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Le triomphe de la vérité

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Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes au parlement : Vlavonou et ses pairs engagés contre le phénomène


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L’Assemblée nationale du Bénin n’est pas restée en marge de la célébration de l’édition 2022 de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Aux côtés des femmes parlementaires et de ses collègues députés, le Président Louis Gbèhounou Vlavonou a célébré cette journée à travers plusieurs activités notamment l’exposition des tableaux sur les diverses violences dont les femmes politiques font l’objet. L’institution parlementaire a d’ailleurs saisi la balle au bond pour renouveler son engagement en lançant un appel pour une approche holistique contre le phénomène.

L’édition 2022 de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas passée inaperçue à l’Assemblée nationale du Bénin. La célébration de la journée dédiée à la lutte contre ce fléau mondial au parlement a été marquée par plusieurs activités placées sous la coupole de l’honorable Mariama Baba Moussa, membre du bureau de l’Union Interparlementaire (UIP). Entre autres activités, on note la participation de l’honorable Sofiatou Schanou épouse Arouna, Première secrétaire parlementaire à la célébration de cette journée  le 25 novembre dernier à la place de l’Amazone à Cotonou, l’organisation d’une émission radiotélévisée sur le thème “lutte contre les violences faites aux femmes” avec pour invitées les députées Mariama Baba Moussa, Sofiatou Schanou épouse Arouna et Romarique Medegan Fagla et enfin l’organisation d’une exposition de tableaux montrant les diverses violences dont les femmes politiques font l’objet dans le hall du Parlement.  

Pour rappel, chaque 25 novembre, il est décrété depuis 1960 par l’Organisation des Nations Unies grâce aux femmes Mirabelle de la République dominicaine, la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Au Bénin, le Gouvernement via le Ministère des affaires sociales, l’Institut national de la femme, l’ABPF,  l’Union Interparlementaire (UIP) ont organisé une campagne qui va se poursuivre jusqu’au 10 décembre 2022 consacré à la journée internationale des droits de l’homme.

Des  chiffres qui parlent !

Selon l’honorable Mariama Baba Moussa, membre du bureau des femmes de l’Union Interparlementaire (UIP), c’est à la 143ème  session de l’Assemblée générale de l’UIP qu’il a été décidé que chaque parlementaire une fois de retour dans son pays soit le porte flambeau de cette lutte contre le phénomène suite aux résultats d’une enquête faite sur un échantillon de femmes parlementaires et fonctionnaires parlementaires dans le monde sur les violences faites à leur égard. De cette étude, il ressort que pour les violences basées sur le sexisme, il y a 80% de femmes en Afrique, 85% en Europe et 82% dans le monde. Pour ce qui est des violences sexuelles, on note 39% de femmes en Afrique, 25% en Europe et 22% dans  le monde. Au plan des violences physiques, il y a 23% de femmes en Afrique, 15% en Europe et 25% dans le monde. Quant aux violences économiques, il faut faire remarquer en Afrique, 29% des femmes sont victimes tandis qu’en Europe, on a 14% et 33% dans le monde. Ces statistiques montrent à suffisance qu’en Afrique, les clignotants sont au rouge en ce qui concerne les violences sexuelles, économiques et phycologiques, a-t-elle avancé. Au Bénin, le phénomène est encore d’actualité et il va falloir intensifier la sensibilisation.

 D’intenses actions dans une approche holistique

        L’année dernière, a rappelé  l’honorable Mariama Baba Moussa, le Parlement béninois a organisé suite à l’appel de l’UIP une série d’activités notamment la Déclaration à la tribune à l’hémicycle en Décembre 2021 et l’organisation d’un atelier parlementaire sur le sexisme, le harcèlement et les violences à l’égard des femmes. Pour l’honorable Sofiatou Schanou épouse AROUNA, au Bénin, il y a les lois mais en face il y a aussi le poids de la culture et de la religion. Il faut donc intensifier la sensibilisation, lever certaines pesanteurs sociales et sociologiques car Dieu a créé l’homme et la femme pour que les deux soient complémentaires l’un envers l’autre. 

       De son côté, l’honorable Romarique Medegan Fagla a insisté sur l’éducation à la base et surtout une action à l’endroit des chefs traditionnels. Selon elle, pour arriver à bout de la pauvreté, il faut à tout prix optimiser toutes les énergies. À son tour, l’honorable Mariama Baba Moussa a laissé entendre qu’en toute évidence, en milieu parlementaire, il y a des violences. Mais ce sont les partis politiques qui focalisent les attentions puisqu’on y vit toutes sortes de violences notamment  phycologiques et économiques. 

       En termes d’actions,  beaucoup de choses sont faites par la 8ème législature. Il s’agit du vote de la loi n°2021-11 du 20 décembre 2021 sur les mesures spéciales de répression des violences à raison du genre et de la protection de la femme, la loi n°2021-12 relative à la santé sexuelle et à la reproduction, la loi n°2021-13 relative au code des personnes et de la famille. Du côté du Gouvernement, il y a la création de l’Institut national de la femme (INF)…Autant d’acquis qui augurent de lendemains meilleurs pour cette lutte. Mais il faut une lutte dans une approche holistique qui implique les parlementaires, le Gouvernement, les ministères sectoriels, les leaders religieux et d’opinion, la presse pour une sensibilisation pour un changement social et  comportemental.

 La détermination du Président Vlavonou  

        À l’occasion de la célébration de cette journée suivie de campagne, les femmes parlementaires ont salué la détermination et l’implication du président de l’Assemblée nationale Louis Gbèhounou Vlavonou dans la lutte contre ce fléau. Déjà l’année passée, sa disponibilité pour les actions recommandées par l’UIP, a été saluée par l’honorable Mariama Baba Moussa. Mieux, l’honorable Sofiatou Schanou épouse Arouna en a profité pour le remercier pour tout ce qu’il fait en faveur des femmes. Pour la circonstance, elle a évoqué l’initiative de la loi sur les violences basées sur le genre sans oublier moult lois à son actif. Ce qui rehausse la femme, a-t-elle ajouté. Toutes choses qui ont amené l’honorable Mariama Baba Moussa à le nommer le premier homme qui lutte contre les violences faites aux femmes.

Fidèle KENOU

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