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Le triomphe de la vérité

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Polémique sur la position du président d’honneur des ”Démocrates”: « Yayi Boni continue d’incarner l’opposition », selon Guy Mitokpè


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L’ex-député Guy Mitokpè au siège de L’Évènement Précis

De quoi s’agit-il : Face à la récente polémique sur la position politique du président d’honneur, Thomas Boni Yayi, le parti Les Démocrates s’est prononcé. Selon Guy Dossou Mitokpè désormais membre de ce parti, « l’ex-chef de l’Etat incarne toujours quelqu’un qui est véritablement un opposant ». Il l’a fait savoir au cours de l’entretien ‘’Sous l’arbre à palabre’’ de  l’Evènement Précis ce jeudi 1er décembre 2022.

Entre les lignes : Représentant le président du parti Les Démocrates à cet entretien, Guy Dossou Mitokpè a abordé plusieurs sujets dont son retrait de la liste de candidature aux législatives, la décision rendue par la Cour constitutionnelle en leur faveur, les raisons de sa démission au sein de Restaurer l’Espoir, les chances de succès de la liste des Démocrates dans la 16è Circonscription, la gouvernance de Talon… et Boni Yayi appelé pour être médiateur de la Cedeao en vue de la transition en Guinée. Sur ce dernier sujet, Guy Dossou Mitokpè a confirmé que « Yayi Boni continue d’incarner l’opposition ». Pour lui, « on ne peut pas zoomer à tout déformer dans une République ». Il a fait savoir que  Boni Yayi  n’est pas le seul ancien président à être médiateur dans une crise. « Ne soyons pas réducteur de tout. Olusegun Obasanjo est le médiateur de la crise en Ethiopie. On peut en citer plein d’autres qui sont des anciens présidents. Ce pourquoi on les exploite le mieux, c’est qu’il mène leur expérience alors qu’ils ne sont plus présidents. Avant les élections au Bénin, on a vu l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou  reçu par Patrice Talon », a-t-il rappelé. L’invité du journal n’arrive pas à croire que de là, on peut dire qu’Obasanjo et Buhari ne sont plus ce qu’ils étaient. Même s’il est vrai que la Cedeao va prendre l’avis de celui qui est en exercice avant de choisir un ancien Chef d’Etat, il pense pour sa part, que c’est du pouvoir discrétionnaire des institutions de la sous-région ou des institutions africaines. « Ce n’est pas le Bénin qui l’envoie. C’est la Cedeao qui envoie Boni Yayi en Guinée Conakry. Mais cela ne fait pas de Yayi quelqu’un qui est entré dans la compromission », a souligné Guy Mitokpè faisant une distinction entre le compromis et la compromission. De son point de vue, le compromis c’est qu’on se permette de parler. « C’est qu’on instaure un climat de dialogue qui permet qu’on se parle », a-t-il dit avant de poursuivre « le débat est à un haut niveau aujourd’hui et nous devons comprendre que ce qui importe, c’est le bien-être de nos populations ».

Par ailleurs : A la question de savoir si le président Patrice Talon l’appelait un jour à ses côtés pour gérer les affaires avec lui, Guy D. Mitokpè dit vouloir garder sa posture d’opposant face au régime. « Ce que je veux, c’est être face à Talon », précise-t-il. Toutefois, il dit qu’il ne s’opposera pas au cas où son parti décide. « Je ne négocierai rien derrière le parti. Si le peuple est d’accord et que le parti est d’accord, je ne vais pas cracher », avoue-t-il. 

Encadré :

« Ça ne crédibilise pas la Cour Constitutionnelle »

Le député Guy Dossou Mitokpè, s’est prononcé sur la victoire du parti Les Démocrates à la Cour Constitutionnelle. Cette Cour a tranché dernièrement en faveur de son parti,  obligeant la Cena à tenir compte de leur dépôt de candidature pour les législatives de janvier 2023. Opinant sur laquestion, Guy Dossou Mitokpè, leader du parti Les Démocrates, a fait savoir qu’il  garde toujours des craintes par rapport à la crédibilité de la Cour Constitutionnelle. Puisque, dit-il,  le régime a d’influence sur le fonctionnement de cette institution. « Ça ne crédibilise pas la Cour Constitutionnelle à mon niveau. Je continue de croire que cette Cour n’est pas crédible. Rien ne me prouvera le contraire parce que le régime continue d’avoir des influences sur cette institution », a-t-il fait comprendre. Dans la foulée de ses explications, Guy Mitokpè a dit qu’on peut tout faire, mais de ne jamais semer les germes de ce qui va déstabiliser le pays. « Ce qui brûle un pays, c’est lorsqu’on remet en cause les normes démocratiques. Quel que soit la voie que vous construisez, quel que soit la beauté du pays que vous présentez, si le pays n’est pas bien assis, rien n’est fait », a précisé l’opposant, qui appelle les dirigeants à travailler pour des institutions fortes. Il cite en exemple, la France, les Etats-Unis et autres où il sera difficile d’entendre aujourd’hui qu’il y a un coup d’Etat. « Personne ne va croire qu’il y a coup d’Etat en France et aux Etats-Unis parce que cela est assis sur une base solide », s’est-il justifié. C’est pour cela que son parti Les Démocrates, travaille à avoir des institutions fortes. « Nous travaillons pour qu’il y ait des institutions fortes de telle sorte que quand on me dit que mon dossier va à la Cour constitutionnelle, je dois être tranquille », a-t-il laissé entendre.

Alban Tchalla

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