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Le triomphe de la vérité

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Societas: Naissance du premier enfant: entre joie et regrets, des Béninois témoignent


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Avoir un enfant rend l’humain plus responsable. Mais, est-ce qu’il y a un âge régulier pour en avoir ? Quelques citoyens interrogés nous disent ici quand est-ce qu’ils en ont eu et comment se sont-ils sentis au moment où la nature leur faisait cette grâce.

Romain Bocodé, topographe

«Cela m’a permis de mieux comprendre ce qu’est le sens de la responsabilité»

«C’est à l’âge de 31ans que j’ai eu mon premier enfant. Je ne regrette pas de l’avoir eu car cela m’a permis de devenir plus mature et de mieux comprendre ce qu’est le sens de la responsabilité. Cela m’a également permis de canaliser mes dépenses, de penser projets avec mon épouse et surtout de mieux m’organiser dans la vie.»

Christelle Bouiti, fonctionnaire

«Des changements dans ma vie»

« J’ai mon premier enfant à 31 ans. Oui je regrette de l’avoir eu à cet âge.  J’aurais aimé l’avoir plus tôt, entre 24 et 26 ans. Mais c’est Dieu qui donne les enfants, dit-on. Et c’est après 08 ans de foyer que la bonne nouvelle est arrivée.  Évidemment cela a apporté des changements dans ma vie: le regard de la société surtout de la belle famille, le retour à la quiétude de mes parents et moi devenue une mère épanouie et heureuse. »

Olive Chanhoun, journaliste

« Dieu a exaucé ma prière à 25 ans »

« D’abord, je disais que ce serait juste après le Bac. Mais avec quelques situations qui se sont produites, je n’ai pas pu l’avoir. Alors j’ai demandé à Dieu de me le donner à 25 ans. Et Il me l’a donné. C’est pour cela que j’ai même appelé mon enfant Merveille de Dieu. Merveille parce que c’est Dieu qui me l’a donné. J’ai eu mes 25 ans le 27 février, et je suis tombée enceinte un 9 mars. Je n’étais même pas dans la période de fécondité. C’est pour cela que je dis que c’est une grâce, une merveille de Dieu. Ça a toujours été mon souhait, ça a toujours été mon rêve d’avoir mon enfant à 25 ans. Et Dieu a exaucé ma prière. »

Rosemonde Oyaniyi

«Il faut être très brave pour devenir mère»

«Je suis une femme des années 60. J’ai commencé à gagner ma vie à 22 ans.  Je pouvais m’occuper d’un enfant après trois ans de service pour plusieurs raisons :

– Comprendre le processus qui conduit à être parent.

– Devenir parent et pouvoir l’assumer.

–  Comprendre les contraintes liées à cette responsabilité.

A 25 ans, j’ai eu ma première grossesse dans l’innocence. Très fière de la porter, je fus beaucoup soutenue par mes parents qui étaient aussi contents d’être grands parents. J’accouchai un beau bébé garçon. Mon père me déclara: tu es désormais une femme. Assume avec fierté. Je compris qu’il me demandait de redoubler d’ardeur au travail et de bien jouer mon rôle dans mon foyer. Cet accouchement m’a retardé de trois ans dans ma carrière. Je l’ai finalement rattrapé. La femme sacrifie beaucoup de choses pour l’avenir des enfants. C’est leur réussite qui la comble. Il faut être très brave pour devenir mère.»

ISSA NAIMI Abdelaziz 

«Un enfant c’est le plus grand cadeau que Dieu puisse donner à un être humain»

«Je répondrai tout de suite pour dire que Dieu a béni mes ambitions et mes prévisions et j’ai pu faire les choses dans les normes. Le souhait de tout Homme, c’est de pouvoir faire un enfant lorsque vous avez une situation socio-économique favorable. Et Dieu merci, dès que j’ai commencé à travailler en 2002 puis après en 2003, j’ai demandé à mon papa que je veux bien me marier au lieu de me pavaner. Il m’a donné sa bénédiction et c’est comme cela je me suis marié en 2005 précisément le 12 novembre (mariage religieux et civil). J’ai eu mon premier enfant (une fille) en 2008, soit quand j’avais 26ans. Ce que je n’ai jamais regretté, j’ai été très content, très ravis d’avoir eu cet enfant puisque on dit l’homme propose Dieu dispose. Mais Dieu a béni mes prévisions car, j’ai toujours souhaité faire mon enfant après le mariage. Et c’est ce que Dieu m’a fait. Et je ne peux jamais regretter cela. Un enfant c’est le plus grand cadeau que Dieu puisse donner à un être humain. Il y en a qui ont l’argent, des milliards, mais qui sont obligés d’adopter l’enfant. Il y en a qui le souhaitent ardemment mais Dieu ne donne pas. Parce qu’en tant que musulman, je veux vous dire que Dieu donne à qui il veut et le sexe qu’il veut. Donc, il peut donner ou ne pas donner. Aujourd’hui, j’ai des enfants filles comme garçons et je rends grâce. Pour finir, je voudrais souhaiter une bonne fête de pâques aux chrétiens et une bonne suite du jeûne aux frères musulmans. »

Narcisse Ahouangan

« J’ai eu mon enfant à 26 ans et je ne regrette pas »

« J’ai eu mon enfant à 26 ans et je ne regrette pas. Je ne regrette pas parce que j’aime assumer mes propres responsabilités. Je ne me plains même pas parce que depuis la classe de 3e, j’étais déjà autonome. Vous savez beaucoup de personnes ont peur de vite avoir des enfants, mais moi je pense qu’il faut vite faire des enfants et finir en vue d’avoir le temps de bien les éduquer. Quand un père est vieux, il est préoccupé par autre chose, il n’arrive pas à contrôler les enfants et surtout bien les éduquer. Mais, il ne faut pas faire pour faire. Moi, par exemple, je n’avais pas cette idée quand j’allais sur le campus, même quand je suivais les cours officiers. C’est quand j’ai commencé à travailler que j’ai fait mon planning ».

Blandine Ahossa 

« Je ne regrette pas d’avoir eu mon enfant à cet âge»

 « J’ai eu mon premier enfant à 19 ans. J’étais en fin de stage d’apprentissage de couture quand cela s’est arrivé. Je peux vous dire que je ne regrette pas d’avoir eu mon enfant à cet âge mais je regrette plutôt de l’avoir eu dans ces conditions. Pour dire la vérité, ce n’était pas prévu cette grossesse. Les parents n’étaient pas fiers de moi mais je n’avais pas le choix. J’ai été obligée de laisser l’apprentissage pour s’occuper de la grossesse. C’était vraiment difficile. J’ai vu mes camarades obtenir leur diplôme avant moi mais je me disais que c’est l’heure de Dieu qui est la meilleure. Après que j’ai eu mon premier enfant, j’ai continué et j’ai achevé en beauté. Et je peux vous dire que cet enfant m’a donné beaucoup de chance et m’a permis aussi d’ouvrir les yeux et de repenser à mon avenir. J’étais très jeune quand cela s’est produit et je peux vous rassurer que je n’ai jamais regretté d’avoir eu mon enfant même si le cadre dans lequel je l’ai eu n’était pas propice. C’est d’ailleurs le seul garçon que j’ai actuellement depuis 10 ans. Si j’avais avorté cet enfant soit disant que je ne suis pas encore prête, je n’aurai pas jusqu’à maintenant un enfant. Tout enfant est une grâce et nous ne devons pas en regretter d’avoir eu peu importe la circonstance ».

La Rédaction

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