lisez plutôt
L’Evénement Précis : Lieutenant-Colonel, pourquoi vous êtes en uniforme militaire béninois alors que vous êtes français ?
Lieutenant-Colonel Baptiste Aubier : (Sourire…).Des collègues comme mois sont ceux qui sont mis, de par leur expertise, au service des forces armées béninoises. Il faut savoir qu’il y a également des coopérations qui existent dans d’autres domaines. Je pense à la police, je pense à l’armée de terre, la marine nationale, ou encore des institutions de formation comme l’Académie logistique de Ouidah ou le CPADD (Centre de Perfectionnement aux Actions Post-Conflictuelles de Déminage et de Dépollution), etc.
Pour quel but?
Le but, c’est d’apporter une expertise pour structurer un projet au profit de l’armée béninoise. Notre statut est simple, nous nous dépendons du ministère des Affaires étrangères français, nous sommes détachés de l’armée.
Tout comme l’ensemble des personnels, qui est parti de ministère français des affaires étrangères, nous devons être acceptés, accrédités par l’autorité béninoise. Donc il y a un échange de notes verbales qui spécifie qui nous sommes, pourquoi nous venons, pour quelle durée, et nous sommes approuvés par l’autorité béninoise, tout comme les ambassadeurs.
Quel statut on vous attribue dans ce cas ?
Le statut que nous avons en revanche, c’est que nous ne sommes pas des diplomates, nous travaillons au profit d’une structure, et nous sommes insérés dans la structure pour pouvoir travailler correctement. Par exemple, vous avez un coopérant qui travaille au niveau de l’armée de terre, vous avez un coopérant à la marine nationale, vous avez un coopérant dans l’état-major général des armées, vous avez des coopérants pour les écoles nationales à vocation régionale, l’académie logistique de Ouidah, le CPADD d’ici. Et moi je travaille au profit de la direction des écoles et des sports, c’est-à-dire l’organisme inter-armé qui chapeaute l’ensemble de la formation des militaires béninois. Puis les gens qui sont au lycée militaire jusqu’aux gens qui sont à l’école nationale des officiers, des sous-officiers pour la formation initiale, puis l’école nationale supérieure des armées à Porto-Novo, et jusqu’aux gens qui suivent le cursus de l’école de guerre à l’étranger.
Concrètement parlement, votre rôle consiste à faire quoi ?
Mon rôle consiste à appuyer la direction des écoles du sport sur l’ensemble des projets qu’elle veut mettre en œuvre. Par exemple, quand la direction des écoles et des sports dit : « Nous souhaiterions envoyer des stagiaires français, les stagiaires béninois se formaient en France sur tel aspect », ça passe par moi qui fais le lien avec la direction de la coopération de sécurité de défense, mon employeur au ministère des affaires étrangères français qui essaie de réserver des places, de trouver des billets d’avion et de suivre cette formation. Tout ça s’inscrit dans un dialogue. Il y a un plan de coopération qui permet d’être validé sur un an, deux ans, trois ans et qui permet d’avoir des expertises communes qui se montrent. Ça c’est mon domaine de spécialité, la formation.
D’autres vont travailler sur d’autres domaines, comme le domaine de l’Académie des frontières par exemple.
Que tirent les deux états de ce partenariat ?
En fait, c’est un partenariat gagnant-gagnant. La France, elle, y voit un intérêt, bien évidemment, puisqu’elle forme des Béninois, et elle permet d’avoir des Béninois qui connaissent des contraintes françaises. Donc c’est notre intérêt de travailler dans ce domaine-là. Le Bénin, y voit son intérêt, puisque lui, il veut envoyer des gens se faire former, ou parfois, recevoir des formateurs de France pour une formation spécifique. Ça se fait énormément aussi. Je vais vous prendre un exemple qui est très facile à comprendre.
Le coopérant, ce n’est pas moi, mais le coopérant qui travaille pour les douanes. Lui, il aide les douanes béninoises à se procurer de l’expertise, notamment pour lutter contre le trafic de stupéfiants, ce qui aide le Bénin à lutter contre ce problème-là, ce qui aide aussi la France. Parce que tous les stupéfiants qui arrivent du golfe de Guinée et que vous interceptez à Cotonou, ce sont des stupéfiants qu’on ne retrouve pas en France. C’est en ça que c’est un partenariat gagnant-gagnant.
Appliqué au domaine militaire, quel est votre rôle ?
Dans le domaine militaire, mon rôle, moi, c’est d’appuyer la partie de la formation. J’ai servi dans les écoles de formation française, donc j’ai une expertise dans la matière et je la mets au service de l’armée béninoise, selon les ordres qui me sont donnés par le chef d’état-major général.
Là, maintenant, vous êtes un instructeur ?
Oui, mais je ne fais pas l’instruction moi-même. Je ne me substitue pas aux instructeurs des forces armées béninoises. Je peux donner un appui sur un cours, sur une formation, mais quand je parlais de projet, mon projet, c’est de monter des structures qui permettent aux formateurs béninois d’être totalement autonomes en la matière.
Vous êtes là pour une durée indéterminée ?
Je suis là pour une durée de 2 à 3 ans.
Deux à 3 ans seulement ?
Oui mais si le projet est jugé viable, si la partie béninoise est toujours intéressée par le projet, je serai remplacé. Mais chaque année, ce projet peut être revu. Si demain le Bénin décide que ce projet n’est plus intéressant, la France va me rapatrier. Je ne suis pas un personnel diplomatique, mais de ce point de vue-là, je travaille comme un personnel diplomatique. C’est-à-dire que je suis au Bénin, tant que le Bénin m’accepte.
Mais vous êtes en uniforme béninois ? Quel est l’intérêt de porter l’uniforme béninois ?
Je suis payé par la France. C’est la France qui me met à disposition du Bénin. C’est une expertise au profit du Bénin, mais je suis toujours payé par la France. En fait, le coût pour le Bénin, c’est simplement de m’accorder un visa diplomatique pour que je puisse venir travailler ici. Et, puisque je viens avec ma famille, mon solde, déménagement est payé par la partie française.
Pourquoi vous n’êtes pas en tenue militaire française ?
Justement, parce que je ne suis pas ici en tant que membre des forces armées françaises. Je suis mis pour emploi aux ordres des forces armées béninoises. Même si je conserve un lien hiérarchique avec mon attaché de défense, parce que c’est normal, ça reste mon autorité nationale de tutelle, dans le travail de tous les jours, les ordres je les reçois de la partie béninoise, je les reçois du général chef d’état-major des armées et du colonel comme directeur des écoles et des sports. C’est eux qui me disent, je voudrais que tu fasses ça, je voudrais que tu ne fasses pas ça. Donc il faut que je sois en uniforme béninois pour pouvoir suivre ces consignes et ces ordres.
Vous voulez insinuer que si les soldats béninois vont sur le terrain, par exemple, pour des opérations militaires au nord, ils doivent passer par votre cabinet ?
Pas du tout. Je ne travaille pas dans la coopération opérationnelle. Nous travaillons sur la coopération structurelle. La distinction est importante. Nous ne faisons pas partie des opérations. Moi j’ai même une interdiction diplomatique de participer à des opérations militaires. Nous avons des accords Franco-Béninoises diplomatiques qui sont très clairs sur le statut des coopérants. Je ne porte pas d’armes. Je ne suis pas là pour faire la guerre. Je n’ai pas vocation à faire la guerre. Si demain le Bénin me dit « va faire la guerre au Nord », là il y aura un refus exprimé par la diplomatie française.
Vous ne portez pas une arme, mais comment vous formez des personnels armés ?
Vous avez des instructeurs au Bénin qui forment très bien les gens sur les armes.
Sans leur montrer le minimum ?
Sur les armes béninoises, vous avez des instructeurs qui en ont les compétences. Moi, ce n’est pas mon travail. Je ne suis pas un personnel ici pour le statut militaire opérationnel. Si demain, il y aura des opérations communes franco-béninoises, il y aura des personnels qui viendront de France, qui appartiennent aux armées et qui viendront pour coordonner ces opérations. Moi, je travaille sur la coopération structurellement. Mon chef, c’est l’attaché de défense et au-dessus de lui, c’est l’ambassadrice de France. Je suis là pour appuyer la structuration des écoles, l’organisation des stages, mais certainement pas pour faire la guerre au Benin. Je vous remercie.