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Le triomphe de la vérité

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Soirée politique campus: La révolution de 1972 en débat à l’Université d’Abomey-Calavi


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Les panélistes au cours de échanges

L’amphi Idriss Deby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi a servi de cadre le mercredi 26 octobre 2022, à une rencontre dénommée « Soirée politique ». A l’occasion,  s’est tenue une table ronde sur le thème : « La révolution du 26 octobre 1972 au Bénin, 50 ans après ? »

De quoi s’agit-il : Après avoir accédé à l’indépendance en 1960, le Bénin a traversé une période de grande instabilité politique et a connu de nombreuses crises dont la récurrence des coups d’Etat. Le 26 octobre 1972, le pays a vécu son cinquième renversement du pouvoir mené par des militaires avec à leur tête le commandant Mathieu Kérékou, qui a proclamé la révolution. Depuis ce temps, cette période est rentrée dans l’histoire politique du Bénin. A l’occasion du cinquantenaire du régime de la révolution, une table ronde des experts et spécialistes  a eu lieu sur le campus d’Abomey-Calavi. Animée par le journaliste Georges Amlon, elle a réuni des personnalités  comme Ousmane Batoko, ancien membre du comité central du Prpb ; l’ancien préfet  François Azodegbehou et professeur d’histoire ; l’ancien ministre Jean Bio Chabi Ouorou et Me Aboubakar Baparapé, membre du Parti communiste du Bénin.

Qu’est-ce qui est important : Les invités autour de la table  ont d’abord rappelé ce qui les a marqués négativement ou positivement de cette période avant de préciser l’héritage qu’elle a laissé au Bénin. Selon François Azodegbehou, la révolution appelle à œuvrer pour un changement. Puisque précise-t-il, il y a de grandes insuffisances aujourd’hui dans le pays. Il a surtout appelé les jeunes qui sont la relève à engager le combat pour qu’il y ait la stabilité politique. « La révolution a donné le pouvoir aux jeunes », a déclaré quant à lui, Ousmane Batoko. Dans ses explications, il a fait savoir qu’en prenant le gouvernement de ce régime, c’était tous des jeunes. « Ce sont des gens qui avaient entre 30 et 35 ans. Même le général Kérékou avait autour de 40 ans », a-t-il souligné. Il a tout de même ajouté que la révolution est une sorte de consensus national. « Ça a ressoudé les béninois. L’unité nationale était devenue une réalité », a-t-il dit. De son côté, Me Aboubakar Baparapé, membre du Parti communiste du Bénin, a indiqué que c’est la reconnaissance du mérite. A l’en croire, c’était un élan patriotique anti-impérialiste du peuple. « Il y avait une chasse à l’homme », a-t-il déploré. Me Aboubakar Baparapé  a surtout dénoncé le marxismeléninisme, qui est  l’idéologie de cette époque. Pour Ousmane Batoko, c’était un instrument, un outil de travail pour arriver à la prise de conscience des jeunes. « Nous n’en avons pas fait un dogme », a-t-il justifié. Il a tout clarifié en ce qui concerne l’idéologie marxismeléninisme.

Entre les lignes : Abordant les ratés de ce régime, Ousmane Batoko a fait savoir que tout ce qui a été fait dans ce pays, ne sera jamais inutile. « C’est après que nous avons appris que des choses se sont passées au nom de la révolution et au nom du président de la République  Mathieu Kérékou » a-t-i regretté. Il a appelé les jeunes à plus d’engagement et à jouer leur rôle. Il est à noter qu’en dehors des reproches faits, les panélistes ont reconnu que cette période qui s’est ouverte sur la conférence nationale de 1990  a permis de maintenir la stabilité politique au Bénin.

Alban Tchalla

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