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Le stade de la ville de Dassa-Zoumè a accueilli, samedi 31 mai 2025, l’édition 2025 de la Fête Nationale du Cotonculteur. Organisée par l’Association Interprofessionnelle du Coton (AIC), la cérémonie honore les meilleurs producteurs de coton du Bénin. Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs personnalités publiques, notamment le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, le maire de Dassa, le président de l’AIC, Eustache KOTINGAN, ainsi que les cotonculteurs.

L’édition 2025 de la Fête nationale du cotonculteur s’est tenue le samedi 31 mai 2025 à Dassa-Zoumè. Cette cérémonie a été organisée par l’Association Interprofessionnelle du Coton (AIC). Le Bénin consolide sa place de leader africain de la production cotonnière. Depuis 2018, le pays domine le classement continental et termine la campagne 2024-2025 avec 637 064 tonnes de coton graine produites, confirmant ainsi sa suprématie malgré des défis phytosanitaires. Une performance remarquable, soulignée par le président de l’AIC, Eustache KOTINGAN, qui a salué la résilience des producteurs face à l’apparition de nouveaux ravageurs et l’efficacité de l’organisation de la filière. « Le dynamisme retrouvé au niveau de la filière se consolide et inspire admiration au niveau des autres filières et dans la sous-région », a déclaré Kotingan, rappelant que le pic historique avait été atteint en 2021-2022 avec plus de 766 000 tonnes.
Il convient de souligner que cette célébration nationale est bien plus qu’une fête, elle constitue un symbole de reconnaissance pour des milliers de producteurs qui contribuent activement à l’économie du pays. Le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, n’a pas manqué d’exprimer sa fierté. « Par le présent évènement, le Bénin tout entier honore ses producteurs de coton, qui marquent très positivement l’histoire de notre agriculture et de notre économie. J’éprouve en ce moment un sentiment de satisfaction, de joie et de fierté pour la contribution de la filière coton à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) et de la richesse nationale », a-t-il affirmé. Par ailleurs, le ministre a souligné que, malgré les résultats spectaculaires enregistrés, les défis ne manquent pas. Il a profité de l’occasion pour alerter sur la nécessité de restaurer la fertilité des sols. « Le rendement moyen actuel de 1 200 kg/ha reste en dessous de notre objectif qui est d’au moins 1 500 kg/ha », a-t-il fait remarquer, indiquant que des efforts supplémentaires sont donc attendus en matière d’innovation agricole, de fertilisation des terres et de formation.
D’après les chiffres fournis par le ministère, la campagne 2024-2025 a généré 80 milliards de FCFA de revenus nets pour les producteurs et 36 milliards de FCFA pour les transporteurs. La contribution du coton au Produit Intérieur Brut (PIB) reste ainsi incontestable. À l’échelle locale, la commune de Dassa-Zoumè s’est particulièrement illustrée avec une production de plus de 10 000 tonnes et des revenus dépassant 1,4 milliard FCFA, comme l’a rappelé son maire lors de son allocution d’ouverture.
Récompenses et distinctions
L’événement est aussi marqué par une impressionnante remise de prix, estimée à 279.707.600 FCFA. Les lauréats, sélectionnés sur la base de critères rigoureux incluant le rendement, le respect des engagements financiers et la qualité de la production, sont repartis avec des véhicules 4×4, des pickups, des tracteurs, des motocyclettes, mais aussi du matériel agricole et informatique. Les distinctions couvrent plusieurs niveaux. Selon les catégories de lauréats dévoilées par le président de l’AIC, au niveau national, ont été primés les meilleurs producteurs toutes catégories, la commune la plus performante, et autres. Au niveau départemental, le meilleur CVPC a été primé et, au niveau communal, les lauréats ont été récompensés suivant des classements des communes et coopératives selon les volumes produits. En ce qui concerne les producteurs individuels, les meilleurs cotonculteurs ont été primés, avec une place particulière réservée aux productrices, pour encourager leur implication dans une filière historiquement masculine.
Augustin HESSOU