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Le triomphe de la vérité

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Béchir Mahamat à propos de la qualification des Guépards U20 pour les quarts de finale en Egypte: «Je n’éprouve aucune gêne à leur déclarer toute mon admiration»


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Béchir Mahamat

Le Bénin, à travers ses jeunes footballeurs, va disputer les quarts de finale de la Coupe d’Afrique juniors en Egypte. L’équipe conduite par Mathias Déguénon après les matchs de poule a réussi à se hisser à cette étape qui les place à un pas de la qualification pour le mondial de la catégorie. Une performance que salue l’analyste des questions du football, l’entraineur et président de centre formation au Bénin, Béchir Mahamat. L’homme apprécie le parcours de cette équipe qu’il souhaite bien voir créer la sensation face aux Lionceaux du Sénégal que tout le monde voir favoris pour le sacre final. Lisez ses impressions.

«Je profite de vos colonnes pour rendre un vibrant hommage à nos U20, actuellement en Egypte pour la CAN de leur catégorie. Je n’éprouve aucune gêne à leur déclarer toute mon admiration, à leur staff et à toute la délégation qui les accompagne. Pour une toute première fois, je fais une mention spéciale au tandem Ministère des Sports – Febefoot ou inversement pour la conjugaison de leurs efforts afin de créer les meilleures conditions de préparation (plusieurs matchs internationaux de préparation loin du territoire national ; stage bloqué de longue durée, au Maroc, avec d’autres matchs internationaux de préparation ; une bonne logistique pour les accompagner) à nos jeunes représentants.  Il est vrai que beaucoup d’esprits chagrins nous dirons, à juste titre du reste, qu’ils ne se sont qualifiés qu’au bénéficie de meilleure troisième place obtenue.

Il faut aussi rappeler que le Bénin avait déjà participé à cette compétition. C’était en 2005, à domicile. Les nôtres avaient été classés troisièmes et du coup, qualifiés pour la Coupe du Monde en Hollande. Mais c’était il y a 17 ans. Qu’est-ce qui a été fait, depuis lors, pour que cette réussite soit perpétuée ?  Absolument rien, pourrait-on répondre. Jusqu’à cette qualification acquise, de haute lutte, sur les terres voisines du Niger.

On se doit d’attribuer ce mérite au Gouvernement, pour la décision qu’il a prise de professionnaliser le football béninois. En l’ouvrant aux sociétés d’État pour en être les mécènes ou sponsors. Cette décision, même si elle n’est que partiellement mise en pratique, a permis aux footballeurs d’être régulièrement mieux rétribués et soulagés, ainsi, de plusieurs des soucis qui les empêchaient de mieux exprimer leurs potentiels non négligeables. 

Leurs prestations, individuelles et collectives, sont la preuve qu’ils se sont bien aguerris au contact de ce championnat professionnel qui, surtout, a valu par sa régularité, même si les débuts ont été hésitants et parsemés d’erreurs.

Avec l’amélioration des conditions dont ils ont bénéficiées de la part de la FBF et du Gouvernement, les protégés du Coach Mathias Déguénon et son staff ont exprimé la large étendue de leurs acquis et les belles promesses à venir, pour le football béninois. Ce dont sont convaincus, dans leur grande majorité, les téléspectateurs qui ont vu les matchs qu’ils ont livrés, en Egypte. Surtout que dans leur groupe, ils avaient la Zambie, vainqueure du trophée en 2017, la Gambie troisième en 2021 et la Tunisie, quatrième de la même édition.

En quart de finale, le Sénégal part favori, au vu de ses résultats en poule ou il a engrangé les trois victoires en trois matchs. Il part favori aussi grâce, surtout, au Programme d’Action Général de l’État qui a permis au football d’en être où il est, aujourd’hui, au niveau des résultats où il domine l’Afrique.

En attendant que nos décideurs ne s’en imprègnent pour essayer de faire comme leurs homologues de la Téranga qui nous ont démontré leurs qualités et leurs capacités à rivaliser avec les meilleurs, concentrons-nous sur nos représentants. Il nous reste à prier pour qu’ils puissent avoir la lucidité et l’adresse nécessaires pour convertir, en buts, les nombreuses occasions qu’ils se créent. Une chose saute à l’évidence : à l’analyse de toutes les qualités de volonté et de rage de vaincre, de technique et de puissance athlétique que ces gamins nous ont démontré jusqu’ici, il n’est plus besoin d’aller chercher ailleurs, la fondation de notre équipe nationale. On aura juste à les accompagner par les rares anciens qui ont prouvé qu’ils ont les qualités, surtout intellectuelles et morales, pour le faire.

Tous ensemble pour accompagner nos jeunes et vaillants ambassadeurs pour réaliser l’exploit ».

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