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Le triomphe de la vérité

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Sociétas: Carrière rêvée et la réalité : Des Béninois en parlent


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Plus jeune, l’être humain nourrit des ambitions de vie. Au plan du travail, il fait des prévisions. Mais, adulte, parvient-il à réaliser son rêve de carrière. C’est au tour de ce sujet que cette édition de votre rubrique a tourné. Le constat, la majorité des Béninois n’exercent pas le métier dont ils rêvaient. Pourquoi ? lire les réponses données par les Béninois qui ont bien voulu se prêter à l’exercice.

Horace B. MAYABA, Chargé des Affaires Juridiques au Ministère des Sports

«Être avocat et porter la toge noire était mon obsession »

«Sans hésitation, j’affirme que Dieu m’a permis d’atteindre mon but professionnel dans ma vie. En effet, comme toute personne, à nos jeunes âges, nous nous faisons un schéma ou une vision de la vie professionnelle que nous souhaiterions vivre, au terme de nos études. Pour d’aucuns, ils auraient souhaité devenir médecin, pour d’autre c’est plutôt pilote d’avion etc.Pour ma part, mon grand rêve était de devenir pilote d’avion. En conséquence, j’ai choisi la série scientifique « C » au second cycle au Lycée International d’Abomey-Calavi (LICA) où, j’ai fait toutes les classes du secondaire. Tout se déroulait bien et conformément à mes plans quand il m’a été proposé de passer l’examen du Baccalauréat série « A2 », alors que j’étais en classe de 1ère de la série « C ». A ma grande surprise, je fus admis cette année-là et je me retrouvai obliger de faire un choix rapide entre poursuivre avec la classe de Terminale et m’inscrire directement à l’université.Comme c’était bien alléchant de devenir étudiant très vite, sans hésitation je me suis inscrit en faculté de droit. Certes le choix de la filière a été influencé par mon père qui était juge. A partir de ce moment, ma foi chrétienne et ma capacité d’adaptation m’ont aidé à revoir mes plans de carrière. Être avocat et porter la toge noire est devenu mon obsession. Mais finalement depuis quinze (15) ans que je travaille dans l’administration, je n’occupe que des postes de juriste, ce qui correspond d’une certaine manière à ce que j’ai souhaité dans la vie à partir d’un moment donné. Toutefois, mon conseil pour la jeune génération aujourd’hui, c’est de ne pas s’attendre à forcément devenir ce qu’on a souhaité dans la vie. Seul Dieu, par le truchement du destin, décide de la profession que nous exercerons plus tard. Il faut développer un mental de quelqu’un qui est prêt à faire le travail qui se présente à lui comme opportunité tant que ce n’est pas humiliant.»

Michel Agassa, conducteur de taxi moto : « Mon rêve était de devenir militaire, mais…»

« J’ai commencé le CI ici au Camp Guézo. Mon papa est militaire. Et depuis la classe de CI, le président Mathieu Kérékou avait initié un projet. Il disait que déjà au CP, les cinq premiers devront commencer par faire des marches militaires. Et nous faisons cet exercice tous les mercredis au collège Père au Pierre. Le président même venait nous assister des fois. D’autres militaires viennent aussi nous apprendre les cris, et quelques astuces militaires. L’objectif était de nous former depuis le bas-âge pour qu’on devienne des militaires et c’était également mon rêve.Nous avons fait des entrainements jusqu’en 1975 où ils sont venus prendre nos mesures pour nous confectionner les treillis et nous doter des chaussures (Rangers). Ils disaient en ce temps qu’on serait les premiers prytanées militaires. Mais malheureusement, le ministre de l’intérieur d’alors, le Capitaine Michel Aikpéétait décédé et tout a bouleversé. Le projet a donc été avorté. Donc mon rêve était de devenir militaire, et à l’heure où je vous parle, je serais déjà un haut gradé. Après j’ai continué les études mais je n’ai pas pu à cause des moyens. J’ai essayé après les différents concours mais rien n’a marché malgré que mon père soit militaire. J’ai finalement appris la soudure auto et à cause des moyens je n’ai pas ouvert mon atelier et je suis un conducteur de taxi actuellement. Parmi mes promotionnaires, certains sont devenus de haut cadre, policier, député et autres ».

Parfait Dossou, enseignant au cours secondaire : « J’ai déjà réalisé mon rêve d’enfance »

« Je peux dire que j’ai déjà réalisé mon rêve d’enfance mais je veux que cela soit au supérieur. Je suis enseignant de français et c’est un métier qui m’a passionné depuis le bas-âge. Vous savez, à chacun son destin. Il ne faut pas forcer les choses mais il faut travailler chaque jour pour atteindre son objectif. Dans la vie, il faut travailler dur et beaucoup prier. Se contenter de ce que l’on devient après effort est la meilleure manière de vivre heureux ».

Elvis ZANCLAN, acteur sportif

« J’avais pour ambition d’être pilote d’avion, quand j’étais tout jeune »

« Tout être humain a des rêves, des ambitions et des aspirations. Notre environnement et les médias constituent des atouts pouvant susciter en chaque enfant des rêves. C’est ainsi qu’il n’est pas rare de voir des gamins dire moi je veux être ci ou ça, quand je serai adulte. Certains parviennent à réaliser leur carrière de rêve, d’autres, souvent les plus nombreux, n’y aboutissent pas. J’avais pour ambition d’être pilote d’avion, quand j’étais tout jeune. Bien qu’ayant les aptitudes pour atteindre ce rêve, je n’ai pas pu le réaliser. Car, il me fallait passer par le Prytanée militaire après mon CEFEB, mais mon Père, Moniteur parachutiste de son état, s’y était opposé pendant que plusieurs jeunes militaires formés par ses propres soins et ses collaborateurs y étaient favorables. Pour mon Papa, il n’était pas question que je subisse la rigueur militaire vu que je m’opposais toujours à toute forme d’injustice, chose légion dans l’armée en ce moment là.  Les réactions des subordonnées n’étaient pas permises et, j’allais forcément défendre ou prendre les devants des causes des défavorisés, ce qui allait m’empêcher d’évoluer convenablement ou au pire des cas je serais renvoyé du camp».

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