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Le triomphe de la vérité

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Assan Seibou, président du groupe parlementaire Bloc Républicain: « Nous sommes en face d’une dictature de la minorité »


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Le député Assan Seibou, président du groupe parlementaire Bloc Républicain était sur l’émission ‘’Grande confrontation’’ du 11 mars 2023 sur Golf tv. Une émission débat qui a réuni trois autres principaux invités dont les députés Jérémie Adomahou du parti UP le Renouveau, Célestin  Hounsou du parti Les Démocrates, le président du parti Nouvelle force nationale, Apollinaire Avognon ainsi que plusieurs acteurs de différentes obédiences politiques venus suivre les échanges. De la confrontation des idées, ces derniers ont apporté des éclaircissements sur ce qui se passe au niveau de l’Assemblée nationale.

He Assan Seibou

De quoi s’agit-il : « 9è législature pour quelle cohabitation : mouvance et opposition ? ». C’est le thème qui a fait l’objet des discussions au cours de cette émission ‘’Grande confrontation’’ de Golf tv. A tour de rôle, ils se sont prononcés sur plusieurs sujets, qui font l’actualité au sein du parlement. Il s’agit entre autres de la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale, de la constitution des commissions permanentes, du recours des élus du parti des Démocrates et de biens d’autres. 

Ce qu’ils ont dit : Dans ses explications, Assan Seibou s’est réjoui de la présence du parti Les Démocrates à la 9è législature. Pour lui, tout ce qui a commencé au début de cette législature, s’est passé conformément aux textes en vigueur. « La mise en place du bureau du parlement a obéi à la prescription du règlement intérieur et tout s’est passé conformément aux textes. Au niveau des bureaux des commissions aussi. Ce qu’on fait, c’est de respecter les textes et les jurisprudences de la cour pour mettre quelque chose conforme », a souligné le député à l’entame de son intervention. Dans la foulée de ses explications, l’he Assan Seibou a fait une démarcation entre minorité et majorité. « On n’assimile jamais la position d’un parti politique à sa configuration politique à l’Assemblée nationale », note le député. Il poursuit pour faire comprendre que dans aucun texte du parlement, il n’est écrit quelque part opposition-mouvance. « Pour la simple raison, dit-il, qu’un groupe peut se former à l’intérieur de l’Assemblée et qui ne sera ni de la mouvance ni de l’opposition. « La configuration de l’Assemblée est une chose qui peut bouger », fait-il savoir. Il sera appuyé dans ses propos par le député Jérémie Adomahou, qui pense que la majorité et la minorité ne sont pas à comparer à la mouvance et à l’opposition. « Nous avons observé en 2015, les mouvanciers être de la minorité parlementaire. Et l’opposition de la majorité », rappelle-t-il. Par contre le député Démocrate, Célestin  Hounsou a avoué que son parti a eu des réserves en ce qui concerne la constitution du bureau de l’Assemblée nationale. « Les quotas n’ont pas été respectés », soutient-il. Il met en exergue le Bloc Républicain qui a le même nombre d’élus que les Démocrates, mais qui a deux de ses députés dans le bureau.

Quid du respect du droit des Démocrates : Contrairement à ce que véhiculent certains acteurs, l’he Assan Seibou a révélé qu’aucun groupe parlementaire n’était constitué au moment où se déroulait l’élection du bureau. De son point de vue, la simple déclaration politique, ne fait pas d’un parti politique à l’Assemblée, un groupe parlementaire. Il y a, selon l’invité, d’autres processus qui s’en suivent permettant de reconnaitre officiellement le groupe. « Aucun groupe parlementaire n’était constitué au moment où on faisait l’élection du bureau. La configuration de l’Assemblée se lie par rapport et au nombre de chaque groupe parlementaire constitué », a-t-il dit. S’agissant du non-respect du droit des Démocrates, il a mis en exergue l’article 15 du règlement intérieur de l’Assemblée. « Le règlement intérieur n’a jamais dit le poste réservé à l’opposition », a-t-il dit. De la polémique née à la suite de la constitution des commissions permanentes, Assan Seibou dit qu’ils ont noté le refus des Démocrates de candidater au poste de secrétaire pour l’installation des commissions. « Nous avons respecté le droit de la minorité. C’est le respect des désirs de l’opposition que nous n’avons pas respecté. Nous sommes en face d’une dictature de la minorité », a-t-il déclaré. Pour ce fait, il a déploré qu’on ne peut pas faire la politique sans être organisé. « Nous avons respecté le droit à la représentation et le droit à la représentation proportionnelle », souligne-t-il pour démentir les accusations. « S’il n’y a pas problème de configuration politique, la majorité pouvait prendre tous les postes dans chacune des commissions. C’est le règlement intérieur qui nous impose la configuration politique. Mais là, la minorité ne peut s’imposer à réclamer le poste de président et de vice-président. Ils n’ont pas à nous exiger le poste qu’il souhaite », a réagi le député Jérémie Adomahou. De son côté, il a éclairé que ce n’est pas tous les députés qui votent pour les commissions. « Nous nous inscrivons dans les commissions. Le minimum requis, c’est 13 par commissions. Et ce sont les membres d’une commission qui élisent le bureau de la commission », fait-il savoir. Dans ce contexte, il s’interroge s’il faut que la minorité dicte sa loi, malgré qu’elle n’est pas majoritaire dans toutes les commissions. « Je ne suis pas surpris de ce qui se passe. Par contre je suis surpris de la position des Démocrates », a affirmé le président du parti Nouvelle force nationale, Apollinaire Avognon. Puisque, dit-il, la Cour a repêché ces opposants en leur permettant de prendre part au scrutin. Pour lui, ils ont donné la possibilité aux gens de leur brimer et ils doivent se contenter de ce qui les arrive.

Sur la collaboration entre la mouvance et l’opposition : « Nous sommes en train de faire en sorte de ne pas avoir la dictature de la majorité. Nous sommes soucieux d’une nouvelle page de gestion de notre Assemblée », a rassuré l’he Assan Seibou. Allant dans le même sens, son collègue du parti UP le Renouveau, Jérémie Adomahou a laissé entendre que tout va se passer bien. « Il n’y aucun poste de fulgurant et de blocage dans le bureau du parlement », précise le parlementaire. Selon Apollinaire Avognon, il y aura désormais de débat contradictoire à l’Assemblée contrairement à la 8è législature, qui a refusé de contrôler l’action du gouvernement. Pour Célestin  Hounsou, les Démocrates demandent que les choses soient gérées aux mieux. « La majorité n’a pas encore compris le rôle que la minorité va jouer à ses côtés. Le rôle d’accompagnement. On n’est pas venu se livrer la guerre. On n’a pas à s’entredéchirer. S’il y a une proposition de lois qui va dans l’intérêt de notre peuple, nous allons les accompagner », fait-il savoir ajoutant que « l’heure de la dictature est terminée. Il faut qu’on se donne la main en concédant ». A le croire, les démocrates attendent toujours la main du Chef de l’Etat comme ils l’ont exprimé dans leur déclaration du groupe parlementaire pour le bonheur des populations.

Alban Tchalla

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