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Le triomphe de la vérité

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Authentification et équivalence des diplômes au Bénin: Le malaise se confirme


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(Les requérants fatigués d’attendre)

Un an et bientôt deux ans que plusieurs centaines de Béninois qui ont, pour la plupart, étudié à l’étranger, attendent indéfiniment et avec impatience leurs équivalences ou la confirmation de l’authentification de leurs diplômes. L’attente s’allonge de façon incompréhensible, alors que la Commission nationale d’étude des équivalences de diplômes (CNEED) a définitivement bouclé son travail depuis plusieurs semaines. Habituellement, c’est le ministère qui prend la main, afin que les pièces (équivalences et actes d’authentification) à délivrer aux requérants soient finalisées. Mais, à la surprise générale, cette fois-ci, c’est le Conseil national de l’éducation qui semble avoir mis le coude sur les dossiers. L’authentification est un processus par lequel tout diplôme étranger, doit conformément aux textes en vigueur, faire l’objet, par les services compétents du ministère en charge de l’enseignement supérieur, d’un contrôle de la régularité de sa délivrance.

        Lenteur administrative ou excès de zèle ?

Aujourd’hui, les informations circulant à vive allure grâce au numérique, vérifier l’authenticité des diplômes ne pose plus aucun problème. La commission d’étude des équivalences et d’authentification ne perd réellement plus du temps sur ces aspects de sa mission. Par conséquent, les différentes pièces ayant été établies et en attente de signature par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, on ignore les raisons de l’immixtion interminable du Conseil national de l’éducation. Si, peut-être, les textes qui régissent l’institution lui accordent la prérogative du droit de regard sur les travaux de la Commission d’étude des équivalences, pourquoi cette étape ouvre-t-elle une nouvelle et longue période d’attente et de questionnements ? Bien évidemment, la réponse est à chercher chez les tenants et aboutissants de cette impasse. Mais, quelle que soit la difficulté, c’est une situation qui pose évidemment une nouvelle fois, avec pertinence, le problème de la lenteur avec laquelle l’administration publique et certaines institutions tardent à prendre le pli des réformes relatives à l’efficacité attendue du service public.

               Sauter les verrous de cette impasse

Patrice Talon, le chef de l’Etat, ayant à cœur que le service public soit un véritable instrument du développement du Bénin, comment des lenteurs comme celle-là, peuvent-elles lui permettre d‘atteindre ses objectifs ? Si le CNE est un passage obligé pour les équivalences et actes d’authentification des diplômes au Bénin, on conçoit pourtant mal qu’un prétexte quelconque vienne faire durer non seulement la procédure, mais aussi et surtout le calvaire des requérants qui attendent ces pièces pour s’insérer dans la vie active et qui sont astreints, en ces temps de durs labeurs et de vaches maigres, à d’incessantes allées et venues entre leurs domiciles et les bureaux de la Direction générale de l’enseignement supérieur à Arconville. C’est la situation qui fâche et provoque le mécontentement dans les rangs de ceux qui attendent ces pièces pour chercher du boulot. Il y en a même qui ont eu des opportunités concrètes, mais faute du précieux sésame, ils les ont tout simplement ratées. C’est bien là où le bât blesse et la principale raison pour laquelle, il urge que les outils du blocage anachronique auquel on assiste volent en éclats.

Alban Tchalla

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