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Un atelier de renforcement des capacités de lecture et de transcription en fɔngbé s’est ouvert ce lundi 28 novembre 2022 à l’Université d’Abomey-Calavi. Une initiative de la Société Béninoise de Sociologie et d’Anthropologie (SoBeSa), qui vise à outiller les étudiants, les doctorants et enseignants, les consultants, responsables d’ONG ainsi que les chefs services administratifs.
Que retenir : Ils sont une trentaine de participants qui prennent part depuis ce lundi à cet atelier de formation à la salle de conférence de l’École Doctorale Pluridisciplinaire « Espaces, Cultures et Développement (EDP-ECD/UAC). Il s’étend sur trois jours autour du thème : « Lecture et transcription en fɔngbé : quelle importance pour les sciences humaines et sociales ? ». Plusieurs étudiants, doctorants, enseignants, consultants, responsables d’ONG et chefs services administratifs sont présents à cet atelier.
Que disent les acteurs : Au lancement de cette formation, le président de la SoBeSA, Professeur Roch Houngnihin a rappelé le contexte de la mise en place d’une telle formation qui entre dans le cadre des missions de la SoBeSa. Celle qui consiste à renforcer les capacités des étudiants. Selon ses dires, cette formation vient combler un vide. Une formation précieuse à laquelle, il a invité les participants à suivre rigoureusement. « C’est en combinant ces formations qu’on devient compétent », souligne-t-il. Le Professeur Roch Houngnihin a rassuré que son équipe met tout en œuvre au niveau de la SoBeSa pour mobiliser des compétences au profit de la formation des étudiants. Pour sa part, le responsable à la formation de la SoBeSa, Professeur Pascal Dakpo s’est réjoui du démarrage effectif de cette formation. « Dans les recherches sur le terrain, il est nécessaire et indispensable de savoir lire et transcrire les données dans les langues nationales », a-t-il dit. A en croire le formateur, le Professeur Charles Dossou Ligan, sociolinguistique et enseignant chercheur à l’université d’Abomey-Calavi, cette formation est très capitale au regard de la volonté manifeste de plusieurs personnes à savoir écrire leur langue maternelle.
« La SoBeSa a fait une option judicieuse. Il y a plusieurs transcriptions qui se font, mais il y a une petite contingence pour maîtriser la pensée », a-t-il précisé. Il a insisté sur les transcriptions normalisées qui répondent à l’alphabet de la langue choisie. L’essentiel, pour lui, c’est de démystifier la langue. Un ton mal placé change la phrase. Il a souligné dans son développement qu’il existe deux types de transcription dont la transcription épurée et la transcription intégrale. Il a abordé avec les participants les étapes pour réussir la transcription à savoir l’enregistrement, la transcription, traduction littérale ou juxtalinéaire, le décodage sémantique des textes et la transcription de manière authentique.
Par ailleurs : Pour le moment, cette initiative a démarré par la langue fɔngbé et va progressivement continuer dans les autres langues nationales, qui seront retenues dans le système éducatif.
Alban Tchalla