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Au cours d’une émission spéciale “Questions d’actualité”, ce dimanche 1er octobre, sur l’Ortb, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji a, au nom du gouvernement salué la mémoire des compatriotes qui ont passé de vie à trépas dans l’incendie de Sèmè Kraké. Lors de l’entretien, il a évoqué les solutions envisagées par le gouvernement pour réguler le secteur de l’essence de contrebande afin d’éviter à la longue un tel drame. Selon lui, le gouvernement a déjà anticipé et c’est pour cela qu’il a engagé la politique de mise en place des mini-stations dans toutes les communes du Bénin. « Ça fait plus d’un an maintenant que le gouvernement a réfléchi sérieusement à la question y compris avec les acteurs et à définir un modèle de réorganisation de ce secteur afin de le formaliser. Et cela a conduit à une certaine prospection hors du pays pour voir des industries qui pouvaient nous fabriquer des mini stations en grand nombre», a-t-il indiqué. Wilfried Houngbédji, a aussi révélé que le gouvernement a prévu 10 000 mini-stations pour aider à organiser et sécuriser cette activité essentielle pour de nombreux Béninois. Pour lui, le gouvernement a pris cette décision après un recensement des acteurs de l’essence de contrebande qui a révélé qu’il y avait environ 50 000 acteurs impliqués dans cette activité. Plutôt que de commander 50 000 mini-stations, le gouvernement a opté pour une approche plus pragmatique. « Il faudrait peut-être avoir une seule ou deux mini-stations dans une rue, en faisant parler les acteurs, en les mettant ensemble pour qu’ils commencent à mutualiser et grandissent ensemble », a-t-il déclaré. Pour mettre en œuvre cette stratégie, le gouvernement a d’abord commandé 5 000 mini-stations dont 2 000 d’entre elles ont déjà été reçues et inspectées. Le ministère de l’industrie et du commerce a également procédé à leur étalonnage qui s’est achevé juste avant l’incident tragique de Sèmè. A entendre Wilfried Houngbédji, la commune de Cotonou et celles du grand Nokoué seront les premières à bénéficier du déploiement initial de ces 2 000 mini-stations avant le tour des autres communes qui ne disposent pas encore de stations formelles. Cependant, le gouvernement ne compte pas s’arrêter là. Une deuxième phase de déploiement sera entreprise lorsque les 3 000 mini-stations restantes arriveront. Cette phase visera à étendre davantage la présence des mini-stations dans la région du grand Nokoué et à l’intérieur du pays, afin de garantir que l’essence “kpayo” soit disponible dans toutes les régions. Des diligences sont en œuvres pour accélérer le processus afin que lesdites mini-stations soient mises en service avant la fin de cette année 2023. A en croire le porte-parole du gouvernement, l’activité de l’essence « kpayo » n’a jamais été considérée comme une activité permanente, mais plutôt comme une mesure temporaire pour répondre aux besoins des communautés qui dépendent de cette source d’énergie. L’objectif donc est de réguler cette activité pour garantir la sécurité et la qualité de l’essence vendue, tout en offrant une solution à long terme pour les acteurs impliqués.
A. A.