.
.

Le triomphe de la vérité

.

Colloque international pluridisciplinaire à l’Uac sur le développement durable en Afrique: La ministre Eléonore Yayi félicite les participants et le comité d’organisation


Visits: 51

Le deuxième colloque international pluridisciplinaire s’est ouvert ce mercredi 16 novembre 2022, dans l’amphithéâtre Idriss Déby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi autour du thème : « Les nouveaux défis de l’anthropologie et de la sociologie rurale pour un développement durable en Afrique ». Durant trois jours, les participants provenant de 9 universités d’Afrique et de l’Europe vont axer leurs réflexions sur l’appropriation de nouvelles connaissances sur les conditions de vie des populations rurales et le regard de la société sur les concepts de « ruralité » et de « modernité ».

Le président du comité d’organisation Abdoulaye Benon Monra, la ministre et quelques enseignants

Qu’est-ce qui est important : L’initiative émane du Laboratoire d’Anthropologie Appliquée et d’Éducation au Développement Durable (LAAEDD)/UAC et intervient dans un contexte de désintérêt des études pour la ruralité en Afrique. L’objectif est d’attirer l’attention des chercheurs surtout ceux des sciences humaines et sociales sur les questions de la ruralité. Ce colloque international pluridisciplinaire a réuni une centaine de chercheurs juniors et séniors en provenance d’une vingtaine d’universités, centres et instituts de recherche basés dans huit pays d’Afrique et de l’Europe. Ces experts de premier plan sont venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Togo, de la Belgique et de l’Allemagne. Placide Clédjo, Directeur de l’EPDC

Que retenir des activités : Les travaux se déroulent sous forme de panels avec différentes thématiques suivies de débats. Occasion pour ses experts, décideurs politiques, intervenants du monde rural et acteurs de la société civile, de confronter leurs idées et pratiques menées sur des communications centrées entre autres sur : les innovations agricoles et environnement en milieu rural; la dynamique de la transhumance et du foncier rural; les femmes, organisations paysannes et économie rurale, créativités, l’éducation et développement durable en milieu rural, etc. Représentant le Recteur, le Professeur Patrick D. Y. Houessou, a souligné dans son allocution l’intérêt que revêt cette rencontre.

Que disent les acteurs : Le président du comité d’organisation, Dr (MC) Abdoulaye Benon Monra, a rappelé le contexte dans lequel se tient ce colloque et remercié tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette activité. Pour lui, au lendemain des indépendances en Afrique, de nombreux pays se sont lancés dans les politiques d’appropriation des connaissances scientifiques, qui relevaient exclusivement des puissances coloniales. Il explique que les pratiques sociales et culturelles associées à des pratiques agraires et d’autres supports sociétaux sous-jacents, ont perdu leur visibilité dans les champs de recherche en sciences humaines et sociales depuis quelques années. Alors que ces derniers avaient considérablement inspiré les travaux de recherche d’anthropologues et de sociologues occidentaux dans les années 1960. Depuis lors, à l’en croire, les études anthropologiques et sociologiques du monde rural sont indissociables. Elles s’imposent comme des disciplines essentielles, transversales et multidimensionnelles du bien-être social dans le processus du développement durable en Afrique. « Aujourd’hui, l’étude du village comme un milieu statique et peu modernisé est presque révolue avec l’émergence des innovations, la mécanisation agricole, le développement de la technologie notamment les réseaux sociaux qui transportent en une fraction de seconde, la ville et son vécu vers le village, l’entrée des jeunes entrepreneurs agricoles dans la sphère de production agricole tel que les startups. La sociologie et l’anthropologie rurales se doivent de comprendre les mécanismes organisationnels endogènes de protection et de valorisation du milieu rural », précise-t-il. Pour sa part, le président du Comité Scientifique du colloque, Professeur Mohamed Abdou pense que la thématique est de grande envergure, d’actualité et d’une importance capitale pour l’avenir des individus, des communautés, des collectivités, des états et des nations. « Elle touche aussi bien les acteurs de l’éducation, le monde scientifique et universitaire, que les gouvernements et toute la société civile », a-t-il dit. Suivant ses explications, les politiques et les stratégies actionnées jusqu’ici n’ont pas donné leur plein potentiel dans un grand nombre de pays. « Les orientations, la qualité de la formation, la pertinence des programmes, la réussite du monde rural et l’intégration sociale, en étant intrinsèquement liées, sont questionnées avec force et ardeur. Elles exigent un changement pour la mise en œuvre de dispositifs structurés, de services d’aide, de soutien et d’accompagnement adéquats à tous les ordres et tous les niveaux, du monde rural à l’université. Elles induisent souvent la nécessité d’une réflexion sur les fondements même des systèmes en place et sur l’appropriation de nouvelles connaissances », a-t-il martelé. Le présent colloque, soutient la Doyenne de la Fashs, Monique Ouassa-Kouaro, est l’expression de la vitalité de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales où la tradition des rencontres scientifiques est maintenue et renforcée depuis un bout de temps. « La diversité des participants, des institutions d’attache, des pays de provenance ainsi que la pertinence des sujets de communication sont  un indicateur clé de réussite de ce colloque scientifique international et pluridisciplinaire », a-t-elle ajouté.

Par ailleurs : Il faut noter que la conférence inaugurale de ce colloque est portée sur le thème : « Agir par l’éducation sur les mentalités pour le développement en Afrique ». Elle a été animée par Dr Florentine Houedenou, Maitre de Conférences des Universités du CAMES.

La ministre Eléonore Yayi félicite les participants et le comité d’organisation du colloque

Vue partielle des participants à l’ouverture du colloque

Ce colloque international pluridisciplinaire a connu la participation de la ministre Eléonore Yayi Ladékan en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Au deuxième jour des activités de ce rendez scientifique, elle a, en marge de ses occupations, effectué une descente surprise sur les lieux, à l’occasion des travaux en ateliers qui se déroulent dans les locaux de l’Ex-Flashs et au niveau du campus numérique francophone de l’université d’Abomey-Calavi. A son arrivée, l’autorité ministérielle a visité quelques lieux où se tiennent les différents panels et travaux de groupe. Elle s’est entretenue avec les participants, les a surtout encouragés dans la réflexion pour cette thématique liée à la ruralité et qui revêt d’une importance capitale tant pour les chercheurs et les gouvernants. La ministre Eléonore Yayi n’a manqué de féliciter le comité d’organisation présidé par le professeur Abdoulaye Benon Monra. Il faut rappeler que ce colloque va prendre fin ce vendredi 18 novembre 2022 à travers une cérémonie de clôture au cours de laquelle, le rapport des travaux et grandes résolutions de ces assises seront présentés.

Alban Tchalla

Reviews

  • Total Score 0%



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page