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Face à la presse le lundi 1^er mai 2023, à la maison des jeunes de Calavi, Imelda Bada et son équipe d’organisation de la 3è édition du Festival international Zogben, se disent prêtes pour la tenue de ce festival, qui aura lieu du 11 au 13 août 2023 à Oké-Owo dans la commune de Savè. Occasion pour eux, de lancer un appel à la participation de tous les Béninois vivants au Bénin ainsi qu’à l’étranger.

De quoi s’agit-il : « Patrimoine Culturel Immatériel source intarissable de richesse ». C’est le thème retenu pour cette 3^e édition du Festival international Zogben, ouvert gratuitement au public. Il va connaître la participation des Béninois de plusieurs régions du Bénin et aussi ceux venus des pays étrangers à savoir : la France, le Cap-Vert, le Brésil, le Haïti etc. Même si après le succès des éditions précédentes, il faut renouveler l’initiative, la présidente du comité d’organisation de ce festival, Imelda Bada a noté également le désir du gouvernement, de faire du Bénin une destination touristique majeure du continent et du monde. En effet, précise-t-elle, le Festival international Zogben, est un festival de valorisation du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) béninois. Il est pluridisciplinaire et a pour objectifs de contribuer à faire connaître le patrimoine culturel immatériel Béninois à tous; d’induire une économie d’échelle et d’importants flux touristiques par la valorisation du Patrimoine culturel immatériel Béninois; d’accompagner les conventions de l’UNESCO notamment pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel du 17 Octobre 2003; de faire du patrimoine culturel immatériel béninois un levier de partage de valeur et d’éducation de masse; d’accompagner les efforts du gouvernement dans la promotion du Bénin à l’international et de faire du Bénin une destination touristique prisée en Afrique et dans le monde.

Quelles sont les activités prévues : Au programme de l’édition 2023 du festival des ateliers créatifs; des spectacles vivants; des balades virtuelles à thèmes pour découvrir et profiter l’environnement; des animations pour les enfants ; des expositions-ventes pour s’émerveiller; un marché des producteurs pour allier le consommé local, plaisir, santé et climat; un village de la restauration avec des mets typiquement béninois ; une buvette du territoire avec des boissons typiquement béninoises; un atelier scientifique sur le thème du Festival; un land ’art avec des sculpteurs, plasticiens, Projections cinématographiques et une soirée de distinction de la flamme d’or, pour encourager à investir dans le domaine de la culture et du patrimoine Béninois.

Ce qu’il faut comprendre : La particularité de cette édition, est qu’elle va se tenir à Oké-Owo, qui est une localité prouvant l’exemple vivant du brassage culturel de l’ère culturel Adja-Tado et Yoruba. La ville de Oké-Owo est le Chef-lieu de l’arrondissement de l’Okpara et frontière au Nigéria. Elle est située à 25 kilomètres au Nord-est de Savè et à 258 km de Cotonou. On y retrouve des Nago, fons, yoruba qui vivent dans un parfait brassage linguistique. Au plan culturel, quelques éléments du patrimoine culturel immatériel le caractérisent particulièrement. « En dehors du “tchingounmin” et du “toba” qui sont des rythmes et danses très prisés par la communauté Mahi en général, Oké-owo pratique également le “Adjossèdjan”, le “Oloboé”, le “Agbohoun”, le “Adjoba” et bien d’autres rythmes et danses qui donneront une touche particulière à cette 3ème édition », a souligné le Directeur Technique du festival, membre du comité d’organisation, Jean-Pierre Sogbossi. Ce Festival International Zogben veut contribuer à révéler le Bénin à travers son patrimoine culturel, surtout immatériel, qui est une source intarissable de richesse. Selon Imelda Bada, le constat du sérieux qui suit la mise en application du PAG leur a motivé au niveau de la diaspora à chercher à contribuer à cet élan de développement à travers la culture et le tourisme. « Avec le Festival International Zogben, l’art et la culture Béninoise, nous apporteront au-delà des frontières du Bénin pour faire bouger, chanter, danser, rire et faire sourire les Béninois de l’étranger mais également tous ceux qui s’intéressent à la culture », a-t-elle fait savoir. Selon Imelda Bada, l’importance du patrimoine culturel immatériel ne réside pas tant dans la manifestation culturelle elle-même que dans la richesse des connaissances et du savoir-faire qu’il transmet d’une génération à une autre. « Cette transmission du savoir a une valeur sociale et économique pertinente pour les groupes minoritaires comme pour les groupes sociaux majoritaires à l’intérieur d’un État. Sauvegarder le patrimoine culturel immatériel, veut dire garantir sa viabilité parmi les générations actuelles et sa transmission continue aux générations de demain », a-t-elle expliqué. Il faut noter que l’édition passée, s’est tenue du 23 au 25 septembre 2022 sur l’esplanade extérieur du Palais du roi DAKO à Houawe Djotin dans la commune de Bohicon.

Alban TCHALLA