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Après les faits exposés à travers une publication, le Professeur Paulin Hountondji s’est exprimé de nouveau sur la crise au sein de l’Eglise Protestante Méthodiste du Bénin (EPMB). Il a apporté plus de précisions sur cette crise qui est supposée résolue.
Quelle est l’origine de cette crise : « Il y avait un conflit entre les forces vives de l’Eglise et un président sortant qui n’en finissait pas de sortir et qui pour perdurer, a fait changer des statuts de l’Eglise dans des conditions inacceptables. Les cadres de l’Eglise ont porté le problème devant les tribunaux. Les tribunaux ont dit le droit sans subir la pression de qui que ce soit. Les cadres de l’EPMB dont il était question, avaient pris un seul avocat. Par contre, le président de l’EPMB avait trois avocats et non des moindres. Il a perdu le procès. Il a interjeté appel. Un an plus tard, la cour d’appel a rendu son verdict qui confirmait sur le fond le jugement du tribunal. Il ne reste plus qu’à exécuter le verdict. Et, c’est là, que les gouvernements successifs se sont directement ou indirectement opposés à l’exécution de la décision de justice ». C’est en ces termes que le Professeur Paulin Hountondji s’est exprimé dans un entretien sur Crystal News au sujet de la crise qui secoue l’Eglise Protestante Méthodiste du Bénin (EPMB). Il a expliqué que ce qu’on reproche au président de cette Eglise, c’est l’opacité de sa gestion. « L’hôpital Protestant le Bon Samaritain de Porto-Novo avait été audité. Il y a un manquant d’un peu moins de 75 millions. Un audit que conteste le président de l’Eglise. Il a lui-même pris l’initiative de faire faire un autre audit. Le résultat est à quelques dizaines de milliers de francs près », a fait savoir le Professeur Paulin Hountondji. De même, Professeur Paulin a fait comprendre que la radio Hosana, la voix de l’espérance à Porto-Novo avait besoin de fonds et à un moment donné, une subvention a été donnée de la part de la Communauté d’Eglise en mission. « Ces fonds n’ont pas été transmis à radio Hosana. Il y a aussi une communauté qui a dit qu’on a pris 1 million dans sa caisse. Elle attend jusqu’à ce jour, qu’on lui rende compte. D’une manière générale, c’est ce qu’on reproche à ce chef religieux, c’est l’opacité de sa gestion », a-t-il dit.
Que dit-il sur l’initiative du Chef de l’Etat : Selon l’invité de Crystal News, l’exploit qu’a accompli le Chef de l’Etat en 2016, est qu’il a obligé les frères ennemis à se remettre ensemble et a recommencé à se parler. « Le Chef de l’Etat a réussi quelque chose de très important. Il a fait en sorte que des gens qui ne s’adressaient plus la parole, recommencent à se parler. Ça, c’est une chose positive. Mais, il y avait d’autres manières de parvenir au même résultat », a déclaré Paulin Hountondji. Puisque, dit-il, il a fait exactement comme les gouvernements qui l’avaient précédé. C’est-à-dire, résoudre le problème au prix du rejet des décisions de justice. « C’aurait été beaucoup plus saint, d’apporter de la paix, voire d’imposer la paix en expliquant de manière pédagogique au perdant, qu’il a perdu. Qu’il n’avait pas intérêt à s’opposer aux décisions de justice », soutient-il. Mais, il y a quelque chose selon lui, que beaucoup de personnes ignoraient à l’époque. C’est que la belle-mère du perdant signait le même patronyme que le Chef de l’Etat. « La mère de madame Sagbohan est née Talon. C’est ce que beaucoup ignoraient. Donc, madame Sagbohan a joué un très grand rôle dans cette affaire-là », note l’invité de la radio.
L’Etat doit s’abstenir d’intervenir dans ces affaires : « Tous les problèmes que nous vivons aujourd’hui, viennent de là. Ça été une réconciliation ratée, une réunification ratée. Il y avait un mobile affectif derrière tout ce cinéma auquel nous avons assisté », confie l’universitaire. Il ajoute : « L’Etat doit s’abstenir d’intervenir dans les affaires intérieures des communautés religieuses. Cette réunification de l’Eglise s’est faite au détriment des décisions de justice. On était mal parti. Nous nous en rendons compte aujourd’hui », a-t-il affirmé. Pour Paulin Hountondji, ce sont les fidèles qui ont la parole. Ce sont eux qui financent l’Eglise, ils peuvent se dire qu’ils vont arrêter. Dans ses propos, il a souligné que l’EPMB dispose des institutions internes pour générer ces genres de situation. « Un groupe de président était déterminé à traduire le président de l’EPMB devant un conseil de discipline. Je dis bon courage à ceux ou à celles qui continuent dans le silence, à se battre pour faire triompher la vérité. Et je suis convaincu que la vérité finira par triompher », conclut-il.
Alban Tchalla
Merci professeur, toujours aussi limpide. Le loup est bien installe dans la bergerie avec la complicite des autorites.
La rigueur protestant, autrefois reconnue, a laissee place a l’amour de l’argent.
C’est triste mais la verite fini toujours par ecleter que les hommes le veuillent ou non.