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Le triomphe de la vérité

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Développement et éducation de masse: Les appréciations  et suggestions de l’Ambassadeur Candide AHOUANSSOU


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L’Ambassadeur Candide AHOUANSSOU signe une nouvelle réflexion qui porte sur le thème : « DÉVELOPPEMENT ET NÉCESSAIRE EDUCATION DE MASSE SUR FOND D’UNE RENCONTRE DU CHEF DE L’ÉTAT AVEC LES ÉTUDIANTS EN CRÉATION VISUELLE ». Il aborde plusieurs aspects de la question. « Les enfants de nos jours portent naturellement la marque de la politique de Rupture que mène le gouvernement du Président Patrice Talon depuis 2016; les grands adultes n’en faisaient pas montre tant que ça attachés qu’ils étaient à l’ancien régime. Ils ont néanmoins eu tôt fait de s’y adapter. Et il est bienheureux que ce soit les enfants qui, bien des fois, conduisent les parents vers les chemins de la modernité. Il sied alors d’admettre qu’ils sont de bons vecteurs de la transmission des connaissances » fait-il savoir. Lire ci-après l’intégralité de sa réflexion.

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DÉVELOPPEMENT ET NÉCESSAIRE EDUCATION DE MASSE SUR FOND D’UNE RENCONTRE DU CHEF DE L’ÉTAT AVEC LES ÉTUDIANTS EN CRÉATION VISUELLE 

L’initiative précurseur des ‘’ ambassadeurs de l’énergie électrique”

Le développement socio-économique d’un pays est, en raison de son étendue, une action de masse ; Il a vocation à affecter l’ensemble du territoire national. Il s’adjuge en outre l’attribut de popularité dans la mesure où il est censé améliorer le quotidien de tous les citoyens. Cette façon de voir suffit-elle à établir une corrélation directe entre développement et éducation de masse ?

 Les enfants de nos jours portent naturellement la marque de la politique de Rupture que mène le gouvernement du Président Patrice Talon depuis 2016; les grands adultes n’en faisaient pas montre tant que ça attachés qu’ils étaient à l’ancien régime. Ils ont néanmoins eu tôt fait de s’y adapter. Et il est bienheureux que ce soit les enfants qui, bien des fois, conduisent les parents vers les chemins de la modernité. Il sied alors d’admettre qu’ils sont de bons vecteurs de la transmission des connaissances.

LES ENSEIGNEMENTS DIRECTS D’UNE INITIATIVE DU MINISTRE DE L’ENERGIE ELECTRIQUE: UNE STRATEGIE DE TRANSMISSION DES CONNAISSANCES PAR VOIE ASCENDANTE Qu’il nous souvienne que naguère, la chaîne de télévision nationale nous présentait une équipe de jeunes gens, élèves de leur état, qui venait d’achever un stage en préservation de l’énergie électrique. Ils nous promettaient alors avec grande détermination, qu’ils transmettront à leurs parents et à leur entourage les connaissances qu’ils venaient d’acquérir en matière d’utilisation efficiente de ladite énergie. La cérémonie fut fort belle, rehaussée qu’elle avait été par la visite du Ministre de l’énergie en personne. L’on pourrait préjuger que certains compatriotes penseront que l’événement n’était rien d’autre qu’une banale opération de publicité marketing au profit de la SBEE; cependant qu’il avait fait un déclic dans notre esprit. Aussi avons-nous jugé pertinent d’échanger avec le lecteur sur le sujet.L’évènement s’était voulu simple courroie de transmission entre le ministère de l’énergie électrique, les parents des stagiaires et leur entourage immédiat ; de ce fait son rayon d’action s’était avéré limité. Il ne pouvait donc tenir lieu d’un phénomène de masse à proprement parler, encore qu’il pouvait en être l’ébauche et l’induire. En tout état de cause, Il demeure que l’initiative du Ministre nous avait paru édifiante à plus d’un titre, et c’est pourquoi nous suggérons que les autres départements ministériels y trouvent matière à réflexion.Nous estimons alors qu’ils pourraient déterminer ce en quoi les enfants seront susceptibles de leur être de quelque utilité dans l’accomplissement de leur mission en servant d’intermédiaires, autant que faire se peut, entre eux et les adultes. Nous devrions effectivement reconnaitre que généralement ce sont nos enfants qui nous apportent les idées au gout du jour ; ce faisant, ils nous permettent de ne pas perdre pied dans la société et de rester dans l’air du temps. En conséquence, il siérait d’intégrer cette donne dans toute préoccupation de transmission des connaissances ; et nous ne sommes pas sans savoir que sans transmission un pays ne peut se construire durablement. Nous souhaitons donc bon vent à l’initiative du Ministre et il nous plaît d’espérer que la stratégie qu’il vient d’inaugurer fera tache d’huile en raison de son originalité. En effet, chercher à transmettre officiellement des connaissances de bas en haut à savoir des enfants aux adultes, nous paraît une gageure et pour cause ; le procédé est diamétralement opposé au schéma classique universellement appliqué. C’est une transmission des connaissances par voie authentique de proximité. Je l’aurais qualifiée volontiers de révolutionnaire si je ne craignais la surenchère. Et il convient de reconnaître qu’elle pave la voie à l’éducation de masse. En effet, celle-ci procède de la transmission des connaissances au plus grand nombre et l’initiative du Ministre est une transmission des connaissances quand bien même par voie de proximité

LES ENSEIGNEMENTS SUBSEQUENTS A L’INITIATIVE DU MINISTRE DE L’ENERGIE ÉLECTRIQUE : LE BIEN-FONDE DE L’EDUCATION DE MASSE

Le lien serait-il si évident entre développement et éducation de masse ; et en quoi consisterait-il ? Un questionnement qui pourrait turlupiner le lecteur à bon escient. Le développement socioéconomique d’un pays nous parait être l’action de déterminer les paramètres constitutifs de son économie sur l’ensemble du territoire, puis de réaliser toutes les potentialités dont ils recèlent. Il ingère ainsi la notion de l’étendue et évoque celle de la masse. De plus il vise le bien-être social implicitement consenti de la population. Dans les pays en avance sur le nôtre, l’évolution des esprits est sous-jacente au processus y conduisant et est en adéquation avec lui. Les citoyens ont alors la capacité de comprendre d’emblée le bien-fondé des investissements engagés et la portée de l’utilisation qui pourra être faite des biens ainsi créés. Ils sont de ce fait en mesure de saisir et d’apprécier leur impact sur leur bien-être personnel. Il en est ainsi parce que leur niveau d’éducation par le truchement de l’école entre quatre murs, le leur aura permis. Il n’en est pas encore ainsi pour nos populations précisément en raison de leur bas niveau d’éducation classique et de leur déficit en matière de culture générale. Nous entendons par ces derniers termes la connaissance d’un peu de tout en tout genre. Et, de cette réalité, nous autres intellectuels des villes, entité déterminante dans la conduite des affaires publiques certes, mais minoritaire dans la société ne donnons pas l’impression de comprendre et peu nous en chaut apparemment. Nous ne comprenons décidément pas où ne cherchons pas à comprendre que la population a grand mal à cerner l’apport additionnel qu’engendre sur sa vie de tous les jours tel ou tel projet dont bénéficient directement les citadins. Et, soit dit en passant, il est à parier qu’ils ne sont pas les seuls dans le cas. Comment donc remédier à tous ces travers si ce n’est par une éducation de masse ?

Par éducation de masse nous n’entendons surtout pas démocratisation de l’enseignement en ce sens qu’elle ne vise pas à étendre l’enseignement classique en salles de classe au plus grand nombre possible. Nous n’entendons pas non plus l’alphabétisation de ceux qui ne savent ni lire ni écrire, et il convient de reconnaître que le gouvernement de la rupture s’investit beaucoup dans ce secteur, mais l’éducation de masse dépasse ce cadre et l’englobe. Nous mettons face-à-face l’éducation de la majeure partie de la société constituant un ensemble relativement homogène et l’éducation d’une élite. Nous mettons également face-à- face une éducation postscolaire pour ceux qui ont été à l’école entre les quatre murs et une éducation substitutive pour ceux qui n’ont jamais fréquenté les salles de classe. A l’école, le nombre des apprenants est limité par leur âge ainsi que par la capacité d’accueil des locaux où l’enseignement est dispensé. L’éducation de masse ne souffre d’aucune de ces limites. De plus, elle a vocation à dispenser des notions de formation générale ainsi que de civisme ; est-il besoin de rappeler que l’instruction civique a fait son come-back dans les écoles sous le régime du président Yayi Boni ? Nous savons qu’en principe, les valeurs fondamentales, socle de la conduite dans la vie sociale sont enseignées dans le giron familial. Mais la question préjudicielle est de savoir si tous les parents sont à même de l’assurer convenablement ; et c’est là que l’éducation de masse substitutive intervient pour les aider. Par ailleurs, l’éducation de masse telle que nous l’entendons va à la rencontre des masses à l’inverse de l’enseignement classique qui attend les apprenants. Elle s’adresse prioritairement aux adultes tout en se mettant à la portée et à la disposition de tous les citoyens. Elle est donc quantitative dans son essence et non pas qualitative fondamentalement. Au demeurant, elle pourrait avoir un impact politique certain: servir de porte-voix pour divulguer et populariser efficacement les actions du gouvernement et de héraut pour informer le peuple des travaux de ceux qu’il a dépêchés à l’Assemblée Nationale pour le représenter et défendre ses intérêts

LES MOYENS REQUIS POUR UNE POLITIQUE D’EDUCATION DE MASSE CONSEQUENTE

En raison de toutes ses caractéristiques, l’éducation de masse requiert des moyens spécifiques et adéquats pour s’exprimer à l’opposé de l’éducation scolaire : ceux des mass médias. L’environnement physique ne sera plus le même. Les espaces publics remplaceront les quatre murs des écoles et la principale méthode de communication sera le visuel par le biais d’écrans géants donnant le change au tableau noir. Naturellement lorsque l’on s’adresse à la masse, il importe de s’exprimer dans des langues qu’elle maîtrise parfaitement autrement il ne saurait y avoir l’effet masse recherché. Au reste, l’éducation de masse devrait favoriser le dialogue social permanent entre les générations ainsi que leur brassage. C’est pourquoi nous nous permettons de suggérer la création d’un Secrétariat d’Etat à l’éducation de masse qui systématiserait ainsi la détermination des autorités dirigeantes à relever le niveau intellectuel de la majorité de la population. Si cela ne se pouvait, peut-être pourrait-on penser à une direction de l’éducation de masse au niveau du ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle

MON ” À CŒUR OUVERT “ Et LA VISITE DU CHEF DE L’ETAT AUX COMPATRIOTES EN FORMATION A L’ECOLE DE CREACTION VISUELLE GOBELINS

Depuis 2016, le gouvernement n’a de cesse de mener une politique de rupture à travers ses réformes et ses décisions hardies. Mais alors que le développement matériel avance à pas de géant et frappe les esprits, il est symptomatique que le niveau intellectuel du gros du peuple ne suit pas le mouvement alors qu’il a besoin de le comprendre pour y adhérer pleinement. Par ailleurs, nous devons déplorer le fait que dans notre pays, nous ayons la fâcheuse propension à ramener au seul matériel toutes idées de développement, faisant délibérément abstraction de l’esprit qui est censé consommer le bien qu’il engendre. Aussi loin que ma mémoire me permet de remonter le temps, je n’ai pas souvenance qu’un gouvernement se soit sérieusement penché sur la problématique de l’éducation de masse alors que la majorité de notre population est la masse. C’est tout de même étrange d’autant que l’intelligentsia devrait se résoudre à se poser la question suivante : est-t-elle vraiment disposée à éduquer la masse où préfère-t-elle la garder dans son état de non savoir en se contentant de faire le minimum en sa direction pour finalement continuer d’exercer sur elle l’emprise de l’ascendance facile à toutes fins ? Maintenant que l’Afrique s’éveille, maintenant que le président Talon révèle le Bénin, maintenant que les historiens et autres écrivains ont décidé de révéler l’Afrique, maintenant que nous gagnons en dignité, nous autres intellectuels n’avons tout simplement pas le droit de faire de la rétention et de garder par devers nous et pour nous seuls ce que nous savons avec le risque de l’emporter dans nos tombes. Nous nous devons de le partager généreusement et cela ne peut se faire sans l’intermédiation d’une éducation de masse.

A l’entame de la présente réflexion, je m’étais remémoré l’entretien que le chef de l’Etat avait eu avec nos compatriotes en formation à l’école de la création visuelle Gobelins lors de son dernier séjour en France. Sa délégation comprenait notamment le directeur général de Sème-city. L’école dispense des formations dans les métiers de la création visuelle et de la conception de l’image. J’ai alors rapproché l’événement du thème que je me préparais à développer et je m’étais surpris à rêver que ces étudiants ont été recrutés par le gouvernement pour mettre au point et promouvoir une politique d’éducation de masse pour le compte de la population béninoise entière tout en animant Semé-City. Et si le rêve devenait réalité ! On ne sait jamais.

Ambassadeur Candide AHOUANSSOU

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