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En déclarant qu’ils rejettent  les résultats provisoires des législatives, rendus publics par la Cena, mercredi dernier, les responsables du parti Les Démocrates ont  fait cas de certains faits qui auraient émaillé le scrutin du dimanche dernier. Ainsi, on pouvait retenir dans la déclaration lue par le président du parti, Eric Houndété, ce qu’il qualifie de « stratagèmes ».    « La corruption massive des électeurs à travers la distribution de billets de banque dans les environs immédiats des centres de vote, le dépassement du nombre de votants par rapport au nombre d’inscrits dans des postes de vote, les flagrants délits de bourrage d’urnes par les deux partis au pouvoir, le déphasage entre les listes électorales affichées et les listes d’émargement, le trucage de chiffres des codes de bulletins qui ne correspondent pas aux codes des carnets, le refus délibéré de délivrer des procès-verbaux de dépouillement et de compilation des suffrages à la plupart de nos mandataires, l’utilisation des cartes de membre de parti en lieu et place des pièces réglementaires admises, etc. »  Des faits suffisamment graves qui  pourraient porter atteinte à la crédibilité de ces législatives. Mais il serait plus judicieux de citer des cas précis dans des localités précises, avec possibilité de vérification. Le parti Les Démocrates, se faisant, aurait davantage convaincu les uns et les autres de ses dénonciations, qui une fois portées devant les juridictions compétentes, pourraient servir de  faire-valoir à leur rejet catégorique du verdict de la Cena. A moins qu’ils aient choisi d’en tenir discrétion pour le moment, avec  la conséquence que cette approche donne moins du poids à leurs dénonciations, que bien d’observateurs d’ici et d’ailleurs pourraient qualifier de  calomnies coutumières et fréquentes en milieu politique.

Wandji A.