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Elections législatives de 2023: Jean-Baptiste Elias déplore l’application du coefficient électoral au plan national


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Le président du Fonac a donné ses appréciations quant à la tenue des élections législative du 8 janvier 2023. Reçu sur l’émission « Carte sur Table » de la radio Océan Fm, Jean-Baptiste Elias a donné ses appréciations en ce qui concerne le nombre de partis ayant participé auxdites élections, le déroulement des élections, le mode de proclamation des résultats ainsi que le taux de participation.

Jean-Baptiste Elias, président du Fonac

Ce que vous devriez savoir : Pour le nombre de partis, il a jugé que « c’est déjà bon » qu’il y ait eu 7 sur 8 partis qui ont manifesté leur envie de prendre part aux élections. Les 7 ayant compéti jusqu’au bout et les résultats ayant été proclamés.L’article 146 du code électoral a fixé la barre à 10% au niveau national des suffrages exprimés pour qu’un parti puisse avoir droit au partage des 85 sièges de députés d’abord puis des 24 sièges réservés aux femmes. Le président de la Fonac se basant sur l’article 2 de la décision du 11 janvier 2023 de la Cena qui a laissé voir la répartition des sièges, estime qu’elle aurait fait les calculs circonscription électorale par circonscription électorale. Ceci, du fait qu’il s’agit d’élection législative. «Nous sommes en élection législative, les 85 premiers sièges sont attribués selon le mode de scrutin proportionnel», a-t-il soutenu avant d’ajouter :«nous avons au Bénin 24 circonscriptions  électorales. La 1ère circonscription est composée de Karimama (5 arrondissements), Kandi (10 arrondissements), et Malanville (5 arrondissements), soit au total 20 arrondissements. Normalement on devrait pouvoir calculer les suffrages de cette première circonscription électorale à part. Ce qui donnerait suivant le suffrage exprimé dans ces 20 arrondissements le nombre de voix de chaque parti. Et c’est à partir de là, on va désigner ce que nous appelons le coefficient électoral sur la base duquel les 3 sièges prévus pour la cette circonscription seront attribués avec bien sûr siège concernant la femme qui sera attribué au parti qui a eu le plus de voix comme le dit le code». «On a rien de tout cela et sans détail, on annonce les distributions de sièges ; or aucun chiffre global donnant au plan national ne permet d’attribuer des sièges à un parti politique quand on parle d’élections législatives», a déploré le président du Fonac.   Il   souligne par exemple que si on avait fait le travail tel qu’il vient de l’expliquer, on allait constater que le coefficient électoral de la 2e circonscription est différent de celui de la 1ère circonscription électorale. «Aucune circonscription électorale n’a eu le coefficient électoral que les autres, parce que ça varie. Autrement dit, il a des députés qui sont élus avec 4 mille voix et d’autres qui ont 10 mille voix dans d’autres circonscriptions mais qui ne sont pas élus et pourtant c’est comme la règle des proportionnels», a-t-il fait savoir soutenant que les données désagrégées qui manquent dans la décision de la Cena posent problème.

Entre les lignes : Il a également évoqué le manquement à l’article 92 qui stipule qu’après la confection des plis, une copie du procès-verbal et une copie de la feuille de dépouillement sont immédiatement remises aux représentants de chaque parti ou du candidat présents. «Dans la plupart des 17749 postes de vote, les représentants des partis politiques n’ont pas eu ce procès-verbal, ni cette feuille de dépouillement alors que c’est un droit pour eux», a-t-il déploré indiquant que la Cena devrait prendre les dispositions pour satisfaire à ce devoir et que si cela n’avait pas était fait, quand un parti demande, on doit le lui donner. Cela permettrait de régler tous les problèmes. « Je supplie genou à terre qu’on puisse donner les éléments à qui veut les avoir pour qu’il n’y ait pas de mauvais perdant qu’i vienne crier au vol», conclue-t-il sur la question avant de faire comprendre ce qui selon lui est à la base du taux de participation moins élevé. A l’en croire, le non apurement de la liste doublé de la non information des Béninois en âge des voter et qui ne se sont pas inscrits eux-mêmes, mais qui figurent sur la liste parce qu’ils s’étaient enregistrés au Ravip, étaient les raisons fondamentales des absentions. Autres raisons, il a avancé le transfert  involontaire  des votants d’un poste à l’autre par l’algorithme de l’Anip qui a fait que certains, bien qu’étant présents sur la liste, n’ont pas pu voter.

Par ailleurs : Il n’a pas manqué de souligner les messages que les électeurs ont envoyés aux politiques à travers leur vote et les résultats qui en sont issus. «Ils ont envoyé deux messages : celui de satisfaction pour ceux qui ont voté pour les partis de la mouvance, et de frustration ou d’insatisfaction pour ceux qui ont voté pour les partis de l’opposition», a-t-il indiqué déplorant également la corruption électorale pour laquelle il invite tant les politiciens que les électeurs à se préserver à chaque fois que les rendez-vous électoraux se présentent.

Anselme Houenoukpo

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