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Le triomphe de la vérité

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Secteur pétrolier: Ajuster les prix des produits pétroliers devient une nécessité au Bénin


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Pour se conformer à  la dynamique mondiale en cours, le gouvernement béninois,  selon plusieurs indiscrétions, pourrait être amené d’ici peu à réajuster les prix de certains produits pétroliers à la pompe,   notamment pour l’essence et le gazoil. Il y a déjà eu des efforts dans ce sens par le passé. En effet,  en stabilisant les prix des produits pétroliers à la pompe en mars dernier, le Gouvernement avait indiqué qu’il en serait ainsi pour 3 mois. Ce qui veut dire qu’à fin juin dernier, les prix auraient pu être révisés. Mais malgré la conjoncture défavorable à l’international, le Gouvernement a maintenu ses subventions massives au profit de ces produits afin de soutenir le pouvoir d’achat et soulager les consommateurs.

Il est à  rappeler qu’avant  la guerre en Ukraine, l’Etat béninois subventionnait les produits pétroliers à hauteur de 5 milliards FCFA en moyenne par mois et, depuis les effets pervers de cette guerre, le niveau de subvention est monté à plus de 12 milliards FCFA par mois, soit plus de 70 milliards FCFA en 6 mois. Ce qui représente un effort significatif. En réalité, le juste prix de l’essence dans le contexte actuel par exemple serait d’environ 900 FCFA/l et celui du gazoil de 1.100 FCFA/l. Ces prix réels montrent que rien que sur le gazoil, c’est une subvention de 400 FCFA/l qui est toujours consentie par l’Etat.

Les raisons d’un réajustement au Bénin 

Le réajustement des prix des produits pétroliers tient en réalité  de plusieurs facteurs. Il faut retenir en premier que pour tous les pays et particulièrement pour les importateurs, en Afrique comme ailleurs dans le monde, la situation est difficile et appelle des réajustements. Des observateurs  font également savoir que si nous voulons que nos importateurs puissent s’approvisionner pour que les produits soient disponibles sur le marché national, c’est un passage obligé que de consentir à cet ajustement. Auquel cas, le Bénin  pourrait se retrouver sans carburant ou gasoil et que cela paralyserait l’économie. C’est donc pour que l’économie continue de tourner, que les emplois soient préservés et que la consommation soit préservée que le gouvernement devrait aller dans ce sens. A défaut, selon les mêmes observateurs, le gouvernement serait obligé de relever le niveau des subventions déjà importantes, ce qui aurait pour effet d’impacter négativement d’autres secteurs tout aussi importants pour l’amélioration des conditions de vie.

Les prix dans la sous-région

Il est à observer que, dans la sous-région, le Bénin fait partie des rares pays sinon le seul à avoir maintenu les prix à leur niveau de mars. Certains pays ont déjà procédé, depuis le début de l’année, à 2, 3 ou 4 réajustements des prix à la pompe ; pour tenir compte de la réalité. En Côte d’Ivoire, le litre d’essence est passé de 735 FCFA à 775 FCFA depuis le 1er octobre ; et celui du gazoil de 615 à 655 FCFA.  Au Togo, pour compter de juillet dernier, le litre de l’essence est passé de 625 à 700 francs CFA. Celui du gazoil est passé de 660 à 850 FCFA/l soit une hausse de 190 FCFA par litre. Au Niger, pour compter du 1er août 2022, le prix du litre de gazoil est passé de 538 à 668 FCFA soit une augmentation de 130 FCFA/l. Au Burkina Faso depuis mi-août 2022, l’essence est passée de 715 à 750 FCFA le litre, et le gazoil de 645 F CFA à 675 F CFA.

A souligner par ailleurs,  que le Niger et la Côte d’Ivoire, quoique pays producteurs de pétrole, ont été obligés d’ajuster les prix à la hausse. Ce qui indique bien qu’ils n’avaient pas le choix et que le niveau de relèvement aurait pu être plus significatif s’ils n’en produisaient pas.

Christian Tchanou

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