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Soutenance de thèse à l’Université d’Abomey-Calavi: Joël Paterson Kpenonhoun consacré Docteur en psychopathologie et psychologie clinique


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Joël Paterson Kpenonhoun, nouveau docteur en psychopathologie et psychologie clinique

Le département de la psychologie de l’Université d’Abomey-Calavi a enregistré un nouveau docteur spécialiste de la psychopathologie et psychologie clinique. Il s’agit de Joël Paterson Kpenonhoun, qui a décroché avec brio son grade de docteur au terme de sa brillante soutenance ce mercredi 2 novembre 2022, dans la salle de formation du campus numérique francophone AUF.

De quoi s’agit-il : « Du trauma à la résilience : les populations du Bénin méridional face à la mort violente et perte de la dépouille du défunt ». C’est le thème de la thèse soutenue par Joël Paterson Kpenonhoun. Après avoir présenté les résultats auxquels il est parvenu au terme de cette recherche, il a défendu la thèse et a pu convaincre le jury international présidé par l’ancien recteur de l’Uac, le Professeur Brice Sinsin. A l’unanimité, le jury a décidé de lui accorder la mention très honorable après avoir jaugé son niveau et examiné le document présenté par l’impétrant.

Entre les lignes : En formation doctorale en psychologie et sciences de l’éducation dans le domaine : science de l’homme et de la société, Joël Paterson Kpenonhoun a mené ses recherches sous la direction du Dr Sylvie de Chacus, Maitre de Conférences de Psychologie, Enseignante-Chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi. Outre sa directrice de thèse et le Professeur Brice Sinsin, le jury ayant évalué son travail est composé de trois examinateurs dont le Professeur émérite de l’Université Charles-de-Gaulle Lille 3 de France, Annick Durand Delvigne, de Paboussoum Pari, Professeur titulaire de l’Université de Lomé et de Abou-Bakari Imorou, Professeur titulaire à l’Université d’Abomey-Calavi.

Que retenir de la thèse : Selon l’impétrant, le traumatisme est devenu de plus en plus récurent. Des personnes sont confrontées à d’énormes difficultés, qui sont liées généralement à la perte violente des proches ou des événements qui impliquent des troubles psychologiques et ont besoin d’être accompagnées. Pour lui, la mort rassemble tout ce que l’homme fuit comme la vulnérabilité, l’impuissance, la finitude et la souffrance. Alors pour vaincre la mort et dominer le sentiment d’anéantissement, d’angoisse et de grande solitude qui l’accompagne, l’homme a inventé les dieux et les rituels pour respectivement se protéger de la mort et gérer la souffrance de la perte de l’alter ego. Mais, au contact des nombreuses mutations sociales, aussi bien les dieux que les rites sont controversés. « La société n’est plus contenant et toutes les relations se monétisent. L’observation de cette société traumatisante nous amène à nous intéresser aux néo-mécanismes de tutorat à la résilience face à l’adversité », a fait savoir Joël Paterson Kpenonhoun. En s’intéressant à la résilience face au décès tragique d’un proche, le candidat a orienté son enquête dans la région méridionale du Bénin. Les résultats obtenus montrent qu’avec les rites, les mécanismes sociaux de soutien et d’accompagnement des endeuillés en contexte de mort tragique s’affadissent. De plus, les stratégies et les espaces à l’échelle sociale de tutorat à la résilience sont dysfonctionnels ou n’existent plus. Face à la douleur de la perte tragique d’un proche, des endeuillés vivent le sentiment d’abandon, deviennent vulnérables et développent des psychopathologies de deuil. « Les gens ne sont plus prêts à accompagner leurs proches. Et nous sommes aussi dans un contexte des religions où on ne veut plus faire des rites traditionnels. Il faut inventer des stratégies de prise en charge psychologique qui prennent en compte ces rituels dans lesquels nous sommes nés », a dit Joël Paterson Kpenonhoun.

Photo de famille à la fin de la soutenance

Quelle est l’appréciation du jury : « Le sujet est intéressant, original et innovant. C’est une recherche qui va apporter un plus à la science », a fait savoir le Professeur Paboussoum Pari du Togo. Suivant ses propos, la démarche adoptée par l’impétrant s’inscrit dans la contextualisation psycho-traumatisme. Pour sa part, Dr Sylvie de Chacus pense que cette situation n’épargne personne. « C’est une préoccupation majeure et une question de grand intérêt pour la science », a-t-elle ajouté. Quant au Professeur Annick Durand Delvigne, elle a félicité et a encouragé le tout nouveau Docteur à publier une partie de sa thèse dans les revues.

Par ailleurs : A l’issue de la délibération, le jury a procédé au port de toge au nouveau Docteur, suivi des séances de photos de famille. Il faut dire que l’impétrant a promis ne pas se limiter à ce niveau de recherche afin d’affiner ses connaissances dans ce domaine.

Alban Tchalla

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